Tour de France 1970, Belfort ville de départ

MAJ le 25 juillet 2021

Après avoir passé en revue, les Tours de France de 1910, 1920 et 1930, je poursuis la série des millésimes finissant en "0", en ligne avec cette année 2020 !

Belfort fut ville de départ, le 6 juillet 1970, lors de la 10^e étape.

Illustration journal L'Est Républicain (coll. AMB)

Cette étape comme celle de l'année précédente reliait la Cité du Lion à une cité de l'eau, Divonne-les-Bains.

Le Territoire de Belfort offre ses routes au Tour de France

En 1970, pour cette 57^e édition, les routes du Tour de France empruntaient celles du Territoire de Belfort pour la 39e année. La première fut en 1905 où les coureurs venant de Metz se rendirent à Besançon en passant par le Ballon d'Alsace et Belfort.

Carte postale Belfort Le Lion (coll. JM)

Petit récapitulatif des tours précédents

  Belfort, ville de passage : 1905, 1906, 1919 à 1926, 1933 à 1938, 1947 à 1949, 1957, 1964
  Belfort, ville étape : 1907 à 1914, 1927 à 1938, 1961,
  Belfort, ville de départ : 1967, 1969 et 1970
  Ballon d'Alsace, sommet au programme : 1905 à 1914, 1930, 1933 à 1937, 1952, 1961,
  Ballon d'Alsace, sommet d'arrivée : 1967 et 1969.

Donc le Tour de France vint 39 années sur le Territoire de Belfort

  Belfort comme ville de passage : 21 fois
  Belfort ville étape : 21 fois
  Ballon d'Alsace comme sommet de passage : 18 fois
  Ballon d'Alsace comme sommet d'arrivée : 2 fois.

NA : Un lien en fin de texte permet d'accéder au Sommaire des Tours de France traités dans le blog.

Tour de France, le parcours 1970

La 57^e édition du Tour de France se déroula du 27 juin au 19 juillet 1970 sur un parcours de 4254 kilomètres en 23 étapes dans le sens antihoraire.

Tracé du Tour de France 1970 (création BF)

Avant d'attaquer la première étape, les coureurs avaient au programme un prologue à Limoges sur un circuit de 7,4 kilomètres. Cette nouveauté fut mise en place à partir de 1967, il permet de présenter les coureurs au public.

Toujours au programme, cinq contre-la-montre dont Limoges, Forest (circuit de 7,2 km), Divonne-les-Bains (circuit de 8,8 km), Bordeaux (circuit de 8,2 km) et Versailles-Paris (54 km).

Carte postale Tour 1970 Départ Limoges (coll. privée)

L'arrivée était effectuée sur la Piste Municipale de Vincennes ou Cipale*, située dans le bois de Vincennes.

*La Cipale : Crée en 1896, utilisée pour les Jeux Olympiques de 1900 et 1924, elle fut rebaptisée en 1987, Vélodrome Jacques Anquetil.

Petit historique du Tour entre 1962 et 2000

Ayant quitté les routes de la Grande Boucle lors du Tour 1961 et avant d’aborder celles du Tour 1970, effectuons un petit tour d'horizon entre ces deux Tours… quelles furent les évolutions notables ?

   1962 : Retour des équipes de marques en lieu et place des équipes nationales
   1965 : Aucune victoire française
   1965 : Passage à 10 coureurs par équipe au lieu de 12
   1966 : 1^er contrôle antidopage
   1967 : Mise en place de prologues en début de Tout
   1967 : 1^ère arrivée à un sommet, avec le Ballon d'Alsace
   1967 & 1968 : Retour des équipes nationales

Tour de France 1970, les nouveautés

En 1936, Jacques Godet (1905-2000) succéda à Henri Desgranges à la tête du Tour de France, tant ce dernier était "conservateur", que le premier fut "novateur".

