Fêtes des 2 au 4 juillet 1920 à Belfort, banquet et concours avec le Maréchal Pétain le dimanche 4 juillet (8e partie)

MAJ le 8 janvier 2024

Dans le cadre des Fêtes du 2 au 4 juillet 1920 dans la Cité du Lion, la journée du dimanche 4 juillet avait débuté le matin par l'accueil du Maréchal Pétain, suivi de la remise de décorations dont la Croix de guerre à la Ville de Belfort et clôturer par le défilé militaire.

Carte postale Belfort Le coussin avec les 2 médailles (coll. JM)

Avec la 8^e partie de l'article, j'aborde la suite de la journée avec au programme, le banquet offert par la municipalité, le défilé des Sections de gymnastique, la présentation d'un mouvement d'ensemble devant le Maréchal…

Après une matinée patriotique, l'après-midi était principalement dédiée à l'activité sportive, suivie d'une soirée avec des animations.

Le programme du dimanche après-midi 4 juillet

Les Fêtes du 2 au 4 juillet 1920 se terminaient avec cette après-midi du dimanche 4 juillet, mais elles proposaient encore un programme bien alléchant qui se prolongeait jusqu'en soirée…

  - 12h00 Déjeuner offert au Grand Hôtel au Maréchal Pétain et sa suite par la Ville de Belfort.
    Musique : Lyre Belfortaine
  - 13h30 Défilé des gymnastes
  - 14h00 Inauguration du Foyer Maréchal Pétain
  - 14h30 Visite de M. le Président sur le terrain du concours
    Mouvement d'ensemble par les 2500 gymnastes
    (Sur le terrain : Musique du 42^e RI et Lyre municipale)
  - 16h00 Distribution des récompenses au terrain des fêtes
    Départ du Maréchal Pétain
  - 20h00 Concert avec la fanfare de trompettes La Lorraine, place de Cravanche
  - 21h00 Illuminations
    Embrasement général du Château
    Concerts : 35^e RI sur la place d'Armes et 42^e RI sur la place du Marché
    Harmonie des Usines : place de la rue de Cravanche

Le banquet en l'honneur du Maréchal Pétain

A l'occasion de la présence du Maréchal Pétain à Belfort pour la remise de la Croix de guerre, un déjeuner fut offert par la municipalité en son honneur où environ 90 convives étaient invités.

Seuls 25 officiels étaient réellement invités, les autres avaient pris en charge le coût de leur repas, sous forme de souscriptions. Une majorité de convives abonda un montant très supérieur au devis du restaurateur.

En-tête du menu (coll. Privée)

Il se déroula dans la grande salle du banquet du Grand Hôtel du Tonneau d'Or qui fut décorée de drapeaux et de fleurs. Derrière la table d'honneur, se dressait le buste de la République. Les tables étaient ornées avec art par l'horticulteur Louis Plumeré.

Carte postale Belfort Le Grand Hôtel du Tonneau d'Or (coll. JM)

À l'arrivée du Maréchal, la Lyre Belfortaine joua La Marseillaise sous la direction d'Alfred Moraweck. Elle interpréta plusieurs morceaux pendant que se déroulait le déjeuner.

Le repas concocté par le propriétaire des lieux, Eugène Garteiser, comprenait :

   - Petites bouchées Parisiennes
   - Turbans de soles Dieppoises
   - Filet de bœuf Lucullus
   -  Chapons du Mans truffés
   - Salade de saison
   - Haricots verts au beurre d’Isigny
   - Bombe de la Miotte
   - Petits fours glacés
   - Corbeille de fruits

 Le menu du déjeuner (coll. Privée)

Le menu était accompagné de vins fins tel Grand Ordinaire, Haut Sauternes, Corton Réserve, Moët.

Le discours du Préfet

Quand vint le champagne, le préfet, Abel Maisonobe, prit la parole et s'adressa au Maréchal Pétain "C’est avec un sentiment fait à la fois de joie patriotique et de respectueuse déférence que la Ville de Belfort et la population du Territoire étroitement unie à son glorieux chef-lieu accueillent aujourd’hui votre présence et saluent votre venue."

Carte photo (extrait) Préfet Abel Maisonobe (coll. AMB)

Il remercia le Gouvernement d’avoir confié au maréchal "la mission de venir remettre un suprême témoignage de reconnaissance nationale à la ville… contribua par son héroïque défense, à sauver l’honneur du pays…’’.

