Les débuts de la Première Guerre Mondiale en août 1914, en Haute Alsace à partir de la Place forte de Belfort (1ère partie)
MAJ le 5 mai 2025
Ayant l’envie depuis longtemps, de traiter la présence de plusieurs canons et d’un aéroplane sur la place d’Armes de Belfort, en août 1914, j’ai décidé d’écrire une première partie pour planter le décor, si je peux m’exprimer ainsi, malgré le contexte d’un conflit armé !
Difficile de trouver un angle d’attaque sur ce sujet qui s’est déroulé… il y a 110 ans !
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Carte postale Belfort Le Lion orphelin de l’Alsace & de la Lorraine
(coll. JM)
Il existe de nombreux clichés photographiés édités sous la forme de cartes photos et de cartes postales.
Mais avant, il faut aborder une page d’histoire sur le début de la Grande Guerre, dont la place de la Place forte de Belfort et les premières offensives françaises en Haute-Alsace, terre annexée depuis 1871 par l’Allemagne.
1ère partie (le début de la guerre)
Un peu d'histoire...
Le 3 août 1914, l’Allemagne déclara la guerre à la France, après l’avoir fait le 1er août à la Russie, puis le 4 août au Royaume-Uni.
Ce conflit entre nations européennes, au départ, fait suite à l’élément déclencheur que fut l’assassinat à Sarajevo, de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche et de son épouse, la duchesse de Hohenberg, les héritiers du trône austro-hongrois, le 28 juin 1914. Meurtres commis par un étudiant nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip. Il provoqua la déclaration de guerre par l’Empire Austro-Hongrois, soutenu par l’Allemagne, à la Serbie, nation amie de la Russie.
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Assassinat de François-Ferdinand et de son épouse
(Dessin Le Petit Journal)
Cette guerre entre ces deux pays, par le fait des alliances, embrasa une grande partie du continent européen, puis s’étendit, pour devenir un conflit international, la Première Guerre Mondiale.
À cette période, en Europe, existait deux pactes défensifs, la "Quadruplice" ou "Empires Centraux" et la "Triple Entente".
Les "Empires centraux" étaient constitués de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie, de l’Empire Ottoman et du Royaume de Bulgarie, ce dernier s’alliant en 1915.
La "Triple Entente", créée en 1907, est formée de la France, du Royaume-Uni et de la Russie; elle fut rejointe par la Belgique dès le début de la guerre, le Japon (août 1914), l’Italie (avril 1915), la Roumanie (août 1916) et les États-Unis (avril 1917) .
Au regard de la crise internationale, le gouvernement français avait décrété la mobilisation nationale, dès le samedi 1er août à 16 heures. Les affiches furent placardées le lendemain, dans toutes les communes.
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Affiche Ordre de mobilisation générale (doc. Wikipédia)
Un second ordre proclamait l’état de siège sur tout le territoire.
À la demande du général Claude Thévenet, gouverneur de la Place forte de Belfort, le drapeau tricolore fut hissé au mat du château et trois coups de canons furent tirés, annonçant la mobilisation, ainsi que tonnèrent les cloches des églises.
Le 3 août 1914, il prit l’Arrêté pour l’application de l’État de Siège, c’est-à-dire que le pouvoir militaire est supérieur au pouvoir civil, sur les décisions le maintient de l’ordre et de police.
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Affiche Arrêté pour l’application de l’État de Siège (doc. AD90)
Il fut demandé aux troupes d’être en retrait de 10 kilomètres de la frontière, pour éviter toute provocation. Par contre, les patrouilles allemandes la franchirent à plusieurs reprises dès le 2 août, dont une à Joncherey où furent tués le caporal français Jules André Peugeot et le lieutenant allemand Albert Mayer, les deux premières victimes… d’une guerre non déclarée.
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Photo Caporal Peugeot (coll. privée)
NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder à l’article consacré au caporal Peugeot.
