Tour de France 1937, Ballon d’Alsace & Belfort ville étape
Le Tour de France 2017 se terminant aujourd’hui et n’ayant qu’effleuré le Territoire de Belfort, préférant la montée de la Planche des Belles Filles à celle du Ballon d’Alsace, je vous propose de découvrir le Tour 1937. Depuis de nombreuses années, il s’était abonné au massif vosgien et à la Cité du Lion…
Tour de France 2017, arrivée à la Planche des belles Filles (doc. YouTube)
Après avoir traité les Tours 1907 et 1927, c’est au tour du Tour 1937… une suite qui vaut le détour…
Petit historique du Tour entre 1928 de 1937
Ayant quitté les routes du Tour lors du Tour 1927 et avant d’aborder le Tour 1937, effectuons un petit tour entre ces deux Tours…
NA : Pour revivre ces deux Tours, un lien en fin d’article pour y conduit.
Belfort, à la suite, du Tour 1927, fut ville d’étape (Départ et Arrivée) chaque année avec passage par le Ballon d’Alsace aux éditions de 1930 et, de 1933 à 1937.
Pendant cette période, plusieurs évolutions ont intégré le Tour de France.
En 1928, Henri Desgrange, le créateur et directeur de la course, apporta une nouveauté, les équipes étaient autorisées à faire appel à trois remplaçants après le passage des Pyrénées.
Carte postale Henri Desgrange (collection particulier)
Ce nouveau concept devait pouvoir répondre à la volonté de réduire la suprématie de l’équipe Alcyon qui avait dominé de la tête mais surtout des jambes, la Grande Boucle précédente ! Malgré cet apport aux autres équipes plus faibles, elle va réaliser tout de même le doublé consécutif avec le coureur luxembourgeois Nicolas Frantz !
Carte postale Nicolas Frantz double vainqueur (collection particulier)
La même année, onze équipes régionales purent prendre part au départ de cette 22ème édition.
Henri Desgrange toujours mécontent du déroulement de son épreuve verrouillée par les équipes sponsorisées par les marques, décida de porter une modification de taille pour l’édition 1930. Le Tour n’était ouvert qu’aux équipes nationales et aux traditionnels Touristes-routiers. Que les As ne rouleraient que sur des vélos fournis par l’organisateur L’Auto.
Bandeau supérieur du journal (collection particulier)
En 1930, un nouveau concept avec l’introduction de bonifications (3 minutes aux vainqueurs d’étape si avance supérieur à 3 minutes); la cagnotte évoluera au fil des éditions suivantes.
Le Tour de France va prendre une nouvelle dimension en termes de diffusion, avec en 1929, la réalisation de reportages radiodiffusés au cœur de la course et de reportages filmés en 1931. Avec le développement de la technologie sans fil, Radio-course va informer les auditeurs en direct du déroulement de la course à partir de 1936.
Le Tour 1937
L’organisateur le journal L’Auto proposa pour cette 31ème édition, un Tour en 1937 avec 20 étapes, se déroulant du 30 juin au 25 juillet, avec 4415 kilomètres à parcourir. Parmi les étapes, certaines étaient elles-mêmes décomposées en deux ou trois parties, comme la 5ème étape entre Belfort et Genève.
Carte du Tour 1937 (réalisation BF)
Pour cette édition, comme lors des éditions précédentes, le départ officiel du 30 juin s’effectua du Vésinet. Les 98 coureurs avaient auparavant effectué dans Paris, le trajet depuis le siège de l’Auto 10 faubourg Montmartre à la ligne départ, après avoir accompli la signature des feuilles de départ.
Le départ du Tour (Journal L’Est Républicain)
Comme depuis 1930, l’épreuve était réservée aux équipes nationales. Pour cette édition, il y avait 9 équipes nationales avec un nombre variable de coureurs. Une équipe mixte Grande-Bretagne & Canada (maillot bleu, drapeau anglais) avec 3 coureurs, quatre équipes avec six coureurs, l’Espagne (maillot violet, ceinture jaune et rouge), le Luxembourg (maillot rouge, ceinture blanche et bleue), les Pays-Bas (maillot blanc, ceinture blanc et rouge) et la Suisse (maillot rouge, croix blanche), et enfin quatre équipes avec 10 coureurs, pour l’Allemagne (maillot blanc, ceinture noire et rouge), la Belgique (maillot noir, ceinture jaune et rouge), l’Italie (maillot vert, ceinture blanche et rouge) et la France (maillot bleu, ceinture rouge et blanche).
