1967, la flamme olympique passa dans le Territoire de Belfort !
MAJ le 27 mai 2024
Si le Territoire de Belfort a envoyé de nombreux Terrifortains aux Jeux Olympiques, il a aussi participé, d'une certaine manière, un peu à l'un d'entre-deux !
En 1967, il fut sur le parcours de la flamme olympique se rendant à Grenoble, deuxième ville française recevant les Jeux Olympiques d'hiver de 1968, après ceux de Chamonix en 1924.
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Extrait FDC Grenoble 1968 Flamme olympique (coll. privée)
Une particularité de cette visite fut qu'elle vint le jour de Noël, le 25 décembre 1967…
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré au parcours de la flamme olympique d'Olympie (Grèce) à Paris, à la torche olympique.
Préambule
Cet article se base sur les articles de la presse dont le journal L'Alsace qui donnait 5 jours avant l'évènement, le nom des relayeurs mais pas systématiquement les prénoms et leurs disciplines sportives; qui devait assurer une part du parcours de la flamme olympique. Il y a eu des évolutions lors du parcours !
Extrait journal L'Alsace du 22 décembre 2022 (coll. AMB)
Pour vérifier et obtenir les informations manquantes, j'ai contacté toutes les mairies concernées par le parcours hors Belfort, les associations de la vallée de la Doller, ainsi que des connaissances voire des porteurs de la flamme.
Les réponses m'ont permis de valider, de compléter, de corriger les informations contenues dans la presse, mais n'excluant pas totalement la présence d'erreurs !
La présence de cet élément "XXX" signale l'absence du prénom et "YYY" celle de la discipline sportive du relayeur, qui ne demande qu'à être compléter.
Le Territoire de Belfort reçoit la flamme Olympique (1ère partie)
La flamme olympique, venant de Saint-Maurice, entra dans le Territoire de Belfort pour quelques hectomètres par le Ballon d'Alsace, à la hauteur de la borne séparant les Vosges et le département franc-comtois, le jour de Noël, le 25 décembre 1967.
Carte postale Le Ballon d'Alsace Borne de séparation (coll. privée)
Le transfert de la flamme entre les deux départements eut lieu à 12h30… sous la neige qui avait remplacé la pluie dans la plaine.
Transfert de la flamme olympique entre les Vosges et le Territoire de Belfort, à gauche, le directeur du cabinet du préfet, Max Vidot
(photo ER, coll. AMB)
Elle fut prise en charge par les sociétés de ski du département, le Ski-club Alpin de Belfort (SCA Belfort) et le Société de ski de Belfort (SSB), complétées du Ski-Club Vosgien de Masevaux (SCV Masevaux).
Parcours de la flamme au Ballon d'Alsace (réal. BF)
En rouge, relayeurs à pied et en bleu, relayeurs en ski
Le premier relayeur fut Claude Le Ninan de la Société de ski de Belfort qui transmis la torche à Julien Bardot (SCA Belfort), à la hauteur de la Ferme du Ballon d'Alsace.
Chaque relayeur fut accompagné par 6 ou 8 sportifs.
Les relayeurs suivants furent :
- La Bérésina : Bernard Dietrich (SCA Belfort)
Carte postale Le Ballon d'Alsace La Bérésina (coll. privée)
- Pente opposée à la piste Mannheimer : Thierry Frey, (SCV Masevaux)
- Sommet de cette piste : Bernard Demeusy*, Giromagny
*Il remplaça Pierre Manasda passant son monitorat de ski dans les Alpes (info JD via le relayeur initialement prévu)
- La Chaumière : Jean-Marie Greffoz (SSB)
- Au pied de la piste Tourtet : XXX Lacour, Giromagny
- Sommet Tête des Redoutes : Gérard Devaux, Fêche-l'Église
Le Dellois Claude Baud prit le relais au sommet de la piste située vers AN pour se diriger vers le nouveau chalet des secours de la gendarmerie, au Plain de la Gentiane, pour un deuxième arrêt de quelques minutes.
Il permit une petite cérémonie pour marquer l'évènement où étaient présent, le directeur du cabinet du préfet, Max Vidot, le chef de la gendarmerie du département, le commandant Balmes, l'inspecteur de la jeunesse et des sport, Hubert Cournut, le vice-président de la Fédération Française de ski, Charles Garot, le président du Groupe Sud des Vosges, XXX Baud, le président du Ski Club Alpin de Belfort, Pierre Risler et du vice-président de la Société de Ski de Belfort, M. XXX Nitzer
Carte postale Ballon d'Alsace sous son épais manteau de neige
(coll. privée)
Après la courte cérémonie, la torche fut remise à François Willauer (SCV Masevaux) qui la transmis à Michel Moleur (SSB) à la montée du Langenberg.
