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LE CARTOPHILION
15 avril 2022

La flamme olympique passa dans le Territoire de Belfort en 1992

MAJ le 27 février 2023

Si le Territoire de Belfort a envoyé de nombreux sportifs Terrifortains aux Jeux Olympiques, il a aussi participé, d'une certaine manière, un peu à l'un d'entre-eux !

En 1992, il fut sur le parcours de la flamme olympique se rendant à Albertville, troisième ville française recevant les Jeux Olympiques d'hiver en 1992, après ceux de Chamonix en 1924 et Grenoble en 1968.

CPM modifiée Flamme JO 1992 dans le 90

Carte postale modifiée Parcours de la flamme dans le Territoire de Belfort (conception JM, réalisation BF)

Cette visite de la flamme olympique ne fut pas une première car elle était venue le 25 décembre 1967, le jour de Noël, tel un beau cadeau pour le département. Sa visite s'était déroulée dans le cadre des Jeux Olympiques de Grenoble de 1968

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré à cette première visite. 

Albertville, ville olympique

À Lausanne, lors du 91e Congrès du CIO (Comité International Olympique) du 17 octobre 1986, Albertville et la Savoie furent choisis pour organiser les XVIème Jeux Olympiques d’hiver.

 FDC JO 1992 Albertville Logo R

 Extrait FDC Logo des Jeux d’Albertville (coll. privée)

NA : Un lien en fin de texte permet d'accéder à l'article sur les Jeux d'Albertville.

La flamme olympique allumée pour Albertville

La flamme pour les Jeux Olympiques d'Albertville fut allumée le 13 décembre 1991 à Olympie* (Grèce) devant le temple de la déesse Héra, comme le veut le cérémonial mis en place depuis 1952.

*Olympie : Situé dans le Péloponnèse, est un centre religieux qui fut le berceau des Jeux antiques créés au 8e siècle avant Jésus Christ.

Le procédé utilise la réflexion des rayons du soleil sur un miroir parabolique. Il ne fallut que 20 secondes pour enflammer la torche.

NA : Un lien permet d'accéder à l'historique de cette cérémonie dans l'article sur le passage de la flamme olympique dans le Territoire de Belfort en 1967.

Ainsi, elle fut allumée par la jeune tragédienne grecque Maria Pamboukis incarnant la grande prêtresse du temple Héra, 57 jours avant son utilisation. Elle était destinée à enflammer la vasque à Albertville, lors de la cérémonie d'ouverture prévue le 8 février, après un long parcours dans de nombreux départements, tel un Tour de France !

1991 12 14 Flamme Olympique ER 1R

La torche olympique allumée à Olympie (photo ER / AFP)

Albertville était bien représenté sur le site historique avec entre-autres, les deux coprésidents du COJO (Comité d'organisation des Jeux Olympique), Jean-Claude Killy et Michel Barnier, 92 collégiens de la ville… Ce fut une première lors de cette Olympiade, la présence du public au cérémonial.

Le député de Savoie eut ces mots "La flamme est venue d'Olympie pour éclairer et réchauffer notre époque", reprenant la phrase du Baron Pierre de Coubertin prononcée lors de l'ouverture des premiers Jeux d'hiver organisés à Chamonix en 1924.

Il revint au biathlonien grecque Athanassios Thanassis Tsakiris d'assurer le premier relais à destination d'Athènes.

1991 12 14 Flamme Olympique ER 2RR

Thanassis Tsakiris le premier relayeur (photo ER / AFP)

Elle devait rejoindre l'aéroport où attendait l'avion chargé de la convoyer vers la France.

La flamme olympique en France

Pour sa venue, le 14 décembre 1991, elle emprunta un moyen supersonique, un Concorde d'Air France immatriculé FBVFA; elle fut conservée dans une lampe de mineur pour effectuer le voyage.

CPM Le Concorde

Carte postale Le Concorde (coll. privée)

L'avion atterrit à l'aéroport Paris-Roissy-Charles de Gaulle.

Il revint à Edith Cresson, la Première ministre, d'accueillir la flamme olympique et de la transmettre à la première relayeuse, la lorraine Catherine Marsal,  la championne du monde cycliste.

