En cette année olympique 2016, partons à la découverte* de nos terrifortains (1) ayant participé aux Jeux Olympiques d’été ou d’hiver, qu’ils soient athlètes ou cadres techniques (juges, entraîneurs…).
*J’avais déjà écrit des petits billets en 2012 (mes débuts sur le blog) mais les athlètes méritaient mieux d’où une nouvelle production d’articles avec un développement beaucoup plus documenté.
Le premier d’une longue liste…
Le premier d’entre eux est Georges Thurnherr.
Il n’est pas né à Belfort mais à Egligen, commune du sud-ouest de Mulhouse, le 16 avril 1886.
Carte postale de son village natal d’Eglingen
Mais sa famille s’installa dès 1892 dans la Cité du Lion, ne voulant pas rester en territoire annexé par les prussiens. Très tôt, adolescent, il fut attiré par l’un des sports très pratiqués à la fin des années 1800, la gymnastique.
En 1901, il fit parti du groupe des 22 jeunes gymnastes à l’origine de la création de la société de gymnastique La Belfortaine sous l’impulsion d'un leader, Emile Parrot (2).
Carte photo Manifestation de La Belfortaine au début 1900 (Collect. BF)
Elle rivalisera avec sa devancière L’Alsacienne fondée en 1882 par Emile Marlin. En 1919, les deux sociétés vont se réunir en conservant le nom La Belfortaine.
A l’image du Lion de Belfort, Georges Thurnherr devint l’une des figures de proue de la gymnastique de la ville.
Georges Thurnherr (photo RM n°6 1967)
En mai 1907, lors de la 33ème Fête Fédérale de l'USGF (Union des Sociétés de Gymnastique de France) (3) à Clermont-Ferrand où La Belfortaine avait acquis le titre par équipe, Georges Thurnherr avait remporté la 13ème place derrière son partenaire de club, Christen Wagner.
Il participa à l’édition suivante se déroulant à Troyes du 5 au 8 juin 1908. La société de gymnastique n’ayant envoyé que six gymnastes, cause de fonds limités, il en était le leader et réussi une belle performance.
Carte postale Troyes 34ème Fête Fédérale 1908 Une pyramide
Il va s’adjuger le 6ème titre couronné, et par la même, être sélectionné par le Comité de Permanence de l’USGF pour faire partie des 15 athlètes de la sélection française devant représenter la France aux Jeux Olympiques de Londres en juillet 1908, dans l’épreuve de la compétition individuelle.
1908, Jeux Olympiques de Londres
Initialement, les Jeux Olympiques de 1908 étaient prévus à Rome ! Mais l’éruption du Vésuve du 7 avril 1906 et ses conséquences, vont obliger le gouvernement italien à demander l’annulation de l’organisation.
Carte postale de l’éruption du Vésuve
Le 24 novembre 1906, le CIO (Comité International Olympique) va retenir la candidature de Londres au détriment de Berlin qui était déjà en concurrence avec Rome lors de la sélection initiale. Plus de 2000 athlètes, mais seulement 37 féminines, représentaient 22 pays à cette olympiade.
Carte postale Affiche des JO de Londres 1908
Pour plus d’informations sur ces Jeux : Cliquer ici
La gymnastique aux Jeux Olympiques
Dès la première olympiade en 1896 à Athènes, la gymnastique masculine artistique figure au programme avec 8 épreuves (Cheval-d’arçons, Anneaux, Saut de cheval, Barres parallèles, Barres fixes et Montée à la corde) en individuel et 2 épreuves par équipe (Barres parallèles et Barres fixes).
Au fil des olympiades, les types d’épreuves vont évoluer pour se stabiliser en 1936 avec 8 épreuves (Compétition par équipe, Concours générale, Sol, Cheval-d’arçons, Anneaux, Saut de cheval, Barres parallèles et Barres fixes).
Carte postale Gymnaste à l’exercice de la barre fixe
La gymnastique artistique va être complétée par deux autres disciplines, avec la gymnastique rythmique et sportive féminine en individuel dans un premier temps en 1984 puis par équipe en 1992, et le trampoline en 2000 pour les deux sexes.
