Alfred Hilbert, un grand gymnaste de La Belfortaine

MAJ le 13 avril 2024

Au début du siècle dernier, un des sports les plus pratiqués fut la gymnastique. D'ailleurs, Belfort possédait deux sociétés développant cette discipline, L'Alsacienne créée en 1882 et La Belfortaine crée en 1901.

Cette dernière fut un vivier prolifique en formant de très bons gymnastes voire de grands champions comme Georges Thurnherr et Arthur Hermann qui participèrent aux Jeux Olympiques, deux Olympiades chacun avec obtention de médailles. 

À leurs côtés, d'autres gymnastes vont monter en puissance comme Alfred Hilbert qui participa à de nombreux concours avec des résultats individuels probants et une contribution manifeste dans les titres remportés lors des compétitions par équipe.

Alfred Hilbert (photo brochure La Belfortaine, doc. AD90)

Il fut même invité par l'USGF (Union des Sociétés de Gymnastique de France) à participer à l'exhibition de l'Équipe de France aux Jeux d' Anvers !

NA : Un lien en fin de texte permet d'accéder au Sommaire des articles sur les Jeux Olympiques dont les gymnastes cités.

Préambule

Ce gymnaste m’a donné beaucoup de "corde" à retordre !

NA : Petite précision, en grande partie, ce préambule date d'avril-mai 2016, période de mes recherches sur les premiers athlètes Terrifortains; je l'ai complété suite à des informations récoltées tout récemment.

Dans un premier temps, je n’ai pas réussi à trouver où était né Albert Hilbert; apparemment ni à Belfort ni dans le Territoire de Belfort !

Étant sociétaire à La Belfortaine, je supposai qu’il habitait soit dans la Cité du Lion soit dans une commune proche du département… mais il était aux abonnés absents ! L’hypothèse d’un domicile dans un département limitrophe (Haute-Saône, Doubs ou Alsace) était peu probable; en 1920, les déplacements répétés n’étaient pas évidents et surtout avaient un coût !

Extrait de l’article de la revue municipale n°6 de juin 1967

Par son nom, on peut émettre une hypothèse qu’il soit lorrain ou alsacien. La proximité de Belfort, fait pencher la balance pour une origine alsacienne sans certitude…

Autre hypothèse, le prénom donné par la référence (article de la Revue municipale n°6 de Belfort de juin 1967) n'est pas le bon ! Mes recherches dans la presse vont confirmer cette hypothèse car elle cite non pas un "Albert Hilbert" mais un "Alfred Hilbert" ayant participé à quelques compétitions; orthographié avec un ‘’t’’ ou pas, en final de son nom !

Extrait de l’article de La Frontière du 21 août 1921

Parallèlement, on trouve dans les recensements et les listes électorales sur Belfort, un dénommé Arthur Alfred Hilbert né le 20 novembre 1891 à Guebwiller de nationalité allemande par ses parents, Alphonse son père et Marie sa mère. L’âge du gymnaste correspond avec la photo référence disponible dans la revue municipale cis-nommée. La famille serait-elle arrivée sur Belfort vers 1908-1909 ?

Extrait du recensement 1921 (doc. AMB)

En début 1923, elle quitte Belfort pour Brive. Plus de trace d’Alfred dans les tablettes journalistiques belfortaines à partir de 1923… confirmant son départ de Belfort.

Supposer et dire que cette piste soit la bonne, il n’y a qu’un saut de gymnaste à effectuer, que je franchis allégrement, plus intellectuellement que physiquement, pour entériner cette hypothèse qui devint mienne.

Quelques jours plus tard, boum badaboum…

Une information vint perturber ma conviction toute récente…

Ayant eu la possibilité d’avoir accès aux archives de La Belfortaine, je découvris qu’Alfred (Arthur) Hilbert était dans leurs effectifs depuis 1905 (entré en mai ou au 1^er juillet, suivant les documents) ! Donc la famille est venue plutôt que supposée initialement (fin 1908-début 1909)…

Pourquoi, ne voit-on pas dans les registres des listes électorales de 1905 à 1909, le recensement de la famille ?