Livre Jacques Godet par Jacques Marchand

Il autorisa, par exemple, le dérailleur dès sa prise de fonction, créa le maillot à point (Maillot Vert, 1953), ajouta le prologue (1967)…

Nouveau médecin du Tour

Le chirurgien-traumatologue, le docteur Henri Judet assura la fonction de médecin-chef du Tour. Il succédait au Dr Lucien Maigre, chirurgien ostéoarticulaire. Il était le cinquième de rang, fonction présente depuis 1952.

Les coureurs

En septembre 1968, les organisateurs du Tour, les journaux L'Équipe et Le Parisien, après deux années avec les équipes nationales, décidèrent de revenir aux équipes de marque à partir de 1969.

Pour cette 57^e édition, le Tour comprenait 15 équipes composées de 10 coureurs.

Le favori était le belge Eddy Merckx vainqueur de l'édition précédente.

Belfort 1970, ville de départ

Comme en 1969, Belfort était à nouveau ville de départ.  

Le Comité d'organisation sous la présidence d'Émile Géhant avait espéré obtenir… le départ du Tour, pour le Centenaire du Siège ! Mais l'espoir ne fut pas réalité…

Carte postale Belfort Le Lion Timbre Denfert & cachet 100 ans Siège  (coll. JM)

La Cité du Lion dut se contenter du départ de la 10^e étape du 6 juillet 1970, ce qui n'était pas au programme du projet initial du Tour ! Une belle opportunité tout de même offerte par les organisateurs des journaux de L'Équipe et du Parisien Libéré, à Belfort.

Le ticket pour être ville étape est à 7 millions de francs, combien pour le départ en ayant les coureurs… pendant une heure ?

5 juillet 1970, arrivée à Mulhouse

La veille, les coureurs avaient eu au programme, l'étape la plus longue de cette édition, 269,5 kilomètres entre Sarrelouis (RFA) et Mulhouse.

Carte postale Saarlouis ou Sarrelouis Multivues (coll. Privée)

Il fallut attendre le pied du Grand Ballon (229e km) ou Ballon de Guebwiller, pour avoir la bonne échappée avec le danois Morgens Frey, équipe Frimatic, qui attaqua la montée avec une minute d'avance sur le peloton. Son coéquipier, Joachim Agostino, lui aussi se détacha dans le col et le dépassa avant le sommet avec 15 seconde d'avance et 35 secondes sur la tête du peloton.

Carte postale (extrait) Joaquim Agostino (coll. JM)

Dans la descente, le danois va rattraper le portugais et ils vont faire cause commune pour la fin de l'étape. Au passage du sommet du col du Silberloch (249^e km), ils possédaient 45 secondes d'avance sur le peloton.

Pour les 20 derniers kilomètres de l'étape pour rejoindre Mulhouse, le portugais fit la majorité du travail, le danois calé dans sa roue.

Carte postale Mulhouse Multivues (coll. Privée)

À leur poursuite, l'équipe Salvarani du belge Walter Godefroot menait le train du peloton, mais le duo va toutefois pouvoir passer la ligne d'arrivée avec 3 secondes d'avance !

Si les deux équipiers s'étaient alliés pour finir l'étape, la victoire fut source de conflit car Morgens Frey tenta de déborder Joaquim Agostino qui ne l'entendait pas ainsi, jugeant qu'il avait fait la plus grosse part du travail; il lui barra le passage par deux fois avec le bras ! Passant le premier la ligne, le portugais fut déclassé en faveur de son coéquipier, terme mal approprié, le danois Morgens Frey.

Le danois Morgens Frey (coll. Le Dico du Tour)

Le maillot jaune restait inchangé, solidement revêtu par le belge Eddy Merckx depuis la 6^e étape, possédant 1'57 d'avance sur le néerlandais Jan Janssen et 2'09 sur le belge Herman Van Springel.

Eddy Merckx Équipe Faema-Faemino (coll. privé)

Le premier français fut Raymond Poulidor à la 5^e place avec un retard de 3'01 sur le Maillot Jaune.

