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LE CARTOPHILION
17 novembre 2015

La Coupe du Monde de Football Féminin, les premiers tirs…

MAJ le 8 décembre 2015 : Ajout CPM Valentigney

Lors de la dernière Coupe du Monde de Football du mois de juin 2015 au Canada, j’avais décidé d’écrire un article sur cette manifestation. Certains vont dire mais il est tombé sur la tête ou bien a-t-elle été percutée par un ballon, la Coupe du Monde de Football, c’était en 2014 au Brésil.

Non, aucun ballon ne m’a frappé la tête… je souhaite bien traiter de la Coupe du Monde de Football Féminine dont l’édition 2015, 7ème de rang,  s’est déroulée du 6 juin au 5 juillet 2015 au Canada !

Logo CM Foot Canada 2015

Comme cet article est un peu long, j’ai choisi de le scinder en plusieurs parties avec une 1ère partie traitant du long terrain que les féminines ont du parcourir pour obtenir des instances internationales leur Coupe du Monde enfin en 1991; les articles suivants traitant des sept Coupes du Monde de 1991 à 2015.

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose de brosser la place donnée au football féminin par les instances internationales et les premières tentatives d’organisation de Coupe du Monde non reconnues par ces mêmes instances.

Les instances internationales et le football féminin

Les prémices d’une telle épreuve ont débuté en 1970 mais sans l’assentiment de la FIFA (Federation International Football Association), bien au contraire… Dès 1952, elle avait condamné le développement du football féminin ! En Europe, c’est en Allemagne occidentale que fut créée la première fédération nationale féminine, la Westdeutscher Damenfussball Verland en 1955 par deux juristes d’Essen, les Docteurs Bernatz et Ruppert.

Logo FIFA R

Il a fallu attendre 1971 pour que l’UEFA (Union Européenne des Associations de Football) et FIFA sous la pression de plusieurs fédérations nationales, organisent le 4ème Congrès extraordinaire en juin 1971 à Monte-Carlo sur la place du football féminin. Il en ressortit… qu’il était souhaitable que les compétitions féminines soient encadrées par la fédération masculine du pays. Par contre l’UEFA et la FIFA ne s’impliquant pas, elles, pour organiser des rencontres internationales ou une compétition internationale.

Logo UEFA 2006

Si une majorité de fédérations européennes effectuèrent la démarche peu après le congrès comme la Belgique, la Finlande, l’Irlande… certaines prirent leur temps pour inclure les féminines dans leur giron; la Norvège en 1978, l’Italie en 1980, l’Espagne et le Portugal encore plus tard ! La France l’avait entreprise dès 1969. De plus l’assimilation dans les fédérations masculines n’apporte pas toujours aux joueuses l’accès aux équipements mis à disposition des footballeurs, certains clubs traînent des crampons !

D’autres contraintes de l’UEFA sont opposées aux féminines comme l’interdiction de la mixité, la licence interdite avant onze ans… des nations repousseront cette règle jusqu’à 15 voir 16 ans ! Elles n’ont pas le droit de participer à des championnats du monde non organisés par l’UEFA ou la FIFA… comme ses instances n’en organisent pas !

Timbre BF Suisse 2007 Football féminin

Bloc-feuillet Suisse 2007 Le football féminin

Lors de ce congrès l’UEFA avait prévu de se pencher sur l’organisation d’une compétition internationale avec la création d’une commission à partir de 1973, puis reportée en 1976, elle se tiendra en 1979.

Si les deux fédérations internationales sont restées les deux pieds dans la même chaussure à crampon, par contre l’ALFC (Asian Ladies Football Confederation, la Confédération Asiatique de Football Féminin), l’équivalent d’une UEFA spécifique football féminin pour l’Asie, a eu la volonté de développer le football féminin. Dès 1975, elle a lancé l’Asian Lady Cup (Coupe d’Asie des nations).

Pin's Nouvelle-Zélande

Elle se déroula du 25 août au 3 septembre à Hong Kong avec 6 pays; ce fut la Nouvelle Zélande qui remporta cette nouvelle compétition devant la Thaïlande.

 

 

Ces fédérations affiliées organisent dès 1981 des tournois internationaux où figurent même des équipes nationales non asiatiques. En 1981 toujours, l’ALFC proposa aux dirigeants européens et nord-américains de créer une fédération internationale de football féminin, la WIFF (The Women’s International Football Federation), avec la vocation de développer le football féminin. Elle souhaite toutefois établir une saine collaboration avec la FIFA, chacune ayant son autonomie et organiserait sa structure à l’image de la fédération ‘’masculine’’.

Fève 3 ballons plats

Série de fèves "ballons"

La FIFA voyant ses prérogatives petit à petit grignotées par l’ALFC, va contre-attaquer avec l’appui de l’AFC (Asian Football Confederation, la Confédération asiatique de football), le pendant de l’UEFA pour l’Asie, qui va demander aux nations affiliées ayant reconnu le football féminin de ne plus participer aux compétitions organisées par l’AFLC. L’AFC avait la même position que la FIFA sur la non reconnaissance du football féminin, voir plus pour les pays du Golfe. La FIFA effectua, sous la présidence de son directeur général Sepp Blatter, la même démarche auprès de l’UEFA et de la CONCACAF (Confederation of North, Central American and Caribbean Association Football, la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique Centrale et des Caraïbes). L’action va aboutir au renoncement de son projet par l’AFLC mais pas celui des féminines qui renouvelèrent leur demande d’intégrer la FIFA en 1983. L’AFLC va se dissoudre en 1988 et fusionner avec l’AFC.

Logo AFC 2001 F

Logo AFC 2001

Ce ne fut que lors du Congrès de Mexico en 1986, sous l’impulsion de la Norvège qui avait à l’ordre du jour la création d’une Coupe du Monde féminine, que la proposition fut acceptée par la majorité des fédérations avec comme cible 1990.

Mais pendant que la FIFA freinait de tous ses crampons tout en appliquant un catenaccio envers le football féminin, plusieurs entités footballistiques ne restèrent pas scotchées dans leurs buts mais lancèrent des attaques créatives pour organiser des compétitions internationales. Découvrons quelques unes de ces initiatives qui permirent au développement de la pratique du football féminin.

Quelle évolution en France ?

Ce fut lors de la réunion du 30 aout 1969 que le Conseil Fédéral de la FFF (Fédération Française de Football) accorde aux clubs le droit de reconnaître le football féminin ! Il était demandé aux ligues d’organiser les championnats féminins.

Fiche illustrée Football féminin en France 1

Fiche illustrée et documentée sur le football féminin

Précédemment, la majorité des équipes féminines de football devait se débrouiller; créer leur propre club, trouver les financements…

Il faut dire que dès la fin des années 60 début 70, les matches féminins attirent le public, par contre la presse française est partagée. Une partie apporta son soutien tels Miroir Sprint et Miroir du Football mais d’autres comme France Football, dans un premier temps, sont à l’image des instances internationales voir plus car ses chroniqueurs sont assez sarcastiques envers des footballeuses!

Miroir Sprint 18 nov 1969 bis  Miroir du Football 22 sept 1970

Football féminin : Miroir Sprint (nov. 1969) et Miroir du Football (sept. 1970)

Le premier championnat national n’eut lieu qu’en 1974 avec 16 clubs sous forme de 4 poules régionales. Les deux premières équipes étaient qualifiées pour jouer sous forme de coupe avec quart et demi finale toujours sur match aller-retour, puis la finale sur un seul match.

Carte France 1974 1er Championnat

Carte des 16 clubs répartis dans les 4 régions pour le 1er championnat de France

Elle eut lieu à Reims au Stade Auguste-Delaune devant 3000 spectateurs le 31 mai 1975 avec comme vainqueur, le Stade de Reims en battant par 5-0 l’AS Orléans; buts de Dominique Dewulf, Anne O'Brien (irlandaise), Marie-Bernadette Thomas, Dominique Dewulf et Michèle Wolf. La capitaine Ghislaine Souef pouvait soulever le trophée du 1er championnat de France.

Photo Stade de Reims 1975 France Football

Equipe de Reims 1975 (Photo France Football)

NA : En vérité, un premier championnat de France a existé à partir de 1919 à 1933, organisé par la FSFSF (Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France). Les deux premières, il se déroula qu’entre équipes parisiennes où l’équipe Fémina Sport Paris remporta la première édition. En avril 1933, la FSFSF radia ce sport de son organisation !

L’AS Valentigney (commune près de Montbéliard) participa à ce premier championnat en 1974.

CPM AS Valentigney 197X

Carte postale AS Valentigney 197X (Collection FJ)

Il fut sponsorisé par la société SA Colroy-Chesterfield (collants). L’ORTF avait retransmis pour la première fois une rencontre féminine, la demi-finale Reims-Rouen jouée en avril 1975.

L’équipe de Reims récidivera les deux années suivantes.

Il faut attendre 1977 pour que la commission du football féminin de la FFF obtienne un soutien financier.

Capsule Courtillier Fabrice Juvisy

 

En 1992, le premier Championnat de France féminin à l’image de celui des hommes, est créé et comprenant 12 clubs ; vainqueur FCF Juvisy.

 

Capsule de champagne F. Courtillier "FCF Juvisy"

La Coupe de France naîtra en 2001 sous le nom de Challenge de France, vainqueur Toulouse FC. Ce n’est qu’en 2011 qu’elle devient Coupe de France féminine de football.

1970, 1ère Coupe du Monde FIEFF

C’est en Italie en 1970, que la FIEFF (1) (Fédération Internationale et Européenne du Football Féminin), nouvellement créée,  organisa la 1ère Coupe du Monde baptisée ‘’Coppa del Mondo 1970 (Femminile)’’ regroupant huit équipes. Aux six pays affiliés (Allemagne, Angleterre, Autriche, Italie, Mexique et Suisse) se joint l’équipe danoise du Boldklubben Femina (Copenhague) plus connu sous le nom du BK Femina et la Tchécoslovaquie. Donc certaines nations ne sont pas représentées par des sélections mais plus par une équipe de club (BK Femina, Vienne…). Le règlement a été aménagé pour prendre en compte ses contraintes ou acceptations…

Carte Italie CM FIEFF Salerne

Il est à noter que les organisateurs, mercantiles au demeurant, annulèrent les résultats du tirage au sort mettant les équipes d’Italie et du BK Femina dans la même poule. Elle était pour eux, la finale attendue au regard du niveau nettement supérieur reconnu à ces deux équipes.

