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LE CARTOPHILION
4 août 2023

Tour de France 1933, Ballon d'Alsace & Belfort ville étape (3e partie)

La Cité du Lion, après avoir été la ville d'arrivée (voir la partie 2), en juin, le dernier jour du mois, lors de la 4e étape Metz-Belfort du Tour de France 1933, le mois suivant, elle était la ville de départ de la 5e étape Belfort-Évian, plus sérieusement le 1er juillet !

1933 06 27 Tour de France Miroir des sports p406 Carte

Carte du parcours (journal Miroir des Sports, doc. Gallica, BNF)

Au regard de la densité de cet article, j'ai préféré le proposer en trois parties.

Dans la première partie de l'article, nous avons découvert la présentation de cette 27e édition et la 1ère étape entre Paris et Lille, dans la deuxième partie, nous avons l'accueil par la ville du tour et le déroulé de la 4e étape, avec le passage au Ballon d'Alsace et l'arrivée à Belfort.

Pour la 15e fois, le Tour de France partait de la Cité du Lion.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder au Sommaire des articles consacrés au Tour de France et aux articles liés à cette épreuve cycliste.

Troisième partie de l'article

1er juillet 1933, 5e étape entre Belfort et Évian (293 km)

Le départ pour la 5e étape le 1er juillet 1933, entre Belfort et Évian, était prévu devant la Brasserie Danjean, au début du faubourg de Montbéliard.

Belfort CPA Fbg Montbéliard n°4 Café Danjean Façade

Carte postale Belfort La Brasserie Danjean (coll. JM)

Une foule importante s'était mobilisée pour voir une énième fois les forçats de la route avant leur départ et les encourager pour cette nouvelle étape, la plus longue de cette édition, avec 293 kilomètres à pédaler ou presque.

Les premiers éléments à partir, dès 5 heures du matin, ne furent pas les coureurs mais les véhicules de la caravane.

Le contrôle avant le départ, fut organisé sous la direction du représentant de l'Auto Charles Chaussin, dans la brasserie où venaient signer les 67 coureurs prenant part au départ. Il était épaulé par le secrétaire général du Comité d'organisation, Charles Henner.

1933 06 29 Tour de France L'est Républicain Henner & Chaussin R

Charles Chaussin (journal L'Est Républicain, doc. AMB)

67 car un coureur fut mis hors de course lors de la 4e étape, disqualifié, suite à sa propension à s'accrocher aux voitures lors de la montée du Ballon d'Alsace; il s'agissait de Karl Altenburger appartenant à l'équipe nationale allemande.

CPA Karl Altenburger

Carte postale Karl Altenburger (coll. privée)

Pour ce départ comme pour l'arrivée, le Comité d'organisation avec le concours de la municipalité avait pris les dispositions pour que le départ puisse se dérouler dans de bonnes conditions. À nouveau, on fit appel à l'apport des gardiens de la Paix de Belfort sous la direction du commissaire central G. Ponnavoy, du commissaire XXX Bouvet et de A. Ackermann; il était renforcé par des gendarmes sous le commandement du capitaine Mantion.

Pour rejoindre la ville d'eau, les coureurs quittaient le Territoire de Belfort à Châtenois-les-Forges, ils passaient par Montbéliard, Pont-de-Roide, Maîche, Pontarlier (contrôle), Champagnole (contrôle et ravitaillement), Morez (contrôle), Gex (contrôle), Col de la Faucille, Genève, Thonon et Évian.

Les coureurs arrivèrent par groupes peu avant 7 heures pour signer la feuille de contrôle. L'appel des 67 coureurs fut effectué avant que le starter patenté Georges Biscot effectue le décompte pour lâcher les concurrents à 7h30.

CPA Georges Biscot R

Carte postale Georges Biscot, le starter (coll. privée)

Ils furent accompagnés par les nombreux suiveurs officiels mais aussi par de nombreux suiveurs occasionnels tant en auto, moto et même bicyclette; les dernières voitures officielles fermant le ban.

À 7h45, un dernier radioreportage fut effectué par l'équipe du journal "L'Intransigeant", rapportant les informations collectées avant le départ des coureurs et sur la projection de l'étape.

Journal L'Intransigeant 1932R

Bandeau journal L'Intransigeant (coll. Gallica, BNF)

Revenons à la course car même avant d'arriver à Montbéliard (18e km), un coureur, le touriste-routier Ernest Neuhard, partit à l'aventure ! Un moustique l'avait-il piqué ? Par contre, son initiative piqua d'autres coureurs, Gaspard Rinaldi, Léon Level, Fernand Cornez, Decimo Bettini, Le Calvès, Roger Lapébie et Julien Vervaecke quittèrent le peloton pour rejoindre le fuyard ou pour le remettre dans le bon chemin… du peloton !