Le préfet remercia aussi les deux représentants du Président de la République, le général Pénelon et le lieutenant-colonel Blavier.

Il revint sur la vaillance de Belfort pendant ces longues et dures années de la guerre, sur son rôle de sentinelle avancée…

Carte postale Belfort Salle de banquet du Tonneau d'Or (coll. JM)

Le préfet termina par le constat qu’à "Belfort, on assiste au réveil de l’activité économique…’’ démontrant la vitalité de la ville. Il formula cette intentionnalité "Soyons forts, comptons avant tout sur nous-mêmes, l’avenir sera à nous, bien à nous.’’

Pour finir, le préfet leva son verre en l’honneur de Paul Deschanel, le Président de la République Française.

Le discours du sénateur

Le sénateur Laurent Thiéry salua le Maréchal, les officiers représentant le Président de la République, le général Pénelon et le lieutenant-colonel Blavier, les généraux Nudant, Maud’huy, Baston et Petit.

Le sénateur Laurent Thiéry

Il revint sur la cérémonie "Messieurs, nous venons d’assister à une cérémonie inoubliable qui a produit une profonde impression dans nos cœurs de français.’’

Le sénateur souligna la noble fierté ressentie car "Belfort, dont la Croix de la Légion d’honneur illustrait déjà les armes en récompense de son attitude héroïque pendant les sièges de 1813-1814-1815, et surtout pendant celui de 1870-1871 où le colonel Denfert commandait la forteresse… se voit décerner la Croix de Guerre, suprême honneur.’’

Carte postale Belfort Salle de banquet du Tonneau d'Or (coll. JM)

Il fit un parallèle entre Verdun et Belfort "Deux cités héroïques, inviolées, deux symboles du patriotisme irréductible, farouche qui n’admet pas qu’on capitule, qu’on se rende, et qui fait tôt ou tard des vainqueurs.’’

Il rappela que Belfort avait su résister avec courage et dignité aux violents bombardements ennemis et garantir la force du verrou qu'elle incarnait, obligeant l'envahisseur à choisir un autre lieu de passage !

Le sénateur leva aussi son verre en l'honneur du Maréchal et des officiers l'accompagnant.

Le Maréchal se leva et vint le féliciter pour son discours.

Le discours du maire

Tout d'abord, Léon Schwob excusa les absents, Georges Clémenceau qui avait signé l'acte d'attribution de la médaille, le président de la fédération des Sociétés de gymnastique de France, Adolphe Cheron et le maire de Besançon, Charles Krug.

Extrait carte postale Le maire Léon Schwob (coll. AMB)

Le maire, s'adressant aux invités d'honneur, s'exprima au nom de ses concitoyens dont "leurs sentiments d'infinie gratitude pour le très précieux témoignage de sympathie et d'attachement que vous donnez à leur chère cité, en honorant de votre présence ces fêtes solennelles."

Puis s'adressant au maréchal ''Les armes si glorieuses de Belfort viennent de s'enrichir d'un nouveau fleuron."

Lui aussi rappela le passé de Belfort, soulignant ses hommes de valeur que furent Legrand, Lecourbe et Denfert.

Il associa à cette gloire "les collaborateurs de tous grades et ces modestes artisans auxquels l'imagination populaire a donné le plus beau titre en les baptisant, Poilus."

Le maire leva son verre en l'honneur de cette belle armée française et à son chef, à la France qui rayonne dans le monde.

Le discours du maréchal

Enfin le Maréchal Pétain prit la parole et confia que quand "le maire de Belfort, accompagnés du député Jean-Baptiste Saget et de M. Schlumberger qui fut condamné à mort par les allemands, étaient venus dans son cabinet pour l'inviter aux Fêtes de Belfort, il n'avait pas eu un seul instant d'hésitation, j'ai accepté, non pas seulement en raison de la conduite de Belfort pendant la guerre, mais aussi en souvenir de 1870 et parce que Belfort s'est maintenu comme le foyer du patriotisme de la France."

Carte photo (extrait) Maréchal Pétain (coll. AMB)

Il indiqua "J'ai souvent eu l'occasion de traverser Belfort pendant la guerre et à chaque fois je suis allé visiter le Lion, je l'ai toujours vu prêt à sortir ses griffes et à bondir sur l'ennemi, je l'ai trouvé parfois angoissé.

Ce matin, je suis allé le voir, et je lui ai trouvé un air presque joyeux. Il n'a peut-être pas changé, mais je l'ai vu ainsi…"

Le maréchal eut cette prédiction "Je ne sais si nous aurons encore la guerre, mais je sais que le devoir est de nous préparer toujours. L'ennemi de l'Est est toujours menaçant."