Le lundi 3 août 1914, à 18h45*, l’ambassadeur Allemand, le Baron Wilhelm Eduard von Schoen, annonça au Président du Conseil, René Viviani, que son pays déclarait la guerre à la France. La raison évoquée fut que la France n’avait pas répondu à l’ultimatum, donné le 31 juillet, par le chancelier Théobald von Bethmann-Hollweg selon lequel la France, avait 18 heures pour annoncer sa neutralité dans le conflit entre l'Allemagne et la Russie. Les deux pays étaient entrés en guerre le 1er août, à l’initiative de l’Allemagne.
*18h45 : Suivant les sources, cet horaire est différent, variant de 17 à 19 heures. Le croisement des informations me fait avancer plutôt celui-ci.
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Carte postale René Viviani (coll. privée)
Il est écrit dans l’ouvrage "Livre d'Or des Enfants de Belfort 1914-1918" que pour son retour en Allemagne, l’ambassadeur passa par Belfort car il avait pris place dans un train affrété par le gouvernement français, à la gare du Bois de Boulogne.
Après recherches sur ce petit fait de l’histoire, l’ambassadeur s’est rendu directement en Belgique et donc, n’est pas du tout passé par la Cité du Lion.
Sur cette même page, est présent une photo montrant une voiture du train de l’ambassadeur en gare.
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Photo extraite du livre (doc. BF)
En réalité, il s’agit du train de Pierre 1er de Serbie lors de son passage en direction de Paris, le 16 novembre 1911; il fut accueilli à la gare de Delle, avec les honneurs dus à son rang, par les autorités françaises. Le train s’arrêta à Belfort, pour permettre aux autorités belfortaines de descendre.
NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder à l’article consacré à ce passage dans le département.
La Place forte de Belfort
À cette date, la Place forte de Belfort était sous la responsabilité du général-gouverneur Claude Thévenet, arrivé dans la Cité du Lion, depuis le 20 décembre 1913, remplaçant le général François-Eugène Azibert, atteint par la limite d’âge.
Général Claude Thévenet
Il connaissait bien la Cité du Lion, étant déjà venu en tant que directeur du génie, de 1902 à 1905.
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Carte postale Général Claude Thévenet (coll. privée)
Claude Marie Frédéric Thévenet est né le 27 janvier 1851, à Château-Chinon (Nièvre).
Il fit de brillantes études à l’École Polytechnique puis à l’École d’Application du Génie de Fontainebleau. Il fut directeur du génie dans plusieurs villes, dont celle de Belfort en 1902. Nommé général de brigade en 1906, il devint gouverneur à Épinal en 1911, puis à Belfort le 20 décembre 1913. A ce titre, il fut nommé Commandant supérieur de la défense des places du groupe de Belfort. Avec 75 000 hommes de troupe, il renforça les fortifications et dès le lendemain de la déclaration de la guerre, il fit évacuer, le 2 août 1914, les civils non nécessaires, les "Bouches inutiles". Il établit une ligne de front à 10 kilomètres de la ville pour la protéger. Il fut relevé de son poste le 12 août 1915 et promu sur un autre poste en octobre.
Il est mort le 4 avril 1927, à Paris.
La Place forte de Belfort
La Place forte de Belfort ne couvrait pas seulement Belfort et ses alentours, elle s’étendait depuis Remiremont dans les Vosges à Saint-Hyppolite dans le Doubs.
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Carte postale Belfort Le Lion (coll. JM)
Le général-gouverneur Claude Thévenet était épaulé par son adjoint, le général Joseph Rouquerol et son chef d’État-major, le général Paul Suberbie. Il avait sous son autorité les différents généraux et colonels commandants les régiments de la garnison attachés à la Place forte de Belfort, qui comprenait
- 11e Régiment des Dragons
- 35e Régiment d’infanterie
- 42e Régiment d’infanterie
- 171e Régiment d’infanterie
- 172e Régiment d’infanterie
- 9e Régiment d’artillerie à pied
- 28e Bataillon de génie
La mobilisation vit la création de la 57e Division de réserve comprenant
- 235e Régiment d’infanterie
- 242e Régiment d’infanterie
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Carte postale Belfort Vues militaires (coll. JM)
Elle fut renforcée par des régiments venant de Besançon, le 260e RI et le 244e RI de Lons-le-Saunier, ainsi que par les 49e et 50e Bataillons territoriaux et les 371e et 372e Régiments d’infanterie formés à Belfort, du 53e bataillon de Lons-le-Saunier, du 55e de Bourg, du 56e de Belley et du 57e venant d’Auxerre.