Les deux poules ainsi ‘’réorganisées’’ se répartissent les équipes malgré les contestations de certaines :

Poule nord : Allemagne, Angleterre, Tchécoslovaquie et BK Femina

Poule sud : Autriche, Italie, Mexique et Suisse

Carte Monde CM Italie 1970

Hormis l’équipe de Tchécoslovaquie ayant déclaré forfait, les équipes se retrouvèrent début juillet 1970 à Salerne (ville au sud de Naples) pour participer à ce nouveau tournoi mondial. Pour cet évènement, les joueuses portaient des tenues aux couleurs nationales.

CPM Italie Salerne

Carte postale sur la ville de Salerne

Les qualifications pour les demi-finales se déroulèrent sur une seule rencontre au lieu de deux comme prévu initialement, du 6 au 9 juillet :

     Groupe Nord

Gênes (6.07) : Angleterre - Allemagne  5-1

Bologne (9.07) : Danemark - Allemagne  6-1 (initialement le Danemark devait rencontrer la Tchécoslovaquie)

CPM Italie Stade Luigi-Ferraris Gêne R  CPM Italie Stade Renato-Dall'Ara Bologne

Stades Luigi-Ferraris à Gêne et Renato-Dall'Ara à Bologne

     Groupe Sud

Bari (6.07) : Mexique - Autriche  9-0

Salerne (9.07) : Italie – Suisse  2-1

CPM Italie Stade San Nicola Bari  CPM Italie Stade Donato Vestuti Salerne

Stades San Nicola à Bari et Donato Vestuti à Salerne

Les équipes gagnantes se retrouvèrent en demi-finale pour acquérir un billet pour la finale :

Milan (10.07) : Danemark – Angleterre  2-0, buts de Evers.

Naples (11.07) : Italie – Mexique  2-1, buts de Schiavo (5’ et 40’) et Mundo (48’, csc)

CPM Italie Stade San Siro Milan  CPM Italie Stade San Paolo Naples

Stades San Siro à Milan et San Paolo à Naples

Par leurs victoires, les équipes du Danemark et d’Italie s’étaient ouvert les portes de la finale fixée le 15 juillet à Turin.

Pin's Angleterre-Mexique

Avant d’arriver à ce grand jour, la petite finale (3ème et 4ème place) fut jouée au Stadio Comunale de Turin le 13 juillet devant 3000 spectateurs. Ce fut le Mexique qui prit la 3ème place du podium en battant difficilement l’Angleterre sur le score de 3-2. Les mexicaines avaient démarré en trombe en ouvrant le score dès la 3’ par Vargas suivie par Hernandez à la 7’, mais les anglaises revinrent dans la partie à la 14’ par Tovar et Davies égalisa à la 23’.

Avant d’arriver à ce grand jour, la petite finale (3ème et 4ème place) fut jouée au Stadio Comunale de Turin le 13 juillet devant 3000 spectateurs. Ce fut le Mexique qui prit la 3ème place du podium en battant difficilement l’Angleterre sur le score de 3-2. Les mexicaines avaient démarré en trombe en ouvrant le score dès la 3’ par Vargas suivie par Hernandez à la 7’, mais les anglaises revinrent dans la partie à la 14’ par Tovar et Davies égalisa à la 23’.

Ecusson Three Lionesse

Le 3ème but, le dernier de la rencontre, fut marqué par la Three Lionesses* Stockey à la 50’ mais malheureusement contre son camp.

 

*Three Lionesses : nom donnée aux footballeuses anglaises au regard de leur blason.

 

Comme prévue ou tout au moins fortement souhaitée par la FIEFF,  les deux équipes favorites se retrouvèrent le 15 juillet au Stadio Comunale de Turin devant environ 40000 spectateurs.

CPM Italie Stadio Comunale Turin

Carte postae Stadio Comnale à Torino (Turin)

Pin's Italie-Danemark

Ce fut le Danemark où plutôt l’équipe du BK Femina qui remporta la finale contre le pays hôte, l’Italie sur le score de 2 à 0; buts de Estergård Hansen (18’) et Maria Sevcikova (68’).

L’équipe danoise qui devait jouer en blanc pour cette compétition, avait perdu ses maillots, due porter les couleurs du Milan AC ! Une petite consolation pour les tifosis…

Photo Danoise avec trophée CM 1970

La capitaine danoise reçoit le trophée des mains du Dr Lucci (?)

L’équipe danoise vainqueur, dirigée par l’entraîneur Pedersen, était composée des footballeuses : Thermansen, J. Nielsen, B. Nielsen, Lindh, Schaefer, Evers, Mascikova,  Estergård Hansen, Irene Christensen, Inge Christensen, Maria Sescikova.

L’équipe d’Italie elle, dirigée par Cavicchi pour cette finale s’appuyait sur : Seghetti, Canepa, Cerutti, Mondo, Pinardi, Bonanni, Molino, Avon, Mella (remplacée à la 46' par Rampon), Colla, Schiavo.

Cette première Coupe du Monde jugée non officielle par les instances de la FIFA, a été un franc succès au regard du nombre de spectateurs présents dans les stades et du niveau technique de certains matches. Les organisateurs étaient, par là même, enchantés par les résultats sportifs mais plus encore par les résultats financiers…

1971, 2ème Coupe du Monde FIEFF

Fort du succès de cette première édition de 1970, la FIEFF envisagea de renouveler rapidement l’expérience. Suite à sa participation en Italie, ‘’la fédération renvoie le ballon’’ au Mexique en lui proposant d’organiser dès l’année suivante la 2ème Coupe du Monde, la fédération mexicaine accepta la proposition.

Carte Mexique CM 1971

Pour déterminer quelles seraient les 4 nations européennes appelées à participer à la phase finale en pays aztèque, la FIEFF avait envisagé de mettre en place une Coupe d’Europe qualificative où les quatre finalistes seraient sélectionnés, mais le projet avorta par le non agrément de certaines fédérations telles l’Angleterre, la Suisse qui ne veulent pas se mettre en porte à faux vis-à-vis de l'UEFA...

Bandeau Mexique

A défaut, la FIEFF orchestra un congrès à Turin (3) en décembre 1970 pour solliciter le maximum de pays à participer à cette 2ème édition d’une Coupe du Monde. Mais si les organisateurs pouvaient être satisfaits de la présence d’une petite quinzaine de nations à ce congrès, ils durent déchanter car plusieurs pays affiliés ou pas se désistèrent en Europe ! De plus plusieurs dirigeants présents n’avaient pas vraiment la légitimité et n’étaient pas agréés pour parler au nom des instances de leur pays.

CPM Italie Turin Centre

Carte postale de la ville de Turin, le centre

Seules huit nations acceptèrent de participer aux qualifications, elles furent réparties dans deux poules; l’Angleterre, l’Autriche, l’Italie et la Tchécoslovaquie dans le groupe A et dans le groupe B, le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Suède. Les deux premières places de chaque groupe fournissaient les billets pour participer à la phase finale au Mexique. Initialement les équipes devaient se rencontrer en match aller-retour mais de nouvelles modifications furent apportées.

Phase de qualification européenne

Les qualifications pour le groupe A se déroulèrent sous forme d’un tournoi en Italie du 2 au 5 juin 1971. Initialement les équipes devaient se retrouver  réduites à trois suite à non-obtention du visa par la Tchécoslovaquie. L’Italie avec 2 victoires, 7-0 contre le club anglais de Chiltern Valley à Trapani et 6-0 contre l’Autriche à Catane, se qualifia aisément. 

CPM Italie Stade provinciale Trapani  CPM Italie Stade Cibali Catane

Carte postale des stades Provinciale à Trapani et Cibali à Catane

Les anglaises s’adjugèrent la seconde place qualificative en venant à bout de l’Autriche avec un 3-0 à Syracuse.

Pour le groupe B, les qualifications s’effectuèrent en avril sur une seule rencontre. Ce fut le Danemark qui se qualifia en éliminant la Suède avec un 5-0 probant.

La deuxième équipe qualifiée fut… la France ou plus exactement l’équipe de Reims renforcée de quelques éléments d’autres équipes ainsi la FFF (Fédération Française de Football) se dédouanait vis-à-vis de l’UEFA !

Les françaises acquirent leur qualification lors de leur rencontre sur le stade Hazebrouck (commune à l’ouest de Saint-Omer) le 17 avril 1971, où elles passèrent un 4-0 aux bataves, score sans appel avec un triplé de Jocelyne Ratignier (7’, 16’ et 51’) suivi d’un but de Marie-Claire Harant (60’).

CPM France Hazebrouck Stade

Carte postale du stade d’Hazebrouck

Ce match n’est pas anodin puisqu’il est considéré par la FFF (Fédération Française de Football) (4) comme le premier match international officiel de l’équipe de France féminine de football.

La sélection était composée de Marie-Louise Butzig (Gard.), Régine Pourveux, Marie-Bernadette Thomas, Nicole Mangas, Colette Guyard, Betty Goret, Marie-Christine Tschopp, Jocelyne Ratignier, Michèle Monier, Jocelyne Henry, Claudine Dié, Maryse Lesieur, Nadine Juillard, Marie-Claire Harant et Ghislaine Royer.

A la fin de la rencontre, leur entraîneur Pierre Geoffroy (5) annonça aux joueuses que grâce à cette victoire, l’équipe de France allait participer à la 2ème Coupe du Monde organisée par la FIEFF au Mexique. Elles n’avaient pas été informées auparavant de l’importance du résultat de ce match...