Le maréchal salua les élus locaux et qu'il était heureux de retrouver ses camarades de combat, les généraux Alphonse Nudant et Louis Ernest de Maud'huy.

Après ces derniers mots, les convives se levèrent et applaudirent; la Lyre Belfortaine joua La Marseillaise qui fut elle aussi applaudie.

14 heures, inauguration du Foyer du Soldat

À 13h45, un détachement d'honneur formé de la musique du 42^e Régiment d'infanterie prit position, sous la pluie, rue de l'Arsenal, proche du Foyer du soldat, pour accueillir le Maréchal.

Implantation du Foyer Pétain (entouré en bleu)

Pétain accompagné par de nombreuses personnalités civiles et militaires pourvues d'une armée de parapluies, se rendit en ces nouveaux locaux, baptisés "Foyer du Maréchal Pétain", suite à son accord donné précédemment.

Vue aérienne 1924 Implantation du Foyer Pétain (réal. FB)

Il fut accueilli par Madame Delorme Jules-Simon, veuve d'un colonel, créatrice de nombreux foyers du soldat, qui œuvra tant pour entretenir le moral des soldats pendant la Première Guerre Mondiale.

Carte photo Belfort Maréchal Pétain au Foyer (coll. privée)

Ce foyer fut construit à partir de 1919 sous l'égide de la Croix Tricolore, il se situait entre la Vieille ville et le début du quartier du Fourneau, plus précisément entre le Manège et le Moulin du Siège. Il comprenait trois bâtiments destinés aux soldats pour bénéficier d'un lieu chaleureux.

Le maréchal s'intéressa vivement à ce havre de paix baptisé en son nom. Il examina la configuration des lieux, bâtiments, promenades, salles dont celle de lecture où étaient affichées 48 caricatures peintes ou illustrées dont certaines de Jacques Nam*.

La revue La Baïonnette Le coq par Jacques Nam (coll. privée)

*Jacques Nam : Jacques Lehmann (1891-1974) entra en 1898 à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Dès1900, il collabora à l'illustration de nombreux périodiques où il illustra la vie politique. Il avait aussi une propension à dessiner et à sculpter les chats.

Le maréchal complimenta les dames Delorme et Brunet, notamment, qui œuvraient tant au bien-être et réconfort du soldat.

NA : Les bâtiments furent rasés entre 1930-1934 pour être remplacés par les quatre villas actuelles.

Villas actuelles au pied du Château (photo JM)

14 heures, le défilé des gymnastes

Un grand moment de la journée fut ce second défilé des Sociétés de gymnastique, après celui de samedi. Il décolla à 14 heures sous une pluie d'averses dégringolant drue sur les athlètes et accompagnateurs. Si le public pouvait autant faire se peut, se protéger avec leur parapluie, ce n'était point le cas des gymnastes…

Participèrent les sociétés qui avaient concouru; elles étaient accompagnées par la fanfare des trompettes de La Lorraine et par la fanfare du 107e Régiment d'artillerie.

Carte postale Belfort La Lorraine (coll. privée)

Le départ s'effectua depuis la rue de Cravanche (aujourd'hui rue de la 1ère Armée), lieu de rassemblement, en effectuant l'itinéraire suivant : faubourg des Vosges, rue de Strasbourg, rue Voltaire, rue de Mulhouse, faubourg des Ancêtres, place Corbis, boulevard Carnot, place de la République, rue Fréry, quai Vauban, rue d’Offemont pour rejoindre le terrain de fête du Champ de Mars.

Itinéraire du défilé des gymnastes (réal. BF)

Malgré la météo peu accueillante, le public était venu fort nombreux au Champ de Mars pour espérer voir de beaux mouvements de gymnastique prévus en l'honneur du Maréchal…

Mais quand le défilé des gymnastes arriva sur le stade, la pluie laissait de grandes flaques d'eau sur le terrain qui n'arrivait plus à absorber… Les espoirs coulaient !

Carte photo Belfort Le défilé des gymnastes sur le Champ de Mars
(coll. BF)

NA : Ce cliché fut pris certainement le samedi après-midi après une accalmie météorologique.

14h45, démonstrations au Champ de Mars

Après la visite du Foyer du Maréchal Pétain, les véhicules emmenèrent les autorités au Champ de Mars pour se rendre sur le stade militaire. Elles empruntèrent l'avenue Carnot, le faubourg des Ancêtres, le faubourg des Vosges et la rue de l'Est.

