FIMU 2023 à Belfort, au programme de la 36e édition, le Canada (2e partie)
MAJ le 3 juin 2023
Cette 2e partie de l'article, toujours consacré au 36e Festival International de Musique Universitaire, nous permet de poursuivre le reportage entamé dans la 1ère partie qui s'était terminée avec les concerts commentés du vendredi.
Affiche FIMU 2023, variante (photo JM)
Bien entendu, l'invité d'honneur, le Canada était toujours bien présent ainsi que le parrain, Émile Bilodeau prévu en concert pour les deux dernières journées de cette édition 2023 du Festival.
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à la 1ère partie de cet article qui présentait aussi le Festival.
Samedi 27 mai 2023, 1ère journée pleine du Festival
Après deux soirées, le Festival passait en planning étendu des concerts pour les deux dernières journées, en débutant par le programme du samedi, dès 14 heures. Aux réjouissances, pas moins de 79 concerts toujours répartis sur les 15 scènes dispersées sur le site protégé.
Programme du FIMU du samedi 27 mai
Comme pour le vendredi, le soleil s'était invité au Zénith de Belfort et le public devait faire la queue pour décrocher une place au soleil, surtout pour la place !
Session musicale n°1
Vu la richesse du programme de ce samedi, j'ai effectué ce reportage sur les concerts, en deux sessions, avec un entracte.
En voici la première session.
Scène de l'Arsenal
Pour débuter ma deuxième déambulation musicale en ce début d'après-midi, après celle de vendredi, il était de bon aloi de commencer par un groupe venu du Canada d'où ma décision de me rendre sur la place de l'Arsenal qui avait fait le plein de spectateurs pour découvrir un groupe canadien.
Il s'agit de la chanteuse et compositrice québécoise Laura Niquay, originaire du peuple autochtone Attikamek; elle fait partie d'une famille de musiciens. À 11 ans, elle débuta dans la musique par l'apprentissage de la guitare et composa dès ses 15 ans.
Rapidement, elle va trouver sa voie par sa voix en proposant des chansons dans sa langue maternelle. Son répertoire est dans le registre du folk-grunge.
Un clin d'œil ou pas, l'artiste possède sur son bras droit, un imposant tatouage représentant… un lion !
L'Hôtel du département
Après cette chanteuse canadienne, je me dirigeai vers l'Hôtel du département où un autre groupe de la belle province proposait un concert.
Il s'agit du sextuor Wooden Shapes qui n'est pas un inconnu au FIMU, car déjà présent en 2022; était-il venu en ambassadeur ? Non , simple coïncidence… quoi que !
Ce band aux instruments à corde propose des morceaux classiques mais aussi des reprises de grands standards du Rock, comme Queen, Pink Floyd, Iron Maiden, Muse…
Scène Jazz
Après deux concerts de groupes canadiens, changement de continent sur la scène Jazz, avec la découverte d'un band venu d'Afrique.
Cette formation, elle aussi sous la forme d'un sextuor, se nomme El Dor El Awal venant plus précisément d'Égypte, avec un répertoire offrant des mélodies assez punchy.
Le groupe propose des morceaux de musique très modernes avec de nombreuses improvisations tout en teintant le résultat d'une once d'influence de la musique traditionnelle égyptienne.
Scène de la Savoureuse
Poursuivant mon Tour du Monde musical, je rejoins la scène de la Savoureuse mais tout en restant en Afrique.
Haut en couleur par leur tenue mais surtout par leur musique, le groupe Burkina Azza représente le Burkina Faso.
Leur projet musical tout en étant ancré dans la tradition avec une forte base de percussions, tend vers la modernité. Si la musique est envoutante, la danse n'est point loin.
Ces musiciens ont fait danser les corps d'une partie du public présent au pied de la scène.
Scène France Bleu
Après le Canada et l'Afrique, retour en France avec un chanteur venu d'Alsace, plus précisément de Strasbourg, ayant pris possession de la scène France Bleu.
En formation quatuor pour ce concert au FIMU, JJH Potter, le compositeur et interprète strasbourgeois, est venu décliner une partie de son répertoire fait de chansons intimistes sur une musique à dominance Folk Indie.
Il était accompagné d'une contrebassiste, d'un batteur et d'une chanteuse.
Scène Campus – UTBM
Retour sur le continent américain, pour découvrir une artiste venue du Mexique, sur la scène Campus-UTBM, proposant un style totalement différent du précédent, une vraie richesse de ce festival.
Avec sa tenue flamboyante en parfait accord avec sa musique, la chanteuse et DJ mexicaine Pahua, Pau Sotomayor de son vrai nom, a délivré un set mélangeant avec bonheur électro et rythmes latinos.
Elle était accompagnée d'un percussionniste.
Sa voix agréable et sa musique rythmée étant parfaites pour déverrouiller les bassins des fimusiens et fimusiennes présents à son concert.
Scène de l'Arsenal
Je quitte le Mexique pour revenir en France.
Retour sur la place de l'Arsenal pour le concert suivant de ma déambulation musicale et photographique…
En cette fin d'après-midi, peu avant 17 heures, la foule s'était considérément densifiée au pied de la scène et sur l'ensemble du parking devenu une forme de parvis fort étendu, pour le FIMU. D'ailleurs, il devenait difficile de s'approcher de la scène pour photographier; se faufiler était le seul moyen pour y parvenir.