Changement de torche au bas de la piste noire du Langenberg
(photo extraite du Bulletin de la Société d'histoire
de la vallée de la Doller 1992)
André Ehret (SCV Masevaux) prit le relais au chalet de Beaucourt jusqu'au carrefour de la piste Touristique et de la piste rouge, puis Yves Nordmann (SSB) la porta jusqu'à la piste noire à la hauteur de l'ancien départ du remonte-pente où André Kniebithler (SCV Masevaux) poursuivit vers le relais suivant sur la piste Noire à la hauteur du "Gros Sapin" où l'attendait Philippe Garrot (SSBelfort), qui descendit jusqu'à la route de Sewen où il remit la flamme au porteur Haut-Rhinois du village; il était 13h15.
Carte postale Sewen (coll. privée)
Ce circuit mit à l'honneur le Ballon d'Alsace comme le fut l'objectif du Comité Olympique, vis-à-vis des massifs montagneux de la France.
Le Territoire de Belfort reçoit la flamme Olympique (2e partie)
La flamme olympique revint en fin d'après-midi dans le Territoire de Belfort à la hauteur de la Belle Escale, après avoir parcouru la vallée de Masevaux, puis elle fit un détour par Thann, pour rejoindre Mulhouse, puis emprunter la RN83…
À 18h45, eut lieu le transfert définitif de la torche olympique pour le parcours nord-est prévu dans le département.
Carte postale Lachapelle-sous-Rougemont La Belle Escale
(coll. privée)
Elle fut prise en charge par le marcheur Gaëtan Hacquebart véhiculé par une jeep pour rejoindre Belfort, en passant par Lachapelle-sous-Rougemont et Roppe où elle fut applaudie par les personnes présentes au bord de la route.
NA : L'utilisation d'un véhicule pour le trajet était liée au timing serré imposé par le programme.
Belfort accueille la flamme olympique
À 19h15, au carrefour de la Laurencie, Gaëtan Hacquebart avec la flamme olympique quitta la jeep pour la remettre au premier relayeur pédestre belfortain, la jeune coureur Liliane Tuetey, de l'USB Athlétisme.
Carte postale Belfort Multivues (coll. privée)
Elle se dirigea vers la porte de Brisach et eut le privilège de mettre le feu aux lumières de la Cité du Lion… en ce jour de Noël 1967.
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Liliane Tuetey avec la torche olympique (photo COLJOD)
Les Belfortains et autres habitants des alentours, malgré la particularité de cette journée plutôt versée dans le cocooning inter-familial et la pluie, étaient venus toutefois très nombreux s'entasser sur le parcours de la flamme olympique. Son passage mit en lumière la ville baignée par l'obscurité ambiante due au temps maussade, malgré la volonté de la municipalité qui avait amélioré l'éclairage autant que faire se peut !
Carte du trajet de la flamme dans la ville (réal. BF)
La relayeuse rejoignit la place d'Armes où eut lieu le passage de la torche devant l'Hôtel de Ville, avec Daniel Schomu toujours du même club qui poursuivit par la place de la République, le boulevard Carnot et atteignit la place Corbis. Il donna la torche à un autre partenaire de son club Jean-Claude Demougin qui parcourut le faubourg de France, il était accompagné par Francisque Koch qui devait initialement porter la flamme entre le carrefour de La Laurencie et la Porte de Brisach.
Carte postale Belfort Pont Carnot (coll. JM)
Il tourna dans la rue Michelet car le relais suivant s'effectua au pont Michelet avec le footballeur Jean-Pierre Spony de l'ASPB Football qui remonta le faubourg de Lyon puis emprunta la rue de Verdun. Au carrefour avec rue Léon Blum, l'attendais l'épéiste Claude Bourquard, le médaillé olympique de bronze par équipe en 1964.
1er arrêt : Gymnase des Résidences
Il se dirigea vers le gymnase sorti de terre récemment et opérationnel depuis le milieu de cette année.
Nouveau gymnase des Résidences (photo. Revue municipale)
Claude Bourquard entra dans le tout nouvel équipement où avait pris place environ un millier de personnes, qui acclamèrent son entrée. Il se positionna devant les gradins.
Claude Bourquard avec la torche olympique (photo Revue municipale)
Il fut rejoint par des anciens athlètes ayant marqué leur empreinte sur la discipline, les boxeurs Paul Bitsch et Pierre Bonnet, le coureur cycliste Paul Didier, le YYY (Marcel ou Georges) Itten, le footballeur Etienne Mattler, le gymnaste Marcel Gorisse et des athlètes de la nouvelle génération, le lanceur de marteau Roland Tonelli, la gymnaste Annie Calame et la YYY Christine Bois.
