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LE CARTOPHILION
5 janvier 2022

Historique des compagnies françaises en charge du téléphone

MAJ le 31 mars 2024

 

Dans le cadre du 25e anniversaire du passage de la numérotation téléphonique à 10 chiffres, je complète l'article sur ce sujet par un quatrième traitant de l'historique des compagnies françaises en charge du développement du téléphone.

 

De la SGT à Orange en passant par les PTT, France Telecom…

 

Carte postale Publicité France Telecom (coll. privée)

 

Il enrichit l'article initial sur ce 25e anniversaire, ainsi que les articles sur l'Histoire du téléphone et de son évolution  et sur l'Historique de la numérotation.

 

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder aux articles cités.

 

Les débuts du téléphone en France

 

La première décision prise par le gouvernement français à l'arrivée de cette technologie fut de confier à des tiers, son développement, du moins les dix premières années !

 

Le ministre des Postes & Télégraphes, Adolphe Cochery publia un arrêté le 26 juin 1879, permettant de concéder l'exploitation des réseaux téléphoniques à des tiers pour cinq années (durée courte !).

Adolphe Cochery (doc. Wikipédia)

 

Pourquoi cette délégation ? Le gouvernement du Président de la République Jules Grévy jugea que le télégraphe était à privilégier, beaucoup plus porteur pour l'avenir que le téléphone, d'où ces concessions confiées à des sociétés de droit privé.

 

Pour preuve, du peu d'intérêt, le Président qui fut équipé d'un téléphone dans son bureau, ne l'utilisa pas !

 

Les concessions

 

Dans les concessions, il était prévu que l'installation des câbles prévue dans le réseau des égouts, fut posée par l'administration des télégraphes, le coût étant à la charge de la compagnie de téléphone. De plus, elle devait verser à l'état, 10% des recettes brutes.

 

Gravure sur le téléphone Graham Bell (coll. privée)

 

Trois sociétés privées se portèrent candidates; elles possédaient des brevets américains sur cette technologie

 

  - la Société Anonyme des Téléphones Bell, fondée en décembre 1877, exploitant les brevets Bell,
  - la Société du Téléphone Edison, fondée le 5 décembre 1878, détentrice des brevets Edison,
  - la Compagnie du Téléphone Gower, fondée en juillet 1879, utilisant les brevets Gower et Bell

 

Dès le 30 septembre 1879, elles fusionnèrent sous l'appellation "Société Générale des Téléphones" (SGT); la présidence étant assurée par le banquier Amédée Jametel. La nouvelle société possédait 400 souscripteurs et eut la charge de construire le premier réseau téléphonique français.

 

En-tête courrier de la Société Générale des Téléphones (coll. privée)

 

NA : En réalité, la fusion eut lieu, seulement, entre deux sociétés car deux d'entre-elles s'étaient déjà précédemment regroupées.

 

La SGT s'installa au 41 rue de Caumartin.

 

Carte postale Paris Rue Caumartin (coll. privée)

 

Les premiers utilisateurs furent le réseau bancaire, donc banques, financiers, hommes d'affaires et des journaux. Au bout d'un an, 200 abonnés étaient reliés à Paris. En province, les premières villes, possédant un embryon de réseau, furent Lyon, Marseille, Nantes, Bordeaux, Lille et Le Havre.

 

Par contre, l'État fut à l'origine, en 1883, de la création du réseau téléphonique de Reims.

 

1884, renouvellement de la concession

 

Les cinq premières années furent très difficiles, voire conflictuelles, car les complications vinrent des difficultés rencontrées pour l'installation des câbles devant relier les centraux et les abonnés, car la SGT fut confrontée à des complications pour leur approvisionnement.

 

Le raccordement des utilisateurs prit des retards significatifs… déclenchant, par la même, des mécontentements des futurs abonnés.

Carte postale Standard téléphonique et client furieux,
illustration Denis Morer (coll. privée)

 

Cette situation fit que le renouvellement de la concession fut tendu entre l'administration et la Société Générale des Téléphones ! Au regard des argumentaires consolidés, il fut tout de même prolongé de cinq années.

