Le dirigeable "Conté" affecté à la place forte de Belfort

MAJ le 8 janvier 2024

En 1908, la Place forte de Belfort fut confirmée comme Parc à dirigeables.

Elle reçut en affectation, le dirigeable "Conté".

Carte postale Belfort Dirigeable Conté au-dessus du Château
(coll. privée)

NA : Je reviendrai sur cette carte postale présentant le "Conté" au-dessus du Château, avec un article spécifique.

Le dirigeable "Conté" fut attribué à la place de Belfort en 1913.

Initialement, le dirigeable qui devait être affecté à Belfort, était le "République" mais il fut à l'origine d'une tragédie !

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré à un historique des premiers dirigeables et au parc à dirigeables de Belfort, à l'article consacré au dirigeable "République" ainsi qu'à l'article consacré à cette carte postale (ci-dessus) insolite, du "Conté" au-dessus du Château.

Le dirigeable "Conté"

Le dirigeable "Astra XII", baptisé "Conté", fut construit en 1912 (voire fin 1911), par la Société Astra des Constructions Aéronautiques, fondée en 1908, dans son usine d'Issy-les-Moulineaux (ex département de la Seine, depuis 1964, les Hauts-de-Seine). 

Publicité Dirigeable de la Société Astra (coll. privée)

Ses caractéristiques

Du type éclaireur*, ses principales caractéristiques, hormis de voler, étaient sa longueur, 64 mètres, 13,90 de diamètre, 6640 mètres cubes de volume pour son enveloppe fournie par la société Hutchinson, ses 2 moteurs de 75 chevaux type Chenu entraînant deux hélices latérales Astra, à une vitesse de 740 tours/minutes, via des arbres et pignons. Sa vitesse pouvait atteindre 45,5 kilomètres/ heure.

*Éclaireur : Ce qualificatif correspond au type d'utilisation par l'Armée avec une taille d'enveloppe définie, d'environ 6500 mètres cubes. Deux autres modèles étaient caractérisés, les "vedettes" pour 3000 mètres cubes environ destinées à l'entraînement et les "croiseurs" destinés aux bombardements.

Pour diriger l'aérostat, il était pourvu de plusieurs équipements.

Carte postale Dirigeable "Conté" (coll. privée)

Sur son enveloppe en toile Hutchison, étaient disposés, de chaque côté à l'arrière, trois stabilisateurs formés par des empennages horizontaux cellulaires.

De même des empennages verticaux constitués par une quille triangulaire sous laquelle était suspendu le gouvernail de direction formé de deux éléments verticaux parallèles. 

Carte postale La nacelle dirigeable "Conté" (coll. privée)

À l'avant et à l'arrière de la nacelle, des voilures de biplans servaient de gouvernail de profondeur.

Il pouvait embarquer une quinzaine de personnes et 3 tonnes de lest.

1^ère sortie du Conté

Il effectua sa première sortie le 10 juin 1912, embarquant 14 personnes pour un vol d'une heure durant, dont le chef-pilote André Cohen assisté par le pilote Roussel et les aides-pilotes Moïse Bayard de Mendonça (Société Astra) aux stabilisateurs, et Desdemainer-Hugon, le chef-mécanicien M. Antoine et M. Cheron fournisseur des moteurs, le sergent mécanicien Roux, le caporal mécanicien Brisset.

La 1^ère sortie du Conté (photo journal L’Auto, Gallica BNF)

La commission militaire était composée des commandants Linecker, Richard et Nogué, du capitaine Marie détachée à l’inspection générale aéronautique, et du capitaine Izard.

Le dirigeable "Conté" fut prévu qu’il participe à La Fête Nationale de la Mutualité le 16 juin, à Versailles, mais les mauvaises conditions météorologiques dues au vent, n’ont pas permis aux dirigeables et avions de prendre l’air !

Record du Monde en altitude

Lors de sa troisième sortie, le 18 juin 1912, le dirigeable "Conté" va atteindre dans le cadre des essais imposés par l'Armée, l'altitude de 3050 mètres, synonyme de record du monde. 

Extrait article du journal Le Petit Parisien, l'équipage du "Conté" (doc. Gallica)

Il avait décollé à 9 heures de l'aérodrome d'Issy-les-Moulineaux pour s'élever à cette hauteur, une heure après.

La mesure de l'altitude atteinte fut constatée par les représentants de la commission technique militaire, les capitaines Lindecker et Izard.

Le précédent record était détenu par le "Bayard-Clément III" à l'altitude de 2900 mètres, atteinte le mois précédent, le 20 mai.

Carte postale Le dirigeable "Bayard-Clément III" (coll. privée)

Autres essais

Précédemment, la Commission sénatoriale était venue à Issy-les-Moulineaux le 22 juin pour assister à des démonstrations du "Conté" et du "Torrès" effectuées sous la conduite des Colonels Edouard Hirschauer* et Victor Paul Bouttieaux*. 