En ce lieu, un court arrêt prévu permit de voir une démonstration de préliminaires de gymnastique assurée par Annie Calame, vice-championne de France cadette et entendre un petit discours prononcé par l'adjoint aux Sports, Michel Dreyfus-Schmidt.
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Michel Dreyfus-Schmidt
(photo Profession de foi Union de la Gauche Élection 1967)
"J'ai l'agréable mission au nom de la ville et de monsieur le Maire (Pierre Dreyfus-Schmidt) de saluer cette flamme olympique. Rallumée après seize siècles d'éclipse par le français Pierre de Coubertin, celle-ci symbolise aujourd'hui la chaleur de l'amitié, la vivacité de l'amour des hommes pour la liberté, la lumière de la paix.
Puisse-t-elle de Grenoble où elle éclairera les prestations des meilleurs skieurs mondiaux faire monter haut et loin son éternel message avant de d'être rapportée dans son pays natal."
Le public nombreux dans le gymnaste des Résidences
(photo ER, coll. AMB)
Après cette cérémonie, la torche quitta l'équipement sportif, portée par le gymnaste Edmond Lejeune et elle reprit son parcours dans les rues de la Cité du Lion. Au début du faubourg de Lyon, le basketteur Joël Rodier du club Bull Basket prit le relais et passa la flamme à la gymnaste Annie Calame du BUC Gymnastique au carrefour faubourg de Lyon et rue Roosevelt.
Carte postale Belfort La gare (coll. JM)
Au pied du pont Neuf, le footballeur André Belotti, du Club de Football des Cheminots, fut le relayeur suivant, il emprunta l'avenue Wilson et transmis la flamme à l'entrée de la rue Koechlin, au handballeur Jean-Claude Margerard du BUC Handball. Il emprunta le faubourg de Montbéliard puis la rue du Général Négrier. Le nageur Daniel Barnabé de l'Aqua-Club succéda à ce passage de témoin au croisement de la rue de Cronstadt, pour rejoindre la piscine municipale.
2e arrêt : Piscine municipale
Un deuxième rendez-vous en intérieur eut lieu à la piscine municipale (future piscine Richelieu en 1988) où se déroulait une compétition, "La Coupe de Noël", organisée par le Club Nautique Belfortain. Comme le gymnase des Résidences, la piscine était un tout nouvel équipement de la ville, inaugurée le 28 janvier 1967.
Là aussi, le public était très présent autour de ce lieu.
Le porteur de la flamme fut Henri Guinot, l’entraineur du Club Nautique Belfortain.
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Le porteur de la flamme à la piscine (photo Revue municipale)
Il était entouré par de Francis Cure, Thierry Sauvage et XXX Tuetey.
Henri Guinot fit le tour des bassins avant d'effectuer un petit arrêt d'une minute devant les nageurs alignés; l'extinction des lumières, voulue par le directeur de la piscine M. Imier Comte, permit à la seule flamme d'éclairer ce moment solennel.
Danjoutin
Après avoir traversé Belfort, la torche olympique quitta la Cité du Lion à 19h50, portée par des relayeurs, poursuivit son parcours en direction du département du Doubs en empruntant les routes du département et en traversant les villages où des animations étaient prévues.
Parcours de la flamme après avoir traversé Belfort (réal. BF)
Légèrement en retard sur le timing du parcours, la flamme olympique quitta la Cité du Lion à 19h58, en vélo*, convoyé par le coureur cycliste danjoutinois Jean Gorisse à destination de Danjoutin.
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Jean Gorisse prêt à rejoindre Danjoutin (photo Revue municipale)
*Vélo : Toujours liées aux impératifs du timing, les distances reliant les communes étaient prévues d'être effectuées par ce moyen.
La population danjoutinoise était venue en très grand nombre pour accueillir la flamme olympique et l'acclamer, malgré la pluie persistante.
Carte postale Danjoutin Le centre (coll. privée)
À l'entrée du village, YYY Gérard Grolleau prit le relais pour amener la flamme jusqu'à la mairie et lors de cet arrêt, prononça le serment olympique.
"Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogue, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos équipes."
Les relais suivants furent assurés par le footballeur Roger Grunenwald du FC Danjoutin, puis le judoka Thierry Cayez et le footballeur Marc Luciani de l'AS Bavilliers.
À la sortie du village, il revint de nouveau au cycliste Jean Gorisse de rejoindre le village de Sevenans, avec la flamme.