1991 12 15 Flamme Olympique ER 1R2R

Passage de la torche entre les deux premières dames du jour (photo ER)

Elle prit la direction de Paris, via plusieurs relayeurs, car la flamme était attendue par le Président de la République, François Mitterrand et le maire de Paris, Jacques Chirac.

Le parcours de la flamme

La flamme olympique fit un parcours de 57 jours à travers 63 départements et 2000 villes de la France, portée par 5536 relayeurs jusqu’Albertville.

CPM JO 1992 Parcours Flamme olympique R

Carte postale Parcours de la flamme olympique (coll. JM)

1992 01 09 CPM Belfort Parcours flamme olympique V

Verso de la carte postale avec les cachets du départ du parcours à Paris,
le 14 décembre 1991 et de l'arrivée à Albertville,
le 8 février 1992 (coll. JM)   

Elle passa dans Mirville (Seine Maritime), le village où Pierre de Coubertin passa son enfance; il était né à Paris.

La Poste, partenaire des JO, assura l’organisation de ce parcours.

Une voiture suivait les relayeurs avec à son bord la lampe de mineur, ayant assuré la conservation de la flamme, lors du voyage entre la Grèce et la France.

Ils étaient sportifs connus ou non, volontaires âgés de 15 à 20 ans tirés au sort et avaient à parcourir un kilomètre environ, accompagnés de postiers. Ils étaient habillés en blanc, création de ???

Afin de déterminer le timing du parcours, déterminer l'organisation à mettre en place, définir le nombre de relayeurs… La Poste effectua une reconnaissance; pour le Territoire de Belfort, ce fut le 9 janvier 1991, un an avant la date prévue !

1991 12 22 Flamme Olympique Le Pays 1R

Les employés de La Poste (photo Le Pays)

La torche olympique

Sollicité par Jean-Claude Killy, la torche olympique fut conçue par le designer français Philippe Starck. Elle fut réalisée en acier inoxydable dans les usines d'Ugine-Savoie. Elle symbolisait une corne de vache de race tarentaise.

Torche olympique Albertville 1992

Torche olympique Albertville 1992 (coll. privée)

Elle mesurait 80 centimètres, possédait un diamètre de 80 millimètres et pesait 1,5 kilogramme. Son autonomie était de 40 minutes. Elle devait résister à un vent soufflant à 60 km/h.

Cette torche fut fabriquée à 130 exemplaires.

Il fut vendu des copies en plastique couleur ivoire et aluminium (intérieur), mesurant 21 centimètres avec un diamètre maximal de 5,2 centimètres.

Torche olympique à la vente

Torche olympique Albertville 1992 destinée à la vente (coll. privée)

Ces objets sont bien évidemment collectionnés.

Les relayeurs du Territoire de Belfort

Pouvait-être candidat tout jeune sportif âgé de 15 à 20 ans; ils s'étaient portés 180 à concourir en avril pour être élus… dans le département.

15 relayeurs du Territoire de Belfort furent tirés au sort en juin 1991 pour effectuer une partie du parcours en portant la torche olympique sur l'un des 2 jours de son passage :

  Jeudi 9 janvier : Foussemagne => Belfort.
  Vendredi 10 janvier : Belfort => Châtenois-les-Forges

Chaque relayeur reçut un diplôme olympique.

Diplôme Flamme olympique 1992 5Fi3138

 Le diplôme olympique (doc. AMB)

Jeudi 9 janvier, l'arrivée de la flamme

Elle entra dans le département, le jeudi 9 janvier 1992, par Foussemagne sous les applaudissements du public venu en nombre.

Plan Parcours flamme 1992 Partie Est R

Parcours de la flamme Foussemagne => Belfort (réal. BF)

La distance à parcourir le premier jour était de 13 kilomètres.

La caravane

Devançant les relayeurs, la caravane de la flamme olympique quitta Colmar pour rejoindre Belfort, dès le matin, pour organiser sa réception et préparer le spectacle prévu sur la place de l'Arsenal, un show laser.