Carte postale Dirigeable le "Torrès" (coll. privée)

*Edouard Hirschauer (1857-1943) : Fut nommé le 22 août, Commandant des troupes aéronautiques et de la Direction du dépôt de matériel d'aéronautique installé à Versailles.

*Victor Paul Bouttieaux (1857-1918) : Fut nommé le 22 août, Commandant de la Direction du matériel aéronautique militaire, installée à Chalais-Meudon.

Il effectua d'autres sorties entre juin et août, dans le cadre d'une campagne de validation. 

Une épreuve de durée fut au programme du "Conté" les 11 et 12 juillet, parti à 18h11, il ne revint que le lendemain à 10h42 à son point d'attache sous le commandement de bord, M. Kapferrer.

Il participa à la revue du 14 juillet organisée à l'hippodrome de Longchamp sous la présidence du Chef de l'état, Raymond Poincaré, avec les dirigeables "Torrès" et le "Clément-Bayard".

Le 17 septembre, vers 18 heures, le "Conté" partit pour effectuer un record de durée mais la sortie fut écourtée au bout de 12 heures suite à la rupture d'un pignon de commande de l'une de ses hélices. Suite à cet incident, il dut atterrir au début du matin, dans une prairie à Couture (Loir-et-Cher). Une automobile fut envoyée avec la pièce de rechange pour effectuer l'intervention sur place. 

Carte postale Couture, le dirigeable "Conté" immobilisé (coll. privée)

Si la réparation se déroula comme prévue, son départ fut perturbé par une météo venteuse obligeant le dirigeable à rester sur place. Au regard de la situation,  le ministre de la Guerre, Alexandre Millerand, donna l'ordre de le dégonfler et de le faire rapatrier dans son hangar par voie ferrée.  

Carte postale Couture, le dirigeable "Conté" (coll. privée)

Le 23 novembre, le "Conté" quitta son port d'attache pour accomplir une nouvelle mission de durée, avec 8 heures de vol au programme. Après avoir atteint Châteaudun, une nouvelle avarie vint contrecarrer le retour à la hauteur de Saint-Chéron, le vilebrequin d'un moteur se brisa et obligea le pilote André Cohen à effectuer la descente rapide du dirigeable qui était à 1300 mètres d'altitude. Il atterrit dans un champ près du village de Boutervilliers, proche d'Étampes, où il fut dégonflé pour être ramené à Issy-les-Moulineaux.

À la demande du service de la guerre, le "Conté" subit une lourde adaptation pour le transformer en "croiseur".

Nouveau record du Monde, de vitesse

Reconfiguré avec une enveloppe de 9000 mètres cubes, il reprit une nouvelle campagne d'essais d'homologation à partir de septembre, avec le 22 un nouvel exploit à son actif ! Dans la même journée, il effectua un essai de vitesse, le matin et l'après-midi, une épreuve d'altitude.

La vitesse chronométrée afficha 65,750 kilomètres/heure, nouveau record du Monde en ce 22 septembre 1913.

Carte postale Le dirigeable "Conté" (coll. privée)

Pour ces essais, l'équipage était formé de Moïse Bayard de Mendoza, chef pilote, M. Grandjean, pilote, M. Chenu, constructeur des moteurs, du sergent Roux en tant que chef mécanicien et Antoine, mécanicien. L'homologation était assurée par le lieutenant Joux, représentant le ministre de la Guerre.

Après cet exploit, il effectua de nombreuses sorties en cette fin de mois de septembre, dont le 30 où il subissait sa première phase de réception par les autorités militaires sous le commandement du colonel Jules Voyer, du capitaine Fleury et du capitaine Pierre Martinot-Lagarde.

Le dirigeable "Conté" (L'Illustration, coll. Gallica BNF)

Il poursuivit ses vols en octobre avec un rythme soutenu sous la conduite du capitaine Pierre de Chabot.

Le 17 octobre, le "Conté" sortit tôt de son hangar d'Issy-les-Moulineaux pour rejoindre un autre camp, celui… de Belfort, son futur lieu d'affectation. Il quitta, à 4h50, le parc pour sa destination. Mais sur son parcours, il va rencontrer de grosses nappes de brouillard l'obligeant à faire demi-tour du côté de Provins.  Faux départ !

Le départ fut reporté au 31 octobre !

Nicolas-Jacques Conté

Les dirigeables furent baptisés du nom d'une personnalité en relation avec cette technologie.

Le nom de baptême du dirigeable "Astra XII" donc fut "Conté" en mémoire de Nicolas-Jacques Conté.

