5e Championnat d'Europe des Nations de Football : Yougoslavie 1976
La phase finale de la 5e édition du Championnat d'Europe des Nations de Football fut organisée par la Yougoslavie en 1976.
Logo de la Coupe d'Europe des Nations (Wikipédia)
Après l'Union Soviétique en 1960, l'Espagne en 1964, l'Italie en 1968 et l'Allemagne de l'Ouest en 1972, la Yougoslavie chez elle, fut-elle la 5e Nation à inscrire son nom sur cette compétition ?
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder au Sommaire des articles consacrés à cette compétition et à son historique, compétition née sur une idée du français Henri Delaunay.
5e Championnat d'Europe des Nations
Depuis l'édition de 1968, l'organisation de la compétition mise en place par l'UEFA (Union of European Football Associations) se déroulait en deux temps :
- Une phase éliminatoire effectuée par poules en match aller-retour, suivi qu'un quart de finale en match aller-retour, à élimination directe pour les huit premières nations des groupes.
- Une phase finale pour les quatre équipes qualifiées comprenant demi-finale, puis match pour la 3e place et finale.
Cette phase finale se déroulait dans l'un des quatre pays qualifiés.
Pays participants
Pour cette édition comme pour la précédente, 32 pays s'étaient inscrits pour participer au tournoi.
Allemagne de l'Est, Allemagne de l'Ouest, Angleterre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Eire, Ecosse, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande du Nord, Islande, Italie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pays de Galles, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, Turquie, Union Soviétique et la Yougoslavie.
Carte des pays participants (réal. BF)
Pour cette 5e édition, l'Islande remplaçant l'Albanie présente en 1972.
Phase préliminaire par poules
Les 32 Nations participantes furent réparties par tirage au sort dans 8 Groupes de 4 équipes.
La France tomba dans la Groupe n°7 avec l'Allemagne de l'Est, la Belgique et l'Islande, qui n'avait participé à une seule édition, en 1964.
Cette phase débuta le 1er septembre 1974 pour le Groupe 5, et se termina le 17 décembre 1975.
L'entraîneur de l'Équipe de France
Suite aux deux échecs de Georges Boulogne à la tête de l'Équipe de France, ne pouvant ni se qualifier pour la Coupe du Monde 1970 ni pour le Championnat d'Europe des Nations en 1972, il fut remplacé le 9 août 1973 par le roumain Stephan Kovacs.
Photo Stefan Kovacs (doc. Wikipédia)
Stefan Kovacs est né le 2 octobre 1920 à Timisoara (Roumanie), d'un père hongrois et d'une mère roumaine.
Si son frère Nicolae fut un grand joueur, sélectionné pour participer entre-autres aux Coupes du Monde avec l'équipe de Roumanie (1930, 1934 et 1938), lui fut beaucoup plus modeste dans son talent de joueur, au poste de milieu de terrain. Il débuta à jouer en tant que junior en 1931 et eu un parcours professionnel de 1937 à 1953.
En 1956, il intégra l'Universitatea Cluj pour devenir entraîneur. Diplôme en poche, il rejoignit la Fédération roumaine de football, en 1958, où il dirigea les Espoirs puis l'Équipe B; il fut ensuite l'adjoint au sélectionneur de l'Équipe A. En 1967, il devint l'entraîneur du Steaua Bucarest, l'équipe phare du pays. Il gagna le championnat 1968 et les coupes de Roumanie de 1969, 1970 et 1971.
Il quitta son pays en 1971, pour prendre en vcharge l'Ajax d'Amsterdam (Pays-Bas) avec laquelle il remporta le championnat en 1972 et 1973, la coupe des Pays-Bas en 1972, la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1972 et 1973, la Supercoupe d'Europe 1972 et la Coupe intercontinentale en 1972.
Photo Stefan Kovacs à l'Ajax (doc. Wikipédia)
Ce beau palmarès à son CV, lui a ouvert la porte de la sélection française; va-t-il la remettre sur les rails de la qualification ?
Stefan Kovacs ne fut par le premier entraîneur étranger de l'Équipe de France; en 1934, l'anglais George Kimpton fut appelé comme conseiller technique pour la Coupe du Monde en Italie.