Rien que pour l'organisation officielle, pas moins de 15 véhicules pour transporter les 120 personnes, sans compter les automobiles de chez Renault, autre partenaire des Jeux.

La flamme sportive de deux athlètes

Avant son départ, deux coureurs de l'Athlétic Club d'Anjoutey, Claude Charberet (46 ans) et Armand Rietz (62 ans) quittèrent eux aussi la ville alsacienne pour rejoindre la Cité du Lion, en empruntant les 94 kilomètres du parcours défini pour la flamme.

1992 01 12 Flamme olympique 1R2 Rietz & Charberet

Armand Rietz et Claude Charberet (photo ER)

L'idée fut émise par Claude Charberet, le néo coureur depuis trois ans, à Armand en catégorie Vétéran 3 ! Le premier n'ayant jamais dépassé la distance de 21 kilomètres en course. Un de ses premiers challenges fut la Montée du Salbert (97e sur 120 participants) et puis le semi-marathon du Lion, l'année précédente, réalisant au passage une belle performance. Effectuant une quinzaine de kilomètres par semaine, il parcourut la semaine précédente la distance de 43 kilomètres.

Par contre, Armand Rietz dit "le sanglier" fut un spécialiste des longues distances, ayant à son palmarès, une 1ère place en vétéran des 100 kilomètres du Championnat de France 1990 et une 6e place au marathon du même championnat, malgré que ne possédant que huit années d'expérience, débutées par la marche.

Après avoir réalisé avec brio leur challenge pas évident, les deux coureurs Armand Rietz et Claude Charberet reçurent des mains de Jean-Pierre Chevènement, la médaille du parcours olympique.

Chavannes-sur-l'Étang

Le journal Le Pays avait installé un podium devant l'école du Chavannes-sur-l'Étang, dernière commune alsacienne avant d'entrer dans le Territoire de Belfort, pour proposer quelques animations dont la présence de la skieuse vosgienne Marguerite Leduc qui participa aux Jeux Olympiques de Squaw Valley (USA) en 1960, elle raconta son expérience.

1992 01 10 Belfort Flamme olympique Le Pays 02 Margueritte Leduc

Margueritte Leduc (photo Le Pays)

Il y eut aussi des jeux pour gagner des pin's, la collection du moment.

Foussemagne

Le passage de la flamme olympique entre le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort fut effectué à la hauteur du Café de l'Ancienne Frontière, situé à l'interface des deux communes, Chavannes-sur-l'Étang pour le Haut-Rhin et Foussemagne pour le Territoire de Belfort.

CPA Fousssemagne Café de l'ancienne fontière

Carte postale Le café de la Frontière au début du siècle dernier
(coll. privée)

La flamme arriva à 17 heures, au lieu du rendez-vous où un nombreux public était présent dont des personnalités pour l'accueillir ainsi que Jean-Claude Killy qui précédait les porteurs de la torche.

Le dernier relayeur alsacien fut Stéphane Schiro.

1992 01 10 Belfort Flamme olympique Le Pays 02 Foussemagne

Yves-Marie Chapuis et Stéphane Schiro (Photo Le Pays)

Il y avait le vice-président Denis Allimant, le préfet Didier Cultiaux, Louis Massias, le maire de Foussemagne, Jean Monnier conseiller général…

1992 01 10 Belfort Flamme olympique Le Pays 03b Foussemagne

Foussemagne Transmission de la torche (photo Le Pays)

Il remit la torche au premier relayeur du Territoire de Belfort, le basketteur dellois Lionnel Passinge qui la prit en charge pour accomplir le premier kilomètre, accompagné par son ange gardien* Jean-Marie Grisez et d'autres accompagnateurs.

*Ange gardien : Chaque relayeur avait une doublure, un postier, qui effectuait plusieurs relais., ainsi qu'un motard de la gendarmerie nationale.

Devant l'école, il passa non point un témoin, mais la torche à Michaël Briquez, toujours accompagné avec la même doublure, en charge de l'amener à la sortie du village, à la hauteur de la route de Cunelières, où l'attendait la première féminine, Angélique Zakrzewski.