NA : A noter, que le coureur canadien Pierre Gachon n’ira pas au bout de la 1ère étape !
Carte postale Equipe du Luxembourg Tour 1937 (collection particulier)
A ces équipes, 35 autres coureurs, les Touristes-routiers ou ‘’Individuels’’ participaient à titre individuel pour former le peloton de 102 unités.
1937 voit la création du Grand Prix de la montagne.
Ce tour bénéficia des bonifications mises en place en 1929, le vainqueur de l’étape récupérait 2 minutes comptabilisées pour son classement général.
Toujours pour cette édition, une évolution technique utilisée sur d’autres courses, fut accepté par Henri Desgrange, le dérailleur. Les coureurs pouvaient utiliser des vélos équipés d’un dérailleur avec 3 vitesses.
Metz-Belfort, 4ème étape du Tour 1937
Pour la 4ème étape du Tour de France 1937, une nouvelle fois, l’organisateur avait choisi de reconduire l’étape Metz-Belfort. Initiée dès 1907, quand la ville était allemande, elle était pour la 9ème fois au programme de cette 31ème édition.
Carte postale La ville de Metz (collection particulier)
Au départ de ce 3 juillet, ce ne fut plus qu’un peloton réduit à 91 coureurs qui quitta, à 9h45, la ville messine pour rejoindre la Cité du Lion distante de 220 kilomètres, avec au programme une belle difficulté, l’ascension du Ballon d’Alsace.
Dès le 6ème kilomètre, le n°114, le coureur individuel français Bruno Carini se lança seul à l’abordage de cette étape, il va progressivement augmenter son avance pour la porter au 80ème kilomètre, à onze minutes.
Carte postale Coureur Bruno Carini (collection particulier)
NA : Il avait terminé deuxième du dernier Paris-Belfort.
Il fallut attendre Epinal pour que le peloton se réveille, tout au moins, une dizaine de coureurs où étaient représentés l’équipe d’Allemagne avec Erich Bautz et Oskar Thierbach, l’équipe de Belgique avec Jules Lowie et Félicien Vervaecke, l’équipe de France avec Sylvain Marcaillou, l’équipe de Suisse avec Paul Egli, et les individuels français Jean Fréchaut, Fabien Galateau, et Robert Oubron, et l’italien Mario Vicini. Ils se lancèrent à la poursuite de Bruno Carini échappé depuis 130 kilomètres.
Carte postale Epinal
Sous l’action des poursuivants et de la fatigue, Bruno Carini commença à faiblir et n’avait plus que 4’25 au 160ème kilomètre. Le peloton comblait lui aussi son retard sur lui.
Un nouveau groupe de cinq coureurs s’intercala entre le peloton et les poursuivants partis à Epinal à la poursuite de l’échappé.
Ballon d’Alsace, un col emblématique du Tour
Le Ballon d’Alsace pour la 23ème fois voyait les forçats de la petite reine escalader son col dressé à 1171 mètres, altitude du sommet à 1247 mètres.
Carte postale Hôtel Stauffer au sommet du Ballon d’Alsace (col. Particulier)
Aux abords du Ballon d’Alsace, le belge Jules Lowie se détacha du peloton et se lança à la poursuite du français Bruno Carini qu’il rejoignit après 170 kilomètres d’échappée, le déposa et poursuivit seul, un temps, la montée. Mais l’allemand Erich Bautz revint sur les deux coureurs, les lâcha et franchit en tête le sommet où de très nombreux spectateurs attendaient les forçats du jour.
Carte publicitaire Alcina : Erich Bautz
Il plongea dans la descente pour rejoindre la ligne d’arrivée établie à Belfort, distante de 28 kilomètres.
Carte postale Les lacets dans le Ballon d’Alsace (collection BF)
Le belge va s’accrocher et basculer au sommet à la deuxième place à 3’12’’ derrière l’allemand.
Du peloton qui était sur les talons des échappées au pied du Ballon d’Alsace avec plus que 4 minutes de retard, va s’extraire dans un premier temps le coureur de l’équipe de France, Maurice Archambaud, le vainqueur de la 2ème étape à Charleville, puis le coureur de l’équipe italienne, Gino Bartali.
Dans la montée, l’italien, certainement le plus fort, avala les méandres du Ballon d’Alsace en déposant au passage un à un les coureurs qui étaient dans les échappées, certains en perdition dans cette montée d’une dizaine de kilomètres…
Carte postale L’italien Gino Bartali
Au passage du sommet, il avait 4’18’’ de retard sur l’allemand et 1’06’’ sur le belge, suivit par le suisse Paul Egli à 7 secondes et un trio à 14 secondes, formé du suisse Léo Amberg, Maurice Archambaud et Fabien Galateau.