Extrait d’un document sur les effectifs de La Belfortaine (doc. AD90)

Est-ce la bonne famille qui a été identifiée ?

La réponse à cette question découle de leur situation familiale; la famille n’étant pas naturalisée avant 1909 donc le père, étant allemand, ne pouvait être inscrit sur les listes électorales !

Mes recherches m’amenèrent aux Archives départementales du Territoire de Belfort (AD90) pour consulter les dossiers d’enregistrement des étrangers; pas de trace de la famille.

La consultation des demandes de naturalisation me permit de découvrir le périple effectué par la famille. Elle s’installa dans un premier temps à Belfort en août 1888, retourna à Guebwiller en 1890, s’installa à Montbéliard en 1892 pour revenir à Belfort, le 29 juin 1893.

Extrait du dossier de naturalisation (doc. AD90)

Après une première tentative de demande de naturalisation en 1903 qui échoua, la seconde de 1908 va aboutir positivement, le 4 mai 1909. L'ensemble des membres de la famille devenait français.

Cette naturalisation fit que l'on retrouve le père dans les listes électorales de 1910; la mère n'y étant pas, le droit de vote des femmes fut accordé seulement en 1944 et tout autant? le fils ayant moins de 21 ans, donc même sanction. Il fut descendu à l'âge de 18 ans en 1974.

Une famille alsacienne qui immigra à Belfort

Alfred Hilbert est le fils d’Alphonse, né à Altkirch en 1863, et de Marie née Fritsch à Guebwiller en 1868, tous deux de nationalité prussienne (allemande). Lui est né à Guebwiller, le 20 novembre 1891, donc de nationalité allemande.

Carte postale Guebwiller (coll. privée)

La famille ne voulant pas rester sous le joug allemand rejoignit la Cité du Lion dès août 1888 et s’installa chez la famille Koechlin, puis chez la famille Dollfus, de septembre 1889 à septembre 1890.

Le 4 mai 1890, naît à Belfort l’ainé de la famille, Alphonse.

Carte postale Bonjour de Belfort (coll. privée)

En octobre 1890, la famille retourna tout de même à Guebwiller avant de rejoindre la Cité des Princes, Montbéliard, en octobre 1892.

La famille Hilbert revint fin juin 1893 à Belfort. En 1903, elle habitait au 23 rue de Saverne et déménagea souvent; 44 rue Saint-Joseph en 1904, 27 rue de l'Industrie (aujourd'hui, rue de Lille), puis au 25 de cette même rue en 1911, 22 rue Guillaume Tell en 1912-1913, rue de Thann de 19XX-1921, 8 rue Voltaire en 1921, dernière adresse belfortaine.

1905, Alfred Hilbert rejoint La Belfortaine

Alfred Hilbert rejoignit La Belfortaine dès mai (ou juillet) 1905 en tant que pupille sous les ordres du moniteur-chef Émile Parrot et devint un gymnaste assidu aux entraînements.

Porte-clé La Belfortaine (coll. AD90)

En 1908, il passa dans la section adulte où démontra de belles capacités à obtenir de belles places dans les classements et quelques titres lors des concours.

Fort de ses capacités athlétiques, il apporta sa contribution à l’obtention de nombreux titres lors des compétitions par équipe.

1908, ses premières compétitions

Dès 1908, son nom apparait, dans les résultats du 24e Concours de l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard qui s’était déroulé le 25 juillet, à Bethoncourt.

Carte postale Bethoncourt Vue du village (coll. privée)

Il obtint un Prix simple (pas de précision du rang dans la presse) et il participa à la victoire de La Belfortaine par équipe en Division supérieure.

