Edith Cavell, Belfort met à ses pieds un joyau floral, le square Lechten (4)
Cette quatrième partie, la dernière de l’article consacré à Edith Cavell, fait suite au transfert de la statue vers le square Lechten le 9 juin 2017.
D’ailleurs, c’est ce transfert qui est à la source de cet article.
Statue Edith Cavell à l’entrée du square Lechten (photo JM)
2016, Edith Cavell doit quitter son emplacement
Même si la statue Edith Cavell est liée, d’une certaine manière, à l’hôpital de Belfort, elle est surtout liée à la Cité du Lion ! On peut même trouver une certaine analogie entre la ville de Belfort et l’infirmière qui ont fait acte de résistance…
Donc elle ne fit pas le voyage lors du transfert de l’hôpital civil de Belfort vers le nouveau site où est installé le nouvel Hôpital Nord Franche-Comté à Trévenans depuis février.
Ce fut en octobre 2016, que le conseil municipal décida d’implanter la statue dans le square Lechten suite au transfert des activités hospitalières entraînant la destruction d’un grand nombre de bâtiments dont celui du Pavillon Levy-Grunwald. On n’est pas toujours maire éternel en sa ville…
La destruction de ce dernier bâtiment pouvant endommager la statue, il était préférable d’y trouver un point de chute, le square Lechten était prêt à l’accueillir en son écrin.
Mars 1917, la statue attend son déplacement (photo JM)
La statue subissait une nouvelle blessure avec la rupture d’un lien tissé depuis 90 ans avec son ‘’protecteur’’ Edouard Levy-Grunwald qui l’avait fait installée devant l’hôpital civil.
Elle devait faire contre mauvais fortune bon cœur ! Toutefois, elle quittait un lieu où elle subissait les assauts des gaz d’échappement pour retrouver un lieu plein de sérénité…
Toujours en 2017, Edith Cavell est pensive… (photo JM)
Il fut envisagé, un temps, un déplacement un peu plus long, car elle aurait pu migrer au square du Souvenir ou au square Mermoz. Mais elle appartient à ce secteur de la Cité du Lion ! Le choix final est plus logique d’autant plus qu’Emile Lechten s’était occupé d’elle à son arrivée en 1936 devant le pavillon Lévy-Grunwald, en réalisant une couronne végétale à ses pieds.
Carte postale Le jardinet à ses pieds vers 1950 (collection JM)
L’emplacement choisi pour accueillir la statue est une pelouse située face à la porte d’entrée, côté avenue Jean Jaurès, respectant ainsi une condition de l’obtention de la statue en 1925; elle devait être dans un lieu visible par tous.
Entrée du square où l’on aperçoit la pelouse devant les arbres (extrait Streetview)
2017, le déplacement
Le transfert a été confié à l’entreprise Albizzati car il nécessitait des moyens de manutention conséquents dans un espace urbain restreint.
Camion grue utilisé pour le déplacement (photo BF)
Pour sécuriser ce transfert, la statue a reçue une pseudo cage confectionnée pour la protéger. Il est vrai que sa masse atteignant près d’1,7 tonne, demandait précaution.
8 juin 2017, la statue est mise en cage (photo JM)
Après cette opération et des travaux préparatoires côté réception, le transfert sensible fut exécuté le 9 juin.
Les dernières vérifications avant le levage (photo BF)
Le levage de la statue se déroula sans problème grâce à l’armature métallique constituée préalablement, assurant protection et moyen de manutention.
La statue quitte son emplacement (photo BF)
Après des manœuvres maîtrisées, la statue fut installée prudemment sur le plateau du camion pour rejoindre le square Lechten distant de quelques dizaines de mètres.
Convoi exceptionnel pour une femme qui fut exceptionnelle ! (photo BF)
La distance entre les deux emplacements étant faible, le trajet effectué par le véhicule ne perturba la circulation que peu de temps, dans l’avenue Jean Jaurès.
