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LE CARTOPHILION
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15 juillet 2024

Quid de ces deux cartes photos de militaires et officiels en autos ?

 

Il y a deux ans, sont apparues, sur un site de vente, les deux cartes photos ci-dessous dont les clichés présentent des militaires et des officiels dans deux automobiles, apparemment sur une colline, du moins sur un point un peu élevé !

 

Cartes photos Véhicules avec militaires & officiels (coll. GD)

 

Elles étaient vendues par le propriétaire, pour des clichés photographiés à Belfort, en 1909 !

 

Identification du lieu

 

Pour l’identification du lieu et la date, le vendeur s’appuya sur les informations présentes côté correspondance des deux cartes photos.

 

Sur la première carte photo, était présent l’inscription "Belfort 1909" sur le côté correspondance, apposée via un tampon humide.

Côté de la correspondance de la 1ère carte photo

 

Tout comme, était imprimé la raison sociale de l’éditeur

 

"LAFETTE. Photo, 63, faubourg de France, BELFORT"

Extrait de la carte photo : La raison sociale de l’éditeur

 

Ce photographe-éditeur belfortain, Fernand Lafette, était un spécialiste de la vente de cartes photos d’évènements belfortains, mais n’éditait pas de cartes postales ! Vendait-il ses clichés à des éditeurs de cartes postales ? Je serai enclin à le penser…

 

Sur la 2e carte photo, on retrouve la même raison sociale.

Côté de la correspondance de la 2e carte photo

 

Cette carte photo a voyagé en direction d’Héricourt (Haute-Saône), le cachet sur le timbre permet de lire la date du "11 X 09", avec l’incertitude du mois, peut-être "6", juin; donc le 11 juin 1909 ?

 

Extrait de la carte photo n°2 : Le cachet de La Poste

 

Quelles informations peut-on tirer de ces deux visuels ?

 

On peut voir que ces deux automobiles portent un numéro placé devant le radiateur, le numéro "4" pour le premier cliché et le numéro "2" pour le deuxième cliché, sous-entendant qu’il y en avait d’autres !

 

Le premier cliché (auto n°4)

 

L’automobile décorée véhicule à l’arrière, un militaire et un civil, un préfet ou un général et un maire ?

 

À l’avant, à côté du chauffeur, apparemment un saint-cyrien ce qui me fait plutôt penser à un général qu’un préfet, accompagné de son aide de camp.

Carte photo du premier cliché (doc. GD)

 

C’est une journée très ensoleillée vu la présence de… parapluies.

 

Le cliché fait penser que ce véhicule roule sur une portion montante, d’ailleurs on peut apercevoir une autre automobile à gauche et des militaires dont un à cheval, un piquet de garde ?

Extrait de la carte photo n°1 : Les militaires et une autre automobile

 

On peut voir en fond de vue, une colline avec une route serpentant, rejoint-elle celle-ci ?

 

Il y a un poteau avec une oriflamme tricolore.

 

Le deuxième cliché (auto n°2)

 

Cette automobile parée de drapeaux véhicule plus d’officiels, six avec le chauffeur.

 

Il y a de nouveau un Saint-Cyrien à l’avant, et au moins deux généraux; le soldat au pied du poteau est au garde-à-vous.

Carte photo du deuxième cliché (doc. GD)

 

Sur ce plan où le photographe Fernand Lafette devait être assez près du passage des automobiles, on ne voit plus la colline mais à droite, on aperçoit la silhouette d’un pont avec plusieurs arches !

Extrait de la carte photo n°2 : Le pont avec ces arches

 

Où pouvait être situé ce pont imposant ?

 

Où furent pris ces clichés ?

 

D’après mes connaissances géographiques autour de Belfort, je ne voyais pas un lieu potentiel où Fernand Lafette aurait pu photographier ces deux clichés !

 

De plus cette date de "1909", ne m’aidait pas vraiment non plus !

 

Le seul évènement belfortain important connu pour cette date est la Semaine de l’aviation qui se déroula du 12 au 18 juillet 1909, où eut lieu le premier vol d’un aéroplane à Belfort ! Ayant planché sur ce sujet pour écrire un article conséquent, rédigé en plusieurs vols en 2019, je ne voyais pas ce type de situation au programme.

Carte postale Belfort Semaine de l’aviation (coll. JM)

 

Par acquis de conscience, j’ai consulté mes sources utilisées à l’époque confirmant mon sentiment que ce ne fut pas à cette occasion que furent photographiés ces deux clichés ! Seul un Rallye-ballon avec automobiles aurait pût s’apparenter à ces clichés mais vu l’aréopage présent, ce ne fut pas le cas.