 

Toujours en 1884, les premières cabines téléphoniques furent installées dans les bureaux de postes de la capitale.

 

1885, premières lignes entre deux villes

 

La première communication téléphonique entre deux villes, se déroula en 1885, entre Rouen et Le Havre, distantes de 92 kilomètres.

 

Carte postale Conversation au téléphone (coll. privée)

 

Les communications interurbaines, dites de longues distances, furent établies le 30 novembre 1885, entre Paris et Reims (172 kilomètres).

 

1889, les réseaux téléphoniques nationalisés

 

Le 30 septembre 1889, la Société Générale des Téléphones fut nationalisée par décision de l'État par la loi du 16 juillet 1889; la majorité du capital était détenue par la banque de la Société Générale.

 

Après 10 ans d'activité, les réseaux téléphoniques installés regroupaient 11314 utilisateurs dont près de la moitié à Paris.

Carte postale Femme au téléphone, illustration F. Spurgin (coll. privée)

 

La Société Générale des Téléphones recentra ses activités sur la construction d’appareils téléphoniques et la fabrication de câbles. En 1894, elle changea d'appellation pour devenir la Société Industrielle des Téléphones.

 

1892, le central Gutenberg

 

Un des premiers centraux téléphoniques installés à Paris par l'État, fut celui de l'Hôtel principal des téléphones, rue Gutenberg. Pour recevoir cette activité, un immeuble fut construit en 1891-1892, par l’architecte Jean Boussard (1844-1923).

 

Gravure L'Hôtel des téléphones (doc. Revue La Construction moderne)

 

Il comprenait un rez-de-chaussée et trois étages où furent installées les opératrices.

 

Carte postale Paris Central Gutenberg (coll. privée)

 

Le soir du 20 septembre 1908, le central téléphonique Gutenberg fut la proie d'un incendie important provoquant l'arrêt des communications. Avec diligence, l'administration prit les dispositions pour parer à ce contretemps. L'interruption fut de courte durée car les opératrices furent installées rapidement dans des locaux proches et dans la cour.

 

Carte postale Paris Central Gutenberg après l'incendie (coll. privée)

 

À cette date, le central était raccordé à environ 18000 abonnés, où travaillaient près de 1400 opératrices.

 

Le bâtiment fut reconstruit, sous la responsabilité de l'architecte Charles Giroud (1871-1955), en ré utilisant les parties non atteintes par l'incendie; il fut inauguré en 1912.

 

1900 : Les Postes, Télégraphes et Téléphones

 

Suite à sa nationalisation, l'activité téléphonique rejoignit le ministère des Postes et des Télégraphes issu de la fusion, en 1879, des administrations en charge des Postes & des Télégraphes.

 

Ces activités regroupées prirent l'appellation Postes, Télégraphes et Téléphones. Cette nouvelle administration se dota d'un logo dès 1900, une première… d'une grande série.

 

1900, le premier logo des PTT (doc. Musée de La Poste)

 

L'administration, dans un premier temps, fut sous la tutelle du Président du Conseil, Pierre Tirard (1827-1893).

Gravure Pierre Tirard (coll. privée)

 

À la fin du 19e siècle, le nombre d'abonnés était passé à 62000.

 

Puis, cette administration avec ces trois activités différentes, fut placée successivement sous les ordres du ministère des Finances, puis du ministère du Commerce et enfin en 1906, du ministère des Travaux Publics.

 

Elle était installé au 103, rue de Grenelle à Paris.

 

Carte postale Paris Rue Grenelle Ministère des PTT (coll. privée)

 

La première ligne téléphonique reliant Paris à une autre capitale européenne fut celle avec la ville éternelle, en 1903; il ne fallait pas perdre de temps.

 

1902, Belfort

 

Lors de la création du futur réseau téléphonique, en 1898, à Belfort, cette nouvelle activité fut installée dans le bâtiment des Postes au 21 du faubourg de France.

 

En 1902 (ou fin 1901), l'extension de périmètre fit que le déménagement s'imposa pour recueillir l'ensemble des activités dans un nouveau bâtiment, au 6 du faubourg de Montbéliard.

