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LE CARTOPHILION
12 février 2015

Balade hivernale à la Véronne

MAJ le 9 janvier 2023

Même si l’année 1972 est très loin derrière nous, en ce début de février un lundi au soleil, comme le clamait notre Cloclo national, était vraiment propice à une petite balade.

Destination, le Site du Malsaucy pour s’oxygéner et profiter d’un havre de paix enneigé où même les oiseaux étaient comme aphones devant si belle nature.

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Carte du site Malsaucy

L'étang de la Véronne fait parti du site du Malsaucy réservé à la pêche et possède des sentiers pédagogiques..

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré au site du Malsaucy, historique et description).

Partons à la découverte de l'étang de la Véronne…

Le Conseil Général propose parmi différentes activités de plein air, la Promenade de la Véronne qui consiste à effectuer le tour de l’étang sur un peu moins de 4 kilomètres pour un parcours de découvertes.

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Tracé de la promenade de la Véronne (parcours surligné en jaune)

En cette après-midi du 9 février, le sentier totalement immergé dans la nature est parcouru par de très nombreux promeneurs et quelques joggers, plus précisément joggeuses…

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Après avoir quitté le parking, nous empruntons le GR5 de la presqu’Ile du Malsaucy séparant l’étang du Malsaucy à gauche de l’étang de la Véronne à droite.

GR5 : Le Chemin de Grande Randonnée n°5 rejoint la Méditerranée depuis Nice jusqu’à la ville de Hoek van Holland aux Pays-Bas au bord de la mer du Nord, à l’embouchure de la Meuse. Il traverse sur 2600 kilomètres cinq pays, la France, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas.

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Très rapidement, nous arrivons à l’approche de la Maison de l’environnement que nous délaissons pour continuer vers le nord.

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Cette ballade bucolique ne peut pas être que seulement photographique, elle se doit d’être accompagnée de mots pour compléter et décrire le charme de ces lieux. Quels mots peuvent répondre à cette attente, sinon des vers… tel ce poème, du moins un extrait de ‘’L’étang’’ que Jean Racine écrivit à Mademoiselle Vitart (épouse de son cousin Nicolas Vitart) lors d’un séjour à Uzès

Que c’est une chose charmante
De voir cet étang gracieux
Où, comme en un lit précieux,
L’onde est toujours calme et dormante !
Mes yeux, contemplons de plus près
Les inimitables portraits
De ce miroir humide ;
Voyons bien les charmes puissants
Dont sa glace liquide
Enchante et trompe tous les sens
.

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Nous arrivons à l’entrée du chemin du Cramenus, utilisé lui-même par le GR5 permettant de rejoindre Sermamagny

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Peu de temps après, nous quittons ce sentier pour bifurquer vers l’est et rejoindre le ponton permettant de traverser, au sec ou presque vu que nos pieds sont dans la neige, la zone humide finale de l’étang de la Véronne.

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Le ponton d’une longueur de près de 350 mètres permet de rejoindre le chemin communal de Sermamagny via une petite presqu’île sur l’étang appelée ‘’En Chappe’’.

Dans cette partie, les deux roues sont interdites du moins montées par les cyclistes, par contre les 4 roues elles sont autorisées. Mais les conductrices ont beaucoup de mal car les roues ne sont point encore motrices et patinent dans la neige, avec leurs poussettes.

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Poursuivons notre voyage des mots avec une poésie d’Albert Samain (1858-1900) intitulée ‘’Promenade à l’étang’’, difficile de faire mieux… Ce poème parut au Mercure de France en octobre 1892,

L'heure est à nous ; voici que, d'instant en instant,
Sur les bois violets au mystère invitant
Le grand manteau de la Solitude s'étend.

L'étang moiré d'argent, sous la ramure brune,
Comme un cœur affligé que le jour importune,
Rêve à l'ascension suave de la lune...

Je veux, enveloppé de tes yeux caressants,
Je veux cueillir, parmi les roseaux frémissants,
La grise fleur des crépuscules pâlissants.

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Une petite passerelle en bois permet de traverser ce bras de l’étang formant la corne est qui en son extrémité jouxte l’Etang Ludwig et côtoie à l’est l’Etang de la Courbe Chaussée.

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Plusieurs pontons d’accès à l’étang permettent aux pécheurs de se livrer à leur sport préféré. On y trouve aussi de petits chalets implantés en bord de la berge comme refuge.

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Dans cette partie de l’étang, un observatoire permet de voir plusieurs variétés d’oiseaux car pas moins de 150 espèces ont pris refuge en ce lieu protégé qui a obtenu le 19 mai 2011 le label LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).

Parmi ces oiseaux, on peut observer le héron cendré et le pic mar,

Photo Héron cendré Pixabay  Photo Pic mar Wikipédia

Mais aussi le fuligule morillon et le milan noir

Photo Fuligule morillon Wikipédia  Photo Milan noir Wikipédia R

NA : Les photos de ces oiseaux sont issues des sites Wikipédia (le pic mar, le filigule et le milan noir) et Pixaday (l'héron cendré).

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à leur site.

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On pénètre peu après dans une futaie pour rejoindre la partie sud de l’étang qui borde la départemental D24 avant d’utiliser la passerelle surplombant son déversoir,

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Poursuivons la découverte d’autres mots en vers puisés dans la Revue des deux mondes, poème d’un auteur anonyme écrit vers 1894 intitulé ‘’Au bord de l’étang’’.

Sur l’étang bleu passait la verte libellule,
Effleurant l’eau parfois de son aile de tulle.

Quand je revins un soir rêver au bord de l’eau.
La libellule était morte sur un roseau.

L’eau n’eut plus le baiser de son aile de tulle,
Et j’ai pleuré tout bas la verte libellule.

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Sur la berge, des roseaux effilés et alignés sont comme affolés par une très légère brise. Par contre, une barque emprisonnée et immobile ne semble pas elle, avoir de prise.

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Et ainsi se termine cette ballade oxygénatoire et contemplative. Les rayons du soleil deviennent moins chauds, il est temps de rejoindre le macadam du parking parcouru par les effluves gazeuses lâchées par les pots d'échappement de nos polueuses à quatre roues. Triste réalité que la proximité de ces deux mondes !

Si cette ballade photographique se termine, je ne pouvais pas fermer ce billet sans laisser le mot de la fin à notre poète belfortain, Léon Deubel… avec les vers issus de son poème ‘’Ballade d’extrême-automne’’ pour ne pas dire le printemps.

Au fond des forêts consacrées

Par la présence du printemps,

Le long des sentes mordorées,

Près des sources et des étangs,

Mon cœur s'écrie et je l'entends

Et c'est comme un appel d'alarme :

Ah ! Les matins n'ont plus vingt ans.

Le jour est long comme une larme.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article consacré au poète, il en vaut le détour…

JM (texte et photos)

Liens pour accéder aux articles cités

Le site du Masaucy, historique et descriptions : Cliquer ici

Site oiseaux.net : Cliquer ici

Le poète Léon Deubel : Cliquer ici

Référence : Wikipédia, Sites Web dont celui du Conseil Général du 90 et d’Oiseaux.com

Infos pratiques  

Vous pouvez laisser des commentaires sur cette présentation via le lien "Commentaires" en fin de l'article après la liste des tags.

En cliquant sur une photo, vous pouvez l’agrandir.

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Commentaires
L
très jolies photos. bises <br /> <br /> Lydie
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  • Le CartophiLion outil de communication des CCTB, mais surtout un journal proposant des articles centrés sur la ville de Belfort et du département, ainsi que d'autres thématiques (sports, fêtes & traditions...); agrémentés de visuels liés aux collections.
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