Le square Lechten reçoit une grande Dame en son antre (photo BF)
Nouvelle élévation pour la statue qui est déposée délicatement sur des fondations préalablement préparées à la recevoir. Quelques ajustements sont nécessaires avant la dépose finale.
Des ouvriers dirigent et positionnent la statue encagée (photos BF)
La statue étant positionnée et fixée, la cage peut être enlevée et libérer ainsi de cette prison provisoire, la statue d’Edith Cavell.
Edith Cavell libérée… (photos BF)
L’opération de transfert est terminée ou presque, reste aux ouvriers à effectuer les fixations définitives consolidant le socle de la statue sur sa plateforme.
Le socle avec ses IPN (photo BF)
Une petite opération de jardinage permet de combler la ‘’fosse’’ pour rendre son homogénéité à la pelouse. Une nouvelle fois, la statue va être enfermée mais pour la bonne cause… Car pour lui rendre son éclat, un petit nettoyage nécessite l’installation de deux échafaudages pour effectuer en toute sécurité ce travail de make up.
Ce léger lifting est terminé pour Edith Cavell (photo JM)
Une fois ces travaux de finition effectuée, Edith Cavell peut enfin prendre pied dans son nouveau jardin qui lui a offert un emplacement privilégié, à quelques pas des angelots du bassin, en face de l’entrée côté avenue Jean Jaurès.
Edith Cavell a retrouvé la sérénité (photo JM)
Elle rejoint ainsi plusieurs statues présentes dans le square Lechten, une demoiselle intitulée Fin de danse, le poète Léon Deubel et le groupe l’Age de Pierre.
En conclusion, la statue d’Edith Cavell a été exposée en trois lieux différents dont ce dernier au square Lechten, sans compter son passage à l’hôpital en 1940, ce qui pourrait être normal pour une infirmière, l’était un peu moins pour sa représentation en marbre… et à Danjoutin pour être restaurée en 1945-46.
NA : Pour plus amples informations, je vous conseille de lire l’article sur ce très beau square, lien d’accès en fin de billet.
Vue aérienne de 1950 où l’on voit les 3 emplacements successifs de la statue situés entre la rue de Mulhouse et l’avenue Jean Jaurès :
1 : Hôpital en 1926,
2 : Pavillon Levy-Grunwald en 1936
3 : Square Lechten en 2017
Dans cet écrin vert, où les vers sont en terre quand d’autres vers sont dans l’air par l’influence d’une autre personnalité, le poète Léon Deubel.
Rue Edith Cavell
En 2016, Edith Cavell va bénéficier d’un hommage supplémentaire dans la Cité du Lion.
Le 29 septembre, le conseil municipal a décidé de donner son nom à une rue du nouveau quartier en cours de construction, ‘’Le Clos de la Miotte’’.
Vue du secteur en cours de construction (photo BF)
Initialement cette rue devait avoir un autre nom mais il fut à l’origine d’une polémique au sein de cette assemblée, ce qui provoqua la modification en rue Edith Cavell.
Par contre, si le secteur est en cours de construction et d’aménagements futurs, notre Noble infirmière espère bien retrouver son troisième ‘’i’’ pour éviter d’être infirme…
Epilogue
Avec ce quatrième article, se termine l’article consacré à Edith Cavell, aux hommages internationaux rendus à l’infirmière martyre et à la présence de sa statue dans la Cité du Lion.
Carte postale Edith Cavell avec ses chiens à Bruxelles
J’espère vous avoir fait connaître les différentes facettes et représentations de cette dame, qui peut-être, vous suscitera l’envie de lui rendre une petite visite…
Ne pas oublier…
Pour consulter les autres parties de l’article : Cliquer ici
Carte postale Square en 1981 Belfortaines en costume (collection JM)
Pour consulter l’article sur le Square Lechten : Cliquer ici
JM
Références livres : L’Est Républicain,
Références Web : Wikipédia, Compte-rendus du conseil municipal de Belfort,
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