Photo 1971 FIFA Equipe de France Départ d'Orly

 Equipe de France avant son départ à Orly (Photo FIFA)

Phase finale au Mexique

Pour cette 2ème édition tout aussi non officielle que la 1ère pour la FIFA, ce tournoi regroupa les équipes européennes qualifiées ainsi que le Mexique, le pays organisateur et l’équipe d’une entreprise argentine Ardiles & Co Ltd qui avait éliminé le Costa-Rica.

Carte Monde CM Mexique 1971

Comme pour sa devancière, certaines nations étaient donc représentées par des clubs (Angleterre, Argentine et France) et non par une véritable sélection.

Les matches se déroulèrent du 15 août au 5 septembre dans deux villes, Mexico et Guadalajara.

Trophée et Mascotte CM FF 1971

Trophée et mascotte dédiée à cette édition du Mexique

Une nouvelle fois, le tirage au sort prévu fut piétiné par les dirigeants de la FIEFF qui voulaient que le Mexique et le Danemark soient présents à la finale pour attirer un maximum de spectateurs dans les stades, ces nations étant synonymes… de pesos sonnants et trébuchants. Les poules furent organisées de la sorte que cet objectif puisse avoir un maximum de chance d’être atteint.

Groupe 1 (Stade Ciudad de Mexico) : Angleterre, Argentine et Mexique

CPM Mexique Stade Olympique Universitaire à Ciudad

 Carte postale stade de Ciudad, a été utilisé pour les JO de Mexico en 1968

Comme espéré par la FIEFF, le Mexique pris l’ascendant sur les deux équipes de son groupe. Le 15 août devant son public, les mexicaines  dominèrent l’Argentine; au bout d’une demi-heure, elles menaient 2-0 avec grâce aux buts de Rubio dès la 21’ puis d’Hernandez à la 30’. Si l’argentine Cardoso réduisit le score à la 34’, Rubio scora de nouveau à la 54’ finalisant ainsi la victoire du pays organisateur. Pour son 2ème match, le 21 août, le Mexique ne laissa aucune chance à l’Angleterre en lui administrant un 4-0 avec les buts d’Aguilar (2), Rangel et Zaragoza.

L’Angleterre qui dut jouer son 2ème match dès le lendemain contre l’Argentine, subit une nouvelle défaite 4-1 suite à la maestria d’une joueuse,  Elva Selva, qui marqua les 4 buts de son équipe (7’, 31’, 34’ sur penalty et 71’). L’Anglaise Burton avait donné un espoir à la 13’ en égalisant.

Les deux équipes sud-américaines s’étaient donc qualifiées pour les demi-finales, l’Angleterre devant jouer le match de classement pour la 5ème place.

Groupe 2 (Stade Jaslico à Guadalajara) : Danemark, France et Italie

CPM Mexique Guadalajara Stade Jalisco

 Stade Jalisco à Guadalajara

Comme écrit précédemment, l’équipe de France en 1971 présente au Mexique était constituée principalement sur la base de l’équipe de Reims où sévissait l’entraîneur Pierre Geoffroy. Pas moins de onze joueuses formaient l’ossature complétée de quelques bons éléments d’autres clubs.

Photo 1971 Equipe France Foot Féminine Mexique

 Equipe de France avant le départ sous l’Arc de Triomphe (Photo France Football)

Debout : Aline Meyer (Strasbourg), Christine Tchopp (Calouir), Colette Guyard (Reims), Jocelyne Henry (Reims), Marie-Louise Butzig (Vrigne aux Bois), Marie-Bernadette Thomas (Reims), Betty Goret (Reims), Jocelyne Ratignier (Mâcon), Maryse Lesieur (Reims).

Accroupis : Monique Hilaire (???), Régine Pourveux (Reims), Michèle Monnier (Reims, Cap), Armelle Binard (Rouen), Claudine Dié (Reims), Ghislaine Royer (Reims), Nicole Mangas (Reims), Chantal Serre (Reims).

Même si la FFF respectait les consignes de la FIFA de ne pas cautionner cette compétition, elle avait toutefois mandaté son directeur administratif Aimé Ily pour accompagner la délégation française.

Revenons aux matches de poules…

Dès la 1er rencontre le 18 août, les françaises vont subir le football des danoises qui scorent par trois fois avec les buts d’Augustesen à la 7’ et de Nielsen aux 32’ et 67’. Trois jours plus tard, pour leur 2ème match, l’équipe de France va mieux maîtriser son match mais va tout de même laisser la victoire aux italiennes, but de Schiavo à la 23’. Le lendemain, le Danemark va se contenter de partager les points avec l’Italie, ouverture du score par H. Hansen à la 10’ et égalisation à la 43’ par Avon.   

Avec le même nombre de points, le Danemark (meilleur goal average) et l’Italie rejoignaient les équipes du groupe 2 pour les demi-finales, la France devant se contenter de la rencontre pour la 5ème place.

Demi-finales

Pin's Argentine-Danemark

Dans le stade de Ciudad le 28 août, les danoises vont ne laisser aucune chance aux argentines avec un 5-0 au compteur avec les buts de L. Nielsen aux 34’ et 50’et 68’, de H. Hansen à la 53’ et de Frederiksen à la 64’.

Pin's Mexique-Italie

Le lendemain, la rencontre entre l’Italie et le Mexique fut plus serrée. Si ce fut l’italienne Varone qui ouvrit le score à la 6 ‘, la mexicaine Hernandez égalisa à la 10’ et ajouta un 2ème but à la 24’. Aucun but ne fut marqué par la suite, le Mexique avait pris le 2ème billet pour la finale.

Matches de classement

Pin's France-Angleterre

Avant la finale, deux matches eurent lieu. Le premier pour désigner la 5ème place se joua entre la France et l’Angleterre.

Dans le stade Azteca de Guadalajara le 28 août, les françaises vont mieux terminer leur premier mondial qu’elles ne l’avaient débuté !

Face à l’Angleterre, elles vont pourtant souffrir en début du match car Janice Barton va ouvrir le score dès la 10’ même si Armelle Binard va égaliser 2 minutes plus tard, la même Janine Barton trouva l’ouverture à la 16’. Menées par deux fois, les bleues vont continuer à attaquer et mettre en difficulté les Three Lionesses. A la 22’, Jocelyne Henry remit les deux équipes à égalité et Ghislaine Royer à la 32’ donna la victoire à la France.

Photo 1971 Equipe France Foot Féminin CM Mexique

L'équipe de France, à gauche Pierre Geoffroy

Pin's Italie-Argentine

Le second match pour la 3ème place ou petite finale, mettait en concurrence les équipes d’Italie et d’Argentine. Cette affiche attira pas moins de 50 000 spectateurs qui envahirent les gradins du stade Azteca de Guadalajara le 29 août.

Photo Joueuse Elisabetta Vignotto Italie R

Les italiennes dominèrent largement les argentines 4-0 suite aux shoots de l’Azzurre Elisabetta Vignotto qui envoya la gardienne Soler par trois fois chercher le ballon dans ses buts (4’, 32’ et 67’),

 

Elisabetta Vignotto

 

sa compatriote Schiavo avait contribué à la 63 ‘ à la victoire de son équipe en inscrivant le 3ème but.

L’équipe d’Italie : Sogliani, Cunzolo, Fabris, Cardia, Pinardi, Schiavo, Varone, Conter, Ciceri (remplacé par  Mammina à la 46'), Avon et E. Vignotto.

L’équipe d’Argentine (Ardiles & Co Ltd) : Soler, Cataneo, Andrade, Felto, Lembesis, Troncoso, Suarez, Cardoso, Garcia, Selva et Brucolli.

Finale : Mexique – Danemark

Pin's Mexique-Danemark

La finale du 5 septembre, fut conforme à l’attente des responsables de la FIEFF avec cette rencontre opposant le Mexique, le pays organisateur, au Danemark, la tenante en titre.

Les 110000 spectateurs qui avaient pris place en ce dimanche 5 septembre 1971 dans l’Estadio Azteca à Mexico, virent leur équipe sombrer face aux danoises.

CPM Mexico Stade Aztèque

Carte postale du stade Aztèque à Mexico

Les nordiques passèrent un 3-0 aux mexicaines lors de cette finale dirigée par l’arbitre suisse Minarich, grâce à une joueuse de 15 ans, Susanne Augustesen, qui marqua les 3 buts aux 26’, 52’ et 62’.

Photo Joueuse Susanne Augustesen Danemark R

Elle venait de réaliser le premier hat-trick parfait (3 buts consécutifs) dans une finale d’une compétition internationale.

 

Susanne Augustesen

 

NA : Ce terme fut popularisé en 1966 quand l’anglais Geoffrey Hurst réalisa un triplé lors de la finale de la Coupe du Monde le 30 juillet 1966 à Wembley contre l’Allemagne. Son hat-trick n’était pas consécutif car Martin Peters avait marqué le 2ème but des 4 réalisations anglaises.

L’équipe danoise victorieuse était composée pour cette finale de: S. Klems, Hansen, A. Westberg, Nielsen, Frederiksen, Pedersen, Kamp (remplacée à la 78’ par M. Jensen), L.I. Nielsen, H. Hansen, K. Jensen, S. Augustesen.

L’équipe mexicaine était construite autour de : Aracen, Chavez de La Rosa, Orduna, Coronado, Perez, Huerta, Zaragoza, Aguilar, Rubio (remplacée à la 56’ par Rangel) et Hernandez.

Cette 2ème Coupe du Monde a elle aussi été un grand succès populaire… et financier. La télévision mexicaine a retransmis l’ensemble des matches et plusieurs pays limitrophes de même, dès les demi-finales.

Malgré tous ces résultats positifs, la FIEFF qui voulait organiser une 3ème édition en 1972, va être contrainte de se dissoudre car les pays et clubs affiliés démissionnèrent n’appréciant pas ses méthodes et les objectifs orientés plus ‘’business’’ que sportifs !

1978, Coupe du Monde à Taipeh

En 1977, une nouvelle tentative d’organiser une Coupe du Monde fut initiée par la ROFCA (Republic of China Football Association) (6), la fédération de football de la République de Chine.