Belgique-France, match aller
Pour son premier match, la France commençait fort avec un déplacement en Belgique dans le stade du Heysel à Bruxelles, devant 32108 spectateurs.
Carte postale Bruxelles Stade du Heysel (coll. privée)
L'arbitre de la rencontre fut l'anglais Ken Burns.
Composition de l'Équipe de France
Dominique Baratelli, Jean-François Jodar, Jean-Pierre Adams, Marius Tresor, François Bracci, Jean-Noël Huck, Henri Michel, Jean-Marc Guillou, Christian Coste, Bernard Lacombe (84e, Jean Gallice) et Georges Bereta
L'Équipe de France fut cueillie à froid par les Belges car dès la 12e minute, l'arrière gauche Maurice Martens ouvrit la marque en mettant le ballon entre les jambes de Dominique Baratelli.
Image Panini Maurice Martens (coll. privée)
Mais les Français revinrent très rapidement au score grâce à un but du bleu "bleu" (1ère sélection), Christian Coste, à la 16e minute, servit par Jean-Marc Guillou.
Photo Christian Coste (doc. FFF)
Bien remis dans le match, les Tricolores auraient pu prendre le l'avantage en contrant les Diables Rouges sur plusieurs actions. La mi-temps arriva sur cette égalité.
En 2e mi-temps, les Belges mirent le pied sur le ballon, donnant moins d'opportunités aux attaquants français. Ce furent eux qui eurent l'occasion de marquer suite à un pénalty sanctionnant une faute commise sur Jacques Teugels. Ce dernier ne put le transformer car Dominique Baratelli s'interposa avec brio.
Ce ne fut que partie remise car à la 76e minute sur un cafouillage où les français ne parvinrent pas à sortir le ballon de leurs 18 mètres, François Van der Elst en profita pour marquer le deuxième but synonyme de victoire pour la Belgique.
Image Panini François Van der Elst (coll. privée)
Avec cette défaite, l'Équipe de France débuta difficilement ses matches de qualification pour cette compétition, du moins au bilan comptable.
France-Allemagne de l'Est, match aller
Pour son 2e match de qualification, l'Équipe de France recevait les Allemands de l'Est. Le match se déroula à Paris, le 16 novembre 1974, au Parc des Princes, devant 45381 spectateurs.
Au sifflet, l'arbitre espagnol Pablo Sanchez Ibanez.
Carte postale Paris Parc des Princes (coll. privée)
Composition de l'Équipe de France
Jean-Paul Bertrand-Demanes, Jean-François Jodar, Jean-Pierre Adams, Marius Trésor, François Bracci, Jean-Noël Huck, Henri Michel (65', Christian Synaegel, Jean-Marc Guillou, Gérard Soler, Christian Coste (46', Jean Gallice) et Georges Bereta
Photo Équipe de France (coll. privée)
Comme prévu, les Allemands de l'Est n'étaient pas venus offrir une victoire facile à l'Équipe de France et même ont failli remporter les deux points de la victoire.
Intraitables en défense, ils utilisèrent l'arme de la contre-attaque avec réussite, comme à la 26e minute où Jürgen Sparwasser va bénéficier d'une excellente ouverture du milieu Reinhard Lauck, pour tromper Jean-Paul Bertrand-Demanes.
Image Panini Jürgen Sparwasser (coll. privée)
Contre le court du jeu, la France était menée sur son terrain !
Le début de la 2e mi-temps va être une copie conforme de la première, car les Allemands vont à nouveau marquer. A la 57e minute, suite à un centre de Reinhard Haefner, Hans-Jürgen Kreische va crucifier le gardien français; sa défense l'avait abandonné…
Image Panini Hans-Jürgen Kreische (coll. privée)
Mené 2-0, les Français se révoltèrent en assaillant le camp adverse. Cette volonté va être enfin concrétisée à la 80e minute, Jean-Marc Guillou enfonça la défense allemande et marqua, redonnant espoir à l'Équipe de France.
Carte postale Jean-Marc Guillou (coll. JM)
Mais malgré la domination, les Allemands résistaient encore et encore. La délivrance vint à la dernière minute par Jean Gallice qui marqua de la tête.