Après cette échappée un peu trop matinal, les coureurs reprirent un train de sénateur car la journée était longue, près de 300 kilomètres à parcourir.

La côte de Saint-Hyppolite (50e km) provoqua un éclatement du peloton, on peut parler d'un éparpillement. Comme dans le Ballon d'Alsace, ce fut l'espagnol Vicente Trueba qui se distingua suivi de près par l'autrichien Max Bulla mais sans avoir une grande marge. Elle disparut dans la descente suite au retour d'un petit groupe formé avec Antonin Magne, Maurice Archambaud, Giuseppe Martano, Léon Level, Gaspard Rinaldi et Fernand Cornez.

CPA Saint-Hippolyte Les vaches

Carte postale Saint-Hyppolite Des spectatrices (coll. privée)

À la hauteur des Fontenelles (68e km), Antonin Magne quitte le groupe pour partir seul, profitant d'avoir retourné sa roue après la côte de Saint-Hyppolite. Mais Maurice Archambaud et le belge Jean Aerts décidèrent de rejoindre l'ancien, suivis d'un autre trio formé de l'italien Learco Guerra, Georges Speicher et André Leducq; seul le duo rattrapa le français au Russey (73e km). Un groupe de 25 unités chassait derrière et reprit les échappées, reformant le peloton qui reprit un rythme mesuré.

Les spectateurs de Morteau (89e km), Pontarlier (120e km), Champagnole (164e km), Morez (193e km), Gex (240e km) virent passer les coureurs globalement regroupés; même la montée du col de La Faucille (230e km) ne provoqua pas d'attaque, Antonin Magne y passa à leur tête. Ils passèrent Genève (257e km) toujours ainsi.

L'arrivée à Évian se fit donc au sprint et ce fut le belge touriste-routier Léon Louyet qui dans le final fut le plus fort, il devança les nationaux Roger Lapébie, le belge Jean Aerts et l'allemand Kurt Stoepel, de deux longueurs.

Carte Léon Louyet

Carte Léon Louyet (coll. privée)

Il remporta la plus longue étape de cette 27e édition, en 9 h 59 mn 58 s.

Le classement général resta en l'état avec Maurice Archambaud toujours vêtu avec le maillot jaune

   2e : Jean Aerts (B) à 4 mn 32 s
   3e : Georges Lemaire (B) à 7 mn 32 s
   4e : Louis Hardiquest (B) à 7 mn 47 s
   5e : Learco Guerra (I) à 8 mn 24 s

Dernière étape, Caen-Paris le 23 juillet 1933

Sautons plusieurs étapes pour aborder la 23e et dernière étape.

Les 40 coureurs restants, 23 As et 17 Touristes-routiers, avaient à parcourir en ce dimanche 23 juillet 1933, les 222 derniers kilomètres de ce Tour, entre Caen et Paris.

Entre la 5e étape et cette étape finale, le classement général était totalement bouleversé car Maurice Archambaud avait perdu le Maillot jaune lors de la 9e étape Gap-Digne, le laissant au belge Georges Lemaire, l'avait récupéré lors de la 11e étape Cannes-Nice et perdu définitivement lors de l'étape suivante à Marseille au profit de Georges Speicher, un moindre mal car il restait sur les épaules d'un de ses coéquipiers.

CPA Georges Speicher R

Carte postale Georges Speicher (coll. privée)

   2e : Giuseppe Martano (I) à 5 mn 8 s
   3e : Learco Guerra (I) à 6 mn 01 s
   4e : Georges Lemaire (B) à 15 mn 44 s
   5e : Maurice Archambaud à 21 mn 22 s

Le départ fut donné de la place de la Demi-Lune à Caen devant une foule innombrable, par le titulaire irremplaçable, le starter Georges Biscot.

CPA Caen Place de la Demi Lune

Carte postale Caen Place de la Demi-Lune (coll. privée)

Comme souvent pour la dernière étape, les coureurs profitèrent des derniers kilomètres pour musarder un peu. Il y eut bien quelques coureurs qui partirent prendre l'air devant comme l'allemand Ludwig Geyer un peu avant Lisieux (49e km), puis René Bernard prit le relais dans les lignes droites précédant Évreux (123e km). Passé la ville, le suivant fut Ernest Neuhard puis le local et national Léon Le Calvez qui entra en-tête à Meulan (183e km)…

Le Parc des Princes en attendant les coureurs

Tôt le matin, les parisiens et autres spectateurs se dirigèrent vers le Parc des Princes, lieu incontournable pour essayer d'assister à l'arrivée de la 27e édition du Tour de France. Ils devaient faire la queue pour obtenir le sésame et pouvoir se positionner le mieux possible dans le stade, dont l'ouverture n'était prévue qu'à 12 heures trente ! Mais vu la foule, les organisateurs durent se résigner à ouvrir les portes dès 10 heures.