Frais

Elle convoya la flamme jusqu'au café de la Poste implanté à Frais, peu après l'entrée de la commune.

CPM Frais Ecole Christian Odile

Carte postale Frais (Série prestige CCTB, coll. JM)

Soledad Monteiros prit le relais pour traverser le village et rejoindre le prochain lieu de rendez-vous, prévu sur l'aire de repos située après la sortie de la commune.

En ce lieu attendait Marc-Antoine Houdelat et un nouvel accompagnateur, Christian Fave. Leur parcours les amena jusqu'à la hauteur du chemin forestier du bois de Bessoncourt, compris entre Frais et Bessoncourt. Un nouveau relayeur, en la personne de Gérard André, apporta la flamme à la hauteur du terre-plein à la sortie du bois.

L'attendait Fabrice Antoine, le relayeur suivant, habitant Lacollonge, qui achemina la torche jusqu'à l'entrée de Bessoncourt, à la hauteur du terrain de tennis.

Bessoncourt

Là, le valdoyen Pierre Bossi poursuivit le convoyage de la flamme en parcourant la ligne presque droite traversant Bessoncourt jusqu'à son sommet en direction de l'église.

CPM Bessoncourt Fontaine lavoir Christian Odile

Carte postale Bessoncourt (Série prestige CCTB, coll. JM)

Il transmit la torche à la nageuse Christelle Delaire, habitant Dorans; un nouvel accompagnateur, un autre valdoyen Frédéric Brand prit le relais. Elle fut chargée d'amener la flamme peu avant l'échangeur de l'autoroute, après la sortie de la commune.

Yvan Bodot prit la torche et partit en direction du village suivant.

Pérouse

Il transmit la torche au basketteur Mathias Devaux, habitant Bermont, à la hauteur du chemin d'accès à la carrière, un peu avant l'entrée de Pérouse.

CPM Pérouse Eglise Christian Odile

Carte postale Perouse (Série prestige CCTB, coll. JM)

Devant la boulangerie, il donna la flamme à Stéphane Terreaux qui poursuivit la traversée du village à destination du prochain point de rendez-vous situé sur le pont surplombant l'autoroute A36, à l'entrée de Belfort.

La semaine Olympique à Belfort

Dans le cadre de ce passage dans la Cité du Lion, la ville organisa "Une semaine olympique" avec un grand nombre d'animations… en l'honneur du passage de la flamme olympique, pour la deuxième fois, après la première fois du 25 décembre 1967.

1992 FDC Belfort Passage flamme

FDC Belfort Passage de la Flamme le 9 janvier 1992 (coll. privée)

Avant l'arrivée de la flamme

  Patinoire

 4 janvier : La "Coupe du petit Lion", une compétition inter-régionale réunissant 70 patineurs, venant des départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin, Meurthe-et-Moselle et Vosges
  5 janvier : Match de hockey junior et senior entre les joueurs de l'ASMB et les joueurs canadiens de Valley Field
  7 janvier : Démonstration de short-track & match de hockey entre Besançon et Strasbourg, clubs en national 2

Journée du 9 janvier

  Place d'Armes

 9 janvier, à partir de 10 heures : Vente à la caravane olympique par La Poste, de produits philatéliques liés à la flamme et Jeux Olympiques, présence d'un bureau temporaire avec un cachet à date au 9 janvier 1992.

1992 01 09 CPM Belfort Parcours flamme olympique R

Carte postale Parcours flamme olympique de passage à Belfort
Cachet du 9 janvier 1992 (coll. JM)

Pour cette carte postale, il existe une variante pour Belfort, avec un texte imprimé au verso, avec un envoi de

"Avec les compliments de
Claude REMY
Directeur de la Poste
du Territoire de Belfort
"

Adressée à

"BELFORT
VILLE ÉTAPE
9 Janvier 1992
"

1992 01 09 Belfort CPM JO Parcours Flamme Olympique C Rémy V

Recto de la variante de cette carte postale nationale (coll. JM)

En vente aussi, les 9 médailles émises pour les Jeux Olympiques représentant les disciplines au programme, frappées par l'Hôtel des Monnaies de Paris. Mais le prix, 3000 francs l'unité pour celles en or 22 carats, a refroidi la flamme des collectionneurs… même celles en argent à 250 francs.