Image Panini Jean Gallice (coll. privée)
Après la défaite en Belgique, ce nul (2-2) mettait l'Équipe de France en grande difficulté pour se qualifier.
Islande-France, match aller
Pour son 3e match, l'Équipe de France se déplaçait à nouveau pour jouer contre la 3e équipe du Groupe 7, en Islande. La rencontre se déroula à Reykjavik, au stade de Laugardalsvöllur, devant une foule... de 7613 spectateurs.
En ce mercredi 25 mai 1975, l'Irlandais Malcom Wright arbitra la rencontre.
Carte postale Reykjavik (coll. privée)
Composition de l'Équipe de France
Dominique Baratelli, Christian Lopez, Jean-Pierre Adams, Marius Trésor, François Bracci, Jean Gallice (75', Patrick Battiston), Henri Michel, Jean-Michel Larqué,Jean-Marc Guillou, Marc Berdoll et Georges Bereta (cap)
Le terrain islandais ne permit pas à l'Équipe de France de développer du beau jeu faute à sa surface qui était plus proche d'un champ de patates que d'une pelouse. De plus, il était au format mini en termes de dimensions, avantageant la défense islandaise.
Les Tricolores ne surent pas trouver le moyen pour s'offrir une ouverture pour marquer. Ils auraient même pu perdre 1-0 sur une erreur du gardien qui relâcha le ballon dans ses buts ! Heureusement, l'arbitre annula le but pour une faute préalable.
Avec ce nul, La France se retrouvait 3e au classement, à mi-parcours, dominé par la Belgique et l'Allemagne de l'Est deuxième; l'Islande étant dernière avec 2 points comme la France.
France-Islande, match retour
Le 3 septembre 1975, l'Équipe de France recevait l'Islande qui avait lâché seulement un nul, lors du match aller à Reykjavik. La rencontre eut lieu à Nantes, au stade Marcel Saupin devant 25418 spectateurs.
La rencontre fut arbitrée par le luxembourgeois Albert Victor.
Carte postale Nantes Stade Marcel Saupin (coll. privée)
Composition de l'Équipe de France
Dominique Baratelli, Raymond Domenech, Jean-Pierre Adams, Marius Trésor, François Bracci, Jean-Noël Huck, Henri Michel (cap), Jean-Marc Guillou, Dominique Rocheteau, Marc Molitor (46', Marc Berdoll) et Albert Émon
Pour l'Équipe de France, l'équation était relativement simple, gagner ses 3 matches à venir pour peut-être se qualifier, car la Belgique était mieux placée pour conserver la 1ère place.
À l'entame du match, une nouvelle fois, les Tricolores furent très empruntés face à la défense regroupée type catenaccio des Islandais. L'ouverture vint à la 19e minute par Jean-Marc Guillou, suite à un mouvement qu'il engagea en prenant appui sur Henri Michel.
Image Panini Jean-Marc Guillou (coll. privée)
Ce but aurait dû libérer les Français mais la mi-temps arriva sur ce petit score suite à un jeu trop brouillon.
La 2e mi-temps prenait le même chemin que la première, voire une réaction de l'Équipe Islandaise quand une nouvelle fois, la délivrance vint de Jean-Marc Guillou, à la 74e minute, avec son 2e but en pleine lucarne. Une nouvelle fois, une action de sa part avec un décalage sur la gauche sur Albert Emon qui lui centra le ballon à l'entrée de la surface de réparation.
Enfin ce but permit aux Français d'être libéré et de pratiquer un jeu offensif qui aurait dû se concrétiser par d'autres buts comme ce tir Jean-Noël Huck sur la transversale. Il fallut attendre la 87e minute pour que le score évolue avec un troisième but suite à une action de l'intenable Dominique Rocheteau et à un mauvais dégagementde la défense islandaise, Marc Berdoll opportuniste profita de l'aubaine pour marquer un troisième but.
Carte postale Marc Berdoll (coll. JM)
Avec cette victoire, la France revenait à 1 point de la Belgique mais qui avait un match de moins.
Allemagne de l'Est-France, match retour
La France se déplaça le 12 octobre 1975 pour rencontrer les Allemands de l'Est à Leipzig, sur le terrain du Zentralstadion où avaient pris place 28544 spectateurs.