Carte Taïwan CM 1978 1981 Taipei

Elle convia de nombreux pays à participer à Taiwan en 1978 à The Women's World Invitation Tournament ou The Chunghua Cup sans l’assentiment de la FIFA.

CPM Taiwan Taipei 1

Carte postale de Taipei

Petite cause grands effets, une nouvelle fois et encore plus que ses devancières de 1970 et 1971, ce tournoi international regroupa treize nations mais seulement trois équipes nationales complétées par dix équipes de club…   

Pays : Australie; Taipei chinois et Thaïlande

Club : Polynésie (Hawaii), Hackås IF (Suède), HJK Helsinki (Finlande), Stade de Reims (France), Union SC Landhaus de Vienne (Autriche), Sting Club Soccer de Dallas (USA), SV Seebach de Zurich (Suisse), Danemark XI, IODE Roadrunners de Vancouver (Canada), Northwood (Angleterre)

Carte Monde CM Taïwan 1978

Ce tournoi international se déroula du 9 au 23 octobre 1978.

Les 13 équipes étaient réparties dans trois poules (deux de 4 équipes et une de 5 équipes) où les deux meilleures équipes de chaque groupe étaient qualifiées :

Groupe 1 : Taipei et SV Seebach

Groupe 2 : Hackås IF et Sting SC

Groupe 3 : Stade de Reims et HJK Helsinki

Les 6 équipes se retrouvèrent dans un mini championnat se déroulant du 18 au 21 octobre pour déterminer le classement final. Pour les équipes s’étant rencontrées lors du premier tour, leurs résultats étaient comptabilisés sans rejouer. Par exemple, le résultat nul entre la France et la Finlande.

Photo Taïwan Taipei Chungshan Soccer stadium R

Chungshan Soccer Stadium de Taipei ou stade municipal (démoli en 2008)

Les finlandaises prirent le dessus sur les américaines (2-0), partagèrent les points avec les suissesses et les chinoises avec des scores vierges, enfin pour le dernier match, elles scorèrent contre les suédoises (4-0)

Reims et Helsinki finirent avec le même nombre de points (sept) et le même goal-average (+6) et furent déclarées vainqueurs ex-æquo, elles avaient fait match nul (0-0) lors de leur rencontre.

Photo 1978 CM Taïwan France Finlande Victorieuses R

Les 2 équipes Reims et HJK Helsinki pour la photo de groupe

NA : Reims avait toutefois un meilleur goal-average avec 14 buts marqués et un contre sur l’ensemble de la compétition, pendant qu’Helsinki avait 13 pour et 0 contre.

Photo 1978 CM Taïwan Remise Coupe Reims HJK Helsinki

 Remise du trophée aux deux capitaines, Renée Delahaye pour Reims et ??? pour Helsinki

La troisième place revint au taïwanaises devant les américaines avec le même nombre de points mais avec un meilleur goal average.

Pin's France Pin's Finlande Pin's Taïwan

Le podium : Reims (France), Helsinki (Finlande) et Taïwan

Suite à ce double vainqueur, l’organisateur du refaire fabriquer une deuxième série de médailles.

Médaille Taipei 1978_modifié-1

Médaille pour les joueuses des 2 équipes victorieuses

Le parcours de Reims

A noter que le trajet pour la délégation rémoise avait été chaotique pour arriver à bon port. Partie d’Orly le 6 octobre, elle n’arriva à Taiwan que trois jours plus tard suite à un détour imprévu par le Bahreïn !

Une des composantes de ce tournoi fut le temps ou plutôt un typhon qui s’invita dès le début du tournoi provoquant par la même un report de 2 jours de son début réel et laissant des terrains gorgés d’eau.

Ecusson Stade de Reims

 

Après leur 1ère rencontre le 14 octobre, les françaises durent jouer les 2ème et 3ème matches dans la même journée du 16 octobre à 13 heurs puis à 19 heures, et le lendemain leur dernier match de poule.

 

             Ecusson Stade de Reims

Le parcours sportif de Reims fut très probant dès ses rencontres dans la poule C avec ses victoires sur les taïwanaises de Taipei (6-0), les anglaises de Northwood (4-1), les canadiennes de Vancouver (4-0) et, un nul déjà avec les finlandaises d’Helsinki (0-0). Elle finissait ainsi première ex æquo avec cette même équipe mais avec un goal average favorable.

Photo Stade de Reims 197X 2

Equipe de Reims (1978 ?)

Les françaises rejoignirent les cinq autres équipes qualifiées pour participer au tournoi final. Elles ne rejouèrent pas contre les finlandaises, le résultat (0-0) étant comptabilisé comme match joué. Pour cette seconde phase de la compétition, les équipes jouaient un match par jour.

Dès le 1er match le 18 octobre, Reims bâtit les suissesses du SV Seebach sur le score de 1-0, puis les suédoises du Hackås IF 5-0 le lendemain, partagea les points suite au nul 0-0 avec les américaines de Dallas le 20 octobre et durent se satisfaire le lendemain d’un nouveau un nul 0-0 avec les taïwanaises de Taipei.

Capsule dont Reims

L’équipe de Reims était composée de : Marie-Louise Butzig, Danielle Vatin, Claude Bassier, XXX Dormois, Renée Delahaye (Cap), Marie-Bernadette Thomas, Patricia Moine (Batteux), Véronique Roy (Brassart), Rachèle Pigeon, Rachèle Vilarinho, Isabelle Musset, Armelle Binard,   Christine Scharo, Nicole Abar, Ghislaine Souef, Marie-Agnès Plantagenet 

Les françaises furent récompensées par deux autres trophées dont celui de la meilleure buteuse qui revint à Christine Scharo avec 7 buts marqués lors du tournoi et du meilleur milieu à Véronique Roy.

1981, 1984 et 1987 Coupe du Monde de Taipeh

Suite au résultat probant de la 1ère édition de 1978, la CTFA (Chinese Taipei Football Association) nouvelle appellation de la fédération taïwanaise depuis 1981, renouvela l’organisation de The Women's World Invitation Tournament ou The Chunghua Cup. De plus, elle avait obtenu l’aval de la FIFA qui avait validé les règlements de la compétition.

CPM Taiwan Taipei 2

Carte postale de Taipei

Le seul bémol mais loin d’être négligeable, les nations européennes invitées ou choisies avaient envoyé des équipes de club et non leur sélection ! Cette situation ne fit que confirmer que ce n’était pas une véritable Coupe du Monde mais plus une formule de tournoi international!

Edition 1981, du 12 au 20 octobre

Pour cette 2ème édition de The Women's World Invitation Tournament, les matches se déroulèrent à nouveau dans la ville de Taipei, dans le stade du  Chungshan Soccer Stadium.

Carte Taïwan CM 1978 1981 Taipei

14 équipes participèrent à cette édition mais comme pour la précédente de 1978, seules sept équipes nationales furent présentes. Les sept autres nations étaient représentées  par des équipes de club.

Pays : Haïti, Inde, Nouvelle-Zélande, Philippines, Taipei chinois (2 équipes) et Thaïlande

Club : SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest), Sting Soccer Club (Etats-Unis), HJK Helsinki (Finlande), FC Vendenheim (France), BUL Oslo (Norvège), Zwart-Wit '28 (Pays-Bas) et SV Seebach (Suisse)

Carte Monde CM Taïwan 1981

Les deux finalistes de 1978 avaient été invités par la CTFA, mais seule l’équipe perdante d’HJK Helsinki (Finlande) répondit favorablement. Reims déclina l’invitation et ce fut l’équipe du FC Vendenheim (commune au nord de Strasbourg) qui représenta la France.

NA : L’équipe de Reims n’étant pas disponible, l’information arriva aux oreilles d’un des dirigeants du club de Vendenheim, M. Maifert, qui après validation par le club proposa de se substituer à l’équipe rémoise. (Information de Marilou Duringer-Eckert, participante au tournoi).

Photo 1981 Equipe Vendeheim Taiwan R

Photo de l’équipe de Vendenheim

Debout (G -> D) : Daniel Ercket, Jean-Paul Philipps, Jean Jauffer, Sylvie Ligner, Brigitte Stengel, Huguette Decker, Sabine Fortmann, Nadine Thomas et Fabiola Loeffler

Accroupies : Marie-Thérèse Bechtold, Edith Pielsch, Liliane Schmitt, Linda Bariset, Annie Krauss, Marilou Duringer, Betty Fischer, Karine Levy et Marie-Christine Umbdenstock

Le tournoi se déroula en deux phases, une première où les 14 équipes étaient réparties dans quatre groupes; les deux premières étaient qualifiées.

Classement des groupes après que les matches fut effectués :

Groupe A : Finlande, Allemagne de l’Ouest, Inde et Haïti

Groupe B : Norvège, Thaïlande, France et Etats-Unis

Groupe C : Taiwan A, Pays-Bas et Philippine

Groupe D : Nouvelle Zélande, Suisse et Taiwan B

Photo Taïwan Taipei Chungshan Soccer Stadium Wiki

Chungshan Soccer Stadium de Taipei (photo Wikipédia)

L’équipe du FC Vendenheim ne passa pas le 1er tour, n’ayant obtenu qu’une seule victoire contre la Thaïlande (1-0), un match nul avec les USA (0-0) et une défaite contre la Norvège (4-2). Elle finit 2ème du groupe B ex aequo avec la Thaïlande mais avec un goal average défavorable.

La deuxième phase était sous la forme d’un mini championnat avec huit équipes. Les résultats des rencontres effectuées par les équipes qualifiées lors de la 1ère phase étaient conservés.

Le classement final donna vainqueur le club du SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest) devant la Nouvelle-Zélande et Taipei.

Pin's Allemagne Pin's Nouvelle-Zélande Pin's Taïwan

Le podium : SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest), Nouvelle-Zélande et Taipei (Taïwan)

Pendant cette phase, les six équipes éliminées participèrent elles aussi à un mini championnat pour établir le classement global des 14 équipes, les places de 9 à 14.