Par contre, le maillot jaune, le belge Marcel Kint qui a souffert dans ce col, franchit le sommet avec un retard de 12 minutes sur Erich Bautz.
Carte postale Le Belge Marcel Kint (collection particulier)
Dans la descente Gino Bartali va rattraper le belge Jules Lowie ayant subi une crevaison, le dépasser et essayer de revenir sur l’allemand.
Belfort 1937, ville étape d’arrivée
La Cité du Lion pour la 11ème fois consécutive recevait le peloton lors de la 4ème étape du Tour 1937, le samedi 3 juillet. L’arrivée était prévue sur le stade du Champ de Mars dont la piste fut rénovée et dont les tribunes furent couvertes. Cette dernière disposition était prise pour accueillir le public en cas de mauvais temps
Annonce du Tour à Belfort (Journal La Frontière du 2 juillet 1937)
Le stade fut équipé d’une sonorisation, installée par la Maison Riche & Maurice, pour tenir informés les spectateurs du déroulement de l’étape entre Metz et Belfort.
Vue aérienne 1924 du stade du Champ de Mars (collection BF)
Avant d’accueillir les coureurs, les belfortains et autres amoureux de la petite reine bénéficiaient d’un beau programme, mis en place par le Comité d’organisation, qui se déclinait dès 13h30, avec un 100 kilomètres à l’Américaine en deux manches avec 12 équipes de pistards dont plusieurs pointures, entrecoupé du numéro des acrobates Les Danil’s.
Carte postale Les acrobates Les Danil’s
Pour l’occasion, un programme fut édité dont la couverture fut illustrée par le dessinateur belfortain Robert Hennin.
Programme Tour de France 1936 Dessin Robert Hennin (collection BF)
Le tarif d’accès au stade s’étalait de 3 à 15 francs en fonction des emplacements. Les billets étaient vendus par le magasin Charles Chaussin, quai Vauban, correspondant de l’organisateur du Tour, L’Auto.
En-tête courrier Charles Chaussin (collection BF)
L’arrivée des coureurs étaient prévue vers 16h25 dans le stade du Champ de Mars.
Déjà à l’époque, la logistique du Tour de France était une équation pas si simple à résoudre surtout qu’en juillet certains hôteliers et restaurateurs étaient en guerre contre la nouvelle loi sur le travail hebdomadaire des 40 heures …
Il fallut l’intervention du maire, Pierre Dreyfus-Schmidt, qui réquisitionna l’Ecole Normale permettant d’accueillir 200 personnes. Grâce au concours du Général-gouverneur Guillemont, les lits et la literie furent fournis et installés par les militaires.
Carte postale de l’Ecole Normale, rue Voltaire (collection BF)
Pour cette édition de 1937, Belfort était baigné et illuminé par un chaud soleil. La couverture des tribunes étaient la bienvenue pour ceux et celles qui avaient investi pour obtenir ces belles places, leur donnant une illusoire protection...
Tracé du trajet prit par les coureurs pour se rendre sur le stade (doc. BF)
Comme quoi le soleil était ardent, le speaker Georges Waudrès fut un moment indisponible suite à un coup de chaud… Les buvettes installées ne désemplissaient pas, le public devait étancher sa soif et pas seulement du spectacle programmé sur la piste en bois du stade…
Le spectacle proposé par l’organisation emballait les spectateurs devant les performances effectués tant par les pistards que les numéros d’équilibristes des Danil’s.
Ces nantais avaient une belle réputation et leurs acrobaties tant cyclistes que motocyclistes étaient très au point et offraient un très beau spectacle aux spectateurs.
Carte postale Les acrobates Les Danil’s
Mais mêmes si ces spectacles comblaient l’attente, la foule était à l’écoute des informations données sur la progression de la course. Les voitures de la caravane publicitaire vont faire monter encore un peu plus la température…
La 2ème manche de l’Américaine ne put aller à son terme, elle dût être arrêtée car s’annonçait l’arrivée des premiers coureurs.
L’allemand Erich Bautz fort de son avance au sommet du Ballon d’Alsace pénétra seul sur le stade pour effectuer ses tours de piste devant un public en liesse.
L’allemand Erich Bautz (collection particulier)
NA (info. de Philippe) : Pour les arrivées dans les stades, les temps des coureurs étaient pris à l'entrée du stade et non à l'arrivée ! La raison est certainement pour simplifier le travail aux chronomètreurs et leur éviter de se mélanger... les pédales !