Le référé fut le suédois Erik Fredriksson.
Carte postale Leipzig Le Zentralstadion (coll. privée)
Composition de l'Équipe de France
Dominique Baratelli, Gérard Janvion, Jean-Pierre Adams, Marius Trésor, François Bracci, Henri Michel (cap), Jean Gallice, Jean-Marc Guillou, Dominique Bathenay, Dominique Rocheteau et Albert Émon
Il était impératif pour la France de gagner cette rencontre pour conserver un faible espoir car, la Belgique avait repris 3 points d'avance avec sa victoire acquise sur l'Islande.
Si lors du match aller, en France, les Allemands avaient privilégié un jeu de défense avec des contre-attaques, il en fut tout l'inverse pour cette rencontre. Ils démontrèrent une maîtrise du jeu et furent dangereux en plusieurs occasion, mais l'arrière garde française résista aux assauts allemands dont Dominique Baratelli qui fut un rempart infranchissable; la mi-temps arriva sans aucun but marqué.
Au début de la 2e mi-temps, sur une contre-attaque des Tricolores, menée par Dominique Bathenay, celui-ci offrit un bon ballon à Albert Émon qu'il concrétisa par un tir puissant repoussé par le gardien Jürgen Croy, mais le stéphanois avait poursuivit son action, récupéra le ballon et crucifia le portier allemand.
Carte postale Dominique Bathenay (coll. JM)
Mais ce but provoqua la révolte des locaux qui trouvèrent l'ouverture à la 55e minute, par Joachim Streich sur un tir croisé prenant à contre-pied Dominique Baratelli.
Image Panini Joachim Streich (coll. privée)
Malheureusement, à la 78e minute, François Bracci commit une faute sur Eberhard Vogel, entraînant un penalty transformé par Reinhard Häfner.
Image Panini Reinhard Häfner (coll. privée)
La France n'avait pas su garder son avantage et l'Allemagne de l'Est passait devant au classement, lui barrant définitivement l'accès à la qualification.
France-Belgique, match retour
Ce dernier match de l''Équipe de France n'avait qu'une importance pour... l'Équipe de Belgique qui était à égalité de points avec l'Équipe d'Allemagne de l'Est !
La rencontre eut lieu à Paris au Parc des Princes, arbitrée par l'écossais Robert Holley Davidson. Malgré l'élimination, 35547 spectateurs s'étaient rendus dans cette enceinte en ce samedi 15 novembre 1975; car 10000 écoliers furent invités par la Fédération et de nombreux belges étaient venus supporter leur équipe.
Programme du match (coll. privée)
Composition de l'Équipe de France
Dominique Baratelli, Raymond Domenech, Charles Orlanducci, Marius Trésor, François Bracci, Jean-Noël Huck (46', Jean-Michel Larqué), Henri Michel (cap), Jean-Marc Guillou, Dominique Rocheteau, Christian Coste (78', Jean Gallice) et Albert Émon
La première mi-temps vit une meilleure maîtrise du ballon par les Belges mieux organisés qui firent chauffer les gants de Dominique Baratelli. Marius Trésor étant obligé de colmater les brèches à plusieurs occasions.
Carte postale Dominique Baratelli (coll. JM)
La deuxième mi-temps fut plus équilibrée avec une meilleure entame de l'Équipe de France jusqu'à l'expulsion de Jean-Michel Larqué qui avait apporté beaucoup depuis sa rentrée dès la 46e minute. Il avait voulu se venger suite à un mauvais coup de Jean Dockx…
La rencontre se termina par un nul, score parfait pour la Belgique qui se qualifiait pour les quarts de finale. La France prenait la 3e place derrière l'Allemagne de l'Est et l'Islande la quatrième.