Pour leur premier match, l’équipe française bâtit les chinoises de Taipei (équipe B) aux tirs au but 5-4 après le nul 1-1 à la fin du temps règlementaire.Ecusson FC Vendenheim

 

Par contre lors du deuxième match, elle fut défaite (0-2) par les américaines du Sting Soccer Club.

 

             Ecusson Stade de Vendenheim

 

Avec ces résultats, L’équipe du FC Vendenheim avec ces deux rencontres pris la 10ème place de cette édition.

Editions 1984 et 1987

Ces deux éditions se déroulèrent sans équipe française. La France avait du boycotter ces compétitions car elle était rentrée dans le rang suite à l’organisation des Championnats d’Europe (7) par l’UEFA à partir de 1982 ou pour des raisons pécuniaires ?

A la ville de Taipei, ville du nord de l’île de Taïwan, la ville Kaohsiung, elle située au sud-ouest, s’était jointe à l’organisation de ces nouvelles éditions du  The Women's World Invitation Tournament.

Carte Taïwan CM 1984 1987 Taipei Kaohsiung

L’édition de 1984 se déroula du 8 au 17 décembre 1984 entre onze équipes, 5 nationales et six de club.

Pays : Australie, Nouvelle-Zélande, Philippines et Taipei avec 2 équipes.

Club : SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest), Californie Select (Etats-Unis), Polynésie (Hawaï), Equipe X (Japon), Equipe Y (Norvège) et SV Seebach (Suisse).

Carte Monde CM Taïwan 1984

Les équipes furent réparties en trois poules, les deux premières équipes étaient qualifiées pour effectuer un mini championnat.

Poule A : SSG Bergisch Gladbach et Australie

Poule B : Nouvelle-Zélande et Taipei B

Poule C : Norvège et Taipei A

Ce fut l’équipe allemande du SSG Bergisch Gladbach qui remporta au goal average la compétition devant l’équipe de Taipei A; l’équipe Taipei B prenant la troisième place.

Pin's Allemagne  Pin's Taïwan Pin's Taïwan

Le podium : SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest), Taipei A (Taïwan) et Taipei B (Taïwan) 

L’édition de 1987, la 4ème de rang à Taïwan et la dernière, fut organisée du 11 au 20 décembre, dans les mêmes villes de Taipei et de Kaohsiung avec plus que 10 équipes dont une seule européenne.

Pays : Australie, Canada, Hong Kong, Nouvelle Zélande et Taipei avec 2 équipes.

Club : SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest), Camino Women's Soccer League (Etats-Unis), US Royal Hawaiian club (Hawaï), Equipe X (Japon),

Les équipes furent réparties en trois poules, les deux premières équipes étaient qualifiées pour effectuer un mini championnat.

Poule A : Taipei A et Nouvelle-Zélande

Poule B : Etats-Unis et SSG Bergisch Gladbach

Poule C : Australie et Canada

Carte Monde CM Taïwan 1987

Le champion en titre, le SSG Bergisch Gladbach finira 3ème derrière les Etats-Unis et le vainqueur l’équipe de Taipei A qui pour la première fois gagnait ce tournoi organisé par sa fédération, la CTFA.

Pin's Taïwan Pin's Etats-Unis 2a Pin's Allemagne

Le podium : Taipei A (Taïwan), Camino Women's Soccer League (Etats-Unis) et SSG Bergisch Gladbach (Allemagne de l’Ouest)   

Le concept d’une Coupe du Monde organisée par la FIFA étant prévu, la Fédération taïwanaise mis fin à cette compétition, The Women's World Invitation Tournament.

1981, 1er Mundialito

Parallèlement à la compétition organisée à Taïwan, une 3ème compétition, sous forme d’une Coupe du Monde, appelée Mundialito fut organisée certainement à l’initiative de la fédération italienne. Cette première édition de cette nouvelle compétition fut organisée au Japon.

Cette compétition fut suivie de quatre autres éditions en 1984, 1985, 1986 et 1988; toutes organisées en Italie.

Mundialito 1981

En septembre, le premier Mundialito réunit au Japon quatre équipes dont trois européennes.

Carte Japon 1981 2R

Au pays organisateur, les équipes européennes de l’Angleterre, du Danemark et de l’Italie avaient effectué le voyage pour participer à cette nouvelle compétition.

Carte Japon Mundialito 1981

Les matches se déroulèrent à Kobe sur l’île d’Honshu et à Tokyo. Pour cette première édition, ce fut l’équipe italienne qui remportera le tournoi devant l’équipe Danoise.

Les équipes furent invitées dans le cadre de l’exposition internationale Portopia ’81 se déroulant à Kobe.

FDC Japon Kobe Exposition Portopia 81

FDC Exposition Portopia ’81 de Kobe 1981

Les deux premiers matches se déroulèrent le 6 septembre sur le stade de Kobe en décalé. Le match d’ouverture confronta les italiennes aux danoises ; la rencontre se solda par un nul 1-1, ce fut Inger Pedersen qui ouvrit la marque à la  32’ et l’égalisation arriva à la 65’ par Elisabetta Vignotto.

Le match suivant, l’Angleterre pris facilement le dessus sur le Japon avec un 4-0. Les nipponnes avaient bien résisté lors de la première mi-temps mais succombèrent au retour des vestiaires. Angie Gallimore ouvrit le score à la 45’, doubla à la 48’, puis Vicky Johnson marqua le 3ème but à la 71’ et enfin Debbie Bampton finalisa la victoire à la 75’.

NA : Les matches se jouaient sur deux mi-temps de 40 minutes.

Photo 1981 Equipe Anglaise Mundialito Japon

L’équipe anglaise à Heathrow au départ de l’avion pour le Japon

Les deux matches suivant se déroulèrent le 9 septembre à Tokyo, au Nishigaoka Stadium. Les japonaises rencontrèrent les italiennes qui les forcèrent à aller chercher le ballon par neuf fois dans leur cage. Les buts furent marqués par Carolina Morace, Sandra Pierazzuoli (2), Betty Saldi (2), Betty Secci, Elisabetta Vignotto (2).

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Carte postale La Tour Eiffel rouge de Tokyo

Le second match de la journée vit le Danemark gagner contre l’Angleterre sur le petit score de 1-0 avec un but à nouveau d’Inger Pedersen.

Les matches Japon-Danemark et Angleterre-Italie n’eurent pas lieu, pourquoi ? (point ouvert)

Les résultats des matches effectués complétés du goal average établiirent le classement suivant : Italie, Danemark et Angleterre.

Pin's Italie Pin's Danemark Pin's Angleterre Ca

Le pays organisateur, le Japon, devant se contenter d’être au pied du podium avec sa 4ème place…

Mundialito 1982

Une 2ème édition aurait été organisée en Italie.

NA : L’utilisation du conditionnel est de nature car vraiment très peu d’informations sont disponibles sur cette compétition malgré mes recherches; je n’ai trouvé ni la période, ni les nations participantes, ni les résultats des rencontres !

La seule information, l’Italie aurait gagné contre le Danemark !

NA : Je pense qu’il y a confusion avec la première édition ou simplement y aurait-il eu une revanche entre les deux équipes ???

Mundialito 1984

Le 2ème (réel) Mundialito succédant à celui organisé au Japon, se déroula en Italie du 19 au 26 août 1984, jour de la finale.

Carte Italie Mundialito 1984 Jesolo R

Pour cette édition, le terme de ‘’Mundialito’’ était un peu usurpé vu que les nations participantes ne sont plus qu’européennes ! A l’Italie s’étaient jointes les équipes d’Allemagne de l’Ouest, l’Angleterre et la Belgique.

Carte Monde Mundialito 1984 Italie

Les matches se déroulèrent sur le Stade Communal d’Armando Picchi à Jesolo et le Stade Communal Giovanni Chiggiato à Caorle, deux villes proches de Venise au nord est de la botte italienne..

CPM Italie Jesolo 2

Carte postale de Jesolo

Le tournoi se déroula en deux temps avec un 1er tour où les équipes se rencontrèrent sous la forme d’un championnat, sur le rythme d’un match tous les deux jours pour établir le classement; les deux premières jouant la finale et les deux dernières, la finale des perdants (ou 3ème place).

Lors du match d’ouverture à Caorle, le 19 août, les allemandes prennent le dessus sur les italiennes avec une victoire 2-1. Le lendemain à Jesolo, les belges et les anglaises se partagèrent les points suite au nul 1-1.

Le 21 août toujours à Caorle, l’équipe d’Italie va reprendre des couleurs avec une victoire 4-0 sur l’équipe de Belgique. Tandis que l’équipe d’Allemagne va s’imposer à nouveau face à l’équipe d’Angleterre par 2-0 sur le stade de Jesolo.

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Carte postale de Caorle

Les allemandes vont pour leur troisième match le 23 août, subir la loi des belges avec une défaite 0-2. Le lendemain, les italiennes partagea les points avec les anglaises, 1-1.

Les résultats donnèrent le classement suivant : Allemagne de l’Ouest, Italie (à la faveur du goal average), Belgique et Angleterre.

Pin's Angleterre-Belgique

La 3ème place se joua à Caorle le 25 août, elle fut conquise par les anglaises sur les belges avec une victoire 2-1.

Pin's Italie-Allemagne

Pour la finale jouée le 26 août dans le stade de Jesolo, les équipes étaient les suivantes :

Pour l’Italie : Eva Russo (Gard.), Perin, Tizania D'Orio, Maria Mariotti, Paola Bonato, Feriana Ferraguzzi, Viviana Bontacchio, Carolina Morace, Elisabetta Vignotto (Cap.), Rose Reilly et Annamaria Mega.

Pour l’Allemagne de l’Ouest : Feiden, Richter, Klinzman; Degwitz, Zimmerman, Raith; Koekkoek, Bartelman, Kreutzburg, Giehlen, Eichenlaub.

Photo Italie Jesolo Stadio Comunale Armando Picchi

Photo du stade de Jesolo

Pour cette deuxième confrontation entre les deux équipes sous la conduite de l’arbitre Saintes Zaza et environ 7000 spectateurs, les italiennes vinrent à bout de l’équipe allemande sur le score de 3-1, grâce aux buts de C. Morace, R. Reilly, et E. Vignotto. Seule l’allemande Kreuzberg avait trompé la gardienne Eva Russo.