Sans oublier, les artilleurs de réserve, de la territoriale et des auxiliaires de Place forte, des douaniers, télégraphistes, des médecins et infirmiers, les services de l’intendance …
La place forte de Belfort passa de 7 500 militaires à près de 75 000 militaires, en quelques jours.
À la fin août, la mise en état de la défense de Belfort était très avancée, mais non terminée au grand dam de l’État-major.
La première offensive de l’armée française
Le quartier général du 7e Corps d’Armée fut installé à Belfort. À sa tête depuis 8 novembre 1910, le général Louis Bonneau
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Général Louis Bonneau (coll. privée)
Le 7e Corps d’Armée
Il fut chargé le 2 août 1914, par le commandant en chef des armées, le général Joseph Joffre, par délégation du ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, dans un premier temps de couvrir le secteur s’étendant du col de la Schlucht à la frontière Suisse.
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Adolphe Messimy (photo. Wikipédia)
Le 7e Corps d’Armée était constitué de trois divisions totalisant près de 40 000 soldats
- la 41e Division d’infanterie, sous le commandement du général Paul Superbie,
- la 14e Division d’infanterie, sous le commandement du général Louis Curé, dont la 28e Brigade formée des 35e & 42e Régiments d’infanterie de Belfort,
- la 8e Division de cavalerie, sous le commandement du général Louis Aubier, renforcée par la 27e Brigade d’infanterie du Général Paul Berge
En face, l’armée allemande était sous le commandement du Général Josias Von Heeringen.
La première offensive du 7e Corps d’Armée
Dès le 4 août, le général Louis Bonneau fut autorisé à occuper le Ballon d’Alsace; par contre, il n’eut pas le droit de poursuivre son avancée sur l’Alsace.
Le général né à Wissembourg, se méfiait des allemands commandés par le général Josias von Heeringen, qui avaient quitté Mulhouse à grand bruit. Il supputait un piège pour attirer l’Armée française et en fit part au Grand quartier général, mais il ne fut pas entendu ou d’autres impératifs furent privilégiés.
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Carte postale Général Josias von Heeringen (coll. privée)
Entre-autre, soulager les russes en ouvrant un nouveau front pour monopoliser des troupes ennemies ?
Vendredi 7 août 1914
Ce premier positionnement fut suivi le vendredi 7 août, de l’engagement de l’offensive française, tôt le matin, avec pour objectif pour cette première journée, de former une ligne partant de la Schlucht à Altkirch, en passant par Rheinkopf, le Ballon de Guebwiller et Cernay.
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Carte mouvement offensive française
(photo livre Les Poilus de Mulhouse à la crête des Vosges)
Légende : Flèches roses : 1ère offensive française des 7 et 8 août
Elle s’appuyait sur les trois divisions formées précitées ayant chacune, leur propre mission
-la 41e Division d’infanterie à partir de Remiremont, devait prendre Thann, en passant par les cols d’Oderen et de Bussang
- la 14e Division d’infanterie, dont le 42e RI partant de Giromagny devait franchir la frontière à Rougemont-le-Château, avec Masevaux comme premier objectif, poursuivre en direction de Cernay, pour établir une ligne de front entre Aspach et Ammertzwiller
- la 8e Division de cavalerie et la 27e Brigade d’infanterie, en charge de couvrir la ligne entre Montreux- Château et la frontière Suisse, partant de Belfort, avait pour objectif de prendre Altkirch via Dannemarie
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Carte postale En Alsace dessin de Georges Scott (coll. privée)
Pour remplir ces objectifs, l’offensive des trois divisions ne rencontra pas de véritable résistance, mais des petites escarmouches. Les mitrailleuses et les obus d’artillerie firent tout même, de nombreux morts et blessés. Il en fut ainsi, à Soppe-le-Bas et surtout du côté d’Altkirch où l’Armée allemande fut la plus combative à faire céder et à se replier, mais la ville fut libérée vers 20 heures, tout comme à Aspach et à Thann par les autres divisions.