Ensuite arriva Gino Bartali à 3’45’’, il n’a pu combler son retard, ne grignotant que 30 secondes lors des 28 kilomètres entre le sommet du Ballon d’Alsace et la ligne d’arrivée.
Timbre Italie 2009 Gino Bartali
Dans la descente sur la Cité du Lion, un groupe s’était formé avec Jules Lowie, Maurice Archambaud, Paul Egli, Léo Amberg et Fabien Galateau. Mais dans un virage Lowie chuta et Galateau fut contraint de mettre pied à terre.
Les trois coureurs pénétrèrent ensemble sur la piste et le suisse Léo Amberg fut le plus rapide au sprint devant Maurice Archambaud et l’autre suisse Paul Egli gratifié du même retard, 4’29’’. Fabien Galateau prit la 6ème place, 1er coureur en tant qu’Individuel (ou Touriste-routier).
Carte postale Maurice Archambaud
Les autres coureurs arrivèrent en ordre dispersé par petits groupes… le dernier franchissant la ligne d’arrivée avec 38’36’’ de retard sur le vainqueur du jour, Erich Bautz.
L’un d’entre-deux, le dossard 28, va effectuer une belle galipette en passant par-dessus son guidon, il s’agissait de l’allemand Hermann Schild qui bloqua trop fermement ses freins sur la ligne d’arrivée. Tombé lourdement sur la tête, sur une bordure en ciment, il fut blessé à la tête et évacué à l’hôpital après les premiers soins donnés par le Dr Schumacher.
Carte postale Le nouveau bâtiment de l’Hôpital (collection JM)
Le lendemain, le germanique était présent au départ… avec un beau pansement sur la tête. Comme quoi les coureurs allemands avaient la tête dure.
Avant d’aller se reposer les coureurs devaient effectuer une dernière obligation, aller signer le registre au contrôle installé à la Brasserie Danjean situéefaubourg de Montbéliard.
Tracé du trajet pour se rendre du stade à la brasserie Danjean (doc. BF)
Carte postale Le théâtre et à droite la Brasserie Danjean (collection BF)
Le classement général va subir des modifications, Marcel Kint classé 42ème et crédité de 12’46’’ de retard par le jeu des bonifications va perdre son maillot jaune au bénéfice du vainqueur à Belfort, l’allemand Erich Bautz; le belge étant relégué à la 6ème place.
NA : Le calcul des bonifications s’élevait à 6’42’’ se décomposant ainsi, 3’12 l’avance au Ballon d’Alsace, 1’30 pour sa place de premier à Belfort et 2’ suite à son avance à l’arrivée (supérieur à 2 minutes).
Carte postale Equipe d’Allemagne au départ à Paris (collection particulier)
Le champion d’Allemagne qui était 20ème avant cette étape, va lors de son deuxième Tour, revêtir pour la première fois, le maillot jaune … lui qui avait dû abandonner lors de la 6ème étape en 1936. Un bel exploit !
Titre du journal L’auto le 4 juillet (collection BNF Gallica)
En plus de la tunique jaune, Erich Bautz prenait la tête du Classement des grimpeurs devant Jules Lowie et Gino Bartali ; en cohérence avec les ordres de passage au Ballon d’Alsace.
Maurice Archambaud et Gino Bartali effectuaient eux aussi une belle opération en prenant respectivement les 2ème et 3ème places du classement.
Carte postale Equipe d’Italie au départ à Paris (collection particulier)
Le nouveau maillot jaune possédait 6’22 sur le deuxième, il était le 4ème porteur de la tunique en 4 étapes !
Pour terminer la journée, la Société des Reportages Cinématographiques donna une séance gratuite, place d’Armes. Elle avait repris cette année ses tournées après l’interruption en 1936.
Belfort 1937, ville étape de départ
Le départ du dimanche 4 juillet pour la 5ème étape était prévu place Corbis. Elle emmenait les coureurs à destination de Genève en trois parties. Une course en individuel de 175 kilomètres entre Belfort à Lons-le-Saunier en passant par Besançon, puis un contre-la-montre par équipe de 34 kilomètres entre Lons-le-Saunier et Champagnole, et à nouveau une course en individuel de 93 kilomètres entre Champagnole et Genève.
Carte postale Belfort Pontarlier
Mais avant de prendre le départ, les coureurs devaient effectuer la formalité d’enregistrement au contrôle, toujours installé à la Brasserie Danjean sous l’autorité de Charles Chaussin.