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Les 3 buteuses italiennes : C. Morace, R. Reilly, et E. Vignotto

NA : Rose Reilly était une écossaise qui vint à Reims en 1974 avant d’aller jouer six mois plus tard à l’AC Milan. Elle a porté la maillot azureri après celui de l’Ecosse (10 matches).

Les italiennes et leur entraîneur Ettore Recagni prenaient ainsi leur revanche sur le premier match perdu face à l’équipe de Gero Bisanz et remportait le 2ème Mundialito.

Vignette Italie Ettore Recagni 2        Photo adidas Allemagne Gero Bisanz

Les 2 entraîneurs : Vignette d’Ettore Recagni et photo de Gero Bisanz

La sélection italienne était composé pour ce Mundialito de : Ève Russe, Luana Pavan, Patrizia Rigon, Patrizia Perin, Paola Bonato, Violets Langella, Tiziana Dorio, Antonella Papier, Maria Mariotti, Annamaria Mega, Viviana Bontacchio, Elisabetta Secci, Feriana Ferraguzzi, Beatrice Fasoli, Elisabetta Vignotto, Carolina Morace, Rose Reilly, Ida Golin.

Photo Mundialito 1984 Les trophées

Les deux capitaines (XXX et Elisabetta Vignotto ) lèvent les trophées

Mundialito 1985

Pour cette nouvelle édition, l’Italie organisa à nouveau cette compétition du 18 au 25 août avec la même formule et sur les mêmes stades mais avec quelques nouveautés, comme la présence d’un pays non européen, les Etats-Unis.

Carte Italie Mundialito 1984 Jesolo R

Leur présence apporta une valeur plus internationale à ce 3ème Mundialito où s’étaient jointes les équipes d’Angleterre et du Danemark

 Carte Italie Mundialito 1985

Lors du 1er tour, toujours sous la forme d’un mini championnat, l’Italie se classa première devant l’Angleterre, le Danemark et les Etats-Unis. Les italiennes gagnèrent leur 1er match 1-0 contre les Etats-Unis; c’était le premier match international pour les américaines. Le score fut vierge lors de leur rencontre avec l’équipe anglaise. Pour le 3ème match, elle gagna 2-1 contre les danoises.

Avant son nul avec l’Italie, l’Angleterre avait perdu 0-1 contre le Danemark mais lors de son 3ème match, elle prit elle aussi l’ascendant sur les Etats-Unis sur le score de 3-1. Les américaines avaient toutefois marqué un point en tenant en échec les danoises 2-2. 

Pin's Etats-Unis-Danemark

Donc le match de classement, joué le 24 août dans le stade de Jesolo mis en opposition le Danemark et les Etats-Unis. Les deux équipes, lors du premier tour, n’avaient pu se départager (0-0). Les danoises gagnèrent le match sur le score étriqué de 1-0.

Pin's Italie-Angleterre

La finale se déroula le lendemain dans le stade de Caorle où les équipes d’Italie et d’Angleterre devaient se départager, elles étaient restées sur un score de parité lors du 1er tour. La victoire revint aux anglaises grâce aux deux buts de Marieanne Spacey (49’ et 77’) et à celui de Brenda Sempare (56’), les italiennes n’ayant que marqué que par deux fois par Ida Golin (40’ et 78’)

Photo Joueuse Marieanne Spacey Angleterre R Photo Joueuse Brenda Sempare Angleterre R Photo Joueuse Ida Golin Italie 1983 R

Les anglaises Marieanne Spacey et Brenda Sempare et l’italienne Ida Golin

L’équipe d’Angleterre dirigée par l’entraineur Mike Ryan, avec cette victoire remportait son premier trophée; elle avait été battue par la Suède aux tirs au but en finale lors du 1er Championnat d’Europe (7) officiel organisé par l’UEFA en 1984 (période 1982-1984).

Mundialito 1986

En 1986, cette édition franchit un nouveau cap avec le passage à six équipes et la présence de cinq nations non européennes. Aux Etats-Unis présent en 1985, s’étaient joints le Brésil, la Chine, le Japon et le Mexique. Seule, l’Italie représentait l’Europe pour ce tournoi qui se déroula du 19 au 26 juillet sur le stade de Jesolo.

Les équipes furent versées dans 2 groupes :

Groupe A : Italie, Japon et Mexique.

Groupe B : Brésil, Chine et Etats-Unis

Carte Japon Mundialito 1986 

Dans le groupe A, les italiennes vont gagner leurs deux matches avec un 5-1 sur les japonaises et un 6-0 sur les mexicaines, lesquelles avaient déjà pris un 0-3 par  les nipponnes.

Dans le groupe B, l’équipe des Etats-Unis va elle aussi prendre le dessus sur ses deux adversaires, la Chine et le Brésil, sur le même score de 2-1. Les deux perdantes avaient fait un nul 1-1. Les résultats des matches obligèrent de passer par ‘’le lancer de la pièce’’ pour le classement, ce fut la Chine qui obtint la 2ème place.

Lors des demi-finales jouées le 25 juillet, les italiennes infligèrent un 3-0 aux chinoises les propulsant en finale grâce aux buts d’Elisabetta Vignotto, Ida Golin et Elisabetta Bavagnoli.

Dans l’autre demi-finale, ce furent les américaines qui prirent l’ascendant sur les japonaises avec une victoire 2-1, buts d’April Heinrichs et de Marcia Mcdermott.

Pin's Chine-Japon

Pour le match de classement pour la 3ème place sur le podium entre asiatiques, les chinoises battirent les japonaises sur le score de 2-1.

Pin's Etats-Unis Italie

La finale sur le stade de Jesolo entre l’Italie et les Etats-Unis,

Photo Joueuse Antonnella Carta Italie

 

vit le pays organisateur gagner le Trophée avec le seul but de la partie marqué par Antonella Carta.

 

 

 

Mundialito 1988

La dernière édition du Mundialito féminin se déroula toujours en Italie du 20 au 30 juillet mais dans une autre province celle de Trente, au nord de la botte italienne.

Les matches se déroulèrent sur les stades des villes d’Arco, de Riva del Garda et de Roverto.

Carte Italie Mundialito Trente 4R

Pour cette édition, retour de l’équipe de France qui fait partie des six équipes présentes pour cette compétition. Une particularité pour ce Mundialito 1988, deux équipes d’Italie participaient au tournoi. Les trois autres nations invitées étaient l’Allemagne de l’Ouest, l’Angleterre et les Etats-Unis.

Carte Japon Mundialito 1988

Réparties en deux groupes de trois, la France était dans la poule B avec l’Angleterre et l’Italie B qu’elle rencontra sur le stade Riva Del Garda les 22 et 24 juillet. Avec deux nuls sur le score de 1-1, elle prit la seconde place qualificative pour les demi-finales; la première étant conquise aux anglaises qui avaient passé un 3-0 aux italiennes.

NA : L’équipe italienne B aurait supplée la Suisse forfait !

Dans la poule A, les italiennes (Equipe B) avec deux victoires, 1-0 contre les Allemandes et 2-1 contre les américaines, s’étaient appropriées sans difficulté la première place; la seconde revenant au Etats-Unis qui avait gagné 2-1 contre l’Allemagne de l’Ouest.

CPM UEFA Ballons

Demi-finales

La 1ère demi-finale se déroula le 26 juillet dans le stade d’Arco entre l’Italie et la France. Les azzurre ne laissèrent aucune chance aux françaises en leur mettant un 3-0 par Anna Mega (5’et 49’) et Carolina Morace (63’).

L’autre demi-finale eut lieu le lendemain à XXX entre les Etats-Unis et l’Angleterre qui élimina les américaines sur le score de 2-0.

Finale

Pin's France-Etats-Unis

Avant la finale, le match de la 3ème place jouée le 29 juillet à Riva Del Garda et la France dut s’incliner à nouveau sur le score de 1-0 face aux américaines.

Pin's Italie-Angleterre

La finale se joua sur le stade d’Arco le 30 juillet, elle opposait l’Italie à l’Angleterre sous l’autorité de l'arbitre italien Antonio Cafiero. Cette dernière remporta le match aux prolongations; l’anglaise Linda Curl avait ouvert le score à la 70’ et l’italienne Carolina Morace avait égalisé à la 80’. Ce fut à nouveau Linda Curl qui marqua le 2ème but pour son équipe à la 98’ donnant la victoire à l’Angleterre.

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Les 2 buteuses de la finale : Linda Curl et Carolina Morace

L’anglaise, meilleure buteuse, avait marqué 5 buts pendant le tournoi.

1988, Coupe du Monde test officielle

Il faut attendre 1986 pour que la FIFA ait décidé d’organiser une Coupe du Monde de football féminin. Ce fut lors de son congrès en juin à Mexico que la majorité des fédérations entérina cette proposition mise à l’ordre du jour par la Norvège soutenue par plusieurs fédérations européennes. La date envisagée pour cette nouvelle compétition était ciblée pour 1990.

Il faut dire que la FIFA et l’AFC (Asian Football Confederation) cherchaient à contrer l’emprise de l’ALFC (Asian Ladies Football Confederation) qui depuis le début des années 80 a tenté de fédérer les fédérations d’Asie mais aussi celles d’Europe et d’Amérique afin de créer une Fédération internationale de football féminin autonome, la WIFF Women’s International Football Federation) !

Avant de lancer cette 1ère Coupe du Monde, la FIFA décida d’organiser une compétition test. Initialement prévu dès 1987, elle fut reportée à l’année suivante et ce fut la Chine qui fut choisie pour l’organiser.

Après un faux départ en 1987, c’est en fin de compte l’année suivante que la FIFA choisit la Chine pour organiser la première épreuve test qui se déroula du 1er au 12 juin dans la région de Guangdong située à l’est du pays.

Carte Chine 1988

La FIFA avait demandé que chacune des six Confédérations de football soit représentée pour cette compétition test en vue de mettre en place la future Coupe du Monde de football féminin.