Samedi 8 août 1914
Le lendemain, le samedi 8 août, le 7e Corps d’Armée fut sommé de poursuivre son avancée, devant assurer une ligne de front Cernay, Mulhouse, Altkirch.
L’armée allemande avait évacué Mulhouse la veille, en monopolisant tous les moyens de transport, ne laissant que peu de militaires de la garnison et, bien entendu, des espions. Il fut imposé à la population de fermer portes, fenêtres et rideaux des commerces.
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Carte postale Mulhouse libérée (coll. privée)
Ce même jour, la 27e Brigade d’infanterie et la 8e Division de cavalerie entrèrent dans la ville de Mulhouse après 17 heures, vidée des allemands qui s’étaient retirés dans la forêt de la Harth, sous l’acclamation des habitants et aux cris "Vive la France".
Le général Louis Bonneau arriva une heure après, les musiques des 35e et 42e Régiment d’infanterie entonnèrent les morceaux de circonstance, "Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine", "Sambre et Meuse", avant le défilé de la 28e Brigade et de la 114e Brigade.
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Carte postale Prise de Mulhouse (coll. privée)
La défense de la ville fut organisée mais le nombre de militaires présents pour l’assurer, un peu plus de 17 000 fantassins et le 4e Régiment d’artillerie, n’était pas assez conséquent, pour la garantir.
La commune de Cernay fut prise dans l’après-midi.
La contre-offensive allemande
Le général Josias Von Heeringen déclencha, dès le dimanche 9 août, la contre-attaque de la 7e armée impériale, via ses 14e et 15e Corps d’Armée, formée de 6 divisions d’infanterie.
Lundi 10 août 1914
Cernay et Mulhouse furent repris par l’occupant, le lendemain 10 août. L’armée française dut se replier, largement inférieure en effectif, tout en formant une ligne de défense pour éviter d’être prise à revers, l’idée originelle des allemands.
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Carte postale Mulhouse Repris par les allemands (coll. privée)
Cette reculade fit que le général Louis Bonneau fut démis de son commandement et envoyé… à Limoges; un trait d’humour du Haut commandement ! Ou la volonté de faire taire celui qui avait annoncé le risque ?
Jeudi 13 août 1914
La contre-offensive allemande, la plus dense et la plus dramatique, contre la place de Belfort fut celle du jeudi 13 août qui se déroula dans le secteur de Montreux-Jeune. Elle fit de très nombreuses victimes, dont celles au sein du 235e Régiment d’infanterie, appartenant à la 57e Division d’infanterie de réserve, tout comme pour le 260e Régiment d’infanterie, chargés de verrouiller le passage, Bretagne – Montreux-Jeune.
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Carte postale Charge de fantassins allemands (coll. privée)
Cette bataille eut comme point d’orgue funeste, le lieu-dit le Moulin de la Caille, où périrent 163 soldats du 235e Régiment d’infanterie. Dans ce secteur, plus de 800 soldats furent tués ou blessés, dont la majorité du 113e Régiment d’infanterie, appartenant lui aussi à la 57e Division d’infanterie de réserve.
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Carte postale Moulin de la Caille, près de Montreux-Jeune
(coll. privée)
Avant l’affrontement, l’artillerie allemande avait procédé à des bombardements intensifs sur cette commune et celle de Montreux-Vieux. Les deux régiments durent se retirer sur Montreux-Château où le 242e Régiment d’infanterie était en position de défense.
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Carte postale Tombes des soldats allemands et français enterrés
(coll. privée)
Mais le lendemain, une grosse partie des 14e et 15e Corps de l’Armée allemande quitta l’Alsace pour renforcer la 6e Armée du prince Ruprech de Bavière, engagée en Lorraine. Elle fut remplacée par d’autres troupes provenant de la Landwehr et de l’équivalent de la Garde nationale (troupes de réserve), sous les ordres du général Hans Emil Alexander von Gaede.