La Gymnastique à Londres
Les épreuves de gymnastique se déroulèrent du 14 au 16 juillet à Londres, dans l’enceinte du White City Stadium, construite pour cette olympiades.
Carte postale du White City Stadium à Londres
Georges Thurnherr avec l’équipe de France de gymnastique rejoint Londres pour participer à la 4ème olympiade.
Epreuve individuelle
Pour cette olympiade, les athlètes pour l’épreuve individuelle aussi appelée "L'heptathlon", devaient participer à sept exercices en cinq engins (barre horizontale en mouvements lents et balancés, barres parallèles, cheval avec pommeau, anneaux avec station et balancé, la montée de corde).
Carte postale d’un athlète au cheval d’arçon
Chaque pays pouvait présenter 20 athlètes pour cette épreuve. 95 gymnastes étaient inscrits pour cette épreuve individuelle, représentant 11 nations.
Le belfortain, avec le dossard 569, y réalisa une belle performance en prenant la 18ème place au concours, en étant le 7ème français sur les 18 athlètes engagés pour l’équipe de France.
Georges Thurnherr (RM n°6 Juin 1967)
Sa meilleure place, il l’avait obtenue en finissant 7ème au cheval-d’arçons.
Le 1er français fut Louis Ségura, natif de Sidi Bel Abbès et sociétaire du club de la Société de Gymnastique La Bel-Abbèsienne.
Il prit la 3ème place synonyme de la médaille de bronze dans cette discipline.
Caricature de Louis Ségura par Léon Delarbre
La médaille d’or fut remportée par l’italien Alberto Braglia, le double médaillé d’argent aux JO intercalaires d’Athènes de 1906,
Carte postale de l’italien Alberto Braglia
et la médaille d’argent fut obtenue par le britannique Walter Tysall.
Un autre franc-comtois était présent dans l’équipe de France, il s’agit de Jules Louis Rolland de Valentigney (25) qui s’était expatrié dans le nord à Haumont, il était licencié à la Société de Gymnastique La Haumontaise
Epreuve par équipe
Pour cette compétition, chaque équipe, composée de 16 athlètes au minimum et 40 athlètes au maximum, devait présenter un programme libre en utilisant des équipements ou / et des combinaisons effectuées par les gymnastes, pendant une durée de 30 minutes au maximum.
Exemple de combinaison
La compétition eut lieu entre 8 nations (Danemark, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas et Suède).
L’Equipe de France de gymnastique formée avec 40 gymnastes, Georges Thurnherr n’y figurait pas, prit la 5ème place du classement. Les pays scandinaves s’approprièrent les 4 premières : la Suède (or) avec 27 gymnastes devança la Norvège (argent), la Finlande (bronze) et le Danemark.
L’équipe de France en compétition (Collection Rapport officiel JO 1908)
Cette compétition par équipe se déroula sous la forme d’une exhibition où se concurrençaient des systèmes de gymnastiques dit ‘’bénéfiques pour la santé’’.
La médaille olympique de 1908
Depuis l’édition précédente (1904), les athlètes reçoivent une médaille et non plus une couronne de lauriers comme pour les Jeux précédents.
Médaille olympique 1908
Toutefois, la couronne de lauriers reviendra à l’honneur pour les Jeux Olympiques d’Athènes en 2004.
La distribution des médailles fut un peu particulière pour la compétition par équipe; si le capitaine de l’équipe de Suède obtint la médaille d’or, ses coéquipiers durent se contenter d’une médaille d’argent. Pour leur seconde place, les norvégiens eurent une médaille d’argent et des médailles de bronze. Quand aux finlandais, ils n’eurent aucune médaille malgré leur 3ème place !
De retour à Belfort après les Jeux de Londres
Pas de trace du retour de Georges Thurnherr dans la presse, pourtant seul représentant des terrifortains ayant participé aux Jeux Olympiques de Londres. Pourtant, cette qualification était une première pour un sportif du Territoire de Belfort et de Belfort en particulier !
Carte postale La gare de Belfort
Dès le 25 juillet, il était au 24ème Concours de Bethoncourt organisé par l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard, où il démontra son talent en prenant plusieurs titres.