Résultats des Groupes
Gr. 1 : Tchécoslovaquie (9 pts), Angleterre (8 pts), Portugal (7 pts), Chypre (0 pt)
Gr. 2 : Pays de Galles (10 pts), Hongrie (7 pts), Autriche (7 pts), Luxembourg (0 pt)
Gr. 3 : Yougoslavie (10), Irlande du Nord (6 pt), Suède (6 pts), Norvège (2 pts)
Gr. 4 : Espagne (9 pts), Roumanie (7 pts), Ecosse (6 pts), Danemark (1 pt)
Gr. 5 : Pays-Bas (8), Pologne (8 pts), Italie (7 pts), Finlande (1 pt)
Gr. 6 : Union Soviétique (8 pts), Eire (7 pts), Turquie (6 pts), Suisse (3 pts),
Gr. 7 : Belgique (8 pts), Allemagne de l'Est (7 pts), France (5 pts), Islande (4 pts)
Gr. 8 : Allemagne de l'Ouest (9 pts), Grèce (7 pts), Bulgarie (6 pts), Malte (2 pts)
Phase préliminaire, quarts de finale
Les 8 équipes qualifiées s'affrontèrent en match aller-retour, à élimination directe, du 24 avril au 22 mai 1976.
Tchécoslovaquie face à l'Union Soviétique (2-0, 2-2)
Pays-Bas face à la Belgique (5-0, 2-1)
Yougoslavie face au Pays de Galles (2-0, 1-1)
Allemagne de l'Ouest face à l'Espagne (1-1, 2-0)
La Yougoslavie accueille la phase finale
Pour mémoire, le règlement prévoyait que le choix du pays organisant la phase finale était une des quatre nations finalistes.
Lors du Comité de l'UEFA du 8 février 1976, les nations retenues pour organiser la phase finale furent, dans l'ordre, la Yougoslavie, l'Allemagne de l'Est, les Pays-Bas, l'Angleterre et la Belgique.
S'étant qualifiée, il revint à la Yougoslavie d'organiser la phase finale de ce 5e Championnat d'Europe des Nations de Football.
Le tirage au sort fit que les demi-finales furent :
Tchécoslovaquie-Pays-Bas
Allemagne de l'Ouest-Yougoslavie
Logo pour le Championnat d'Europe des Nations 1976
Pour cette phase finale, la Yougoslavie organisa les quatre rencontres sur deux stades différents, ne reconduisant pas la démarche de la Belgique qui avait proposé un stade unique pour chaque rencontre, offrant au public plus d'opportunité d'y participer.
Demi-finale, Tchécoslovaquie-Pays-Bas
La première demi-finale opposait la Tchécoslovaquie aux Pays-Bas. La rencontre se déroula sur le stade Maksimir à Zagreb, le 16 juin 1976, devant 31000 personnes environ.
La rencontre fut arbitrée par le gallois Clive Thomas.
Photo Zagreb Stade Maksimir (doc. Wikipédia)
Si pour la Tchécoslovaquie, c'était sa deuxième demi-finale au titre de cette compétition, la première fut en 1960, par contre, ce fut une première pour les Pays-Bas.
Si les Tchécoslovaques remportèrent la rencontre, il fallut jouer les prolongations pour départager les deux équipes qui avaient chacune marqué un but dans le temps normal où plus précisément un seul joueur marqua les deux buts ! Le capitaine Tchèque Anton Ondrus ouvrit le score à la 19e minute pour son pays et égalisa pour les Néerlandais à la 77e minute, en marquant contre son camp.
Image Panini Anton Ondrus (coll. privée)
Lors des prolongations, Zdenek Nehoda marqua à la 114e minute et Frantisek Vesely à la 118e minute.
Image Panini Zdenek Nehoda (coll. privée)
Photo Frantisek Vesely (doc. Wikipédia)
La Tchécoslovaquie se qualifiait pour la finale pour la deuxième fois en éliminant les Pays-Bas, vice-champions du monde avec Johan Cruijff.
Demi-finale, Allemagne de l'Ouest-Yougoslavie
Dans la seconde demi-finale jouée le 18 juin 1976, le stade Crvena Zvezda de Belgrade reçu la rencontre entre l'Allemagne de l'Ouest et la Yougoslavie; environ 70000 spectateurs dont la très grande majorité était venue supporter "La Plavi" (Les Bleus).
Le référé de la rencontre fut le belge Alfred Delcourt.