6 juillet 1970, 18e étape Belfort-Divonne-les-Bains (241 km)

En ce lundi 6 juillet, Belfort baignait sous le soleil.

Parcours de la 10^e étape (L'Alsace, coll. AMB)

Le rendez-vous était donné dans le quartier de la gare, une première, qui avait été envahi, pas seulement par les belfortains, loin sans faut, le départ du Tour avait attiré une foule importante et massée, de l'avenue Wilson au faubourg de Besançon, venue voir les coureurs. Toutefois, des barrières installées par le Comité d'organisation, permettaient de canaliser les lieux pour permettre le départ de la course dans de bonnes conditions.

Pour rejoindre Belfort, les coureurs avaient pris "L'Arbalète"* au départ de Mulhouse à 8h40.

Carte postale Belfort Mulhouse (coll. JM)

*L'Arbalète : Ce train assurant la liaison Paris-Bâle, était constitué d'une CC72000 fabriquée à Alsthom à Belfort, avec huit wagons DEV Inox fabriquées par avec la société Carel et Fouché.

Son arrivée en gare de la Cité du Lion, fut annoncée par le speaker de la SNCF.

Carte postale Belfort La gare (coll. JM)

Le TEE Zurich-Paris arriva à 9h09, les 116 coureurs rescapés et des accompagnateurs regroupés dans trois wagons* spéciaux furent accueillis par le chef de gare, M. Duguet, le président du Comité, Émile Géhant, les patrons du Tour, Jacques Godet et Félix Lévitan, le secrétaire général du Tour, Elie Vermelinger…

De gauche à droite : M. Duguet, chef de gare, Emile Géhant, Félix Lévitan et Jacques Godet (photo L'Est Républicain, coll. AMB)

*Wagon (voyageurs) : En 1970, le terme "voiture" n'est pas encore utilisé… il arrivera en 1973, avec les voitures Eurofima. 

Après avoir émargé la feuille de contrôle, les coureurs retrouvèrent leurs vélos devant la gare, eux étaient venus par camion, et se ravitaillèrent pour la route. Les coureurs du VCB (Vélo Club Belfortain) portaient les pancartes indiquant le lieu attribué à chaque équipe.

Leur arrivée fit monter l'ambiance car certains étaient reconnus et appelés par les spectateurs, espérant un signe voire un autographe… A l'applaudimètre, "Poupou" était en tête !

Raymond Poulidor (L'Alsace, coll. AMB)

Le plus photographié et interviewé fut Eddy Merckx, apparemment très décontracté, il est vrai qu'il était en tête du classement général avec un petit matelas de 1'57 d'avance sur son dauphin.

Eddy Merckx à Belfort (L'Alsace, coll. AMB)

C'est lui qui participa à une petite cérémonie en remettant les clés du Renault 4 "Bleue de France", offerte par la Régie, au dellois Zamy Zaugg le vainqueur du Strasbourg-Paris à la marche, en présence de Fernand Bernardot, le directeur du garage belfortain.

Zamy Zaugg en 1970 (photo L'Est Républicain)

Il avait parcouru les 512 kilomètres en 70 heures et 4 minutes, du 3 au 7 juin 1970 !

L'espagnol Gonzales-Jimenez de l'équipe Kas ayant perdu son maillot, il fut dépanné par un maillot du VCB fourni par Émile Géhant, le président du club.

Si le départ, fictif, s'effectua à 10 heures devant l'Hôtel Terminus, les coureurs étaient plus près du départ que de l'arrivée !

Le départ réel étant faubourg de Besançon, après 8 kilomètres, ils quittaient le Territoire de Belfort à Châtenois-les-Forges.