L’année suivante, il est à nouveau sélectionné avec l’équipe de France pour participer au Championnat du Monde au Luxembourg, les 2 et 3 août 1909.
Carte postale émise pour ce tournoi international
Avec cette expérience acquise, il devint malgré son jeune âge, un cadre pour sa société La Belfortaine qui acquit de nombreuses récompenses lors de sa participation à de nombreuses compétitions.
Bien que son sport fut à haut risque de cassure, ce ne fut que dans le cadre de son activité professionnelle qu’il fut dans le plâtre… il créa avec son frère une entreprise de plâtrerie, implantée rue de Madagascar.
Publicité de l’entreprise (1966)
Par contre, il ne participera pas aux Jeux de Stockholm en 1912, pourquoi n’avait-il pas été sélectionné ? Probablement que les qualifications étaient certainement déterminées par les résultats à la 38ème Fête Fédérale se déroulant à Tunis du 6 au 9 avril. Apparemment, La Belfortaine n’aurait pas envoyé de délégation à cause des coûts engendrés pour ce déplacement.
Carte postale Délégation Tunisienne lors du défilé
A cette période, il maîtrisait parfaitement sa discipline; il aurait certainement été un candidat sérieux au podium olympique…
Par contre, il était avec La Belfortaine en Suisse du 5 au 9 juillet 1912. Elle avait été invitée à la Fête Fédérale de gymnastique se déroulantà Bâle où 15800 gymnastes étaient présents pour concourir. Une nouvelle fois le leader de la société de la Cité du Lion, Georges Thurnherr, va s’illustrer et obtenir des lauriers.
Carte postale du concours à Bâle
Il termina à la 2ème place du concours individuel derrière un suisse lui donnant ainsi le titre de premier étranger à gagner ce concours suisse.
Georges Thurnherr à l’exercice des anneaux (RM n°6 Juin 1967)
Les jeux suivant prévus en 1916 en Allemagne furent annulés suite au conflit de la 1ère Guerre Mondiale. Pendant ce conflit, il fut mobilisé au 35ème régiment d’infanterie. Parti sur le front, il fut blessé à une main puis prisonnier.
Carte postale du 35ème RI
De retour à la vie civile, il va reprendre l’entraînement et participer à plusieurs compétitions avec La Belfortaine avec l’objectif de participer aux prochains Jeux Olympiques prévus à Anvers.
En 1920, l’USGF (Union des Sociétés de Gymnastique de France) va inviter deux belfortains Georges Thurnherr et Arthur Hermann (4) à participer à une compétition à Joinville où 9 gymnastes seront sélectionnés pour participer au Concours général individuel des JO d’Anvers.
Carte postale Joinville Ecole Normale de gymnastique
Le 25 juillet, les deux athlètes vont décrocher leur qualification où 35 concurrents étaient présents pour ces neuf accessits à la compétition internationale; George Thurnherr prenant la 2ème place.
Mais avant de se rendre à Anvers, le champion participa le dimanche 15 août au 1er concours organisé par la Fédération du Haut-Rhin où il prit la 3ème place en 1ère catégorie.
Les six athlètes et leur moniteur-chef rejoignirent les 24 gymnastes de La Maubeugeoise qui fut la formation sélectionnée pour former l’Equipe de France sous les ordres du moniteur général français Georges Paillot.
1920 Jeux Olympiques d’Anvers
Les épreuves de gymnastique se déroulèrent du 23 au 27 août à Anvers, dans le tout nouveau Stade de Beerschot construit pour cette olympiade. Il accueillit plusieurs autres disciplines comme l’athlétisme, le football et le rugby.
Affiche des JO d’Anvers 1920
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La gymnastique à Anvers
La gymnastique aux jeux Olympiques de 1920 comprend 4 épreuves mettant en compétition pas moins de 250 athlètes représentant 11 nations. Elles concernaient le Concours général individuel (anneaux, barre fixe, barres parallèles, cheval-d’arçons et sol), le Concours général par équipe, le Système libre par équipe et le Système suédois par équipe. Les français ne participèrent qu’aux deux premières épreuves.