CPA Paris Parc des Princes Entrée R

Carte postale Paris Entrée du Parc des Princes (coll. privée)

La direction du stade fit en sorte de combler l'attente en débutant plus tôt les animations prévues dont des courses de vitesse, le Grand-Prix de demi-fond du Tour de France derrière des motos, un match omnium en trio, un match de motocyclettes… avec la présence de la Fanfare Gibbs des Établissements Thibaud-Gibbs et Cie.

Critérium cycliste des "Vieilles Gloires"

À 12h30, arriva le 1er coureur du 11e Critérium cycliste des "Vieilles Gloires", course par par handicap de 62 kilomètres, effectuée dans la banlieue parisienne après un départ de l'hippodrome de Longchamp. La victoire revint à Gaston Rivière, 71 ans, avec un handicap de 23 mn 30 s. Il avait avalé la distance et ses difficultés en 2 h 15 mn 36 s.

CPA Gaston Rivière MTG

Carte postale montage Gaston Rivière (coll. privée et JM)

Pas un inconnu pour le monde du cyclisme, lui qui avait gagné entre autres, les Bordeaux-Paris de 1896 et 1898 !

Le Prix du Tourmalet

La course scratch internationale Le Prix du Tourmalet en 10 tours, vit s'affronter 18 coureurs en 6 séries, 3 repêchages, 3 demi-finales et une finale; la victoire revint à (José) Mizzini devant Pinard et Cozzi.

CPA Paris Vélodrome Parc des Princes R

Carte postale Boulogne Vélodrome Parc des Princes (coll. privée)

Prix Louis-Trousselier

Le match omnium franco-étranger, intitulé Prix Louis-Trousselier, la première manche en individuel sur 5 kilomètres vit la victoire de l'allemand Lothar Ehmer devant le belge Karel Kaers et le français Lucien Choury. 

Image Lothar Ehmer R

Image Lothar Ehmer (coll. privée)

La rencontre par équipe en deux manches, une en poursuite de 5 km et une seconde de 20 km derrière une moto, vit la défaite des français, Lucien Choury, Louis Fabre et Michel Pecqueux contre l'équipe étrangère composé de l'allemand Lothar Ehmer, du suisse Emil Richli et du belge Karel Kaers.

Il y eut d'autres courses… dont le Grand Prix du demi-fond, le Prix Henri Cissac…

Pour terminer le programme avant l'arrivée des coureurs, les spectateurs virent des exhibitions de motocyclistes, avec Les Celmar's effectuant des acrobaties athlétiques et époustouflantes.

CPA Les Celmar's R

Carte postale Les Celmar's (coll. privée)

Il n'y eut pas assez de place pour tout le monde, pourtant plus de 20 000; les spectateurs volontaires ou involontaires durent se satisfaire de trouver un poinr de chute... sans nécessairement tomber, sur le parcours mais là aussi les places étaient chères pas par leur prix car gratuites mais par leurs emplacements stratégiques car en bord de route…

Arrivée de la dernière étape du Tour de France 1933

Les prémices de la victoire de l'étape débutèrent réellement à Poissy (198e km) suite au démarrage de Robert Bruyère qui provoqua l'emballement… et des cassures dans le peloton.

CPA Poissy Souvenir

Carte postale Souvenir de Poissy (coll. privée)

Dans la côte de Cœur Volant, l'espagnol Vicente Trueba profita d'un rétrécissement de chaussée fabriquée par les spectateurs pour passer en premier le sommet, mais comme souvent il fut rattrapé par le duo Maurice Archambaud et Georges Speicher, suivi par un groupe avec le belge Jean Aerts, l'italien Learco Guerra, André Leducq, le suisse Albert Buchi, Léon Le Calvez, Gaspard Rinaldi, le belge Antoine Dignef, Gaston Rebry et Roger Strebel. Un moment lâché Giuseppe Martano, le 2e du général revint difficilement sur ce groupe.

Ce groupe entra sur la piste du Parc des Princes pour finaliser cette 27e édition via un sprint acharné car une victoire ici était un prestige rare dont il ne fallait pas rater l'opportunité !

