Fêtes de la Mi-carême 1923 à Belfort, le projet

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il me semble important de planter "le décor" pour mesurer le travail effectué par les organisateurs et les bénévoles pour mettre en place un tel évènement.

Carte postale Belfort Le Lion & fleurs (coll. JM)

En 1923, Le Comité des Fêtes de Belfort lançait le projet d'organiser les Fêtes de la Mi-carême; il est vrai que l'édition 1922 fut un très grand succès. 

La barre étant haute, le projet de cette année 1923 mettait la pression sur les organisateurs de ce projet où rien n'est acquis d'avance, on va pouvoir le constater…

Première partie

Cette première partie est consacrée au lancement du projet et à la préparation des animations prévues pour ces Fêtes de la Mi-carême.

NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder au Sommaire listant les autres parties de l'article.

Projet de Fêtes de la Mi-carême

À l'initiative du Comité des Fêtes, une réunion eut lieu à l'Hôtel de ville, le lundi 5 février 1923, pour lancer le projet d'organiser les Fêtes de la Mi-carême à Belfort.

Carte postale Belfort L'Hôtel de Ville (coll. JM)

NA : Lors de cette réunion fut lancée parallèlement l'organisation du bal masqué de Mardi-gras prévu le 16 février.

À 20h30, étaient réunis les membres du Comité avec à leur tête le président Paul Marx et des représentants des Sociétés de la ville qui avaient répondu à l'invitation.

Lors de cette réunion, le projet fut bien accueilli et la décision fut prise que le clou de ces Fêtes, serait une cavalcade se déroulant le dimanche 11 mars.

Mi-février, le projet était sur les rails

Pour s'assurer du bon déroulement des Fêtes de la Mi-carême, le Comité des Fêtes avait nommé trois commissions sous l'autorité d'un président :

   Reines et quêtes : XXX
   Cavalcade : Lazarre-René Boudvillain
   Bal costumé : Eugène Stuber

Chaque commission œuvrait dans son périmètre attribué et rendait compte régulièrement, au Comité des Fêtes, de l'avancement et des difficultés rencontrées.

Élection des Reines

A l'inverse de 1922, il fut acté que pour cette année, il y aurait bien deux reines avec leurs dauphines, la Reine du Commerce et donc la Reine du monde du travail industriel. VCette dernière mettrait à l'honneur une frange importante de la population de la Cité du Lion, les ouvrières belfortaines !

NA : Initialement en 1922, il était déjà prévu qu'il y ait deux Reines mais les industriels sollicités, n'avaient pas adhéré au projet !

Mode d'élection des Reines

L'élection des deux Reines se fera par vote en deux étapes.

Une première où dans chaque magasin, dans chaque bureau, dans chaque atelier, dans chaque entreprise… les employées et les ouvrières devront se réunir pour élire à la majorité leurs déléguées, Reine et Demoiselles d'honneur. Les directions alloueront une heure pour leur permettre d'effectuer le vote et de rédiger le bulletin destiné à la Commission des Fêtes comprenant les noms, prénoms et adresses des élues avec leurs signatures les engageant comme déléguées.

Extrait article journal La Frontière (coll. AD90)

Pour les magasins et bureaux comptant moins de dix employés, elles éliront leurs déléguées et adresseront leur bulletin au secrétaire de la Commission avant le 18 février. L'ensemble de ces déléguées sera réuni les 18 et 24 février pour désigner leurs candidates finales, Reines et Demoiselles d'honneur.

La seconde étape (ou 2e tour se déroulera le dimanche 25 février après-midi à l'Hôtel de Ville (ou à la Salle des Fêtes) avec l'ensemble des déléguées élues; les deux Reines et les quatre Demoiselles d'honneur seront élues par les membres de la Commission des Fêtes.

Pour mémoire

La Reine élue en 1922, Maria Sanderre, avait reçu plusieurs bijoux, des costumes, 200 francs et accompagna le maire à Paris pour le Gala de la Légion d'honneur, le 14 mars 1922 à l'Opéra.