Les compétitions se déroulèrent les 23 et 25 août. La veille eut lieu une démonstration des trois de gymnastique de la Belgique. Il y a eu, peut être, aussi des démonstrations des autres nations !
Carte postale du stade de Beerschot à Anvers
A l’inverse de 1908 où Georges Thurnherr était le seul terrifortain à participer aux Jeux Olympiques, cinq autres gymnastes de la Belfortaine font parti des athlètes sélectionnés pour l’équipe de France en 1920. Arthur Hermann qui s’était qualifié lors du concours à Joinville, et quatre autres invités par l’USGF pour former la section des 24 athlètes devant effectuer la démonstration de la gymnastique française. Ces autres belfortains étaient Henri Hermann (6) le frère d’Arthur, Albert Hilbert (7), Alfred Droesch (8) et Albert Goepfert (9).
Et avec eux, Emile Parrot accompagna les qualifiés en tant que cadre technique. La Belfortaine était fortement représentée à ces Jeux, la preuve d’une haute reconnaissance de la société de gymnastique de la Cité du Lion.
La Belfortaine à Anvers (photo RM n°6 Juin 1967)
(1) Albert Goepfert, (2) Alfred Droesch, (3) Albert Hilbert, (4) Henri Hermann, (5) Georges Thurnherr, (7) Arthur Hermann et au centre d'Emile Parrot
Concours général par équipe (système européen)
Les 23 et 24 août 1920, pour le Concours général par équipe dit système européen, cinq équipes étaient en compétition comprenant entre 16 à 24 athlètes.
Les gymnastes étaient jugés sur leurs exercices aux barres parallèles, à la barre fixe, au cheval-d’arçons, aux anneaux et aux obstacles; les trois premiers comprenaient un exercice imposé et un libre.
Carte postale Exercice aux barres parallèles
L’équipe de France où figurent Georges Thurnherr et Arthur Hermann va prendre la 3ème place synonyme de médaille de bronze. Le moniteur général français Georges Paillot s’offusqua de la notation partiale des jurés belges et anglais.
Hormis nos deux belfortains, l’équipe était composée de Georges Berger, Emile Bouchès, René Boulanger, Alfred Buyenne, Eugène Cordonnier, Léon Delsarte ; Lucien Demanet, Paul Durin, Victor Duvant, Fernand Fauconnier, Albert Hersoy, André Higelin, Auguste Hoel, Louis Kempe, Georges Lagouge, Paulin Lemaire, Ernest Lespinasse, Emile Martel, Jules Pirard, Eugène Pollet, Marco Torrès, François Walker, Julien et Paul Wartelle.
Le podium du Concours général par équipe
La médaille d’or revint à l’Italie, comme lors des derniers Jeux Olympiques en 1912 à Stockholm. La Belgique s’appropria la médaille d’argent. La Tchécoslovaquie prit la 4ème place laissant la dernière à la Grande-Bretagne.
Malgré sa contribution à cette belle 3ème place, Georges Thurnherr revenait dans la Cité du Lion, sans médaille, seul le capitaine de l’équipe de France avait obtenu une médaille de bronze !
La médaille de bronze d’Anvers
Concours général individuel
Chaque concurrent devait réaliser huit exercices dont un exercice libre et un exercice imposé aux anneaux, à la barre fixe et aux barres parallèles et un exercice libre au cheval-d'arçons ainsi qu’au sol. Douze points étaient attribués à chaque exercice.
Le 26 août 1920 dans le stade de Beerschot à Anvers pour cette épreuve individuelle, Georges Thurnherr est le seul belfortain sur les 6 français sélectionnés parmi les 25 athlètes qualifiés représentant 7 nations, pour le tournoi officiel.
Lors de ce concours, il va améliorer sa performance de Londres en prenant la 5ème place au classement du concours général individuel avec un total de 86 points sur 96. Il était en concurrence avec les 25 finalistes.
Georges Thurnherr (extrait photo RM n°6 Juin 1967)
Le belfortain avec cette place dans le top 5 finissait 3ème français, derrière Marco Torrès (87,62 pts) le médaillé d’argent et Jean Gounot (87,45 pts) le médaillé de bronze.
