Pierre Engel & le Pluviôse (1ère partie)
MAJ le 13 août 2022
Cette année, on fête le 110e anniversaire de l'érection du mémorial du Pluviôse dans le cimetière de Bavilliers, commune du Territoire de Belfort.
Pierre Engel (photo, doc JR)
Il fut érigé à l'initiative de la Famille Alfred Engel, en hommage à leur fils, Pierre Engel, mort dans la tragédie de ce sous-marin, au large de Calais, le 26 mai 1910.
Au regard du contenu de l'article, j'ai décidé de le proposer en trois parties.
La première partie de cet article concerne la carrière de Pierre Engel jusqu'à la tragédie du Pluviôse.
La famille Engel
La famille Engel est une très ancienne famille d'artisans (tanneurs, tisserands, tailleurs, tonneliers…) installée à Mulhouse dès le 16e siècle; l'un d'entre-deux, Jean-Henri Engel (1750-1799) se lança dans la fabrication d'indiennes (tissus imprimés).
Un de ses descendants, Alfred Engel né à Dornach en 1848, après avoir effectué des formations de commerce au Havre, techniques en Angleterre et financières en Amérique, rejoint son père Frédéric Engel-Dollfus dans la société DMC (Dollfus-Mieg et Compagnie) implantée à Dornach, au poste de directeur des usines.
Il fut appelé sous les drapeaux en 1870, dans la Garde mobile du Haut-Rhin; il participa à la guerre franco-prussienne. Il obtint la nationalité française, le 13 mars 1872, lui interdisant de fait, de résider en Allemagne.
Alfred Engel (gravure, dictionnaire de la SBE)
Alfred s'installa à Paris. En 1873, il épousa Émilie, fille de l'industriel mulhousien Koechlin-Steinbach, née en 1852 à Mulhouse. Ils s'installèrent à Bâle où naîtrons leurs quatre enfants.
En 1874, il devint associé dans la société DMC et succéda à son grand-père, en tant que directeur-gérant en 1890. En charge de l'usine de Belfort, il acheta, en 1902, le domaine du "Chênois" à Bavilliers. Il y fit construire un petit château et des dépendances.
Carte postale Bavilliers Le Chênois (coll. privée)
Il fit appel à l'architecte mulhousien, né à Genève, Charles Schulé (1865-1935) pour sa construction et aussi des architectes d'intérieur pour l'aménagement des pièces, dont le céramiste allemand Max Laeuger (1864-1952) qui se chargea du hall d'entrée.
La propriété devint le lieu de retrouvailles de la famille car ses enfants et neveux refusant de servir l'Allemagne, ne pouvaient se rendre à Mulhouse, dans la maison familiale.
Pierre Engel
Né à Bâle (Suisse), le 24 août 1880, comme ses sœurs et son frère; Pierre Engel fut le cadet de la famille derrière Henriette (1873-1930), Margueritte (1875-1922) et Alfred-Georges (1878-1961).
Pierre Engel (photo Dax à Bâle, coll. JR)
Pierre Engel fit ses études au Lycée de Belfort, puis à Paris. À 18 ans, il entra à l'École navale de Brest, le 1er octobre 1898. Il effectua sa formation en l'ayant passée en partie sur le trois-mâts mixte "Borda", bateau-école à voile et à moteur.
Carte postale Le bateau école Borda (coll. privée)
Il sortit de sa formation avec le grade d'Aspirant 2e classe, nommé le 1er août 1900.
Pour parfaire ses connaissances, il rejoignit, le croiseur"Dugay Trouin", bâtiment école d'application pour aspirant. Il y effectua sa première croisière qui le conduit aux Antilles et à Cuba, avec le traditionnel baptême du passage de l'équateur .
Il obtint ses brevets de canonnier, électricien et torpilleur.
Carte postale Le croiseur école Dugay Trouin (coll. privée)
Il fut nommé Aspirant de 1ère classe (sous-lieutenant), le 5 octobre 1901.