 

NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder au Sommaire de l’article consacré à cette Semaine de l’aviation à Belfort en 1909.

 

Sur ces clichés où sont présents plusieurs généraux, j'étais plus, amené à penser à une cérémonie militaire !

 

Appels au réseau

 

Confronter à une telle situation, j’ai fait appel au spécialiste belfortain, mon ami Bernard, pour m’aider à situer ce lieu potentiel dans les environs de Belfort.

 

Son retour, après ses propres recherches, l’incitèrent à penser au pont de Grandvillars sur l’Allan.

Carte postale Grandvillars Le vieux pont (coll. privée)

 

Bernard avait trouvé une piste mais avec une part d’incertitude.

 

Voulant creuser cette hypothèse, j’ai contacté le directeur adjoint des Archives départementales, Jean-Christophe Tamborini, s’il avait la connaissance d’un grand évènement s’étant déroulé en 1909, à Grandvillars.

 

Il me fit un retour mais avec un gros doute sur Grandvillars, ne reconnaissant pas la colline de Thiancourt ,derrière le pont. Par contre, il me communiqua des informations sur les personnalités occupant les automobiles.

 

Voiture n°4 : Il identifia un général, un officiel civil et à côté du chauffeur un officier de hussard, en raison de la couleur très clair de l'uniforme.

Carte photo du premier cliché (voiture n°4)

 

Voiture n°2 : Il identifia un général à l'arrière à gauche et devant lui un secrétaire général de préfecture, à côté du chauffeur un officier d'artillerie.

Carte photo du deuxième cliché (voiture n°2)

 

Il confirma mon impression, en voyant lui aussi, une manifestation militaire, mais où et quand, mystère ?

 

Je fis suivre ces informations à mon ami Bernard pour avoir son retour; lui pensait plus au village de Boron que celui de Thiancourt. Il m’envoya un plan pour argumenter son affirmation.

Plan de situation avec projection de l’angle de vue (doc. BF & JM)

 

Je transmis la réponse de Bernard à mon interlocuteur qui en retour me signala qu’un autre élément l’intriguait sur la photo de la voiture 2, la présence derrière l’officier d'artillerie, d’un très grand bâtiment comme une école ou une caserne qu’on distingue très mal !

Extrait de la carte photo n°2 : La silhouette d’un bâtiment ?

 

Par contre, Bernard n’était pas convaincu de la présence d’un bâtiment.

 

Ayant une connaissance sur Grandvillars, un collectionneur grandvellais, je lui ai demandé son avis; son retour fut catégorique, il ne reconnaissait pas du tout sa commune et les environs.

 

Poursuivant mes recherches, j’ai mis aussi dans la boucle mes amis, Philippe et Claude; ce dernier proposa

Morvillars !

Carte postale Morvillars Le pont (coll. privée)

 

Mais cette hypothèse étudiée d’un point de vue géographique, une grande force de Bernard, ne se concrétisa pas plus comme hypothèse pour ce lieu.

 

Entre temps, les deux cartes photos furent achetées par un collectionneur; concluant l’arrêt d’une certaine manière, ces recherches menées, jusqu’en juin 2022.

 

Rebondissement en 2024

 

Je découvris en 2024, que je connaissais l’acheteur terrifortain (GD) de ces deux cartes photos ! C’est lui qui m’informa de cette possession. Il pensait que ce lieu était les Perches avec une vue sur le pont de Danjoutin. Je lui signalai que ce n’était pas du tout ce lieu et qu’il n’y avait pas eu un tel évènement dans le secteur en 1909.

 

Lors d’une deuxième rencontre, je lui ai proposé de reprendre la recherche en souhaitant avoir des scans d’un meilleur poids que ceux possédés.

 

Reprise des recherches

 

Ne voulant pas être en situation d’échec car ces clichés étaient par définition, photographiés dans notre secteur belfortain en 1909; car je ne voyais pas le photographe-éditeur Fernand Lafette effectuer un long déplacement pour couvrir cet évènement ! Je sollicitai à nouveau mon ami Bernard sur le sujet et bien m’en pris…

 

Il trouva une carte photo sur un monument avec le fond du paysage fort ressemblant à la carte photo n°1. Au regard de la blancheur du monument, j’émis l’hypothèse que ce fut son inauguration qui fut photographié…

Carte photo Le public au Monument aux morts (coll. privée)

 

Je lui proposais de passer en revue tous les monuments du Territoire de Belfort.