Les deux mieux placés à l'emballement, Learco Guerra et Jean Aerts se disputèrent la victoire, l'italien prit le dessus sur le belge. André Leducq sauva l'honneur français, en prenant la 3e place du podium.

La victoire de Prestige revint donc à l'italien Learco Guerra.

CPA Learco Guerra R

Carte postale Learco Guerra (coll. privée)

    2e : Jean Aerts (B)
    3e : André Leducq
    4e : Kurt Stoapel (D)
    5e : Vasco Bergamaschi (I)

Avec 5 victoires d'étape, il fut le 2e derrière le belge Jean Aerts qui en avait gagné six; les français s'en étaient appropriés neuf, à égalité avec les belges.

Le classement général

La dernière étape eut un impact tout de même, sur le classement général, pas sur la première place que Georges Speicher conserva et il fut donc le vainqueur "surprise" du Tour de France 1933. Les bookmakers n'avaient pas parié un kopeck sur son nom, erreur stratégique.

1933 07 25 Tour de France Miroir des sports p1 Speicher

Georges Speicher (journal Le Miroir des sports, doc. Gallica, BNF)

Par contre, le national italien Learco Guerra détrôna le touriste-routier Giuseppe Martano de la 2e place, grâce aux 2 minutes de bonifications acquises par cette victoire à Paris.

   1er : Georges Speicher en 147 h 51 mn 37 s
   2e : Learco Guerra (I) à 4 mn 01 s

   3e : Giuseppe Martano (I, touriste-routier) à 5 mn 8 s
   4e : Georges Lemaire (B) à 15 mn 45 s
   5e : Maurice Archambaud à 21 mn 22 s

Dans les 10 premiers, il y avait deux autres français, le Touriste-routier Léon Level (7e) et Antonin Magne (8e).

Georges Speicher avait aussi remporté 3 étapes, Grenoble-Gap (8e), Gap-Digne (9e) et Cannes-Marseille (12e).

1933 07 24 Tour de France L'Auto-vélo p6 Pub Speicher

Publicité bicyclette Alcyon avec Georges Speicher
(journal L'Auto, doc. Gallica, BNF)

Georges Speicher améliora la moyenne horaire du Tour avec 29,715 km/h détenu précédemment par André Leducq à 29,216 km/h; record obtenu lors du Tour de France 1932.

NA : Lors du Tour 2022, le danois Jonas Vingegaard a établi un nouveau record à 42,026 km/h, l'ancien datant de 2005, était à 41,654 km/h.

40 coureurs, sur les 80 au départ, terminèrent le Tour de France 1933.

Le premier Touriste-routier

Donc le 1er Individuel fut l'italien Giuseppe Martano avec une belle 3e place, qui aurait pu être une deuxième sans la bonification gagnée par son compatriote, lors de la dernière étape.

CPA Giuseppe Mortano

Carte postale Giuseppe Martano (coll. privée)

Il se rattrapa l'année suivante en prenant la… 2e place.

Le 1er classement de la Montagne

La victoire du classement du 1er Prix du meilleur grimpeur revint au Touriste-routier espagnol Vicente Trueba avec 134 points

Vincente Trueba

Image Vicente Trueba (coll. privée)

     2e : Antonin Magne avec 81 points
     3e : Giuseppe Martano (I, Touriste-routier) avec 78 points

Le classement par équipe

Le prix du Challenge International revint à l'Équipe de France, devant la Belgique et l'Allemagne.

1933 06 27 Tour de France Miroir des sports p1 Equipe France

L'équipe de France (journal Miroir des Sports, doc. Gallica, BNF)

De gauche à droite : Georges Speicher, Roger Lapébie, Le Grevès, Antonin Magne et Charles Pélissier
Maurice Archambaud, André Leducq et Léon Le Calvez

Il comptabilisait les temps des 3 premiers coureurs des équipes nationales.

Anecdote

Lors de la 1ère étape, Joséphine Baker était présente, invitée par Henri Desgrange à participer au départ de la 27e édition du Tour de France.

1933 07 01 Tour de France Miroir des sports p2 Eq de France départ

L'équipe de France (journal Miroir des Sports, doc. Gallica, BNF)

De gauche à droite (coureurs) : Charles Pélissier (chien), André Leducq Maurice Archambaud, Georges Speicher, Antonin Magne, Léon Le Calvez, Roger Le Grevès et Roger Lapébie
À l'extrême gauche : Henri Desgrange
À l'extrême droite : Lucien Cazalys
1er plan : Joséphine Baker

Elle habitait depuis 1929 au Vésinet et était venue avec un panier garni de bouquets de fleurs, dont un pour chaque coureur.