Photo de Maria Sanderre (journal La Frontière, coll. AMB)

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à son élection en 1922.

De plus, le jour de son mariage, le 23 janvier 1923 avec Marcel Hubert, elle reçue la somme de 1000 francs.

La cavalcade

Comme en 1922, cette nouvelle Cavalcade devrait être montée grâce à la générosité de donateurs, la participation des Sociétés de la ville et l'implication de volontaires; il était hors de question de faire porter au budget de la municipalité, cette fête de la Mi-carême.

Carte photo Belfort Char de la Reine en 1922 (coll. BF)

Il était fort probable que cette animation ferait déplacer les foules venant aussi des cantons voisins, des secteurs du Pays de Montbéliard, de la Haute-Saône, d'Alsace, voire de Suisse.

Lors du communiqué de l'avancement du projet, le secrétaire du Comité des Fêtes, Henri Charriot. fit un appel aux bonnes volontés pour rejoindre les organisateurs et les équipes en charge des différentes tâches du projet.

Dans la deuxième quinzaine de février, le projet prend forme

Le secrétaire du Comité fit un point d'avancement du projet via un communiqué à la presse.

La commission Bal avance non masquée

Eugène Stuber, le président de la commission du Bal costumé avait motivé les membres pour ficeler rapidement les actions à entreprendre et mettre au point les moindres détails pour rendre cette soirée magistrale. Le choix des décorations et les illuminations pour agrémenter la Salle des Fêtes était défini, tout comme l'orchestre.

Carte postale Arrivée au bal masqué (coll. privée)

Une bataille de fleurs était prévue au cours de la soirée.

La commission Cavalcade enregistre les inscriptions

Sous le management de Lazarre-René Boudvillain, le directeur de la Compagnie du Gaz, la commission avait développé la promotion du projet vers les acteurs de la ville et avait en retour, reçu quelques retours positifs ! Hormis les deux chars principaux sur les roues, d'autres étaient annoncés : le char de Jules Courteaux, le patron de l'Hôtel Américain, de l'As Herbelin, du boucher Henri Hugnet (Boucherie Parisienne), de la Société de gymnastique La Belfortaine toujours fidèle, des sténodactylos de l'école Muhr de la rue Thiers, de la Vie Belfortaine, ainsi que d'autres projets non finalisés; les initiateurs voulaient conserver la surprise.

Carte photo Belfort Boucherie parisienne, faubourg de France (coll. BF)

L'armée sous l'autorité du général Baston, toujours impliquée dans les fêtes belfortaines, avait promis, elle aussi, de fournir un char.

Les différentes sociétés musicales de la ville avaient donné leur accord pour participer avec de fortes unités; La Lyre Belfortaine, L'Estudiantina, La Lorraine…

Carte postale La Lyre Belfortaine (coll. JM)

Les sociétés sportives seront aussi de la partie pour animer le cortège, tels l'USB (Union Sportive Belfortaine), l'UVB (Union Vélocipédique Belfortaine), La Belfortaine…

La société des sous-officiers et les Boy-scouts s'étaient engagés à fournir des quêteurs.

1^er tour des élections en cours

Le déroulement des élections des délégués dans les commerces était lancé, l'expérience acquise l'année précédente devait être mise à profit.

Du côté des industriels, la SACM avait élu ses déléguées, candidates à l'élection finale, dès le samedi 17 février.

L'élection fut organisée par M. Vachez, le président du Syndicat des Employées de la SACM, à la demande du directeur Jules Guth. Près de 200 ouvrières et employées s'étaient réunies au réfectoire pour procéder au scrutin. Il fallut deux tours pour que la déléguée Reine soit élue, Marcelle Didier, ouvrière à l'atelier d'enroulement, demeurant rue de Cravanche.

Carte postale Belfort La SACM (coll. JM)

Elle sera accompagnée par les deux déléguées Demoiselles d'honneur, Virginie Lindner, employée au Service comptabilité, habitant avenue d'Alsace et, Marie Velker, employée au Service de l'imprimerie, demeurant rue de Cravanche.