Logo Chine 1988

Panneau annonçant la compétition (Document FIFA)

Pour la première fois en 1988, un tournoi international féminin impliquait l’AFC (Confédération Asiatique de Football), la CAF (Confédération Africaine du Football), la CONCACAF (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes), la CONMEBOL (Confédération sud-américaine de football), l’UEFA (Union Européenne des Associations de Football) et l’OFC (Confédération du Football d'Océanie).

Carte Monde Confédérations

Carte de l’implantation géographique des 6 confédérations

Pour cette première pré Coupe du Monde en Chine intitulée The FIFA Women's Invitation Tournament, les pays participants étaient les suivant :

Afrique : Côte d’Ivoire

Amérique du Nord : Canada et Etats-Unis

Amérique du Sud : Brésil

Asie : Chine, Japon et Thaïlande

Europe : Pays-Bas, Norvège, Suède et Tchécoslovaquie (choix de l’UEFA)

Océanie : Australie

Carte Monde CM Chine 1988

La compétition se déroula dans la région de Guangzhou, située au sud-est de la Chine, où furent accueillies les 12 équipes. L’ensemble des matches se déroulèrent dans les villes de Foshan, Guangzhou, Jiangmen et Panyu.

Carte Chine 1988 Détail R

Région de Guangzhou avec 3 autres villes accueillant la compétition

Les 12 équipes furent réparties dans trois poules où les deux premières places étaient qualificatives ainsi que les deux meilleurs troisièmes pour les quarts de finale.

Groupe A (Fushan & Guangzhou) : Canada, Chine, Côte d’Ivoire et Pays-Bas

Groupe B (Jiangmen): Australie, Brésil, Norvège et Thaïlande

Groupe C (Panyu) : Etats-Unis, Japon, Suède et Tchécoslovaquie

Programme officiel Chine 1988

Programme officiel de la Coupe du Monde

Les matches de poule

La Chine se qualifia aisément dans sa poule en remportant ses 3 rencontres, suivie du Canada et des Pays-Bas (ex-æquo).

Photo Chine Guanszhou Tianhe Stadium R

Guangzhou Tianhe Stadium

Le matches du groupe B, joué dans le stade de Jiangmen, virent trois équipes avec le même nombre de points (1 match gagné et un nul); elles furent ainsi qualifiées et classées au goal average : Brésil, Norvège et Australie.

Photo Chine Jiangmen Stadium

Jiangmen Stadium

Jouées dans le stade de Panyu, les rencontres du groupe C sélectionnèrent la Suède et les Etats-Unis comme équipes qualifiées avec une victoire et une nul.

Quarts de finale

Tous joués le 8 juin, les quarts de finale n’apportèrent pas réellement de surprise.

A Guangzhou, la Chine poursuivit son parcours en éliminant sèchement l’Australie avec un 7-0 sans appel. La Suède, sur le même stade,  mais avec plus de difficultés avait elle aussi acquise son billet pour les demi-finales avec sa victoire 1-0 sur le Canada.

Télécarte Chine Guanszhou Tianhe Stadium

Télécarte stade Tianhe à Guangzhou

A Foshan, le Brésil vint à bout des Pays-Bas sur le score de 2-1. Le dernier quart sur le stade de Panyu, vit la Norvège battre 1-0 les Etats-Unis.

Demi-finales

Pour la 1ère demi-finale, au stade de Panyu le 10 juin, les norvégiennes défirent 2-1 les brésiliennes. Dans leur stade fétiche de Guangzhou, les chinoises durent plier devant les norvégiennes vainqueurs sur le score étriqué de 2-1.

Finales

Pin's Chine-Brésil

Le pays organisateur malgré un beau parcours n’avait pas atteint son objectif, la finale. Elle dut se contenter de jouer pour la troisième place du podium. Face au Brésil le 12 juin à GuangZhou, elle ne put trouver le chemin des filets de son adversaire, lui pas plus et les tirs au but tournèrent à la faveur des brésiliennes (4-3).

Pin's Norvège-Suède

Pour cette finale 100% européenne et même nordique, la Norvège va dominer la Suède tout au moins gagner 1-0 grâce à un but de Linda Medalen et remporter dans le stade de Guangzhou ce 12 juin devant 35000 spectateurs ce tournoi test destiné à valider l’organisation de la prochaine Coupe du Monde.

L’équipe norvégienne de Gunilla Paijkull était composée : Elisabeth Leidinge (G), Marie Kalson, Pia Syrén, Eva Zeikfaly (remplacé par Camilla Anderson), Ingrid Johansson (Cap.), Pia Sundhage, Pamilla Larsson, Anneli Gustafsson, Anneli Andelén, Helen Johansson (remplacé par Tina Nilsson) et Gunilla Axén

Joueuses non participantes : Lena Videkull, Ing-Marie Olsson et Annette Palm

Echarpe Norvège

Echarpe Norvège

L’équipe suédoise de Dag Steinar Vestlund (& Erling Hokstad) était composée : Hege Ludvigsen (G), Cathrine Zaborowski, Liv Straedet, Bjorg Storhaug, Gunn Nyborg, Toril Hoch-Nielsen (remplacé par Turid Storhaug), Tone Haugen, Heidi Store (Cap.), Birthe Hegstad, Ellen Scheel et Linda Medalen (remplacé par Sissel Grude)

Joueuses non participantes : Reidun Seth, Lisbeth Bakken et Agnete Carlsen

Echarpe Suède

Echarpe Suède

La Norvège après sa victoire chez elle en juin 1987 au 2ème Championnat d’Europe, poursuivait sa domination en gagnant son second trophée.

Pour ce tournoi, la presse chinoise établit son équipe type où on retrouva une majorité de joueuses, sept, ayant participé à la finale :

Gardienne : Elisabeth Leidinge (Suède),

Défense : Liv Strædet (Norvège), Marie Karlsson (Suède), Heidi Støre (Norvège), Eva Zeikfalvy (Suède),

Milieu : Roseli de Belo (Brazil), Linda Medalen (Norvège), Carin Jennings (USA), Sun Qingmei (Chine),

Avant : Lucilene de Souza Marinho 'Cebola' (Brésil), Ellen Scheel (Norvège).

Ce tournoi test va être d’une grande réussite dans les quatre villes choisies (Foshan, Guangzhou, Jiangmen et Panyu) où se disputèrent les matches avec une moyenne de 20000 spectateurs et près de 200 millions de téléspectateurs pour l’ensemble de la compétition.

NA : Il est possible de voir un très court résumé de cette compétition (environ 1,15’) via la TV FIFA, cliquer ici

Au regard de ce succès, la FIFA confirma dès le 30 juin 1988, l’organisation de la 1ère Coupe du Monde de football féminin pour 1990.

Epilogue de cette 1ère partie de l'article

Avec la création de cette nouvelle compétition internationale, le football féminin devint un sport mondial à part entière. Il ne restait que quelques chapelles à conquérir par les féminines.

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 Carte postale Le football féminin

En 2002, la FIFA organisa le 1er tournoi mondial des moins de 19 ans; il a lieu depuis tous les deux ans. En 2006, l’âge fut repoussé aux féminines de moins de 20 ans. En 2008, c’est au tour des moins de 17 ans d’avoir ce même type de tournoi.

Timbre BF JO Atlanta 1996 Texte

Le CIO (Comité International Olympique) tout aussi frileux que la FIFA ne permettra aux féminines de participer qu’aux Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996.

Timbre BF JO Atlanta 1996 Joueuse

Ce fut l’équipe des Etats-Unis qui remporta la médaille d’or devant la Chine et la Norvège.

 

 

Timbre BF JO Atlanta 1996

On peut parler de suprématie des américaines car les Etats-Unis récidivèrent en 2004, 2008 et 2012; ils ne durent se satisfaire que de la médaille d’argent en 2000, battus par la Norvège. Quid en 2016 ?

Conclusions

Voici la première partie de traiter, la suite vous sera proposée très prochainement…

 

NA : Tous les drapeaux sont des pin's.

Remerciements : Un grand merci à Bernard d’avoir réalisé tous ces cartes géographiques suivant mes attendus.

Référence : Wikipédia, Livre Histoire du football féminin en Europe de Xavier Breuil, Site du Stade de Reims et de Vendenheim, Site rssff.com (très complèt pour les résultats), Sites de l'UEFA et de la FIFA, et beaucoup d'autres sites français, italiens, anglais...

JM

Infos pratiques  

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En cliquant sur une photo, vous pouvez l’agrandir.

Légende

(1) FIEFF : La Federation International and European of the Feminine Football (Fédération Internationale et Européenne de Football Féminin) était une fédération fondée en février 1970 sous l’impulsion d’hommes d’affaires et avocats turinois ayant créé récemment la FICF (2), la première Fédération italienne de football féminin en 1968. Après avoir organisé le 1er Championnat d’Europe des Nations en novembre 1969 réunissant quatre pays /Allemagne, Angleterre, France et Italie qui furent représentées en réalité par des équipes de club (Reims pour la France), elle veut aller plus loin et organiser une coupe du monde. Pour cela, elle invita plusieurs instances nationales ou régionales, et à défaut des représentants de clubs. Seuls l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche, le Mexique et la Suisse vinrent à la réunion de février 1970 et participèrent à la création de cette première fédération internationale, la FIEFF.

CPM Italie Turin Saluti Torino

Le siège fut implanté à Turin avec comme président le docteur Lucci, juriste. Dans cette entité sportive est présent un sponsor, la société Martini Rosso !

Son premier projet fut l’organisation de la 1ère Coupe du Monde de football féminin en 1970.

NB : En réalité, la toute première Fédération internationale de football féminin européenne fut fondée le 28 août 1957 en Allemagne occidentale sous l’impulsion des mêmes Docteurs Bernatz et Ruppert avec des dirigeants anglais, autrichiens, luxembourgeois et néerlandais; la ILFA (International Ladies Football Association) Dans la foulée, le premier championnat d’Europe fut prévu en novembre mais confronté à des difficultés d’organisation, ce tournoi réduit à quatre équipes (le Luxembourg ne participant point), fut un fiasco financier et entraîna la dissolution de la juvénile fédération !. 