Monnaie JO Albertville 1992 Ski Alpin 100 Francs R

Médaille olympique (coll. privée)

Le Secours Catholique vendit des répliques de la torche olympique.

  Menu de la flamme olympique

À l'initiative de l'APACT (Association du Patrimoine Culinaire et des Arts de la Table), cinq restaurateurs belfortains concoctèrent un menu "Flamme olympique" composé d'une croûte comtoise, d'un cul de veau franc-comtois et un gâteau de cerises au kirsch, le tout accompagné d'un Côte du Jura. Le repas fut servi le 9 janvier, midi et soir, au Saint-Hubert, au Molière, à la Soupière, au Pied du Lion et au Thiers.

Belfort CPM Restaurant Le Molière

Carte postale Restaurant Le Molière (coll. JM)

Montant 200 francs, boisson comprise.

  Concert

À 17 heures, concert de la musique du 35e RI puis départ en direction de la place de l'Arsenal où fut installé un podium. Des animations eurent lieues en attendant l'arrivée de la flamme.

  Podium place d'Arsenal

Radio France Belfort fut présent à l'évènement, la station avait invité deux athlètes ayant participé aux Jeux Olympiques.

Autocollant Radio France Belfort

Autocollant Radio France Belfort (coll. JM)

L'escrimeur Claude Bourquard qui revint avec une médaille de bronze par équipe acquise à Tokyo en 1964 et Philippe Héberlé, Champion olympique de tirs (carabine à 10 m), à Los Angeles en 1984.

Un direct fut réalisé de 18 à 19 heures.

La flamme Olympique attendue à Belfort

Comme on a pu le lire précédemment, le rendez-vous du passage de la torche à Belfort, fut placé sur le pont surplombant l'autoroute.

Plan parcours flamme Belfort 9 jan 1992R

Parcours de la flamme à Belfort, venant de Pérouse (réal. BF)

En ce lieu, l'attendait le boxeur footballeur Stéphane Macullo, habitant Froideval, qui eut la charge d'entamer le premier relais dans la Cité du Lion; il fut aussi le lieu de remplacement du dernier accompagnateur pour la journée, assuré par Francis Kibler.

CPM Belfort Lion Blason

Carte postale Belfort Le Lion (coll. JM)

Le relayeur remit la torche à la hauteur de la rue Georges Besse, dans le quartier des Glacis, à Didier Lopez qui se dirigea à destination de la Vieille Ville où l'attendait le denier relayeur de la journée, Julien Sayer, entre la porte d'Alsace et la porte de Brisach.

Belfort-Mag_février 1992 R1

Belfort La flamme passe par la porte de Brisach
(photo Revue municipale)

Pour ce dernier relais, à destination de la place de l'Arsenal, il fut accompagné par 70 collégiens de l'école de Châteaudun, en tenue de sport, portant des flambeaux.

Empruntant la Grande Rue puis la rue du Quai, il atteignit la place d'Armes, y fit un court arrêt pour montrer la flamme au nombreux public contenu par les barrières Vauban…. la municipalité avait soigné tous les plus petits détails !

Belfort-Mag_février 1992 R2

Belfort Le passage de la flamme place d'Armes
(photo Revue municipale)

Il entra dans la rue Sarrail pour rejoindre la place de l'Arsenal où était le podium, destination finale. Il passa entre une haie d'honneur formée par des hockeyeurs de l'ASMB, casqués, avec leur crosse et un flambeau.

Belfort-Mag_février 1992 R3

Les hockeyeurs de l'ASMB (photo Revue municipale)

L'ASPTT était aussi représentée avec de nombreux postiers équipés eux aussi de flambeaux, pour compléter la haie d'honneur des sportifs.

Julien Sayer monta sur le podium à 18h30 avec le maire de la ville, Jean-Pierre Chevènement, il présenta la flamme au public massé sur la place qui lui fit une chaude réception.

Belfort-Mag_février 1992 R4

Le podium avec la flamme (photo Revue municipale)

Puis, la vasque fut enflammée via la torche.