1933 07 01 Tour de France Miroir des sports p2 Joséphine Baker

Joséphine Baker (journal Miroir des Sports, doc. Gallica, BNF)

Elle revint lors d'autres éditions, en 1934, 1936 et 1937.

Le vainqueur du Tour 1933, Georges Speicher

Georges Speicher est né à Paris (20e arrondissement) le 8 juin 1907.

Ses premiers tours de roue furent tardifs, à l’âge de 17 ans, car elles vinrent quand la bicyclette devint son outil de travail, étant coursier.

Son premier sport fut la natation puis, ayant trouvé un poste chez un fabricant de cycles à Pantin, il s'adonna à la pratique sportive de la bicyclette, avec une soif de progresser.

Il intégra un temps le CS Pantin (Cyclo Sport Pantin) en 1926, puis l'année suivante le Club Athlétique des Sports Généraux de Paris.

Pendant son service militaire, au 170e de Ligne à Kehl, il participa à la course Paris-Camembert où il termina à la 10e place. 

Carte Georges Speicher Pub Unis-Sports R

Carte publicitaire Georges Speicher (coll. privée)

Nouveau changement de club en 1930, il s'inscrivit au Clignancourt Sportif et les deux années suivantes, au Vélo Club Levallois; il devint "aspirant pro" en 1932. Il participa même à son 1er Tour de France dans l'équipe nationale où il prit une belle 10e place.

À nouveau dans l'équipe de France en 1933, il remporta ce Tour de France et va deux mois plus tard, s'emparer du maillot de Champion du Monde, sur route lui qui dut sa sélection au forfait de Paul Chocque, malade ! Sa victoire sur le circuit de Montlhéry va lui attribuer le surnom du "Roi de Montlhéry". Il fut le premier à réaliser ce doublé dans la même année; le suivant fut Louison Bobet en 1954.

Ces victoires vont lui mettre le pied à la pédale gagnante plutôt qu'à l'étrier…

Il poursuivit sa carrière professionnelle jusqu'en 1943.

CPA Georges Speicher Champion de France

Carte postale Georges Speicher Champion de France(coll. privée)

Les principales victoires ou places marquantes des années suivantes

1930 : 2e Paris-Auxerre, 2e Paris-Cayeux, 2e Critérium des Comingmen
1931 : Critérium des Aiglons (1ère étape et le général), Paris-Arras…
1932 : 2e Grand Prix Wolber des Indépendants, 2 étapes Circuit de l'Ouest
1933 : Tour de France, Champion du Monde sur route, Tour du Vaucluse
1934 : 5 étapes du Tour de France, 3e Paris-Vichy, 8e Paris-Nice
1935 : Champion de France sur route, Paris-Rennes, Paris-Angers
1936 : Paris-Roubaix, Grand Prix de l'Écho d'Alger, 6e Paris-Tours
1937 : Champion de France sur route, Challenge Sedis, 2e Marseille-Lyon
1938 : Paris-Alençon
1939 : Champion de France sur route, 3e étape Circuit de l'Ouest

Tour de France : 7 participations, 1 victoire (1933), 9 étapes, 10e (1930), 11e (1934), 6e (1935), abandon (1936 & 1937) et éliminé (1938)

Il décéda le 24 janvier 1978 à Maisons-Laffitte (Yvelines).

Épilogue

Cette 27e édition du Tour de France vit à nouveau, un français, Georges Speicher, s'approprier la victoire à Paris; pourtant il était loin d'être identifié comme favori au départ !

Cette victoire était la 4e de rang successif pour la France. Avec Maurice Archambaud (5e au général), ils avaient dominé le peloton en ayant eu le Maillot jaune sur 21 étapes, laissant au belge Georges Lemaire, le port sur 2 étapes.

Le Ballon d'Alsace et Belfort, grâce au public et au Comité d'organisation avaient su se mettre à la hauteur de l'évènement pour accueillir à nouveau les coureurs, et espérer les revoir en 1934.

JM

Liens pour accéder aux articles cités

Via le sommaire, on a accès aux deux premières parties de l'article

Sommaire des articles sur le Tour de France : Cliquer ici

Références presse : Journaux La Frontière et L’Alsace (Collection Archives municipales de Belfort), Le Miroir des Sports et L’auto (BNF), Livre Tour de France Histoires extraordinaires des géants de la route (coll. Bibliothèque municipale Belfort, BMB)

Référence Web : Wikipédia, Site La Grande Boucle, Divers autres Sites…

Infos pratiques  

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