La date du 2^e tour des élections arrêtée

Le Comité des Fêtes avec la Commission Élection avait choisi le dimanche 25 février pour l'élection finale. Elle devait se dérouler à 14h30 dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville, avec le concours de la Société de musique, L'Estudiantina.

Carte photo L'Estudiantina (coll. BF)

Il appartiendra aux seuls membres de la Commission de Fêtes et les patrons ou directeurs des établissements commerciaux et industriels de voter.

L'entrée sera gratuite pour les candidates, les membres du jury et la presse belfortaine. Par contre, il sera demandé 2 francs pour tous les autres spectateurs.

NA : Le déroulement de l'élection finale fait l'objet de la partie 2 de cet article sur des Fêtes de la Mi-carême 1923; un lien en fin de texte permet d'accéder à cette partie spécifique.

A la fin février, le première étape franchie

La première animation, l'élection des Reines, s'étant déroulé conformément aux prévisions, le Comité et les Commissions pouvaient poursuivre la suite du projet.

L'organisation de la Cavalcade prenait forme

Le nombre de chars escomptés devrait être très proche de celui de l'édition précédente malgré les difficultés rencontrées. Mais la volonté des équipes de dévoués à réussir ce projet, renversait les obstacles. Ceux-ci voulaient donner de la gaieté à la Cité du Lion, enrichir les caisses de solidarité (Bureau de bienfaisance, Mutilés, Veuves de guerre) et abonder la caisse de souscription destinée à l'érection du Monument aux morts

Malheureusement, des lamentations de personnes venaient un peu contrarier le dynamisme des bénévoles. Leurs griefs, la demande de trottoirs, le coût de la vie… n'avaient rien à voir avec l'objet du projet et n'était nullement alimenté par le budget municipal ou départemental. Cette situation énervait un peu beaucoup les organisateurs, surtout quand ils venaient de certains commerçants, eux qui devraient profiter des retombées !

Parmi les chars annoncés, il y aurait ceux de La Belfortaine, la Société Cynégétique, La Vie Belfortaine, La Commune de la Rue Thiers, L'Hôtel Américain, l'école Muhr… sans oublier les deux chars des Reines.

Carte postale Belfort L'école Muhr, avenue de la Gare (coll. JM)

Deux autres chars pourraient les rejoindre, ceux de l'USB (Union Sportive de Belfort) et un de l'agriculture.

Le Char de la Garnison serait consacré aux "Adieux au 42^e RI".

Concernant les groupes, seraient présents les musiques de L'Estudiantina et de La Lorraine qui sera à cheval, l'Union des Cycles Belfortains, eux seront... à vélo.

Concernant le char des commerçants, la Maison Plumeré s'est proposée pour l'ornementer et Mme Becker, la mercière du faubourg de France a offert les écharpes des Reines.

Carte photo Belfort Horticulteur Plumeré, rue de l'As de Carreau (coll. BF)

L'ensemble de l'organisation de la Cavalcade devrait être fin prête pour la date prévue du 11 mars !

Début mars, la date de la Cavalcade est repoussée !

Le Comité réunit le vendredi 2 mars à l'Hôtel de Ville prit la décision de reporter à une date ultérieure la Cavalcade prévue initialement le 11 mars. Il sortit un communiqué en ce sens pour la presse le samedi et le dimanche… il l'annula !

Ne voulant toutefois point se dédire, il décida de se réunir à nouveau le lundi 5 mars, avant de prendre une décision définitive.

Cette information ne transpira que dans le journal L'Alsace, son confrère le journal La Frontière n'aborda pas dans ses colonnes cet hésitant report du weck-end !

Pourquoi ce report ?

Paul Marx, le président du Comité des Fêtes, ouvrit la séance et fit un point de la situation à la bonne trentaine de membres venus à cette réunion.