Carte postale Belgrade Stade Crvena Zvezda (coll. privée)
Si la Yougoslavie participait pour la troisième fois à des demi-finales après celles de 1960 et 1964. Pour l'Allemagne, c'était sa seconde après celle de 1972; elle était Championne du Monde en titre, acquis en 1974.
Les Yougoslaves vont surprendre les Allemands en première mi-temps par Danilo Popivoda qui marqua à la 19e minute.
Image Panini Danilo Popivoda (coll. privée)
Ils enfoncèrent le clou à la 30e minute par Dragan Dzajic, leur permettant de mener 2-0 à la mi-temps.
Image Panini Dragan Dzajic (coll. privée)
Mais en 2e mi-temps, les Allemands vont se réveiller et revenir à la marque, dans un premier temps, à la 64e minute par Heinz Flohe.
Image Panini Heinz Flohe (coll. privée)
Un joueur, pour sa première sélection, va survoler la suite des débats, Dieter Müller, il marqua à la 82e minute permettant à son équipe de jouer les prolongations.
Image Panini Dieter Müller (coll. privée)
Lors de celles-ci, il marqua un deuxième but à la 115e et un troisième à la 119e minute, réalisant au passage un hat-trick.
Les Champions du Monde furent intraitables vis-à-vis de l'organisateur provoquant un drame pour la Nation Yougoslave. Un caching parfait, les deux entrants avaient fait basculer le résultat de la rencontre.
L'Allemagne s'invitait à sa deuxième finale de suite, après celle de 1972.
Match pour la 3e place, Pays-Bas-Yougoslavie
La finale pour la 3e place se joua à Zagreb le 19 juin 1976, au stade Maksimir, devant un public très clairsemé car seulement 7000 spectateurs pour cette rencontre entre les Pays-Bas et la Yougoslavie; les supporters avaient boudé suite à la défaite mal acceptée infligée par les Allemands.
La rencontre fut arbitrée par le Suisse Walter Hungerbühler.
Les Néerlandais ouvrirent rapidement la marque dès la 27e minute, par Ruud Geels.
Image Panini Ruud Geels (coll. privée)
Puis ajoutèrent un deuxième but par Willy Van de Kerkhof à la 39e minute.
Image Panini Willy Van de Kerkhof (coll. privée)
Les Yougoslaves piqués au vif par la domination néerlandaise revinrent à la marque trois minutes avant la mi-temps, par Josip Katalinski,
Image Panini Josip Katalinski (coll. privée)
Poursuivant sa remontée, l'Équipe de Yougoslavie égalisa à la 82e minute par Dragan Dzajic, poussant les deux équipes en prolongation.
Carte Dragan Dzajic (coll. privée)
Une nouvelle fois, les Yougoslaves vont plier pendant cette période sur un but du premier buteur, Ruud Geels.
Carte Ruud Geels (coll. privée)
À la surprise des pronostiqueurs, la Yougoslavie perdit ses deux matches de phase finale, chez elle. Pour sa première participation à une phase finale du Championnat d'Europe des Nations, les Pays-Bas terminaient à la 3e place.
La finale, Tchécoslovaquie-Allemagne de l'Ouest
La finale se déroula aussi le 20 juin 1976 à Belgrade, sur le stade Crvena Zvezda dit "le Maracana", devant 30800 spectateurs environ. Au sifflet, l'italien Sergio Gonella.
Image Belgrade Stade Maracana (coll. privée)
Composition de l'Équipe de Tchécoslovaquie
L'entraîneur était Václav Jezek
Ivo Viktor, Karol Dobias (93, Frantisek Vesely), Jozef Čapkovic, Anton Ondrus (Cap), Jan Pivarník, Antonín Panenka, Jozef Moder, Marian Masny, Zdenek Nehoda, Koloman Gögh, Jan Svehlík (80', Ladislav Jurkemik)
Image L'Équipe de Tchécoslovaquie (coll. privée)
Composition de l'Équipe de l'Allemagne de l'Ouest
L'entraîneur était Helmut Schön
Sepp Maier, Berti Vogts, Bernard Dietz, Hans-Georg Schwarzenbeck, Franz Beckenbauer (Cap), Herbert Wimmer (46', Heinz Flohe), Rainer Bonhof, Uli Hoeness, Dieter Müller, Erich Beer (80', Hans Bongartz) et Bernd Hölzenbein
Photo L'Équipe d'Allemagne de l'Ouest (coll. privée)
Lors de cette finale, l'Allemagne remettait en jeu en quelque sorte son titre, après avoir remporté l'édition précédente du Championnat d'Europe des Nations, en Belgique, en 1972. Quant à la Tchécoslovaquie pour sa deuxième finale après celle perdue contre l'Union Soviétique en 1960, elle espérait bien décrocher ce titre.