L’année suivante, la 25^e édition de ce même concours se déroula à Beaucourt, le 22 août où pas moins de 18 sociétés furent présentes pour démontrer leurs qualités artistiques et athlétiques. Cinq sociétés Suisses, profitant de la proximité et des très bonnes relations avec le département du territoire de Belfort* s'étaient engagées sur ce concours.

Carte postale Beaucourt (coll. privée)

*Le territoire de Belfort : Sans "t" majuscule car en 1908, il n'était pas plus un département mais "l'Arrondissement subsistant du Haut-Rhin". Il deviendra le "Territoire de Belfort" avec un "T" le 18 février 1922.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article sur la naissance du Territoire de Belfort.

Alfred Hilbert y conquis à nouveau un Prix simple (toujours pas de classement dans la presse). La Belfortaine remporta le 1^er Prix en division supérieure par équipe, le gymnaste devant contribuer à l'obtention de ce titre.

Il participa à d’autres concours comme à Robertsau (quartier ouest de Strasbourg) les 11 et 12 juin 1910, organisé par l’Union Alsacienne des Sociétés de Gymnastiques; il remporta le 28e Prix couronné.

Carte postale Strasbourg Robertsau Fêtes (coll. privée)

En section, La Belfortaine décrocha le 1^er Prix couronné.

La même année, il participa aux Fêtes de gymnastique qui se déroulèrent à Belfort, les 13 et 14 août. À cette occasion, malgré la concurrence, il remporta le 8e Prix simple.

Carte postale Belfort Fêtes de gymnastique (coll. FB)

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré à ces Fêtes.

O Toulouse !

En 1911, il participa à la 12^e édition du Concours de Gymnastique, organisée par l'Association de Gymnastique et de Tir du Midi, se déroulant à Toulouse, du 15 au 17 juillet.

Carte postale Souvenir de Toulouse (coll. privée)

Mais la société présente à ce concours n'était pas La Belfortaine mais… L'Alsacienne ! Alfred Hilbert remporta le 2^e Prix en artistique derrière un autre belfortain.

Après le Concours de Robertsau, il avait quitté La Belfortaine pour rejoindre L'Alsacienne.

NA : Initialement, j'avais avancé l'hypothèse qu'il avait quitté Belfort pour Lyon et avait eu l'information du déplacement à Toulouse de cette Société pour la rejoindre et participé à cette compétition.

Pourquoi, ce sociétaire de la Belfortaine concourut-il au titre de la société belfortaine L'Alsacienne ? J'avance l'hypothèse qu'il n'était plus à Belfort à cette date mais résidait à Lyon. Il avait dû avoir l'information de ce déplacement et avait dû proposer ses services !

On verra un peu plus loin pourquoi Lyon !

L'Alsacienne remporta le 1^er Prix d'excellence par équipe, le 1^er Prix de course en section et un 1^er Prix en Tirs. À ceux-ci, s'ajoutèrent plusieurs titres individuels.

Au milieu de l'après-midi du 14 juillet, l'adjoint au maire de Belfort, Xavier Houbre, et le docteur Baylac, adjoint du maire de la ville, accueillirent à la gare de Toulouse, les gymnastes et leur président Émile Marlin. La délégation se rendit, accompagnée de la Société des anciens artilleurs mobiles de la Haute-Garonne, au cimetière de Terre-Cabade où se trouvait érigé le monument à la mémoire des Défenseurs de la Patrie tués pendant le Siège de Belfort.

Carte postale Toulouse Monument 1870-1871 (coll. privée)

L'adjoint belfortain déposa une couronne à son pied et les gymnastes une très belle palme. Des discours patriotiques furent prononcés par les deux adjoints.

Ils participèrent ensuite à une réception en leur honneur à l'Hôtel de ville, avec le sénateur-maire, Raymond Leygue.

Les compétitions et le défilé se déroulèrent à partir du lendemain dès 5 heures du matin; un défilé des sociétés de gymnastique l'après-midi. Le concours se poursuivit la journée suivante.