Nicolas-Jacques Conté (doc. Wikipédia)

Né le 4 août 1755 à Saint-Céneri-près-Sées (aujourd'hui hameau de la commune d'Aunou-sur-Orne dans l'Orne, au nord du Mans), il fut peintre, physicien, chimiste et ingénieur. On lui doit le crayon de papier.

Lors de la Révolution, il fut chargé par le Comité de salut public d'animer une commission de savants sur l'utilisation des aérostats. On lui confia la direction de l'École de l'aérostation nouvellement créé à Meudon. Il effectua de nombreuses expérimentations sur le comportement du gaz hydrogène.

Aquarelle de Nicols-Jacques Conté, un aérostat (doc. 3AF)

Il fut de l'expédition napoléonienne en Égypte, avec les aérostiers, où il apporta ses connaissances sur de nombreuses techniques pour en faire bénéficier les arabes comme il fit faire fabriquer instruments de mesures, ustensiles pour les hôpitaux…

De retour en France, le gouvernement le chargea de réaliser le grand ouvrage sur cette campagne recensant tous les monuments et d'objets d'art. Pour cela, il inventa une machine à graver pour illustrer ces découvertes.

Il décéda le 6 décembre 1805, âgé de 51 ans.

Le dirigeable "Conté" à Belfort

Après avoir failli venir dès le 17 octobre, faute à une météo opaque, le "Conté" arriva enfin à Belfort, le 31 octobre 1913 à 13h50 et atterrit une demi-heure plus tard au Champ de Mars après avoir survolé la ville. Il était parti d'Issy-les-Moulineaux à 7h45, avec dix personnes dans sa nacelle. Le voyage fut un peu contrarié dans sa progression par des vents contraires.

Extrait article journal Excelsior, arrivée du "Conté" à Belfort (coll. Gallica)

À son bord, sous le commandement du capitaine Pierre de Chabot, il y avait Moïse Bayard de Mendonza, comme chef pilote, les lieutenants René Cossin et Joux, l'adjudant Roux, le sergent Deligny, le caporal Torrejet, le capitaine Patard en tant que passager…

Carte postale Le dirigeable "Conté" arrive à Belfort (coll. JM)

Sur le Champ de Mars, l'ensemble fut accueilli par le général Louis Curé, commandant de la 28^e Brigade d'infanterie, et le général Jean Gendron, commandant du 11^e Dragon. De nombreux officiers étaient présents ainsi que des aviateurs.

*Jean Gendron : Cette information relevée dans la presse concernant le général est inexacte, à cette date, il n'était plus commandant du 11^e Dragon, mais avait pris commandant de la 8^e Brigade de cavalerie, remplacé par le colonel de Nourquer du Camper.

La foule qui était venue assister à cette arrivée, fut gardée à distance par les gendarmes et les Dragons.

Avec son arrivée, la Place de Belfort posséda deux dirigeables, il rejoignait ainsi le "Lieutenant Chauré", arrivé le 21 août 1913.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré au dirigeable le "Lieutenant Chauré".

Il effectua quelques sorties dont la première le 10 novembre au-dessus de la ville, après que les opérations de vérification furent effectuées dans son hangar.

Carte postale Belfort Le dirigeable "Lieutenant Chauré" (coll. JM)

Le port d'attache de Belfort était sous le commandement du capitaine A. A. Renaux, venant du génie.

Dès fin janvier 1914, le "Conté" participa pendant une semaine à des sorties dans le cadre de formations pour des officiers élèves pilotes… en direction de Vesoul et Besançon.

Il effectua peu de sorties pendant sa présence à Belfort !

Le 28 juillet, parut un article dans le journal L'Auto comme quoi le dirigeable "Conté" pourrait subir le même sort que le "Lieutenant Chauré", d'être rayé du service actif suite à son état. Constat que le journaliste aurait fait lors d'une visite des hangars de stationnement au Champ de Mars de Belfort ! (Où plutôt information fournie par un tiers ?).

Carte postale Belfort Les hangars des dirigeables (coll. JM)

Donc lors de la déclaration de la Première Guerre Mondiale, le 3 août 1914, seul le "Conté" était encore à Belfort. En ce premier jour du conflit, il ne put accomplir la mission assignée pour cause de fuites de l'enveloppe, confirmant ainsi l'information du journal L'Auto..

Mais miracle, le 9 août 1914, il rejoignit le camp retranché d'Épinal, distant de 95 kilomètres, après un vol d'un peu plus de 2 heures à une altitude de 750 mètres.  

Mais ce départ ne fut que provisoire car il revint à Belfort le 13 avril 1915, son port d'attache d'origine pour poursuivre ses missions, depuis ce lieu.

Le Conté engagé lors de la Première Guerre Mondiale

Ses missions depuis Epinal

En 1914, quatre places fortes ou camps retranchés étaient pourvus d'un dirigeable, l'"Adjudant-Vincenot" à Toul, le "Dupuy-de-Lôme" puis le "Montgolfier" à Maubeuge, le "Fleurus" à Verdun.