Une compagnie d'honneur du 35^e RI avec tambours et trompettes s'était positionnée dès 14h15 à l'entrée du stade au Champ de Mars.

Carte postale Belfort Musique du 35^e RI (coll. BF)

Malgré ces conditions atmosphériques désastreuses, la pluie avait transformé le stade en marécage, la foule était pourtant bien là, s'abritant difficilement sous les parapluies. Ceux qui avaient obtenu une place dans les tribunes n'étaient guère mieux loties car les bâches étaient devenues perméables et laissaient passer la pluie !

Devant les tribunes avaient pris place les porteurs de drapeaux.

Discours d'Émile Marlin

Le président du Concours, Émile Marlin, et président de La Belfortaine, accueillit le Maréchal et les autorités qui l'accompagnaient.

Il lui revint de faire le discours de clôture du Concours.

Émile Marlin (photo Dictionnaire biographique du 90)

Tout d'abord, il remercia le Président de la République de s'être fait représenter par le général Pénelon et le colonel Blavier, il les salua.

Puis il s'adressa au Maréchal "combien a été grand notre plaisir à tous en apprenant, Monsieur le Maréchal, que vous aviez accepté de remplacer le Président de la République. Quel encouragement pour nos gymnastes !"

Carte photo Belfort Le défilé des gymnastes sur le Champ de Mars
(coll. BF)

Il revint sur le conflit de la Première Guerre Mondiale "qui avait pris à la Patrie tant de nombreux sociétaires rompus aux exercices physiques et à la discipline…". Il le remercia de sa présence au nom du Comité.

Le général Louis Ernest de Maud'huy présent à côté du Maréchal, bien connu des belfortains, eut droit lui aussi aux remerciements du président du Comité.

Carte postale Général de Maud'huy (coll. JM)

Il calma l'impatience des gymnastes attendant de recevoir leurs récompenses car d'autres remerciements devaient être prononcé… tout d'abord au Président de la République qui avait offert un vase de la manufacture de Sèvres. Bien d'autres avaient fourni de beaux cadeaux, les ministres des Beaux-Arts et de la Guerre. Ainsi que les généraux, Alphonse Nudant, commandant le 7^e Corps, XXX Basson gouverneur de Belfort, XXX Petit commandant la 28^e Brigade qui avaient apporté leur soutien, dont ce magnifique stade.

Le général Alphonse Dunand (journal Le Pays de France, coll. privée)

Il poursuivit ses remerciements envers les élus locaux, les membres des différentes commissions, les donateurs dont Carlos Bohn de la SACM…

Sans oublier, les commissaires, les jurés civils et militaires pour leur dévouement et impartialité, les demoiselles ayant assuré la vente des programmes et des insignes, les différentes Sociétés de musiques qui avaient égayé les défilés et assuré de belles prestations pendant ces Fêtes, la Lyre Municipale, l'Harmonie de la Société Alsacienne, la Fanfare des Trompettes de La Lorraine, les musiques militaires des 35e et 42e RI ainsi que les trompettes du 47e d'Artillerie, la Compagnie des Sapeurs-pompiers pour leur dévouement, les médecins et ambulanciers-brancardiers pour leurs interventions suite aux blessures.

Extrait du programme du Concours (coll. BF)

Il revint sur le conflit et ses conséquences qui avaient aussi durement touché les deux sociétés L'Alsacienne et La Belfortaine par la perte de nombreux et braves camarades. Pour permettre la renaissance, les deux sociétés avaient dû fusionner pour retrouver une Société capable d'organiser un tel évènement en mémoire de celui prévu en août 1914, annulé pour cause de ce conflit.

Carte postale Concours Fédéral & International de gymnastique
(coll. JM)

Il remercia les Sociétés et les gymnastes venues de Suisse, du Luxembourg et bien entendu de France, d'avoir assuré de belles prestations sportives individuelles comme collectives, surtout avec des conditions atmosphériques difficiles.

Suite à cette météorologie pluvieuse, les organisateurs se virent obliger d'annuler le mouvement d'ensemble prévu avec la totalité des gymnastes (environ 2500) ainsi que le concert de clôture délivré par l'Harmonie municipale !

Carte photo Belfort Une tribune au stade (coll. JM)

Après le discours d'Émile Marlin, le canon tonna annonçant le départ du Maréchal. Il salua les autorités de la ville et partit en direction de la gare pour prendre son train.