 

Pour moi, c’était un monument aux morts pour la guerre de 1870-1871 au regard de l’inscription sur le monument "AUX DÉFENSEURS DE LA PATRIE"; le terme "DÉFENSEURS" étant un terme usité pour la mémoire des morts lors de cette guerre.

 

Poursuivant nos recherches en parallèle, il fut plus efficace que moi, trouvant d’autres cartes postales, dont le Monument aux morts concerné.

Carte postale Héricourt Le Monument de la Patrie offert par la ville (coll. privée)

 

De même, un deuxième tirage de la carte photo de la cérémonie avec l’inscription "Héricourt 8 août 1909". Bingo, jackpot…

Carte photo Le Monument aux morts avec l’inscription du lieu
et de la date (coll. privée)

 

Mais aussi, une carte postale avec un cliché de l’évènement avec le lieu, "Héricourt" et la date "8 août 1909" dans le libellé du descriptif.

Carte postale Héricourt Cérémonie du 8 août 1909,
arrivée des ministres (coll. privée)

 

Grâce à ces recherches, on avait identifié le lieu, le cimetière d’Héricourt, la date du 8 août 1909 et l’objet, l’inauguration du Monument aux morts dédié aux Défenseurs de la Patrie lors de la guerre de 1870-1871.

 

Initialement, l’inauguration était prévue le 18 juillet puis repoussée au 25 juillet, et enfin déplacée définitivement au 8 août pour cause d’indisponibilité des ministres de la Guerre successifs.

 

Et le pont ?

Il me restait un point d’insatisfaction, où se situait ce pont !

Ne trouvant pas l’existence de ce pont avec ses arches, j’envisageai qu’il fut détruit pour une raison inconnue. Voulant savoir, j’ai contacté les entités héricourtoises et haut-saônoises sur cette interrogation; à ce jour, aucune réponse !

Extrait de la carte photo n°2 : La rangée d’arbres

 

Je m’en suis ouvert à la directrice des Archives municipales, Fanny Girardot, connaissant bien ce secteur, lui montrant les deux cartes photos dont celle où l’on voit ce fameux pont. Elle situait bien le lieu, Saint-Valbert où passe la rivière la Luzyne, mais n’avait pas connaissance d’un tel pont ! Elle me demanda de lui envoyer les documents pour les examiner.

 

Elle fit plus que les examiner, elle déconstruisit… le pont ! Je m’explique…

 

Car sur la carte photo, ce n’est pas un pont… mais une rangée d’arbres !

 

Après coup, c’est facile de dire qu’on s’est planté dans les grandes longueurs (4 arches) mais à l’origine, ce fut un élément potentiel pour permettre de déterminer le lieu; il est vrai qu’après avoir identifié l’évènement de ces deux clichés, cette recherche fut un peu secondaire. Toutefois, il fallait éliminer, sans risque de faire sauter, ce trompe-œil.

 

Une autre hypothèse formulée par mon ami Philippe, des meules de foins…

 

Le monument

 

À Héricourt, le Monument en hommage aux Défenseurs de la Patrie, morts lors de la Bataille de la Lizaine entre le 15 et 17 janvier 1871, fut érigé à l’extrémité nord-est du cimetière de la commune.

Carte postale Héricourt Le Monument dans le cimetière (coll. privée)

 

Sa conception est due à l’agent voyer de la commune, Paul Vinot, et il fut réalisé et érigé par le sculpteur Charles Émile Verpillot, né à Champey (Haute-Saône) en 1879. Il est constitué d’un soubassement d’un fût avec son couronnement et d’une pyramide tronquée quadrangulaire, le tout en pierre; il mesure 6,76 mètres de hauteur.

 

Sur la face principale, de haut en bas, est présente l’inscription

 

"AUX
DÉFENSEURS
DE LA PATRIE
"

 

une palme en bronze et une plaque en porphyre avec l’inscription

 

"À la Mémoire
des officiers et soldats
Français et Allemands morts
en janvier 1871
"

 

et l’inscription

 

"CONCESSION DE L’ÉTAT"

 

Sur la face opposée, une plaque avec l’inscription

 

"Monument élevé par L’État
avec le concours de la ville d’Héricourt
"

 

Peut-être un premier cliché?