Quant à Épinal, le camp retranché reçu le "Conté" venant de Belfort. Ce dernier fut sous le commandement du capitaine Léon-Antoine Frugier.

Carte postale Épinal Parc à dirigeable de La Louvroie (coll. privée)

Les autres unités étaient en réserve, à Châlons et à Saint-Cyr-l'École. 

A peine arrivée à Épinal, le dirigeable fut envoyé, en fin de soirée, en mission de reconnaissance pour surveiller les déplacements des troupes allemandes en Alsace, mais à une vingtaine de kilomètres de son point de départ, il fut pris à parti par des tirs de mitrailleuses… françaises !  L'enveloppe ayant été trouée par plusieurs balles, le retour au camp fut rendu nécessaire, voire impératif.

Suite à cette sortie contrariée, le dirigeable fut reconfiguré, son enveloppe prenant du volume ! Elle fut remplacée par une nouvelle de 9500 mètres cubes, et il reçut deux moteurs de 80 chevaux.

Après cette modification, il effectua des essais de validation.

Carte postale Belfort Champ de Mars Le dirigeable "Conté" (coll. BF)

En novembre, les missions prévues furent à nouveau chahutées, le 3 par une météo qui se ligua contre le dirigeable, le 7 par une panne moteur et à nouveau la météo...

Enfin, les vents "contraires" s'atténuèrent, il put effectuer une nouvelle mission aboutie. Il bombarda les gares des villes de Sarrebourg et d'Heining (Moselle), 15 obus sur la première et 6 sur la seconde, les 17 & 18 décembre 1914, sous le commandement du capitaine Frugier.

NA : Les avions ne pouvant encore voler que de jour, les dirigeables réalisaient de préférence leurs vols en nocturne, par pleine lune, profitant de l'inefficacité de l’artillerie anti-aérienne.

Carte postale Dirigeable "Conté" en vol (coll. privée)

Ce fut la dernière mission accomplie pour 1914 et il resta en stand-by jusqu'à fin mars 1915 car le général en chef décida de stopper la sortie des dirigeables suite aux nombreux tirs reçus… de balles françaises, tant qu'une procédure pour éviter ces incidents ne soit mise en place !

Il fut regonflé au tout début avril 1915, pour effectuer une mission d'entraînement.

Le 13 avril, le dirigeable quitta Épinal à 17h30 à destination… de Belfort où il arriva à 19h40, après avoir parcouru les 95 kilomètres en 2h30 de vol à une altitude de 800 mètres. Mais à l'atterrissage, l'arbre d'embrayage du moteur fut cassé.

Ses missions depuis Belfort

À peine arrivé, le 16 avril, il effectua de nouveaux bombardements, la cible étant Strasbourg où il lâcha 520 kilogrammes d'explosifs sur la gare.

Le 20 mai, il effectua une sortie en direction d'Héricourt, pour tester le fonctionnement des moteurs. Son retour fut chaotique et l'atterrissage tout autant.

Carte postale Belfort Le dirigeable "Conté" sortant du hangar (coll. JM)

Il effectua une nouvelle mission le 5 juin en Alsace, il fut pris à partie en franchissant les lignes. La météo avec ses brumes l'empêcha d'atteindre l'objectif fixé.

Le lendemain, un test de vitesse fut au programme. Cette sortie fut la dernière pour le dirigeable "Conté" car des fuites furent détectées à son enveloppe.

Il fut totalement dégonflé, le 8 juin, pour ne plus être utilisé.

La vulnérabilité aux attaques de l'aviation fit que l'ère des dirigeables pour les combats, était révolue. À cela s'ajoutaient des conditions météorologiques ne permettant pas toujours à ces aérostats de prendre l'air…

Épilogue

La présence du "Conté" à Belfort confirma le rôle de la Cité du Lion comme place dynamique de l'aéronautique.

Il fut le second attribué à la Place forte de Belfort, il participa aux débuts de la Première Guerre Mondiale en effectuant des bombardements.

JM

Lien pour accéder aux articles cités

Les premiers dirigeables & le Parc à dirigeables de Belfort : Cliquer ici

En 1908, le dirigeable "République" affecté à Belfort : Cliquer ici

Insolite Le "Conté" au-dessus du Château de Belfort : Cliquer ici

Le dirigeable "Lieutenant Chauré" affecté à Belfort : Cliquer ici

Références textes : Les journaux L’alsace et la Frontière (coll. Archives Départementales du 90 ‘’AD90’’), Le Petit Parisien et autres journaux (Coll. Gallica), Livre L'aéronautique militaire Champ de Mars Belfort 1914-1918, La Vôge, CPC

Références Internet : Wikipédia, Divers Sites…

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