Sevenans
Il remit la torche à YYY XXX Casoli qui assura la traversée de Sevenans et la transmit au cycliste Serge Getz de Moval, devant rejoindre son village.
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Carte postale Sevenans Illustration Christian Odile
Edition CCTB (coll. JM)
Moval
Pour traverser le village de Moval, trois relayeurs pédestres YYY, Claude Jacques, Daniel Oeuvrard et Gérard Jacques, furent en charge d'assurer les relais.
Carte postale Moval Illustration Christian Odile
Edition CCTB (coll. JM)
Le dernier transmit le symbole de la fraternité au représentant de Bourogne.
Bourogne
Le cycliste René Monnin relia Moval à Bourogne, pour apporter la torche au prochain relayeur.
Carte postale Bourogne Le corps de garde (coll. privée)
Un nouveau trio pédestre du FC Bourogne prit le relais pour parcourir les rues du village, André Bourquin, Jacques Tyrolle et XXX Muller.
Morvillars
Comme pour les trajets précédents inter villages, le cycliste XXX Demarini apporta la torche à l'entrée de Morvillars.
Carte postale Morvillars Le centre (coll. privée)
Pour le passage de la flamme, des épreuves de judo furent organisées par le club de Judo Kwai Morvillars, dans la salle des Fêtes de la mairie. Le président joncherois Philippe Blanc reçut la flamme sur le tatami.
Même organisation avec 3 relayeurs (footballeurs ?), Jean-Pierre Pée, Daniel Cottet et Richard Gorieri pour traverser le village.
Grandvillars
Le cycliste footballeur Alain Stirlin assura le trajet jusqu'à Grandvillars où il arriva à 20h50.
À l'entrée de la commune, le marcheur Sammy Zaugg* se chargea d'amener la torche à la mairie, accompagné de six footballeurs, où une petite cérémonie se déroula dans la maison commune.
*Sammy Zaugg : Spécialiste du 10000 mètres, il remporta le 3 juin 1970, le Strasbourg-Paris à la marche, en 70 heures et 4 minutes; cette épreuve de 512 kilomètres n'était plus courue depuis 1959.
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Sammy Zaugg portant la flamme à la mairie
(photo Livre Delle, coll. CM)
NA : Cette photo fut bien prise à Grandvillars et non à Delle comme est légendée la photo dans le livre !
Anecdote : Avec le Directeur des Jeunesses et Sports, Émile Dubois, il fit le trajet entre Belfort et Delle pour chronométrer ce parcours combinant vélo et course, environ 2 mois avant le parcours officiel.
Dans cette localité, la foule s'était massée aux environs de la mairie, portant des lampions. Son arrivée fut aussi saluée par la musique de la batterie-fanfare de l'Avenir (ou l'Harmonie de l'Écho du Montrobert).
Carte postale Grandvillars La mairie (coll. privée)
Le maire, Pierre Niglis, dévoila une plaque en cuivre gravée par l'artiste peintre René Kremer, élève de l'école des Beaux-arts de Nancy; le premier magistrat de la commune prononça un petit discours :
"En Grèce, tant que cette flamme brûlait, tout combat cessait entre les peuples participant aux Jeux. Elle faisait trêve. Que n'en est-il de même, alors que, désormais, les peuples du monde entier participent aux olympiades.
Que ne mettent-ils en œuvre l'urgente, la nécessaire fraternité mondiale. Que ne sentent-ils, combien il est pressant de nous unir tous si nous ne voulons pas disparaître tous.
Que cette flamme de la paix et du mérite nous invite plus fortement encore, à nous aimer, à nous aider, à nous confronter cordialement les uns et les autres."
NA : Cette plaque a disparu et apparemment, il n'y aurait pas de photo; peut-être que cet article va en ressusciter une !
À la fin du discours, le flambeau quitta la mairie entre les rangées de feux de Bengale, en direction de Joncherey, via trois relayeurs, les footballeurs Claude et Jacques Raval et le YYY Jean-Jacques Paris.
Joncherey
Le trajet entre Grandvillars et Joncherey, commune suivante sur le parcours fut accompli par le judoka joncherois Joël Blanc.
Les cloches de l'église Saint-André sonnèrent à toute volée.
Carte postale Joncherey Multivues (coll. privée)
Le maire Paul Michaillard et ses administrés avaient, sans conteste, rendu honneur au passage de la flamme dans leur localité en décorant les fenêtres des maisons avec des bougies placées dans des récipients transparents qui brillaient de mille feux. Tout comme la présence de nombreux lampions multicolores sur le trajet. Le tout, était complété par des torches enflammées bordant les rues, disposées tous les 50 mètres environ.