A l'occasion de ce concours, le maire de Belfort, Charles Schneider, fut invité par son homologue toulousain, au défilé du 14 juillet de la ville; comme souvent, Xavier Houbre se substitua au premier magistrat de la Cité du Lion, car d'une santé fragile.

1912, service militaire

En 1912, il fut incorporé au 42e Régiment d’Infanterie cantonné à Belfort mais il effectua son engagement… à Lyon, car il habitait maintenant en cette ville, au 9 quai Perrache, certainement depuis fin 1911. Pour son travail ?

Carte postale Belfort Entrée de la caserne du 42e RI (coll. JM)

Dans son régiment, il va obtenir les grades de Caporal le 9 novembre 1913 et Sergent le 25 avril 1914.

La déclaration de la Première Guerre Mondiale fit qu'il resta mobilisé, de fait, lui qui aurait dû être libéré après ses deux années de Service militaire. Il prit part avec le 42^e Régiment d'infanterie aux combats contre l'envahisseur allemand dont ceux à Autrèche, commune à l'ouest de Tours. Il y fut blessé par un éclat de Shrapnell dans le pied, le 16 septembre.

Carte postale Bataille d'Autrèche 35^e RI & 42^e RI (coll. privée)

Il fut versé le 27 octobre 1915 au 407^e Régiment d'infanterie. Lors de nouveaux combats à Vaux-Chapitre, lieu-dit au nord-est de Verdun, il fut à nouveau blessé plus gravement, le 22 juin 1916, par un éclat de Shrapnell dans l'épaule avec fracture de l'humérus.

Suite à sa bravoure en juin 1916, il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze, étant cité à l'ordre du régiment, n°289 du 20 mai 1917.

Médaille Croix de guerre avec étoile de bronze (coll. privée)

Sa blessure fit qu'il fut réformé le 28 juin 1918 à Besançon, déclaré inapte temporairement.

1918, retour aux exercices mais de gymnastiques

Après une convalescence nécessaire, il reprit le chemin de La Belfortaine pour reprendre les entraînements nécessaires pour participer à nouveau aux compétitions. Ne s'écoutant pas, il fit les efforts nécessaires pour revenir à son niveau athlétique pour s'aligner sur des concours.

Il prit aussi des responsabilités au sein de la société, entra au Comité en 1919 et assurant la fonction de moniteur-adjoint, puis en 1920, moniteur en charge des pupilles.

L'une de ses premières compétitions fut lors de la 42e Fête Fédérale de gymnastique organisée sous le patronage de l'USGF* à Nice, les 4 & 5 avril 1920. Alfred Hilbert, en individuel, réalisa une très belle performance en s’appropriant le 1^er Prix simple.

Carte postale Souvenir de Nice (coll. privée)

*USGF : L’Union des Sociétés de Gymnastique de France fut fondée le 28 septembre 1873 par l’enseignant et journaliste Eugène Paz qui, avait déjà créé dès 1859, la première société de gymnastique parisienne. Elle fut en charge de gérer la gymnastique masculine française.

Elle va organiser les Fêtes Fédérales de gymnastique à partir de 1875 intitulée "Fête de la régénération nationale" et initier les premiers tournois internationaux dès 1903.

Le 2 avril 1942, sous la pression du gouvernement, l’USGF et son homologue féminine la FFFGEP (Fédération Féminine Française de Gymnastique et d’Éducation Physique) fusionnent pour devenir la FFG (Fédération Française de Gymnastique).

La Belfortaine s’adjugea le 1^er Prix d’excellence couronné, avec une équipe comprenant 64 gymnastes de la Cité du Lion. L'équivalent du titre de Champion de France; il ne fut pas délivré en 1920, pour quelle raison ?

Par sa remarquable prestation, La Belfortaine eut l’honneur d’effectuer une exhibition devant Paul Deschanel, le Président de la République, le lundi après-midi.