Paul Marx, le président du Comité (photo Dico biographique du 90, AMB)

Le report demandé venait de la Commission Cavalcade qui indiquait le peu d'implication des commerçants, confirmé par ailleurs par le peu de déléguées qui avaient concouru à ml'élection de leur Reine ! Du côté des banques, une seule participait, une frilosité surprenante…

Si des entreprises ont effectué quelques dons et promis des engagements à minima, la surprise venait des commerçants qui ne s'empressaient pas à participer, loin de là !

Avant cette réunion, le président s'était entretenu avec Lucien Dreyfus (Cordonnerie Parisienne) pour humer et comprendre le peu d'empressement du côté des commerçants; ce dernier participant à cette réunion. 

Carte postale Belfort Cordonnerie Parisienne, faubourg de France (coll. JM)

Il informa qu'il avait aussi contacté d'autres personnes impliquées dans la vie de la Cité du Lion pour connaître le pourquoi de cette ambiance morose.

Apparemment, les commerçants avaient le moral en berne et la météo actuelle très maussade n'attirait pas la clientèle à franchir les pas de porte des magasins.

Lucien Dreyfus prit la parole "… Nous avons compté sur la bonne volonté de la Ville. Cette année des bonnes volontés nous ont fait défaut. Il y a un seul coupable : le mauvais temps. Tout le monde est grincheux. Le commerce, ni l'industrie ne vont… Nous avons un nombre de chars suffisant, avec ceux des Reines, nous pouvons compter sur les deux de la rue Thiers et de la rue de Mulhouse, ceux de l'Agence Havas, de M. Courtot et de La Vie Belfortaine."

Paul Marx reprit la parole "On peut compter sur les chars mais nous sommes affectés par la question morale !"

Lucien Dreyfus toujours très motivé "Il faut résister aux découragements. On trouve toujours des gens qui critiquent, ne nous occupons pas des cancans et faisons notre fête. Si nous reculons notre fête, nous aurons une fête superbe."

Les membres présents étaient partagés sur la suite à donner…

Gaston Blanrue, le tenancier de la Taverne Gauloise, proposa "Si on la faisait le lundi de Pâques, elle intéresserait tous les commerçants."

Carte postale Belfort La Taverne Gauloise, fbg de France  (coll. JM)

Après de nombreuses discussions entre les membres, il fut décidé pour convaincre les commerçants, de repousser la Cavalcade au lundi de Pâques, le 2 avril, jour où les magasins sont ouverts.

Le 7 mars, le journal La Frontière passa le communiqué du secrétaire général du Comité des Fêtes, Henri Charriot, qui informait que la Cavalcade se déroulerait dans les rues et faubourgs de la ville, le lundi 2 avril, qui devrait avoir une météo plus favorable.

Communiqué du Comité dans l'édition du 7 mars de La Frontière (AD90)

De plus, il était nécessaire de consulter l'Association des commerçants et que les quêteurs devaient amplifier leurs tournées qui venaient de débuter.

Une partie des recettes étaient destinée à l'érection du Monument aux morts.

NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder au Sommaire de l'article consacré à ce monument.

Le Bal masqué fut confirmé

Par contre, la date du dimanche 11 mars était confirmée pour le Bal masqué mais avec la présence des Reines et des Demoiselles d'honneur sans leur costume d'apparat ! Pas nues non plus, on n'est pas aux Césars !

Prix d'entrée 3 francs par personne et 2 francs si réservation; l'abonnement au bal, 5 francs par cavalier. 

Carte postale Belfort La Salle des Fêtes (coll. JM)

Un second Bal masqué avec assistance officielle de leurs majestés les Reines et demoiselles d'honneur sera organisé pour le soir de la cavalcade, le 2 avril.

A dix jours du grand jour !

Des presque dernières informations furent communiquées dans la presse à une dizaine de jours du double évènement tant attendu…

Le Bal masqué accueillera la Cour

Comme signalé précédemment, la Cavalcade ne fermera pas ces Fêtes de la Mi-carême, cet honneur sera donné au grand Bal paré et masqué qui se déroulera le lundi 2 avril à 20h30 à la Salle des Fêtes.