(2) FICF : La Federazione Italiana di Calcio Femminile (ou Fédération Italienne de Football Féminin) fut fondée à Viareggio en 1968 en Italie par des hommes d’affaires et avocats turinois pour organiser des compétitions nationales de football féminin en leur pays.

CPM Italie Viareggio années 70

 Carte postale de la ville de Viareggio

A cette époque le pays est fort d’une bonne cinquantaine d’équipes représentant près de 800 footballeuses; deux championnats (division 1 et 2) sont créés.

Mais dès janvier 1970, une scission fit que les dirigeants romains fondèrent la FFIGC (Federazione Femminile Italiana Giuoco del Calcio ou Fédération Féminine Italienne de Football) provoquant l’organisation de deux championnats distincts dans la péninsule !

La FICF se chargea d’organiser les compétitions internationales de football féminin, à défaut d’une prise en compte par la FIFA et le CIO des aspirations des footballeuses de beaucoup de pays.

Elle mit sur pied dès novembre 1969 le 1er Championnat d’Europe des Nations de football féminin qui réunit les équipes d’Italie, la France représenté par le Stade de Reims (renforcé par deux joueuses venant de Quentin et Saint-Dizier), de l’Angleterre représentée par une sélection des Midlands et le BK Femina pour le Danemark. Ce tournoi international entre nations n’est en fin de compte qu’un tournoi entre des sélections mono club ou régionales! L’histoire retiendra que c’est l’Italie qui gagna la coupe en battant le Danemark ou plutôt le BK Femina et que la France prit la dernière place battue par les anglaises.

Ce fut encore à l’initiative de l’Italie ou plus précisément de la fédération féminine italienne de football pas encore intégrée à la fédération masculine que viendra la naissance du Championnat d’Europe en 1979 qui réunira que des équipes nationales du 15 au 30 juillet; le Danemark remporta le titre. L’UEFA ne prit pas part à l’organisation mais ne demanda pas aux pays affiliés de le boycotter. Lors du comité exécutif de Florence en 1981, elle décida la mise en place d’une ‘’Compétition européenne de l’UEFA pour les équipes représentatives’’ qui se déroulera de 1982 à 1984 entre 16 équipes. Il faudra attendre la 4ème édition de 1989 à 1991 pour que la compétition prennent le titre de ‘’Championnat d’Europe des Nations féminin’’ ou ‘’Euro féminin’’ ! 

(3) Congrès à Turin : Ce congrès organisé en décembre 1970 par la FIEFF avait comme volonté de légitimer cette fédération en augmentant le nombre de pays affiliés. Mais si des dirigeants de 9 pays (Allemagne, Angleterre, Autriche, Espagne, France, Italie Mexique, Pays-Bas et Suisse) répondirent présents avec l’assentiment du Danemark et de la Tchécoslovaquie, à ceux-ci  s’ajoutèrent l’Ecosse et la Suède susceptibles d’être intéressées.

Si lors du congrès, le règlement pour la 2ème Coupe du Monde fut entériné, il en est tout autre pour l’objectif attendu par la FIEFF, sa légitimité ! Plusieurs représentants présents n’ont pas eux-mêmes la légitimité dans leur pays ! De plus, des fédérations nationales masculines pour être dans la ligne de la FIFA et de l’UEFA, ont taclé les bonnes volontés voulant développer le football féminin dans leur pays. Résultat, l’Ecosse, l’Espagne, la Suisse et la Suède, se désistèrent de leur affiliation. Elles sont rejointes par l’Allemagne et les Pays-Bas qui n’apprécièrent que modérément des objectifs mercantiles des dirigeants de la FIEFF. A ces équipes, les joueuses tchécoslovaques n’eurent pas l’autorisation de jouer leur match de qualification en Italie en 1971.

(4) FFF : La Fédération Française de Football, créée en 1919, ne reconnut le football féminin que le 29 mars 1970 lors d’une réunion de son Conseil Fédéral !

(5) Pierre Geoffroy : Né le 10 février 1931 Lyon, il fut journaliste au journal L’Union (de Reims) tout en étant correspondant de L’Equipe et de France Football.

Photo Pierre Geoffroy INA

Il fut l’initiateur d’un match féminin de démonstration en 1968 lors du tournoi annuel organisé par son journal, les 24 et 25 août. Par annonce, il recruta des joueuses pour former une équipe; les candidatures furent nombreuses, preuve d’un besoin non couvert !

 

Cet embryon d’équipe formé pour un match ne voulut pas en rester là d’où la nécessité pour Pierre Geoffroy de créer un club, le FCF (Football Club Féminin) où il assure de nombreuses fonctions. Il va mettre en place des entraînements puis des tournées pour rencontrer d’autres équipes en France, au Canada… En janvier 1970, le FCF devint la section de football féminine du Stade de Reims..

 CPM Equipe Reims 1970 Recto

Carte postale Les débuts de l’équipe de Reims

 Suite aux excellents résultats acquis avec cette équipe, il devint le premier entraîneur nommé à la tête de l’équipe de France en janvier 1971. Il y restera à ce poste jusqu’en juin 1978, tout en conservant ses activités footballistiques à Reims… Il dut quitter ses postes n’ayant pas les diplômes d’entraîneur.

Peu à peu, il ne va se consacrer qu’à son poste de chef du département des sports à L’Union. Il décéda le 14 octobre 1994 d’une longue maladie.

(6) ROFCA (Republic of China Football Association), la fédération de football de la République de Chine devra modifier son appellation en 1981 suite aux pressions de la Chine populaire sur les instances internationales politiques et sportives qui veut être la seule ‘’Chine’’ reconnue !

La ROFCA devint la CTFA (Chinese Taipei Football Association),

(7) Championnat d’Europe : Lors du congrès de Florence en 1981, l’UEFA autorise l’organisation d’un tournoi expérimental appelé ‘’Compétition Européenne de l’UEFA pour les équipes féminines représentatives’’ à la condition que douze nations s’inscrivent !

CPM Italie Florence

Cette première édition va se dérouler entre mai 1982 et avril 1984 avec la participation de seize équipes. Elle le peut aussi grâce à l’appui du français Jacques George le vice-président de l’UEFA et du suisse Joseph Blatter le secrétaire général qui acceptèrent de contribuer financièrement, à la hauteur de 5000 FS par équipe, à cette compétition à l’encontre du trésorier et de plusieurs membres du comité exécutif ! Cette somme va augmenter progressivement jusqu’en 1988, où l’UEFA va s’engager de manière significative pour le déroulement du tournoi.

La 1ère édition se déroula sous la forme de mini championnat de 4 poules à 4 équipes, le premier de chaque groupe jouant les demi-finales et les vainqueurs la finale. Les matches avaient une durée de deux fois 35 minutes et un ballon taille 4 (ballon junior masculin).

Pin's Suède-Angleterre

Le vainqueur, l’équipe de Suède remporta cette nouvelle compétition officielle en battant l’Angleterre chez eux aux tirs au but lors du match retour à Luton le 27 mai 1984; les deux équipes avaient gagné leur rencontre à domicile 1-0.

Elles avaient battues l’Italie et le Danemark, les vainqueurs des deux autres groupes. La France avait terminé 2ème de sa poule 3 derrière l’Italie perdant un seul match contre l’équipe française.

30.10.82 à Valence, France-Italie 1-0

04.12.82 à Lisbonne, Portugal-France 0-0

12.02.83 à Pauillac, France-Portugal 2-0

24.04.83 à Vicence, Italie-France 3-0

07.05.83 à Meaux, France-Suisse 1-1

29.10.83 à Burgdorf, Suisse-France 0-0

Pin's Norvège-Suède

Pour la 2ème édition qui se déroula en 1984-1987, les 4 équipes premières de leur poule se retrouvèrent en Norvège du 11 au 14 mars 1987 où le pays organisateur gagna contre la Suède 2-1, le vainqueur en titre. La France avait fini dernière de son groupe.

Pin's Allemagne-Norvège

La 3ème édition vit l’Allemagne, qui recevait les trois équipes vainqueurs de leur poule (Italie, Norvège et Suède), remporter la compétition en prenant le dessus en finale sur la Norvège 4-1 le 2 juillet 1989 à Osnabrück. Une nouvelle fois, le tenant du titre était battu.

Pour cette édition, 17 équipes avaient participé aux qualifications entre 1987 et 1988. Deux équipes étaient qualifiées par poule pour jouer des quarts de finale en match aller-retour. La France qui fut vainqueur du groupe 4  devant la Tchécoslovaquie mais fut éliminée par l’Italie en perdant les deux rencontres (2-0 à Reggio d’Emilie le 6 novembre et 1-2 à Vallauris le 11 décembre 1988)

Ce n’est qu’après ces trois éditions que le 1er Championnat d’Europe des Nations féminin ou Euro féminin prenait la même appellation que le tournoi masculin ! Il se déroula toujours sur deux années, en 1989-91, sur le même principe que l’édition précédente mais avec 18 équipes avec la phase finale au Danemark du 10 au 14 juillet 1991. L’Allemagne doubla sa victoire de 1989 en battant à nouveau la Norvège sur le score de 3-1 à Aalborg le 14 juillet. 14 juillet, il n’eut point pour l’équipe de France car elle avait fini 2ème de son groupe et avait été éliminée dans un groupe à 3 équipes seule l’équipe finissant première (la Suède) était qualifiée.

A part l’édition de 1991-93 (Vainqueur la Norvège), elle va gagner toutes les autres finales comptabilisant 8 victoires.

Il est à noter que deux éditions s’étaient déroulées précédemment en 1969 et 1979 toujours organisées sous l’initiative de l’Italie.

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Commentaires
P
L'info n'était surement pas en ligne à l'époque où tu as écris cet article, mais il semblerait qu'il n'y ait jamais eu de Mundialito en 1982 en Italie, sinon il apparaitrait sur cette page : http://www.rsssf.com/tablesm/mundialito-women.html
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LE CARTOPHILION
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