Avec ce grade, il poursuivit son cursus de marinier sur le croiseur-cuirassé "Le Pothuau" de l'escadre de la Méditerranée, comme aspirant de quart, puis aspirant de majorité*, attaché à l'artillerie légère, à l'infanterie et au débarquement.
*Aspirant de majorité : Sans certitude, cette fonction serait la représentation de l'état-major sur un navire ! Il aurait, entre-autre, la fonction d'estafette entre celui-ci et le commandant du navire.
Carte postale Le croiseur-cuirassé Le Pothuau (coll. privée)
NA : Le Président de la République, Félix Faure embarqua dans ce navire à Dunkerque en 1897 pour se rendre à Saint-Pétersbourg, via le port de Cronstadt. L'alliance Franco-Russe fut actée le 26 août, avec le tsar Nicolas II, lors d'un toast sur ce bateau, entre les deux chefs d'État.
En mars 1902, Pierre Engel fut affecté comme aspirant de majorité sur le cuirassé "Redoutable"de la Force navale des mers d'Orient.
Carte postale Le cuirassé Redoutable (coll. privée)
Il reçoit une nouvelle affectation en septembre 1902, car il rejoint l'Escadre d'Extrême d'Orient sur le croiseur-cuirassé "Montcalm".
Carte postale Le croiseur-cuirassé Montcalm (coll. privée)
Il fut nommé Enseigne de vaisseau, le 5 octobre 1903.
Pierre Engel (photo 1904, coll. privée)
Il eut aussi des missions à terre comme en 1903, en charge de combattre des tribus révoltées du Maroc, à la tête d'une troupe de légionnaires.
Il fut affecté sur le croiseur "Forbin" en avril 1904, ayant en charge le commandement du service des torpilles et des montres supérieures.
Carte postale Le croiseur Forbin (coll. privée)
Peu après son affectation, il fut confronté à une explosion le 14 avril sur ce navire; son comportement vaillant face à la situation lui valut une lettre de satisfaction du ministre de la Marine, Camille Pelletan.
Carte postale Camille Pelletan, ministre de la Marine (coll. privée)
Il effectua une mission à Bizerte (Tunisie), pendant cette affectation. Il y avait une base importante pour la marine nationale dont une flottille de sous-marins. Pierre Engel a dû avoir l'occasion de découvrir un de ces submersibles.
Le bey de Tunis, Mohamed Nacer Pacha attribua à Pierre Engel la médaille de l'ordre du Nichan Iftikhar, au rang d'officier, le 21 août 1906 (diplôme signé le 30 octobre 1906); l'initiateur fut le ministre des Affaires étrangères, le résident général français.
Médaille de l'ordre du Nichan-Iftikhar (coll. privée)
Il resta à ce poste jusqu'en octobre 1906, puis il entra à l'École des Officiers Torpilleurs à Toulon jusqu'en avril 1907.
En 1907, suite à son expérience acquise à son poste sur le "Forbin", il publia un ouvrage intitulé "Compas, étude géométrique, compensation, des compas Thomson".
Nouvelle affectation en août 1907, à l'Escadre de la Méditerranée, sur le croiseur-cuirassé "Victor Hugo" au service des torpilles, de l'électricité et de la TSF comme surveillant des adjudants de tir puis comme adjoint à l'officier torpilleur.
Carte postale Le croiseur-cuirassé Victor Hugo (coll. privée)
Il resta 26 mois affecté à ce croiseur, hormis une participation à une expédition au Maroc où il commanda une troupe de légionnaires.
Lors de cette affectation, sur le "Victor Hugo", il se rendit dans les Balkans en septembre 1909 en mission diplomatique. Il obtint la médaille à l'ordre du prince Danilo 1er du Monténégro.