16 heures, départ du Maréchal

Pour son départ, dès 15h45, un détachement d'honneur s'était installé devant la gare, formé avec le 42^e Régiment d'infanterie avec drapeaux, tambours, clairons et musique, et d'un peloton de gendarmerie.

Le Maréchal Pétain quitta le Champ de Mars en direction de la gare en passant par la Préfecture pour récupérer quelques effets personnels.

Carte postale Belfort La gare (coll. JM)

Il se rendait à Besançon chez son camarade, le général Alphonse Nudant.

Du côté du Champ de Mars

Peu après le départ du Maréchal, la pluie se fit moins soutenue et peu à peu s'atténua pour s'arrêter mais le mal était fait ! La fête était un peu gâchée…

Vers 18 heures, André Herbelin vint sillonner à nouveau le ciel en effectuant plusieurs figures dont tonneau, looping…

La soirée

Plusieurs animations étaient au programme de la soirée qui fut clémente en termes de pluie…

20 heures, concert

Sur la place de la rue de Cravanche fut donné un concert par le la fanfare des Trompettes de la Lorraine pour le plus grand plaisir du public qui préférait de loin une pluie de notes de musique à une averse de pluie !

20h30, Belfort qui chante à la Salle des fêtes

A 20h30, à la Salle des Fêtes se joua la grande revue locale en 2 actes, "Belfort qui chante" se déclinant en 20 tableaux, un prologue et une apothéose, de M. Edmond Pène, président de l'Union Artistique.

Carte postale Belfort La Salle des Fêtes (coll. JM)

La musique fut arrangée par Alfred Moraweck, le directeur de la Lyre Belfortaine, qui dirigea l'orchestre. Les décors étaient l'œuvre de Henri Lienemann, et la majorité des vêtements étaient offerts par les grands magasins et les modistes de la ville.

Parmi ces 20 tableaux, on pouvait noter "Belfort sans gaz", "La Savoureuse sort de son lit", "Le Père Pedzouille de Roppe"… et "Belfort reçoit la Croix de guerre"

Programme de la revue "Belfort qui chante" (coll. BF)

Aux deux premiers rôles, Madame Guionet, professeur de musique et de chant jouait le rôle de la Commère et M. (Alfred) Lerdon jouant le rôle du Compère. Ils étaient une bonne vingtaine d'acteurs pour jouer cette revue.

Le droit d'entrée variait de 0,75 à 2 francs.

21 heures, illuminations et concerts

Comme pour les deux soirées précédentes, les illuminations étaient appréciées par le public qui put assister à l'embrasement général du Château.

Deux autres concerts étaient proposés par les militaires, sur la place d'Armes, avec la musique du 35^e Régiment d'infanterie et sur la place du Marché avec la musique du 42^e Régiment d'infanterie.

Carte postale Belfort La musique du 42^e RI (coll. JM)

L'Harmonie des Usines avait pris la succession de La Lorraine sur la place de la rue de Cravanche.

La foule dense quand elle ne danse pas, quoi que, profitait des dernières heures de ces Fêtes comme au champ de foire où la fête foraine proposait de nombreuses attractions.

Après les concerts, les débits de boissons, cafés et restaurants accueillirent les fêtards jusqu'au bout de la nuit…
Ainsi se terminait ces Fêtes du 2 au 4 juillet 1920 mais pas l'article…

Épilogue

Cette deuxième partie de la journée du 4 juillet 1920 fut très perturbée par une invitée non prévue mais qui s'était imposée de fait, la pluie ! Elle ne permit pas d'effectuer les démonstrations qui étaient prévues en présence du Maréchal.

Si cette dernière demi-journée termina sur une fausse note de gymnastique, par contre les musiciens proposèrent un florilège de belles notes de musique…

Extrait carte postale La Croix de guerre (coll. privée)

Le Maréchal repartait satisfait de sa journée aux pieds du Lion comme les belfortains étaient honorés et fiers de voir la Croix de guerre accrochée au fronton de leur citadelle.

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JM

Liens pour accéder aux articles cités

Sommaire des Fêtes du 2 au 4 juillet 1920 : Cliquer ici

Références textes : Les journaux L’Alsace et la Frontière (coll. Archives Départementales du 90 ‘’AD90’’), Programme du Concours (coll. BF), Livret Règlements & programme du concours (coll. Archives municipales de Belfort, "AMB"), Archives du concours (coll. AMB)

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