Pour y parvenir, les Tchèques mirent la pression sur la défense allemande dès l'entame de la partie, avec un but marqué dès la 8e minute par Jan Svehlík, sur un centre de Zdenek Nehoda.
Photo Jan Svehlík (coll. privée)
Afin d'enfoncer le clou, ils ajoutèrent un deuxième but par Karol Dobias, qui marqua à la 25e minute, suite à un mauvais renvoi de la défense allemande.
Image Panini Karol Dobias (coll. privée)
La mi-temps arriva sur ce score de 2-0.
Un peu asphyxié, pourtant, les Allemands revinrent rapidement dans la partie, à la 28e minute, par leur buteur de la demi-finale, Dieter Müller, sur une passe d'Uli Hoeness.
Image Panini Dieter Müller (coll. privée)
Après ces trois buts, les défenses prirent le dessus sur les attaques et la mi-temps arriva avec un avantage d'un but pour les Tchécoslovaques.
La 2e mi-temps se déroula dans les mêmes conditions, les allemands n'arrivant pas à trouver l'ouverture pour égaliser, au grand soulagement des Tchèques. Sauf qu'à la 89e minute, la rencontre va basculer car Bernd Hölzenbein va trouver l'ouverture en marquant le but égalisateur (2-2) de la tête, sur un corner.
Image Panini Bernd Hölzenbein (coll. privée)
La prolongation n'eut pas d'impact sur le score de la rencontre.
Pour la première fois, une finale d'un tournoi international dut passer par une séance de pénaltys.
Les Tchèques débutèrent avec Marian Masny (1-0), Rainer Bonhof (1-1), Zdenek Nehoda (2-1), Heinz Flohe (2-2), Anton Ondrus (3-2), Hans Bongartz (3-3), Ladislav Jurkemik (4-3), Uli Hoeness va manquer son tir (4-3) passant au-dessus de la transversale, Antonín Panenka (5-4)
Ce dernier qui donna la victoire à la Tchécoslovaquie, fut l'auteur d'un geste d'anthologie car Antonín Panenka surpris le "grand" Sepp Maier en tirant son pénalty en "feuille morte" au milieu du but !
Image Antonín Panenka (col. Privée)
Ce tir fut connu dans un premier temps sous le nom de "pénalty tchèque" avant de devenir la "Panenka".
Le capitaine Anton Ondrus levant le Trophée (coll. privée)
NA : Les Tchèques portaient les maillots des allemands échangés à la fin de la rencontre.
16 ans après son échec en 1960, la Tchécoslovaquie remportait la 5e édition du Championnat d'Europe des Nations.
La particularité de cette phase finale fut que les quatre rencontres durent faire appel aux prolongations !
Épilogue
Fidèle à la série entreprise, la 5e édition du Championnat d'Europe des Nations voyait une cinquième nation, la Tchécoslovaquie inscrire son nom sur les tablettes de cette compétition après l'Union Soviétique, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne de l'Ouest.
La Yougoslavie, chez elle, n'avait pas su profiter de cet avantage et se hisser en finale comme la Belgique en 1972, battue par l'Allemagne.
Quant à la France, le mal était profond, ne pouvant pas se qualifier pour la phase finale et même seulement sortir en tête de son groupe, tout comme en 1972, pour participer aux quarts de finale.
JM
Lien pour accéder aux articles cités
Championnat d'Europe de Football Sommaire : Cliquer ici
Vidéo match Tchécoslovaquie-Allemagne de l'Ouest: Cliquer ici
Références livres : Les coups du sport, l'Euro
Référence Web : Wikipédia, YouTub, Divers sites Web.
Infos pratiques
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