Devant la mairie, le porteur transmit la torche à son père Philippe Blanc, président du club de Judo Kwai Morvillars.
Regroupement devant la vasque torchère, Francis Blanc,
le 3e en partant de la gauche (photo collection FB)
La mairie aussi illuminée, participa à cette fête des lumières pour honorer le passage de la flamme; au-dessus de la porte principale, un Joyeux Noël complété des cinq anneaux olympiques en version polychrome (bleu, jaune, noir, vert et rouge sur fond blanc), symbolisant l'universalité de l'Olympisme, chère à Pierre de Coubertin; la réunion des 5 continents.
Pour cette occasion, un parchemin réalisé en dix exemplaires numérotés fut établi par Edmond Villien, adjoint, rappelant l'origine de l'Olympisme et le passage à Joncherey de la flamme, le 25 décembre 1967. Les 5 anneaux étaient représentés avec le nom du continent pour chacun d'entre-deux; en leur centre, une partie évidée représentant "le brûlage" par la flamme.
Les documents furent signés par le maire et des conseillers municipaux.
Un exemplaire encadré et protégé est toujours présent en mairie de Joncherey.
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Tableau avec le parchemin réalisé par Edmond Villien (photo FB)
En cette soirée du 25 décembre 1967, Joncherey fut la ville lumière du département !
La relève pour la traversée de la commune fut assurée par le troisième membre de la famille Blanc, judoka lui aussi, Francis Blanc qui remit la torche à la sortie du bourg, au cycliste YYY dellois Jean-Jacques Dupré.
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Diplôme au porteur de la flamme Francis Blanc (coll. FB)
Delle
Comme presque toutes les communes, un arrêt fut effectué à la mairie où le relayeur basketteur Hubert Nayener monta au balcon pour présenter la flamme au public nombreux venu sur la place pour participer à l'évènement.
Carte postale Delle Place de la République, la mairie est à droite
(coll. CM)
La suite du parcours dans la ville fut effectuée par le footballeur André Berret et le marathonien Pierre Farrez.
Comme à Morvillars, des épreuves de judo se déroulèrent à la salle des Fêtes, en l'honneur de l'évènement.
Elle quitta Delle en direction de Fêche-l'Église dernière commune du Territoire de Belfort traversée, avant Badevel où l'attendait le premier relayeur du Doubs.
Fêche-l'Église
La dernière commune du Territoire de Belfort concernée par le parcours, fut Fêche-l'Église qui envoya son cycliste footballeur Henri Micigolski pour récupérer la torche à Delle.
Carte postale Fêche-l'Église Le centre (coll. privée)
Les YYY Claude Spoerndlé et Noël Jacotey prirent le relais pour la traversée de leur commune; ce dernier remis la torche au premier relayeur du département du Doubs, à Badevel, au footballeur André Chagnet de l'US Fesches-le-Châtel. Le retard pris fut récupéré car "le passage de témoin" s'effectua à 22 heures comme prévu.
Épilogue
Pour la première fois, le département du Territoire de Belfort fut à l'heure olympique, du moins pendant quatre petites heures, avec le passage de la torche olympique.
Malgré la particularité de cette journée, le jour de Noël, la population des communes traversées par le symbole de la fraternité, avait quitté les tables conviviales pour venir au bord des routes et des rues pour acclamer son passage.
Il faudra attendre 24 ans pour de nouveau voir la flamme olympique venir, en 1992, un futur article… il est peu probable qu'elle repasse dans deux ans car les organisateurs de Paris 2024 se sont un peu beaucoup "enflammés" en demandant aux villes et départements, 180000 euros pour être dans la lumière. À juste titre, Belfort préfère éclairer son Lion !
JM
Mes remerciements à Emmanuel Formet (maire de Danjoutin) et Christian Rayot (maire de Grandvillars) et, plus particulièrement à Francis Blanc, Marc Luciani & Samy Zaugg (porteurs de la flamme), ainsi que Bernard Loucel (COLJOG) et Bernadette Comte (L'Écho d'Oberbruck) qui ont donné documents et informations précieuses…
Lien pour accéder aux articles cités
Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble 1968 : Cliquer ici
La flamme olympique pour les Jeux de Grenoble 1968 : Cliquer ici
Sommaire des articles sur les Jeux Olympiques d'hiver : Cliquer ici
Références presse : L'Est Républicain et L'Alsace (coll. Archives municipales de Belfort, AMB), Livre Delle Tome 2 (coll. CM), Revues municipales (coll. AMB & BF)
Références internet : Site coljog.fr
Infos pratiques
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