Ils avaient été devancés par la caravane publicitaire rassemblée place de la République et la Chambre de Commerce qui emprunta le boulevard Carnot, le faubourg de France, l'avenue Wilson, la rue Koechlin, les faubourgs de Montbéliard et de Besançon…

Carte postale Belfort Place de la République (coll. JM)

Dès les premiers kilomètres, Joaquim Agostino qui a les dents, suite à son déclassement de la veille, fait tourner vigoureusement les dents de son pignon pour lancer les hostilités.

Avant Morteau (87^e km), un groupe se forma en compagnie du Maillot Jaune, composé de Evert Dolman, Francisco Galdos, Bernard Labourdette, Georges Pintens, Johnny Schleck, Georges Vandenberghe et Joop Zoetemelk.

Carte postale Morteau Multivues (coll. privée)

Ils furent rejoints par Guerrino Tosello, Jos Van Der Vleuten, Jan Van Katwijk et Marinus Wagtmans.

À Pontarlier (121e km), les échappées possédaient 4'55 d'avance sur le peloton. Après avoir escaladé la côte des Rousses et le col de la Faucille, le groupe avait fondu à quatre unités, ne restant qu'Eddy Merckx, Georges Pintens (Mann-Grundig), Guerrino Tosello (Molteni) et Joop Zoetemelk (Flandria).

À l'arrivée à Divonne-les-Bains, le Maillot jaune fut plus fort que l'italien Guerrino Tosello qui avait pourtant sucé les roues sur le parcours ! Georges Pintens devançant Joop Zoetemelk pour la 3^e place.

Eddy Merckx bat l'italien (photo L'Est Républicain, coll. AMB)

Si la 1^ère place du classement général restait inchangée, avec Eddy Merckx, la suite évolua lors de cette 10^e étape, avec Joop Zoetemeck prenant la 2^e place (5^e avant l'étape), Georges Pintens la 3^e (10^e avant l'étape) et Gosta Pettersson la 4^e (28e avant l'étape).

Classement général final à Paris

La dernière étape entre Versailles et la Cipale à Paris, qui était un contre-la-montre de 54 kilomètres pouvait encore apporter des modifications à la marge au classement général !

La victoire revint à… Eddy Merckx qui remporta la 22^e étape en 1h09'39" devançant l'Espagnol Luis Ocana à 1'47 et le suédois Gosta Pettersson à 2' 15". Raymond Poulidor, le premier français termina 7^e à 3'08''.

Carte postale Eddy Merckx vainqueur à La Cipale (coll. privée)

Parti 2 minutes après Joop Zoetemelk, son dauphin au classement, il le rattrapa à 15 kilomètres de l'arrivée, servant de locomotive au néerlandais.

Classement général

Ce contre-la-montre avait eu une incidence sur le Top 5 du classement général où le belge Martin Van Den Bossche prenait la 4^e place au néerlandais Marinus Wagtmans.

Joop Zoetemelk conserva sa 2^e place ainsi que le suédois Gosta Pettersson, la 3^e place.

Avec 6 étapes au compteur, et le classement du meilleur grimpeur, Eddy Merckx avait survolé ce 57^e Tour de France et inscrivait son nom pour la 2^e fois sur la Grande Boucle, en ayant porté le Maillot Jaune pendant 19 étapes (21 si on compte les demi-étapes) plus le prologue.

Carte Eddy Mercks Équipe Faema (coll. privée)

L'italien Italo Zilioli ayant porté la tunique de la 3^e à la 5^e étape (la 3^e et la 5^e ayant 2 demi-étapes).

Raymond Poulidor, 34 ans au compteur, termina à la 7^e place pour son 9^e Tour consécutif, à plus de 20 minute du Maillot jaune. Sa meilleure performance, fut 2^e au Tour 1965 derrière l'italien Felice Gimondi.

Carte Raymond Poulidor Équipe Fagor (coll. privée)

Le Maillot vert revint au belge Walter Godefroot, devant… Eddy Merckx.