La médaille d’or fut remportée par l’italien Giorgio Zampori (88,35 pts) déjà médaillé d’or par équipe aux Jeux de Stockholm en 1912, titre que les italiens conserveront à Anvers.
L’italien Giorgio Zampori (photo Wikipédia)
Ce fut le belge Félicien Kempeneers qui prit la 4ème place et la 6ème revint au français Laurent Greech. La France classait ainsi quatre gymnastes dans les six premières places; un beau tir groupé !
De retour à Belfort après les Jeux d’Anvers
La Cité du Lion va effectuer un véritable triomphe à ses sportifs médaillés. Le train venant de Paris qui arrive en gare de Belfort le samedi 28 août à 15h30 ramène Georges Thurnherr mais aussi son co-équipier de la Belfortaine, Arthur Hermann qui a participé à l’obtention de cette médaille de bronze lors du Concours de gymnastique par équipe et le champion olympique en boxe poids plume, Paul Fritsch (8).
Carte postale Foule devant la Gare
Dans la cour de la gare, ont pris place la Lyre Belfortaine, la Fanfare de Valdoie, des membres des comités et des sportifs des sociétés de La Belfortaine et de l’Union Sportive Belfortaine… et une foule compacte et heureuse d’accueillir ses champions.
Les 3 médaillés vont remonter le faubourg de France en voiture pour rejoindre l’hôtel de ville sous les acclamations de la foule où le nouveau maire Noël Lapostolest* va remettre une montre en or aux champions.
*Noël Lapostolest a été élu le 28 août 1920
Carte postale Belfort Hôtel de ville
Après la cérémonie à la mairie, les athlètes poursuivirent leur bain de foule jusqu’au bâtiment de La Belfortaine pour se retrouver en famille sportive et familiale...
Même si pour le gymnaste, le retour à Belfort avait tout de même un petit goût amer avec l’absence de cette médaille physique et une notation jugée défavorable… mais la réception faite par la population à la délégation belfortaine lui donna chaud au cœur.
Georges Thurnherr va continuer à participer à de nombreuses compétitions pendant plusieurs années…
En 1924, il fut encore présent à la 46ème Fête Fédérale de gymnastique qui se déroula du 6 au 8 juin à Clermont-Ferrand.
Carte postale de Clermont-Ferrand
L’année suivante, il remporta encore le challenge ‘’Edouard Japy’’ en prenant la 1ère place individuelle du concours se déroulant le 2 août 1925 à Héricourt. Il récidiva le 16 août à Luxeuil-les-Bains en prenant le titre du concours organisé par l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard et du Territoire de Belfort.
En juin 1926, pour la 48ème Fête Fédérale à Lyon, il va prendre le troisième titre couronné des vétérans.
Carte postale Fête Fédérale Lyon 1926
Après avoir été un athlète de haut niveau, Georges Thurnherr va participer au développement de La Belfortaine et contribuer à la formation de nombreux gymnastes en son sein. Il recevra la médaille d’or de l’éducation physique.
Sa carte de membre 1929 (collection JM)
Le 12 mai 1935, il est élu conseiller municipal sur la liste radical-socialiste.
Il ne sera pas retenu dans la liste des conseillers municipaux nommés par l’arrêté ministériel du 10 février 1941 (arrêté préfectoral du 15 mars 1944).
Mais il sera renommé à cette fonction le 23 novembre 1944 par le Préfet. Le 26 août 1945, il est réélu (son dernier mandat août 1947).
Carte postale de la Mairie (années 50)
Il décéda à l’âge de 78 ans dans sa ville d’accueil le 6 avril 1958. A ses obsèques, personnalités et sportifs l’accompagnèrent à sa dernière demeure au cimetière de Brasse, laissant l’image d’un grand homme dévoué pour son sport mais aussi pour ses concitoyens. La Belfortaine lui rendit les honneurs le 13 avril.
La Belfortaine rendit hommage à son vice-président d’honneur (ER 15 avril 1958)
La ville honore sa mémoire
En ce samedi 22 mai 1976, le maire de Belfort, Pierre Bonnef, inaugure la plaque apposée sur le gymnase de La Pépinière, rue Renan, qui devient le gymnase Georges Thurnherr en mémoire de ce grand sportif belfortain et conseiller municipal.