Malgré la température, le groupe bisontin présent sur cette scène devait considérer qu'elle n'était pas encore suffisante, car les deux chanteuses de Mysticallly, Marie Lou et Adeline, mettaient le feu sous fond d'un reggae plus tonique que chaloupé !
Leur style de musique n'est pas réducteur au seul reggae, la base peut-être mais surtout avec une ouverture assumée vers la World music que les deux anciennes choristes mettent en valeur par leur voix puissante et avec une gestuelle du corps fort dynamique.
Scène Jazz
Vu la composition du band, la scène de la Savoureuse était un petit peu exigüe pour accueillir la douzaine de musiciens !
Il est vrai qu'elle recevait le Big Band UTBM* et que cette formation musicale regroupe une vingtaine d'étudiants animée par la même passion.
*UTBM : Université Technologique Belfort Montbéliard
Leur répertoire varie en fonction des envies des membres, il s'articule autour des tubes internationaux pouvant être repris et pouvant être joués par la diversité des instruments de musique disponibles au sein du band.
Scène de la Savoureuse
Continuons la découverte des styles musicaux diversifiés offerts pour cette journée du samedi, via un nouveau groupe, plus précisément un trio, présent sur la scène de la Savoureuse.
Après Tom Rochet, Belfort avait un autre représentant pour cette édition du FIMU, avec le groupe Voiture qui envoyait du bois avec cette formule basique à trois musiciens.
Leur marque de fabrique étant le hardcore, on ne pouvait pas s'attendre à une musique douce… le gros son était bien présent avec des textes débités en screamo par le chanteur.
Ce fut sur ces notes tonitruantes que j'ai quitté le site du FIMU pour un break de deux bonnes heures, pour reposer les oreilles et...
Session musicale n°2
Après cet entracte bien apprécié, j'ai repris la suite du reportage dont le clou de ma soirée était de découvrir le parrain québécois du FIMU en concert, Émile Bilodeau.
En voici la seconde session.
Scène Campus – UTBM
Avant de passer au dernier concert attendu, un petit tour à la scène Campus -UTBM pour retrouver un duo déjà présent l'année dernière.
Venu au titre du Liban, le duo Rust, composé d'une chanteuse libanaise associé à un syrien aux synthétiseurs, propose des chants traditionnels arabes accompagnés de musique électronique.
Ce duo offre un agréable set musical car la voix de Petra Hawi est ensorceleuse, mise en valeur par le flux de notes électroniques distillées par son compère Hanu Manja.
Scène France Bleu
Enfin, le moment tant attendu est arrivé, le rendez-vous était donné à 20h45, sur la scène France Bleu, avec le parrain du FIMU 2023, Émile Bilodeau !
Lors des balances, il a échangé un bon moment avec le public ouvrant ainsi son capital sympathie.
Émile Bilodeau proposait de faire découvrir son paysage musical tout en exubérance, avec une portée contestataire assumée.
Pour son concert, le chanteur québécois était accompagné par un quatuor de musiciens, composé de Nathan Vanheuverzwijn aux claviers, Simon Veillet à la basse, Gregory Fitzgerald à la batterie et Miriam Pilette à la guitare.
Sarah Dion n'était pas présente aux futs, remplacée.
Le band est au diapason du front man en termes de jeu péchu.
Émile Bilodeau est un chanteur des plus démonstratifs car il habille les paroles de ses chansons d'une gestuelle des plus expressives telles des petites scénettes de comédie.
Ses chansons sont dans l'actualité car elles abordent les maux de la société, les changements climatiques, les réseaux sociaux, les banquiers, le racisme… et bien d'autres maux chantés avec ses mots.
On a pu se rendre compte que le québécois Émile Bilodeau est un amoureux inconditionnel de la langue française et qui la défend haut et fort. Il a même, au début de son concert, lancé un "Vive le Québec libre"* resté célèbre !
*"Vive le Québec libre" : Cette phrase fut prononcée le 24 juillet 1967, à Montréal, par le Général de Gaulle.
Pour ce concert, il avait choisi de s'appuyer sur le rock fougueux, pour mieux lâcher les chevaux. Dire qu'il mouille le maillot est un euphémisme. Seul le fil à la patte, du moins à sa guitare, le freine dans ces nombreux déplacements ponctués de grimaces à l'avenant.
Émile Bilodeau est d'une certaine manière, un reporter-chansonnier de l'actualité, ayant la faculté d'exprimer ses dérives avec des mots bien sentis.
Ce fut sur les dernières notes de cet artiste bien sympathique au répertoire un peu truculent, que je quittais les scènes du FIMU de ce samedi plein rempli pour moi; par contre la soirée ne faisait que commencer pour bon nombre de fimusiens et fimusiennes accros à la musique qui se consomme sans modération.
Épilogue
Cette journée du samedi, toujours sous un soleil au zénith, proposa un grand choix de concerts dans des styles très différents permettant au public de trouver notes à leurs oreilles.
Cette journée aussi avait la particularité de proposer le concert du parrain du FIMU, Émile Bilodeau, qui a rendu une belle copie musicale, récompensant les organisateurs du choix porté sur le chanteur québécois, un vrai trublion.
JM (texte et photos, hormis celles signalées)
Liens pour accéder aux articles cités
Article Émile Bilodeau : Cliquer ici
Articles des précédents FIMU : Cliquer ici
FIMU 2023, le Canada (1ère partie) : Cliquer ici
FIMU 2023, le Canada (3e partie) : Cliquer ici
Site du FIMU : Cliquer ici
Références : Wikipédia, Site du FIMU, Divers autres sites
Infos pratiques
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