Médaille de l'ordre du prince Danilo 1er du Monténégro (coll. privée)
Mais souffrant d'une forte anémie et de dyspepsie (trouble digestif), il fut débarqué à Toulon lors d'une escale.
Carte postale Toulon Escadre dans la rade (coll. privée)
Il dut s'astreindre à une convalescence de 3 mois.
Après avoir longuement réfléchi sur son avenir de marinier au regard de sa santé lui interdisant surement de participer à des missions lointaines, il se porta volontaire pour une carrière sous-marine.
Sa demande fut acceptée et il fut affecté à la base navale de Calais, comme second sur le "Pluviôse", au début 1910. Ce changement de cap, lui priva tout de même, d'obtenir prochainement le grade de lieutenant de vaisseau.
Médaille à titre posthume
Pierre Engel, obtint une 3e décoration, celle-ci à titre posthume, le 15 juin 1910, la médaille commémorative des opérations effectuées au Maroc, avec agrafe "Casablanca".
Médaille commémorative Maroc,
agrafe "Casablanca" (doc. Wikipédia modifié)
Le sous-marin Pluviôse
Le premier sous-marin français mis en service, équipé d'une double coque, de la propulsion type moteur à essence en surface et électrique en immersion avec batteries, d'un périscope… fut le "Narval". Il possédait quatre tubes lance torpilles.
Sa mise en service eut lieu le 26 juin 1900.
Carte postale Saint-Malo Sous-marin Narval (coll. privée)
Il fut conçu par l'ingénieur Maxime Laubeuf (1864-1939).
Le "Pluviôse" fut un sous-marin dit de deuxième génération de la classe Pluviôse, dérivé du "Narval" et du "Sirène*" conçu par le même ingénieur, qui fit parti d'une commande par l'État français en 1905, de 18 unités.
*Le Sirène se différencie du Narval par son moteur diesel en lieu et place d'un moteur essence.
Carte postale Saint-Malo Sous-marin Sirène (coll. privée)
Il fut fabriqué par l'Arsenal de Cherbourg comme les huit autres suivants, sous l'identifiant "Q51". Cette série fut baptisée du nom d'un mois du calendrier révolutionnaire.
Ses caractéristiques
Il fut significativement agrandi par rapport au "Sirène", sa longueur passant de 32,5 à 51,12 mètres pour sa longueur et, son maître-bau (plus grande largeur) de 3,9 à 4,97 mètres. Sa puissance fut aussi augmentée pour obtenir une vitesse plus importante.
Carte postale Saint-Malo Sous-marin Pluviôse (coll. privée)
Tirant d'eau : 3,04 en surface
Déplacement : 398 tonnes en surface et 550 tonnes en plongée
Propulsion : 2 hélices
Propulsion en surface : 2 machines à vapeur de 350 (ou 360) cv, alimentées par 2 chaudières mazout de la Compagnie du Temple
Propulsion en immersion : 2 moteurs électriques de 225 cv
Vitesse : 12,3 nœuds (environ 22 km/h) en surface et 8 nœuds (environ 15 km/h) en plongée
Profondeur : 35 mètres
Rayon d'action en surface : 1100 milles marins (1770,3 km) à 8 nœuds
Rayon d'action en immersion : 60 miles (96,6 km) à 4 nœuds
Armement : 1 tube à torpilles de 450 mm côté étrave et 6 tubes extérieures à torpilles de 450 mm à l'arrière
Descriptif du sous-marin (doc. Gallica, BNF)
Il était prévu pour embarquer 27 membres d'équipage, 2 officiers, un officier marinier, un quartier-maître et 23 matelots.
Le coût d'un sous-marin était d'un million huit cents milles francs.
Son existence
Les premières dates principales de son existence furent son passage en cale le 8 octobre 1905, puis sa mise à flot le 27 mai 1907 et enfin sa mise en service le 5 octobre 1908. Il fut affecté à la base de Calais.