L’Armée d’Alsace
Afin que la seconde offensive soit plus probante, le général Joseph Joffre décida de créer l’Armée d’Alsace le 11 août, composée de sept divisions d’infanterie, d’une division de cavalerie et de six bataillons de chasseurs sous le commandement, du général Paul Pau, nommé le 13 août.
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Carte postale Général Joseph Joffre (coll. privée)
Elle était composée du 7e Corps d’Armée d’origine, mais sous les ordres du général Frédéric Émile Vautier, reprenant les Divisons de la première offensive sous les ordres du général Louis Bonneau
- la 41e Division d’infanterie, sous le commandement du général Paul Superbie,
- la 14e Division d’infanterie, sous le commandement du général Étienne Godefroy de Villaret, dont la 28e Brigade formée des 35e & 42e Régiments d’infanterie de Belfort,
- la 8e Division de cavalerie, sous le commandement du général Louis Aubier, renforcée par la 27e Brigade d’infanterie du général Paul Berge
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Carte postale Généraux Joffre & Pau (coll. JM)
À ces divisions, furent rattachées les suivantes
- 57e Division d’infanterie de réserve de Belfort, dont le 235e Régiment d’infanterie, général XXX Bernard
- 44e Division d’infanterie d’Afrique arrivée à Belfort, général XXX Soyer
- 58e, 63e et 66e Divisions d’infanterie de réserve stationnée à Vesoul, général Louis Archinard
- 12e, 13e, 22e, 28e et 30e Bataillons de chasseurs alpins venant de Remiremont, général Marie Désiré Bataille
La place de Belfort passa sous le commandement de la 7e Armée, où fut installé le quartier général du général Paul Pau, dès le 12 août.
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Carte postale Général Paul Pau (coll. CM)
La ligne de front au 11 août fut installée entre Masevaux et Grandvillars, en passant par Law, Soppe-le-Haut, Bellamy et Dannemarie. Les positions furent renforcées et fortifiées.
La 2e offensive sur Mulhouse
Le vendredi 14 août, le général Paul Pau fut informé du retrait d'une grosse partie des 14e et 15e Corps de l'Armée allemande. Il décida de lancer la deuxième offensive française, mais avec un front moins étendu que lors de la première offensive, surtout qu'à cette date l'Armée d'Alsace reposait principalement sur le 7e Corps d'armée, les autres divisions n'étant pas encore à pied d’œuvre.
Fin de la première partie
NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder au Sommaire, dont à la deuxième partie de l’article.
Épilogue
Il m’a semblé nécessaire de rédiger ce premier article, pour d’une certaine façon, amorcer la présentation des sujets prévus à traiter. Ils concernent des prises de guerre françaises de matériels allemands en Haute Alsace, lors du début de la Première Guerre Mondiale, en août 1914. Elles furent exposées sur la place d’Armes de Belfort.
Par contre, il est assez difficile d'avoir la rigueur assurée et rassurée, sur ce qu'imposent ces évènements car les informations ne décrivent pas toujours le même déroulement des faits, loin sans faut. J’ai essayé d’être le plus proche possible de la réalité du passé sans en avoir l’assurance.
JM
Référentiels Livres : Les Poilus de Mulhouse à la crête des Vosges, Guerre aérienne dans le ciel en Haute Alsace, De la Trouée de Belfort à Mulhouse, La Place de Belfort en 1914, Carnet de notes du général Thévenet, 1914-1918 Première Guerre Mondiale sur le front d’Altkirch, Bulletin de la Société Belfortaine d’Émulation, Sang d’encre… appartenant à la Bibliothèque municipale de Belfort, personnel et autres.
Référentiels internet : Wikipédia, de nombreux sites
Lien pour accéder à l’article cité
Passage de Pierre 1er de Serbie à Belfort : Cliquer ici
Le Caporal Peugeot : Cliquer ici
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