Carte postale Paul Deschanel, le Président de la République (coll. privée)

Du 2 au 4 juillet 1920, Belfort organisa le 1er Concours Fédéral et International de gymnastique et de tir, sous le patronage de la Fédération des Sociétés de Gymnastique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. 

Carte photo Fêtes 1920, défilé des Sociétés de gymnastique (coll. privée)

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré à ce concours.

Pour cette nouvelle compétition, La Belfortaine et L’Alsacienne unirent leurs efforts pour être à la hauteur de cet enjeu. Suite à la Première Guerre Mondiale, les deux sociétés avaient perdu plusieurs gymnastes.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article sur l'hommage rendus à ces morts pour la France.

1920, invitation pour les Jeux Olympiques d’Anvers

Les titres acquis par La Belfortaine et les belles prestations des deux leaders de la société, Georges Thurnherr et Arthur Hermann qui s'étaient qualifiés lors du concours de Joinville, le 25 juillet 1920, firent apporter une autre bonne nouvelle à la gymnastique belfortaine.

L’USGF (Union des Sociétés de Gymnastique de France) invita le club belfortain à fournir 4 athlètes supplémentaires pour renforcer l’Équipe de France devant assurer l’exhibition prévue dans le cadre des Jeux Olympiques à Anvers. 

Vignette 1916 de l’USGF (coll. privée)

Albert Hilbert et les trois autres gymnastes, Alfred Droesch, Albert Goepfert et Henri Hermann, le frère d’Arthur, furent choisis certainement par le moniteur-chef Émile Parrot.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder au Sommaire des articles sur les Jeux Olympiques où sont présents les articles sur les différents gymnastes cités et bien sur sa présence à cette Olympiade.

Alfred Hilbert, avec le maillot de l’Équipe de France
(Revue municipale, coll. JM)

Avant de partir pour rejoindre le stage de préparation, Alfred Hilbert participa avec sa société au 1^er Concours de la Fédération du Haut-Rhin du 15 août 1920, à Strasbourg. En individuel, il prit une très bonne 24e place en 1^ère catégorie. 

Carte postale Strasbourg illustrée par Floria (coll. privée)

La Belfortaine ne pouvant présenter que 50 athlètes fit qu’elle obtint une 4e place par équipe sur 10 sociétés présentes. Le nombre de participants étant un critère pour le comptage déterminant le classement.

La période post Jeux Olympiques

Après les Jeux, Alfred Hilbert reprit via une compétition régionale à Valentigney (Doubs) le 5 septembre 1920, lors du 28^e Concours régional organisé par l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard.

Il prit la 2ème place en individuel en première catégorie derrière l’infatigable Georges Thurnherr, son camarade de club. Bien entendu, il participa à la victoire par équipe de La Belfortaine. 

Carte postale Valentigney (coll. privée)

L’année suivante, il participa à la 43e Fête Fédérale de gymnastique de l'USGF se déroulant à Lille, du 14 au 16 mai. Pour ce concours, La Belfortaine avait envoyé une délégation restreinte de huit gymnastes dont notre belfortain. Elle formait, avec trois autres sociétés de l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard, l’équipe représentant notre région. Cette réunion de talents fit bonne figure, voir proposa de très bonnes figures lors de la présentation de ses enchaînements devant les juges.

Elles lui valurent d’obtenir le Prix d’excellence couronné.

Carte postale de la 43e Fête Fédérale à Lille en 1921 (coll. privée)

Quant à Alfred Hilbert, il décrocha le 6e Prix simple.

Il était bien entendu présent à l’exhibition effectuée dans le cadre de l’inauguration de la Maison du Gymnaste* et du stade, les 18 et 19 juin 1921, comme lors du concours de classement régional organisé sur ce même stade le 25 juin où il termina à la 5e place.