La flamme passa la nuit dans la Cité du Lion, à l'Hôtel de Ville via la lampe de mineur; elle fut surveillée comme le lait sur le feu… il ne fallait pas qu'il se renverse !

Que ce soit dans les rues ou sur les places, la flamme olympique fut accueillie au travers d’une véritable haie d’honneur formée par un public fort dense pour cet évènement, une première à Belfort.

Poursuite des festivités

À partir de 18h45, un spectacle de show laser, conçu par Christian Bourret, fut projeté sur la paroi du Château, couvrant une surface de 900 m² (60 m de large sur 15 m de haut), y participaient des structures gonflantes représentant des symboles de l'histoire du monde, couvrant de l'Égypte aux années 1990.

Les structures gonflables du show laser R

Les structures gonflables utilisées pour le show laser (doc. AMB)

Pendant les 25 minutes de la projection, les spectateurs, entre 6000 et 7000, furent éblouis par la scénographie présentée, stoïques malgré la pluie insistante.

1992 01 10 Belfort Flamme olympique Le Pays 01R

Le show laser sur la place de l'Arsenal (photo Le Pays)

Un cocktail fut organisé en salle d'honneur de la mairie, pour les invités, à partir de 19h30.

Vendredi 10 janvier, la flamme quitta Belfort

Après une nuit passée à l'Hôtel de Ville, la flamme olympique quitta Belfort, le vendredi 10 janvier 1992, mais il restait encore un parcours à effectuer dans la Cité du Lion, en direction du sud.

Plan parcours flamme Belfort 10 jan 1992R

Parcours de la flamme à Belfort, en direction de Danjoutin (réal. BF)

Le départ de la flamme fut donné à 8h14 devant la mairie en direction du Doubs, après que la torche soit allumée avec la lampe de mineur par le 1er magistrat de la ville.

1992 01 11 Belfort Flamme olympique Le Pays 04 Mairie

Belfort Hôtel de ville La flamme vient d'être allumée (photo Le Pays)

Il revint à la plus jeune postière du département, Blandine Dirand, d'assurer le premier relais de la journée. Là aussi, un accompagnateur, Jean-Marie Arnoux assura une couverture d'une partie du parcours. La délégation quitta la place d'Armes par la rue Sarrail en direction de la commune aux loups.

Plan Parcours flamme 1992 Partie Sud R

Parcours de la flamme Belfort => Châtenois-les-Forges (réal. BF)

Danjoutin

Elle entra dans Danjoutin et la jeune postière remit la torche à Philippe Nardin, attendant à la hauteur du commerce La Cave, peu avant le carrefour de la mairie.

CPM Danjoutin Bonjour de

Carte postale Danjoutin (coll. privée)

Il la convoya à la force de ses mollets, dans les rues de la commune jusqu'au lieu de prochain rendez-vous, situé devant l'entreprise des Artisans Belfort Construction (elle ferma en 2000), près de la Marbrerie Demuru.

1992 01 11 Belfort Flamme olympique Le Pays 04 Danjoutin

Danjoutin Postières et postiers attendant le passage de la flamme
(photo Le Pays)

Andelnans

Il remit la flamme à Stéphanie Jeantrout qui parcourut la route à travers la zone commerciale d'Andelnans pour rejoindre le lieu de transfert prévu devant l'entreprise Belfort Béton.

CPM Andelnans Hôtel Le Louisiane R

Carte postale Andelnans Hôtel Le Louisiane (coll. PRIV2)

Jérôme Perrin prit le relais suivant jusqu'à la hauteur de Jardiland où l'attendait la relayeuse Isabelle David qui rejoignit le lieu-dit, les Œufs Frais à Sevenans où l'attendait devant la pancarte, Jonathan Ferry et un nouvel accompagnateur Robert Clave, le dernier pour le département.

Trévenans

Il remit la torche devant le Conforama à Xavier Boillot qui parcourut la rue principale de Trévenans jusqu'à peu avant le restaurant La Mandoline.