 

Carte postale Belfort Le bureau de Poste (coll. JM)

 

Sur la façade apparait le nom des trois activités "Télégraphes – Postes – Téléphones".

 

Extrait carte postale Belfort les PTT, fbg de Montbéliard (coll. JM)

 

Dans l'annuaire du Haut-Rhin de 1900-1902, apparaît l'information "Téléph." (dans un cadre) pour les titulaires d'une ligne téléphonique.

 

Extrait annuaire1900-1902, abonnés au téléphone (doc. AD90)

 

Il y avait moins de 50 abonnés recensés à Belfort dans cet annuaire.

 

1930 : Création du ministère des PTT

 

À partir de 1923, chaque entité des Postes, Télégraphes et Téléphones, posséda un budget propre.

 

En 1924, la France possédait 400000 abonnés.

 

Un ministère autonome sous l'appellation du ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT)*, fut créé en 1930, sous les ordres de Louis-Germain Martin (1872-1948).

 

Louis Germain-Martin (photo Wikipédia)

 

*PTT : Cette appellation fut créée à partir de 1921 et rendue officielle en 1925 par une loi; ce nouveau département fut placé sous l'autorité d'un sous-secrétaire d'État.

 

Suite à la création de ce ministère, un nouveau logo vint remplacer le précédent.

 

Logo 1930 PTT1

1930, le nouveau logo des PTT (doc. Musée de La Poste)

 

Mais il eut une vie relativement courte car il fut rapidement remplacé par un autre, dès 1934.

 

1934, le logo des PTT (doc. Musée de La Poste)

 

Le chiffre d'un million d'abonnés fut atteint en 1938.

 

Carte des abonnés en 1938 (Livre Téléphones 100 ans d'innovation)

 

En 1939, le ministère intégra un nouveau bâtiment conçu par l'architecte Jacques Debat-Pondan (1882-1942), avenue de Ségur.

 

CPM Paris Ministère PTT Rue Ségur

Carte postale Paris Ministère des PTT , avenue de Ségur (coll. privée)

 

1941-1946 : Les Télécommunications se structurent

 

Le 9 février 1941, l'État français créa la Direction des Télécommunications (DT), regroupant l'exploitation téléphonique et télégraphique, en charge d'accroître l'indépendance de la France dans les télécommunications et de réglementer le secteur. Cette direction fut confirmée le 10 mai 1946, par le décret 46-1016, sous le nom Direction Générale des Télécommunications (DGT).

 

Son premier directeur fut Charles Lange (1889-1965), qui fut reconduit en 1946, par le Gouvernement Provisoire de la République Française; il restera à ce poste jusqu'à son départ en retraite en 1951.

 

Pour consolider la démarche, il fut créé, le 4 mai 1944, le Centre National d'Études des Télécommunications (CNET) regroupant la majorité des services de recherche sur la télécommunication.

 

Timbre 1984 France 40e anniversaire du CNET (coll. privée)

 

À la fin de cette Guerre Mondiale, la tâche prioritaire pour cette direction fut de reconstruire les réseaux téléphoniques qui avaient subi des dégâts considérables, lignes coupées, commutateurs téléphoniques automatiques détruits par les bombardements ou sabotages (39 sur 140 étaient hors service), tout comme près de la moitié des centraux multiples téléphoniques manuels (104 sur 128)… Le réseau fut à nouveau opérationnel dès le 14 janvier 1946.

 

Par contre, les priorités nationales n'étant pas ce secteur, les budgets réduits et la perte de nombreux abonnés vont limiter les capacités des PTT à poursuivre son développement pendant de nombreuses années.

 

La France, au milieu des années 1950, fut à la traine des pays industrialisés en tant que taux de couverture de son réseau téléphonique.

 

Logo 1953 PTT1

Logo 1953 PTT (doc. Musée de la Poste)

 

Le 4 mars 1954, furent créés les Centres d'Abonnement et d'Entretien (CAE) par le ministre des PTT, Pierre Ferri. Ils étaient en charge des abonnements téléphoniques, de l'entretien des installations, de la comptabilité…

 

Cette organisation permit de donner de l'autonomie en n'étant plus liée à l'activité postale et d'être en contact direct avec la clientèle ou les futurs abonnés.