Au regard du document, on peut avancer que ce fut un des premiers clichés du Monument photographié édité en carte postale, voire le premier ! Je m’appuie sur des éléments présents ou absents…

Carte postale Héricourt Le Monument aux soldats 1870-1871
(coll. privée)

 

La terre autour du monument semble être retournée, il y a la présence de barrières en bois entourant le chantier, l’absence de la chaîne et peut-être l’absence de la plaque en porphyre avec l’inscription, sur la face avant.

 

Pour mémoire, un autre cliché postérieur avec chaîne et plaque.

Carte postale Héricourt Le Monument de la Patrie offert par la ville (coll. privée)

 

Il existe aussi un autre cliché, un peu plus récent, où l’on peut voir plusieurs couronnes au pied du monument mais surtout la présence du nouveau mur construit autour du cimetière.

Carte postale Héricourt Le Monument avec le mur d’enceinte
(coll. privée)

 

Il semble y avoir une autre plaque en porphyre sur le monument.

 

Les cercueils des soldats tués

 

Il fut enterré 9 cercueils, répartis dans trois caveaux, où furent déposés les ossements de soldats exhumés dans les communes de Byans, Coisevaux, Couthenans, Héricourt et Saulnot, soit un total approximatif de (106 français et 10 prussiens).

 

NA : Suivant les journaux, on a des quantités significativement différentes du nombre de soldats par nationalité ! Donc ces nombres sont à prendre avec défiance.

 

L’ensemble fut entouré de chaînes reliant des quilles.

 

À quelle date fut-il érigé ?

 

Il y a une part d’incertitude mais on peut avancer qu’il fut installé en août-septembre 1908 ! Il est écrit dans le journal La Dépêche Républicaine de Franche-Comté, du 6 septembre 1908, que "Le 15 septembre doit avoir lieu l’inauguration du Monument élevé à Héricourt à la mémoire des soldats tués pendant la guerre de 1870."

Extrait du journal La Dépêche (doc. Gallica, BNF)

 

NA : J’ai interrogé plusieurs entités étant susceptible de confirmer ou infirmer cette information, dont les Archives municipales d’Héricourt. Ces dernières ne possèdent ni archives sur cet évènement, ni présence d’un point dans les délibérations du conseil municipal ! Seulement une trace dans une des délibérations de 1872; mais n’est-ce qu’un projet ? J’ai demandé une copie, toujours pas reçu à cette date.

 

Compte-rendu de l’évènement

 

L’inauguration du Monument se déroula donc le 9 août 1909, après plusieurs reports !

 

Initialement, elle fut prévue en juillet, une première fois le 18, puis reportée au 25. Certainement du fait de la démission du président du Conseil, Georges Clémenceau, le 20 Juillet. Le Président de la République, Armand Fallières, nomma à ce poste Aristide Briand, l’ex-ministre de la Justice, chargé de former un nouveau gouvernement.

 

Pour l’évènement la ville d’Héricourt fut pavoisée et des arcs de triomphe furent érigés sur le parcours pour rejoindre le cimetière de la commune où était dressé le Monument.

 

À 9h30, venant de Besançon, les ministres, le général Jean Brun le nouveau ministre de la Guerre, René Renoult, le sous-secrétaire d’État aux Finances, furent accueillis par le maire Edouard Schwob, accompagnés des députés et sénateurs de la Haute-Saône et du Doubs, des préfets et sous-préfets de ces même départements, et d’officiers militaires.

Carte postale Héricourt La gare (coll. privée)

 

NA : Avant le changement de gouvernement, le 24 juillet 1909, le ministre de la guerre était le général Marie-Georges Picquart.

 

Après l’accueil et les présentations, les autorités civiles et militaires rejoignirent le cimetière en automobiles.

 

Sous un soleil resplendissant, une foule nombreuse était venue pour la cérémonie dont des membres des sociétés de vétérans dont ceux de Belfort et de préparation militaires, des militaires de différents régiments, des sociétés allemandes d’anciens militaires… même une société italienne.

 

Le parcours fut pavoisé avec oriflammes et drapeaux et sur la fin du trajet, avait pris position un cordon de militaires.

Carte postale Héricourt L’arrivée des ministres au Monument
(coll. privée)

 

Sur ce document, le ministre de la Guerre Jean Brun est entre René Renoult et certainement le préfet de la Haute-Saône, Georges Reboul.

 

La Marseillaise fut jouée à l’arrivée du ministre de la Guerre, le général Jean Brun au monument; un enfant de la commune, XXX Gradeler lui offrit un bouquet, tandis que la fillette du maire, Denise Schwob remis un autre bouquet au secrétaire d’État, René Renoult.