Le Pluviôse à quai, à Calais (photo, coll. JR)
Une de ses premières missions longue distance fut une liaison entre Lorient et Cherbourg, d'environ 1000 milles (1609 km), avec le Ventôse, sans ravitaillement, du 6 au 11 mai 1909.
Pierre Engel sur le Pluviôse
Ayant reçu sa nouvelle affectation, Pierre Engel rejoignit Calais certainement le 1er avril 1910, pour se mettre à la disposition du commandant du "Pluviôse", le lieutenant de vaisseau Maurice Callot, récemment en charge de ce submersible (début 1909).
Les deux officiers sur le Pluviôse (photo, coll. JR)
Agrandissement de la photo : Maurice Callot à gauche et Pierre Engel à droite
Marin d'expérience sur ce type de navire, il avait commandé précédemment sur le "Sirène" en 1903 et "L'Espadon" en 1904.
Lieutenant de vaisseau Maurice Callot (extrait, coll. privée)
La base de Calais comprenait trois autres submersibles, le "Nivôse", le "Ventôse" et le "Germinal".
26 mai 1910, la Tragédie du Pluviôse
Au large de Calais, le jeudi 26 mai 1910, les sous-marins "Pluviôse" et "Ventôse" effectuaient des exercices de plongée conformément au programme de la journée. Dans le premier submersible avait pris place le nouveau Commandant de la 2e Flottille de sous-marins de la Manche, basée à Calais, le Capitaine de Frégate Ernest Frat, voulant assister à des exercices de torpillage.
Capitaine de Frégate Ernest Frat (extrait, coll. privée)
Il était aussi le commandant du contre-torpilleur "Lance".
À 13h36, l'embarquement terminé des paniers postaux, des bagages… et des 289 passagers, le paquebot "Pas de Calais" quitta le port de Calais en direction de sa destination, le port britannique de Douvres.
Carte postale Calais Paquebot Pas-de-Calais (coll. privée)
Parallèlement, lors d'un de ses exercices, le Pluviôse commença sa remontée dans une mer houleuse, à environ deux milles nautiques (3,7 km) des jetées du port.
À 13h48, au cours de sa navigation, le paquebot va éperonner le submersible par l'arrière, qui commençait à émerger. Son étrave déchira la coque, défonça les caisses à eau et les réservoirs contenant le naphte (carburant) du sous-marin. L'eau s'engouffra rapidement dans la brèche, noyant certainement en peu de temps, les membres de l'équipage.
Un dessin de la collision (coll. JR)
NA : Le dessin n'est pas très représentatif car l'éperonnage eut lieu à l'arrière du sous-marin.
Le capitaine du paquebot, XXX Salomon, ordonna de mettre une baleinière à l'eau avec la volonté de le maintenir à flot en tentant de passer une aussière, mais le submersible coula rapidement en se retournant, ne donnant aucune chance aux marins prisonniers de pouvoir s'échapper de l'épave.
Carte postale L'encadrement du Pluviôse (coll. privée)
Une opération de renflouement du sous-marin fut entreprise dès les jours suivants, en dépêchant des scaphandriers de la marine nationale.
Carte postale Remontée du Pluviôse, les scaphandriers (coll. privée)
Mais la présence de courants marins, de matériels pas adaptés… rendit l'opération très difficile; les chaînes enfin fixées, le 3 juin, vont casser, même le chaland coula lors des opérations. À noter, que la France refusa l'aide anglaise possédant du matériel adéquate et expérience.
Il fallut attendre le petit jour, vers 3 heures du 12 juin 1910, pour que l'épave puisse enfin être ramenée et échouée au quai de la Colonne.
Carte postale Le Pluviôse, les pompes en action (coll. privée)
Le dernier corps des sous-mariniers fut extrait le 19 juin, par le médecin-major Henry Savidan. Il constata qu'ils n'avaient pas survécu plus de dix minutes à l'éperonnage; les montres indiquaient 14h10.