 Walter Godefroot Equipe Salvarani (coll. privée)

Le vainqueur 1970

Eddy Merckx est né le 17 juin 1945 à Meensel-Kiezegen, commune belge située dans la province du Brabant flamand, à l'est de Bruxelles et de Louvain.

Bien qu'attiré très tôt par la bicyclette, le jeune Eddy toucha à plusieurs activités sportives, tennis, football, basket-ball…

Il effectua sa première course officielle en juillet 1961. Il quitta l'école pour se consacrer au cyclisme. Dès l'année suivante, il remporta le titre de Champion de Belgique des débutants. Il était conseillé par Félicien Vervaecke, un très bon grimpeur des années 1930.

Carte Eddy Merckx Équipe Peugeot (coll. privée)

Son premier titre majeur fut le Championnat du Monde amateur de Sallanches, le 5 septembre 1964, où il termina seul, détaché. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, il termina à la 12^e place. Entre 1962 et 1965, il gagna plusieurs courses en Belgique.

Il passa professionnel en 1965 et gagna Milan-San Remo dès l'année suivante. Il récidiva en 1967, complétant avec la Flèche Wallonne, le Trophée Baracchi… et le Championnat du Monde.

1968, il inscrivit son nom au Tour d'Italie en s'accaparant des maillots du classement général, par point et de montagne. Il le compléta du Tour de Romandie, Paris-Roubaix, Tour de Catalogne, Tour de Sardaigne…

 Carte Eddy Merckx Équipe Molteni (coll. privée)

Le Tour de France tomba dans son escarcelle dès 1969 avec Milan-San Remo, Paris-Nice, Liège-Bastogne-Liège, Tour des Flandres…

Après celui de 1969, il va compléter avec les Tours de France de 1970 à 1974, 2^e en 1975 et 6^e en 1977. Il totalise 36 étapes (sans compter les 4 prologues), trois Maillots Vert, trois Prix de la montagne et 97 jours avec le Maillot jaune.  Une domination sans partage… ou presque !

Petit extrait de son palmarès

  Tour d'Italie : 1968 à 1974, 24 étapes, Maillot rose pendant 67 jours…
  Tour d'Espagne : 1973, 7 étapes, 9 jours…
  Milan San Remo : 1966, 1967, 1969, 1971, 1972, 1975 et 1976
  Paris-Roubaix : 1968, 1970, 1973
  Liège-Bastogne-Liège : 1969, 1971 à 1973 et 1975
  Tour des Flandres : 1969 et 1975
  Tour de Lombardie : 1971 et 1972
  Flèche Wallonnes : 1967, 1970 et 1972
  …
  Records de l'heure, des 10 et 20 kilomètres en 1972

Il gagna aussi de nombreux Omniums et Six jours, plus d'une centaine.

Il fut contrôlé deux fois positifs, lors du Giro en 1969 et au Tour de Lombardie en 1973.

Carte publicitaire Banania Eddy Merckx (coll. privée)

Sa rage de vaincre, voire d'écraser toute concurrence, fit qu'il fut surnommé "Le cannibale" ! L'histoire dit que ce serait la fille du coureur Christian Raymond, âgée de 12 ans en 1970, elle lui aurait dit "Tu ne laisses jamais mon papa gagner… Tu es un cannibale."

Il ne fut pas toujours vainqueur… il dut se satisfaire de quelques centaines de podiums.

Épilogue

Pour cette 57^e édition, si le Tour de France 1970 vint sur les routes du Territoire de Belfort, il n'y passa pas beaucoup de temps, 1h30 et peu de kilomètres, huit !

Il faut dire que l'année précédente, il avait été gâté avec l'arrivée au Ballon d'Alsace et le départ de Belfort.

JM

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Références presse : Journaux L'Est Républicain et L’Alsace (Collection Archives municipales de Belfort, AMB)

Référence Web : Wikipédia, Site La Grande Boucle, Divers autres Sites…

Infos pratiques  

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