 

En 1955, la France comptait deux millions d'abonnés.

 

1959 : Les Postes et Télécommunications

 

Les activités télégraphiques et téléphoniques furent réunies en une seule entité le 24 août 1959, avec la création du ministère des Postes et Télécommunication (PTT). Décision entérinant une organisation mise en place depuis… 1941.

 

Concernant le sigle "PTT", il fut conservé car l'abréviation "PT", P&T" ou "P et T" n'étant pas judicieuse à l'oreille !

 

Le premier câble transatlantique entre la France et les États-Unis fut inauguré en 1959.

 

En 1960, l'Administration des Postes et Télécommunications lança un concours, auprès de graphistes, la réalisation d'un logo; fut retenu et entériné le 6 décembre, celui de l'affichiste Guy Georget (1911-1992).

 

Logo 1960 des Postes &Télécommunications (doc. Musée de La Poste)

 

Il représente une espèce d'oiseau flèche bleu composé de cinq polygones.

 

Affiche Postes et Télécommunications par Guy Georget (coll. privée)

 

Par contre au niveau de l'extension du réseau téléphonique, la demande a explosé; les listes d'attente grossirent par manque de câbles et de commutateurs opérationnels installés !

 

Les crédits alloués ne permettaient pas d'anticiper la demande, seulement de tenter de gérer la pénurie; le ministère annonçant des améliorations futures… en espérant que le ruissellement attendu arriverait ! À cette époque, le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing ne donnait pas grand crédit au téléphone, le considérant comme un gadget…

 

CPSM Téléphone Camping

Carte postale Années 1960, le téléphone au camping (coll. privée)

 

Afin de tenter de compenser le retard accumulé, Yves Guéna, le nouveau ministre des Postes et Télécommunications, nommé le 6 avril 1967, créa la Caisse Nationale des Télécommunications (CNT) dans le but de débloquer la situation en récoltant des fonds sur les marchés obligataires nationaux et internationaux.

 

 

Ces nouveaux moyens furent employés à résoudre des situations d'urgence ciblées et non effectuer du saupoudrage qui n'aurait pas eu réellement d'impact significatif sur le réseau.

 

1969, VIe plan quinquennal

 

Enfin, en 1969, fut décidé le VIe plan quinquennal gouvernemental couvrant la période 1971-1975, dans lequel furent prévus des financements pour la construction de nouveaux projets d’infrastructures d’envergure destinés aux télécommunications. L'objectif étant qu'à la fin du plan, l'ensemble du réseau téléphonique soit en fonctionnement automatique !

 

La cible pour fin 1976, fut d'atteindre 7,5 millions d'abonnés, c’est-à-dire de doubler le nombre atteint en 1968.

 

En 1971, la Direction Générale des Télécommunications obtint enfin son autonomie grâce à plusieurs décrets, dont la gestion du personnel, demande récurrente.

 

Un nouveau pas d'autonomie fut franchi avec la création des Agences Commerciales des Télécommunications (ACTEL), le 1er janvier 1972, par le nouveau directeur de la DGT, Louis-Joseph Libois, nommé le 11 octobre 1971.

 

Louis-Joseph Libois, directeur de la DGT (doc. Monsite-orange)

 

Précédemment, il était le directeur du CNET (Centre National d'Études des Télécommunications), depuis 1968, où ses équipes permirent d'effectuer de gros progrès techniques dans le développement des réseaux téléphoniques.

 

Les premières villes à être pourvues furent Bordeaux, Marseille, Metz, Nancy, Nantes et Nice Avec l'arrivée de ces agences, l'abonné devient un Client et il a à faire à des commerciaux; un pas, un grand pas, d'une activité publique vers le privé !

 

En parallèle, furent créés les Centres Principaux d'Exploitation (CPE) regroupant le personnel des activités techniques en local.  