CPM Vourvenans Mairie-Ecole Chistian Odile

 Carte postale Trévenans (Série prestige CCTB, coll. JM)

Une nouvelle féminine, Hélène Pflieghaar apporta la flamme jusqu'à l'entrée de la commune suivante.

Châtenois-les-Forges

L'avant dernier relayeur, Damien Jassey traversa Châtenois-les-Forges pour apporter la torche au point de transfert suivant.

1992 01 11 Belfort Flamme olympique Le Pays 02 Châtenois

Châtenois-les-Forges Robert Clave et Damien Jassey (photo Le Pays)

À la hauteur du cimetière, l'attendait Didier Mougeot, le dernier relayeur pour le Territoire de Belfort. Il eut l'honneur de remettre la torche à 9h26, au premier relayeur du Doubs, à la limite de Châtenois-les-Forges et Nommay.

Carte Châtenois les Forges Flamme olympique RR

Extrait carte Châtenois-les-Forges La Poste (coll. privée)

Ainsi se terminait le parcours de la flamme dans le département, pour rejoindre Besançon.

Final de la "Semaine olympique"

Pour clôturer cette "Semaine olympique" en apothéose, un spectacle fut proposé en soirée à la patinoire, le "Bobrin's Ice Theatre", pour un montant de 120 francs (80 pour les moins de 16 ans). Il fut créé par le patineur russe Igor Anatolievich Bobrin, Champion d'Europe 1981 à Innsbruck (Autriche) et qui fut la même année, 3e aux Championnat du Monde à Hartford (USA).

Fiche Igor Bobrin RR

Extrait fiche Igor Anatolievich Bobrin (coll. privée)

Il était accompagné d'une vingtaine de ses compatriotes, dont le couple Natalia Bestemianova et Andréï Boukine, quintuple Champions d'Europe, quadruple Champion du Monde et Champion Olympiques en 1988.

1992 01 03 Flamme olympique 1R1 Couple

Le couple Natalia Bestemianova et Andréï Boukine (photo ER)

Le spectacle était composé de deux parties.

La première, avec le ballet "Silent movie", fut un hommage à Charlie Chaplin et la seconde fut des démonstrations de très grands niveaux de la part des patineurs de la troupe.

Épilogue

Pour la deuxième fois, le département du Territoire de Belfort fut à l'heure olympique, avec le passage de la torche olympique les 9 et 10 janvier 1992.

Même si le temps était à la pluie comme en 1967, la population des communes traversées par le symbole de la fraternité, était venue en nombre au bord des routes et des rues pour acclamer son passage.

Comme écrit dans l'épilogue de l'article sur le passage précédent de la flamme, le 25 décembre 1967, il est peu probable qu'elle repasse dans deux ans car les organisateurs de Paris 2024 se sont un peu beaucoup "enflammés" en demandant aux villes et départements, 180000 euros pour être dans la lumière. À juste titre, Belfort préfère éclairer son Lion !

JM

Lien pour accéder aux articles cités

Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville 1992 : Cliquer ici

Sommaire des articles sur les Jeux Olympiques d'hiver : Cliquer ici

Passage de la flamme olympique 1968 dans le 90 : Cliquer ici

Références : L'Est Républicain et L'Alsace (coll. Archives municipales de Belfort, AMB), Revue municipale (coll. AMB), Divers sites Internet

Infos pratiques  

Vous pouvez laisser des commentaires sur cette présentation via le lien "Commentaires" en fin de l'article après la liste des tags.

En cliquant sur une photo, vous pouvez l’agrandir.

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Commentaires
Y
Bonjour, Est ce la carte sur le parcours de la Flamme Olympique d'Albertville est toujours disponible? Merci d evotre réponse
Répondre
C
Bonsoir<br /> Désolé, je vois seulement votre commentaire.<br /> Concernant la carte postale, elle n'est pas à vendre; ma collection perso.<br /> Cdlt<br /> JM
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  • Le CartophiLion outil de communication des CCTB, mais surtout un journal proposant des articles centrés sur la ville de Belfort et du département, ainsi que d'autres thématiques (sports, fêtes & traditions...); agrémentés de visuels liés aux collections.
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