*Maison du Gymnaste : Située Victor Hugo, dans le quartier des Vosges de la Cité du Lion.

Il obtint cette même place, le 15 août, lors du 29^e Concours organisé à Audincourt (Doubs) par l’Union des Sociétés de Gymnastique du Pays de Montbéliard.

Carte postale d’Audincourt (coll. privée)

Dans le cadre de la préparation de la prochaine échéance nationale à Marseille, six gymnastes de la Belfortaine participèrent au Concours régional de Poligny (Jura), le 21 mai. Alfred Hilbert était l’un deux et prit la 1^ère place de cette rencontre. 

Carte postale Poligny (coll. privée)

À peine rentré de Poligny, il fut l’un des piliers de La Belfortaine pour défendre les couleurs de sa société au Concours individuel de Delle, du 25 mai. Toujours en pleine forme, il va obtenir la 3^e place. 

Carte postale Delle Place de la mairie (coll. CM)

Dans la continuité des deux concours, il décrocha la 3e place au 100 mètres plats du Challenge subdivisionnaire; organisé à Belfort, le 28 mai.

Il fut aussi au sein de La Belfortaine lors de l’obtention du nouveau titre de Champion de France obtenu à la 44e Fête Fédérale de gymnastique de l'USGF à Marseille, le 5 juin 1922. 

Carte postale Marseille Exercices au programme (coll. privée)

À titre individuel, il décrocha un excellent résultat avec le 5e Prix simple.

Les 15 & 16 août 1922, se déroula à Vesoul, la 2^e édition du Concours Fédéral de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. Il remporta le 3^e Prix couronné.

 Extrait carte postale Cheval d'arçon (coll. privée)

La Belfortaine se présenta au concours avec 84 gymnastes et une nouvelle fois s'appropria le 1^er Prix couronné.

1923, départ de Belfort

Ce fut son dernier grand concours avec La Belfortaine, il quitta la Cité du Lion en début 1923 pour rejoindre Brive pour raison professionnelle.

Carte postale Brive Multivues (coll. privée)

Le 3 février 1923, lors de la réunion du Comité de La Belfortaine, Émile Parrot remercia Alfred Hilbert pour son implication et ses engagements au sein de la société, tant en tant qu’athlète, moniteur et membre au Comité.

Ne voulant pas quitter le monde de la gymnastique, il rejoignit la société La Gaillarde de la ville et continua à participer aux compétitions. Lors du concours de Lézignan (Aude), il décrocha la 1^ère place, décrochant le titre de Champion du Midi.

Il est décédé le 6 octobre 1938, à Brive.

Épilogue

Alfred Hilbert fut pendant la période qu’il passa au sein de La Belfortaine, sinon un des gymnastes majeurs, tout au moins un des piliers. Il contribua à l’obtention de plusieurs titres obtenus par équipe. En individuel, il conquit de très belles places et titres, construisant un beau palmarès.

Il obtint une belle récompense, en étant invité à participer à l'exhibition de l'Équipe de France aux Jeux d'Anvers en 1920.

Il prit aussi des responsabilités au sein de la société de gymnastique démontrant une grande implication dans le développement de son sport.

JM

Liens pour accéder aux articles cités

Alfred Hilbert, gymnaste à La Belfortaine : Cliquer ici

Cérémonie en l'honneur aux gymnastes morts pour la France : Cliquer ici

Sommaire des Jeux Olympiques d'été : Cliquer ici

Jeux Olympiques 1920 à Anvers : Cliquer ici

Concours International de Gymnastique et de Tir 1910 : Cliquer ici

Fête des 2 au 4 juillet 1920 Concours gymnastique & tirs : Cliquer ici

Références internet : Wikipédia, Divers autres sites

Références presse et autres : Revues municipales Belfort (coll. JM & BF), Les journaux La Frontière et L'Alsace (Doc. Archives Municipales de Belfort et des Archives Départementales du 90).

Infos pratiques  

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