 

On doit à Louis-Joseph Libois, la création le 13 mars 1972 de la "Collection Historique des Télécommunications" qui a permis de sauvegarder le patrimoine de la téléphonie française. Elle fut installée à Paris, dans le centre téléphonique de Murat; elle est conservée, maintenant, à Soisy-sous-Montmorency.

 

1975, VIIe plan quinquennal

 

En 1975, le VIIe plan quinquennal gouvernemental couvrant la période 1976-1980, va renforcer l'effort du précédent pour poursuivre le développement des télécommunications.

 

L'autonomie des Télécommunications peut se mesurer, par rapport à la branche de La Poste, via la création en 1976, de son propre logo; lui donnant ainsi une véritable identité visuelle.

 

Carte 1er Jour Centenaire du téléphone 1876-1976 (coll. privée)

 

Mais à cette date, les listes d'attentes sont toujours d'actualité engrangeant le mécontentement des demandeurs aux abonnés absents !

 

À marche forcée, l'organisation se mit en place pour être plus efficace, à défaut d'être efficiente. Une nouvelle brique fut la création des "Téléboutiques" en 1976, s'installant dans les villes en relais des Agences régionales.

 

Logo 1976 Télécomunications Wikipédia

Logo 1976 des Télécommunications (extrait notice, coll. Privée)

 

À la fin de l'année 1977, pourtant les 10 millions d'abonnés furent atteints.

 

L'objectif visé que l'ensemble du réseau téléphonique soit totalement en automatique fut terminé en fin 1979, entrainant l'arrêt de l'activité des opératrices pour le passage des communications.

 

1980, retour des PTT

 

Retour du sigle "PTT" en mai 1981, avec le rattachement de Télédiffusion, le 10 janvier 1980 au ministère des Postes et Télécommunications pour devenir les "Postes, Télécommunications, Télédiffusion".

 

Logo 1981 PTT Télécomunications

Logo 1982 des PTT Télécommunications (doc. Wikipédia)

 

Le terme "Télécommunications" est mis en avant, signe de modernité.

 

Par contre en juillet 1982, l'administration redevient centralisée avec moins d'autonomie en région, perdant la main sur les investissements.

 

À cette date, le réseau commercial s'appuyait sur 169 agences commerciales et 318 Téléboutiques en France métropolitaine; il y avait aussi 3 Téléboutiques mobiles.

 

En septembre 1983, les Télécommunications font évoluer leur logo pour être en phase avec le passage du téléphone avec des cadrans à touches.

 

Logo 1983 PTT Télécomunications Wikipédia

Logo 1983 des PTT Télécommunications (doc. Wikipédia)

 

En 1985, le réseau commercial des télécommunications fut autorisé à vendre des téléphones; précédemment, ils étaient loués avec l'abonnement.

 

Depuis des années, se profilait une privatisation des Télécommunications, les années 80 vont accélérer ce processus… par des décrets allant dans ce sens.

 

1988, France Telecom

 

Une directive européenne imposa à la France de transformer le secteur public des télécommunications en un marché concurrentiel où opèrent des entreprises commerciales.

 

Le 14 novembre 1986, fut créée et enregistrée la marque "FRANCE TELECOM" à l'Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) en charge, entre-autre, de délivrer les titres de propriété industrielle.

 

Pour amorcer l'évolution en marche, un nouveau logo apparut en avril 1987 où le terme "Télécommunications" fut remplacé par "TELECOM".

 

Logo 1987 TELECOM Wikipédia

Logo 1987 TELECOM (doc. Wikipédia)

 

Cette évolution fut affirmée par la présence du logo sur les factures à partir de juillet 1987 et sur les prospectus.

 

Le 1er janvier 1988, la Direction Générale des Télécommunications fut renommée France Télécom, devenant une marque. En février, le nouveau logo reprenant la nouvelle dénomination fut créé.

 

Logo 1988 FRANCE TELECOM Wikipédia

Logo 1988 FRANCE TELECOM (doc. Wikipédia)

 

La loi du 2 juillet 1990 transforma l'administration des Postes et Télécommunications en un établissement de droit public. Son premier directeur fut Marcel Roulet.