Le corps de Pierre Engel fut sorti du submersible, le samedi 12 juin, à 20h45.
Liste des sous-mariniers
Hormis les 3 officiers cités précédemment, les autre membres de l'équipage étaient
Premier maitre torpilleur Jules Fontaine
Second maitre Pilote Alexandre Le Prunennec
Second maitre mécanicien Jean-Louis Moren
Second maitre mécanicien torpilleur Albert Gras
Second maitre mécanicien Jean Joseph Moulin
Quartier maitre de manœuvre Roland Le Moal
Quartier maitre mécanicien Yves Appéré
Quartier maitre mécanicien Henri (ou Pierre) Chandat
Quartier maitre mécanicien Louis Gauchet
Quartier maitre mécanicien Abel Henry
Quartier maitre mécanicien torpilleur Marcel Brésillon
Quartier maitre mécanicien torpilleur Auguste Delpierre
Quartier maitre mécanicien torpilleur François Manach
Quartier maitre mécanicien torpilleur Joseph Marie Scollan
Quartier maitre mécanicien torpilleur Georges Warin
Quartier maitre timonier Pierre Le Breton
Quartier maitre timonier Claude Joseph Le Floch
Quartier maitre torpilleur Hilaire Huet
Quartier maitre torpilleur Pierre Lemoine
Quartier maitre torpilleur Prosper Liot
Quartier maitre torpilleur Pierre Louis Le Floch
Matelot torpilleur Joseph Batard
Matelot torpilleur Adrien Gautier
Matelot cuisinier Alfred Carbon
Les familles
Les parents de Pierre Engel, comme de nombreuses autres familles, se rendirent rapidement à Calais après avoir été informés de la tragédie. L'attente fut un long calvaire, générée par l'attente engendrée par la durée des opérations.
Le devenir du Pluviôse
L'épave du "Pluviôse" fut renflouée et remise à flot à Calais puis conduite à Cherbourg pour réparations, le 4 août. Le sous-marin réparé put reprendre la mer au début de l'année 1911, à la première escadrille de sous-marins de la Manche.
Carte postale Caen Le Pluviôse, le 7 août 1911 (coll. privée)
Lors de la Première Guerre Mondiale, il fut chargé de la protection de la Manche, dont le Pas-de-Calais, ainsi que les côtes sud de l'Angleterre.
Il fut désarmé le 12 décembre 1919 et utilisé pour effectuer des essais de décompression à Cherbourg.
Le 4 septembre 1925, il fut ferraillé et vendu à MM Paris & Malaterre, pour la somme de 83103 francs. Ils devaient le démanteler dans leur chantier de la Salisse à Querqueville, commune un peu à l'ouest de Cherbourg.
Fin de la première partie de l'article.
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à la deuxième partie de l'article.
Épilogue
Pierre Engel ne s'était pas inscrit dans les pas de la dynastie Engel, préférant l'instabilité des flots à la terre ferme, préférant un grade de l'armée à être un capitaine de l'industrie !
Malheureusement, sa passion l'engloutit avec 26 autres sous-mariniers le 26 mai 1910, le privant d'une carrière militaire qui aurait dû être riche et brillante.
JM
Mes remerciements à Jacques Renard, président de l'Amicale des anciens marins pour m'avoir prêté son dossier sur Pierre Engel.
Liens pour accéder aux articles cités
Funérailles Pluviôse & obsèques Pierre Engel (2e partie) : Cliquer ici
Références livres : Annuaire historique de Mulhouse (Gallica),Bulletin de La Vôge (coll. BF), Bulletins et dictionnaire de la Société Belfortaine d'Émulation (coll. Biblio Deubel), Les Engel, une famille d'industriels et de philanthropes (coll. Biblio Deubel)
Références Internet : Les sites agasm.fr, site la Marcophilie navale, Calais en 1900, La Royale, Mémorial des Officers de marine…
Infos pratiques
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