 

Un chœur à trois voix entonna le poème "Hymne" de Victor Hugo et les enfants des écoles chantèrent la cantate "Gloria Victis" écrit par M. F. Garnier, sur la musique d’Abel Mouchot.

Carte postale Héricourt Au Monument (coll. privée)

 

Le temps des discours vint, ils furent prononcés par le maire d’Héricourt Edouard Schwob, le sénateur de Haute-Saône, Jules Jeanneney, le sous-secrétaire d’État aux Finances, René Renoult, et le dernier par le ministre de la Guerre, le général Jean Brun. Ils rendirent hommages au patriotisme de la population subissant la guerre et à la bravoure des soldats qui combattirent en 1870-1871.

 

La cérémonie se termina par un chœur de Victor Hugo exécuté par l’Union artistique accompagnée par l’Union ouvrière d’Héricourt, avant le défilé des sociétés et du public devant le Monument.

 

Un grand banquet de 800 convives fut servi au manège du quartier d’artillerie, où furent prononcés de nombreux discours, apparemment très politiques, l’Affaire Dreyfus étant passé par là !

Carte postale Héricourt Le Quartier d’Artillerie (coll. privée)

 

La musique du 42e Régiment d’infanterie, venue de Belfort, joua plusieurs morceaux, sous les ordres du chef Roynette.

 

Le général Georges Picquart, l’ancien ministre de la Guerre du gouvernement Clémenceau, qui devait à l’origine, inaugurer le monument, fut invité par le maire d’Héricourt et le député de la Haute-Saône, René Raoul, à y participer tout de même.

 

Un dernier point !

 

Quid de la silhouette d’un pseudo bâtiment qu’on peut apercevoir sur la carte photo n°2 (automobile 2) ?

Extrait de la carte photo n°2 : La silhouette d’un bâtiment

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Suite à la lecture des articles de la presse consultée, il est écrit qu’il y avait des tribunes sur le site du cimetière ou à côté…

 

Confirmation, la carte postale suivante le prouve !

 

Carte postale Héricourt La tribune officielle (coll. privée)

 

Le cliché fut photographié lors du discours du ministre de la Guerre, le général Jean Brun.

 

Épilogue

Après avoir été tenu en échec dans un premier temps, pour identifier le lieu et l’évènement où furent photographiés ces deux clichés, un deuxième temps de recherches a permis d’aboutir, grâce à mon ami Bernard.

 

Comme quoi, le cachet humide "Belfort 1909" était trompeur sur le lieu mais conforme pour la date.

 

Tout comme le pont… qui n’existait que dans nos yeux !

JM

Mes remerciements au propriétaire de ces deux cartes photos, Gilles D.

 

Lien pour accéder à l’article cité

 

Catégorie "Carte postale localisée hors du 90" : Cliquer ici

 

Semaine de l’aviation à Belfort en 1909 : Cliquer ici

 

Infos pratiques  

 

Vous pouvez laisser des commentaires sur cette présentation via le lien "Commentaires" en fin de l'article après la liste des tags.

 

En cliquant sur une photo ou un document, vous pouvez l’agrandir.

 

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Commentaires
D
Bonjour Monsieur Jean-Marie LESUEUR,<br /> Je prends grand plaisir à lire votre article constitutif à l'acquisition de 2 CPA photographiques et à leur compréhension suite à nos deux rencontres où je m'enquérais sur l'origine et l'endroit photographiés. Vos éminentes recherches historiques nous permettent d'élucider sur l'origine de cette journée du 9 Août 1909 qui commémorait le souvenir des soldats tombés en 1870-1871 dans le secteur d'Héricourt.<br /> L'aide de votre ami Bernard associée aux multiples intervenants aux connaissances éclairées nous ouvrent enfin les portes de la connaissance avec reconnaissance.<br /> Une enquête bien menée, le voile est levé, bravo !
Répondre
C
Bonjour M. Dichamp<br /> Merci pour votre commentaire.<br /> Comme quoi avec de la patience et de la pugnacité, on peut aboutir...<br /> Ma promesse est tenue.<br /> Cdlt<br /> JM (un "i" et non un "u")
LE CARTOPHILION
  • Le CartophiLion est un journal proposant des articles centrés sur la ville de Belfort et du département, ainsi que d'autres thématiques nationales et internationales (sports, fêtes & traditions...); agrémentés de visuels liés aux collections. A l'origine, il fut imaginé comme outil de communication des CCTB.
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