La plaque en l’honneur du gymnaste est dévoilée par le maire (RM n°41)
A l’occasion de cette cérémonie, le maire était accompagné de plusieurs adjoints et conseillers municipaux, de la famille Thurnherr, du président de La Belfortaine Marcel Bitsch, de nombreux sportifs Etienne Mattler, Pierre Bonnet, Claude Bourquard, Philipe Schraag…
La plaque en hommage à Georges Thurnherr
L'entrée du gymnase (photo JM 2012)
Epilogue
Voici en quelques lignes, l’histoire du premier terrifortain ayant participé aux Jeux Olympiques. Il fut un très grand champion de gymnastique. Il a participé à deux Olympiades, en 1908 à Londres et en 1920 à Anvers où il obtint la médaille de bronze avec l’Equipe de France et une très belle 5ème place en individuel. De plus, il fut un élément moteur dans le développement de La Belfortaine et très impliqué dans la Cité du Lion.
Blason Belfort Olympique (conception JM, réalisation BF)
JM
Références internet : Wikipédia, Site Mouvement Olympique, Site Sport Reference, Rapports officiels Londres JO 1908 et Anvers JO 1920
Références presse : Revue municipale Belfort n°6 (Juin 1967), n°41 (Juil. 1976), L’Est Républicain (Avril 1958), La Frontière (plusieurs dates dont les 7 & 14 juin 1908, sept. 1920...)... Documents provenant des collections des Archives Municipales de Belfort et des Archives Départementales du 90.
Infos pratiques
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Légendes
(1) Terrifortain : Nom des habitants du Territoire de Belfort. Il a été choisi en 2011 par les auditeurs de Radio France Bleu Belfort et un jury de personnalités. Ce nom n'est pas, à ce jour, officialisé mais couramment employé.
(2) Emile Parrot : Gymnaste, il futl’initiateur en 1901 de la création de La Belfortaine, pour découvrir ce meneur d’hommes : Cliquer ici
(3) USGF : L’Union des Sociétés de Gymnastique de France fut fondée le 28 septembre 1873 par l’enseignant et journaliste Eugène Paz qui, avait déjà créé dès 1859, la première société de gymnastique parisienne. Elle fut en charge de gérer la gymnastique masculine française.
Elle va organiser les Fêtes Fédérales de gymnastique à partir de 1975 intitulée ‘’Fête de la régénération nationale’’ et initier les premiers tournois internationaux dès 1903.
Le 2 avril 1942, sous la pression du gouvernement, l’USGF et son homologue féminine la FFFGEP (Fédération Féminine Française de Gymnastique et d’Education Physique) fusionnent pour devenir la FFG (Fédération Française de Gymnastique).
(4) Arthur Hermann : Autre Gymnaste de La Belfortaine, il participa à deux Olympiades, celles d’Anvers en 1920 et celle de Paris en 1924. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
(5) Serment olympique : Le texte symbolique est ‘’Nous jurons que nous nous présentons aux Jeux olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d'y participer dans un esprit chevaleresque pour l'honneur de nos pays et la gloire du sport’’.
(6) Henri Hermann : Gymnaste à La Belfortaine, il participa avec quatre autres athlètes aux exhibitions des Jeux d’Anvers avec l’Equipe de France. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
(7) Albert Hilbert : Gymnaste à La Belfortaine, il participa avec quatre autres athlètes aux exhibitions des Jeux d’Anvers avec l’Equipe de France. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
(8) Alfred Droesch : Gymnaste à La Belfortaine, il participa avec quatre autres athlètes aux exhibitions des Jeux d’Anvers avec l’Equipe de France. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
(9) Albert Goepfert : Gymnaste à La Belfortaine, il participa avec quatre autres athlètes aux exhibitions des Jeux d’Anvers avec l’Equipe de France. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
(10) Paul Fritsch : Le boxeur belfortain fut le premier Champion Olympique pour la Cité du Lion lors des Jeux d'Anvers en 1920. Pour découvrir cet athlète : Cliquer ici
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