 

Le 1er janvier 1991, la loi prononça sa liquidation, entrainant la séparation en deux sociétés indépendantes, La Poste et France Télécom. Toutefois un lien resta entre l'État et les deux sociétés via un contrat de plan, signé le 5 novembre pour une durée de 3 ans (1991-1994).

 

A nouveau, le logo de France Télécom évolua le 1er janvier 1993 avec un nouvel visuel plus moderne.

 

Logo 1993 France Telecom Wikipédia

Logo 1993 France Telecom (doc. Wikipédia)

 

Cette transformation eut des impacts organisationnels mais aussi sur le personnel au travers des classifications.

 

Dès le 1er janvier 1994, France Telecom fut soumis à l'impôt. Elle devint société anonyme trois ans plus tard, lui permettant d'ouvrir son capital sur les marchés boursiers.

 

Carte postale publicitaire France Telecom 1994 (coll. privée)

 

En 2004, la France possédait 48 millions d'abonnés.

 

2013, Orange

 

Le 1er mars 2000, un nouveau logo fit son apparition lui faisant perdre son clavier car l'activité de la société c'était aussi le mobile et internet !

 

Logo 2000 france telecom Wikipédia

Logo 2000 france telecom (doc. Wikipédia)

 

France Telecom possédait 26 millions d'abonnés à la téléphonie mobile en octobre 2000; le nombre d'abonné au fixe commença à décroitre.

 

Si en 2006, l'appellation Orange n'a pas encore pris l'ascendant sur France Telecom, par contre, la couleur orange s'affiche de plus en plus sur le logo.

 

 

Logo 2006 France Télécom Wikipédia

Logo 2006 france telecom (doc. Wikipédia)

 

France Telecom va croître par extension externe en achetant l'opérateur téléphonique mobile britannique Orange, devenant ainsi le second opérateur de téléphonie mobile d'Europe.

 

 Carte postale publicitaire Orange (coll. privée)

 

Le 1er juin 2006, la marque France Telecom fut renommée Orange.

 

Il faudra attendre le 1er juillet 2013, pour que la Société Anonyme France Telecom devienne Orange S.A. suite à l'approbation du conseil d'administration, actée le 28 mai. Le logo Orange fut créé en 2014.

 

Logo 2014 Orange

 Logo 2014 Orange (doc. Monsite-orange)

 

Orange va poursuivre son développement par acquisitions externes… En 2021, la société était présente dans 26 pays, Europe, Afrique et Moyen Orient.

 

Épilogue

 

Comme on a pu le lire, le développement de la téléphonie en France ne fut pas une longue ligne tranquille… À l'origine, une société privée créée en 1879, puis nationalisation en 1889, pour redevenir une société privée en 1991 avec au passage de multiples appellations au fil du temps.

 

Un indicateur des évolutions successives peut être vu par le changement des logos des sociétés, même si c'est un peu réducteur.

 

JM

 

Lien pour accéder aux articles cités

 

Le numéro de téléphone à 10 chiffres a 25 ans  : Cliquer ici

 

Téléphone, son historique et son évolution : Cliquer ici

 

Téléphone, historique de la numérotation : Cliquer ici

 

Sommaire des articles sur le téléphone : Cliquer ici

 

Références internet : Wikipédia, Monsite-orange, Divers autres sites…

 

Référence livre : Livre Téléphone 130 ans d'innovations (doc. Bibliothèque Deubel Belfort), Annuaires1898 et 1900-1902 (Archives Départementales du 90, AD90),

 

Infos pratiques  

 

Vous pouvez laisser des commentaires sur cette présentation via le lien "Commentaires" en fin de l'article après la liste des tags.

 

En cliquant sur les photos, vous pouvez les agrandir.

 

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Commentaires
L
Bonjour, travail intéressant, bravo. En page de cette page (http://cctbelfort.canalblog.com/archives/2022/01/05/39290291.html), le lien "Téléphone, historique de la numérotation :Cliquer ici" ne fonctionne pas. Cordialement. Laurent (collectionneur mulhousien)
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