Papier à en-tête Brasserie Danjean (collection BF)
Le départ fut donné à 5h30 aux 90 coureurs restants pour un périple de 302 kilomètres; l’allemand Johan Schulten avait dû abandonner la veille à Nancy, malade. Malgré l’heure matinale, un nombreux public se massait aux abords de la ligne de départ sous le contrôle du service d’ordre.
Carte postale Place Corbis, lieu du départ (collection JM)
A Lons-le-Saunier, le touriste-routier Cannois Henri Puppo fut le premier à rejoindre l’arrivée en battant le coureur de l’équipe d’Espagne Julian Berrendero.
Pour le contre-la-montre entre Lons-le-Saunier et Champagnole, l’équipe de Belgique, avec leur leader Sylvère Maes, spécialiste de ce type de chrono devança de 30 secondes l’équipe de France et de 37 secondes l’équipe d’Italie.
Carte postale Equipe de Belgique au départ à Paris (collection particulier)
Genève la ville Suisse vit arriver en premier un coureur de l’équipe de… Suisse, le champion national Léo Amberg. Avecson compatriote Robert Zimmermann et l’individuel français Jean-Marie Goasmat, ils s’étaient extraits dans les derniers kilomètres du col de La Faucille pour le franchir détachés.
Carte postale Le suisse Léo Amberg
Avec cette étape en trois tiers temps, le classement général va voir le suisse déloger Gino Bartali de la 3ème place.
Classement général final à Paris
Pour cette 31ème édition, le classement final va consacrer Roger Lapébie qui va terminer avec seulement un peu plus de sept minutes (7’17’’) devant l’italien Mario Vicini courant en Individuel, après 139 heures de courses… un record d’écart faible !
Carte postale Roger Lapébie, vainqueur 1937 (collection particulier)
A la 3ème place, le suisse Léo Amberg cumulait 26’13’’ sur le français.
L’allemand Erich Bautz vainqueur à Belfort et maillot jaune à cette occasion, qu’il conserva sur 5 étapes, termina à la 9ème place.
Côté français, trois autres figuraient dans le top 10, Sylvain Marcaillou à la 5ème place, Paul Chocque à la 7ème, Pierre Gallien à la 8ème et Jean Fréchaut (Individuel) à la 10ème place. Suite à ces classements, la France remportait le Challenge international devant l’Italie et l’Allemagne.
Carte postale Equipe de France Tour 1937 (collection particulier)
Par contre, il revint à Félicien Vervaecke de l’équipe belge de remporter le Prix du meilleur grimpeur devant l’italien Mario Vicini et son compatriote Sylvère Maes. Particularité, l’équipe belge avait abandonné à la fin de la 16ème étape car Sylvère Maes, le maillot jaune depuis la 9ème étape, avait été sanctionné d’une pénalité de 15 secondes pour une aide apportée par deux coureurs belges Individuels.
Carte postale Le belge Félicien Vervaecke (collection particulier)
Il faut ‘’écrire’’ qu’elle était très remontée car elle avait été bloquée par une barrière de passage à niveau baissée fort à propos… pour leur faire perdre du temps lors de cette étape et favoriser le régional de l’étape, Roger Lapébie !
Carte postale Publicité Kréma Caricature Equipe de France
Lors de ce Tour où les dérailleurs 3 vitesses avaient été autorisés, la France avait détourné le règlement en utilisant des moyeux arrière avec double filetage permettant d’avoir 6 vitesses au lieu de 3 !
Epilogue
Le résultat final du Tour 1937 fut tronqué par l’abandon de l’équipe de Belgique car leur leader, Sylvère Maes aurait certainement fait la passe de deux victoires consécutives; il avait gagné l’édition de 1936 après avoir été 4ème en 1935. Il récidivera en 1939.
Quant à la Cité du Lion, elle avait été une nouvelle fois à la hauteur pour organiser arrivée et départ de la Grande Boucle. Elle eut à nouveau la joie d’accueillir le Tour en 1938 sans le passage par le Ballon d’Alsace car le sens du Tour fut inversé !
Les coureurs venant de Besançon repartaient le lendemain sur Strasbourg.
JM
Pour consulter les autres articles sur le Tour de France, voici le lien donnant accès à ce chapitre : Cliquer ici
Références presse : Journaux La Frontière et L’Est Républicain (Collection Archives municipales de Belfort), Le Miroir des Sports, Match
Référence Web : Wikipédia, Site La Grande Boucle, Divers autres Sites…
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