Les Reines et les Demoiselles d'honneur y seront reçues officiellement.

A cette occasion, le parquet sera ciré mais par contre le jet de serpentins interdit.

Avant leur utilisation, les toilettes des Reines et des Demoiselles d'honneur seront exposées aux Grands Magasins de la ville, au Bon Marché pour les Dauphines.

Carte postale Belfort Le Bon Marché, boulevard Carnot (coll. JM)

Quant aux toilettes des Reines, elles le seront aux devantures de la Maison Bumsel; elle avait du prendre en charge les robes des deux majestés.

Carte postale publicitaire Belfort Maison Bumsel, faubourg de France (coll. JM)

Le Comité sollicitait encore les commerçants pour fournir les accessoires (gants, bas, chaussures…) destinés aux Demoiselles d'honneur de l'Industrie; il avait pris en charge les robes.

La Cavalcade

Le Comité pouvait compter sur au moins quinze chars. Certains étaient plus avancés que d'autres; parmi ceux-ci, le char de la Reine du Commerce, le char de l'Hôtel Américain à l'initiative du propriétaire, Jules Courteaux, le char de la Rue Thiers, le char des Forges, le char de l'Enfance, les chars des rues de Mulhouse et de Strasbourg, de La Vie Belfortaine, de l'Agriculture. 

Carte postale Belfort Hôtel Américain (coll. JM)

Il y aura aussi des groupes à cheval et en vélos. Les musiques L'Estudiantina et La Lorraine ont déjà leurs costumes ainsi que membres de l'UCB (Union Cyclopédique Belfortaine)…

A quelques jours du grand jour !

La dernière ligne droite...

La Cavalcade est formée

L'organisation du cortège de la Cavalcade était ficelée et sa composition élaborée.

Une bonne quinzaine de chars défilera dans les rues et faubourgs de la Cité du Lion, avec pas moins de 50 chevaux.

La Cavalcade serait formée de deux groupes consécutifs; l'ordre des participants dans les groupes était établit.

NA : La composition et l'ordre de la Cavalcade sont présents dans la partie 3 de l'article; un lien en fin de texte permet d'accéder à cette partie.

Le Bal Masqué

Si le début du Bal masqué était prévu à 20h30, l'entrée solennelle des deux Reines avec leurs Demoiselles d'honneurs, interviendra à 22 heures.

Carte postale Bal masqué (coll. privée)

A l'occasion de cette soirée, un concours de costumes doté de 800 francs.

Arrêtés préfectoral & municipal du 29 mars

Dans le cadre de ces Fêtes de Pâques, le Préfet, Henry Mouchet, signa un arrêté préfectoral le 29 mars, autorisant à titre exceptionnel, les établissements ouverts au public à rester ouverts jusqu'à deux heures du matin pendant la nuit du 1^er au 2 avril 1923. A charge des maires, commandants de gendarmerie, commissaires spéciaux et de police, de l'exécution de l'arrêté.

Extrait article Journal La Frontière (AD90)

Le Préfet modifia le délai accordé précédemment aux commerçants pour liquider leur stock de pochettes surprises du 1^er au 16 avril.

À cette autorisation, le maire, Noël Lapostolest, compléta l'arrêté en accordant gratuitement aux cafetiers et tenanciers d'estaminets, restaurants et brasseries, à établir et tenir terrasse, sans encombrer les passages pendant la journée du 2 avril.

Ultime communiqué du Comité

Le Comité, via un communiqué, s'adressa à la population lui demandant de faciliter la tâche des quêteurs associés à un char pour leur apporter leur obole, surtout aux habitants d'immeubles. Ils leurs étaient impossibles de monter dans les étages; une personne pouvait effectuer la récolte par cage d'escaliers.

 

Extrait article Journal La Frontière (AD90)

Au passage, le secrétaire rappela que les recettes étaient destinées à réduire la souffrance des Pupilles de la Nation, des veuves de guerre, des mutilés… et aussi à l'érection du Monument aux morts.

Épilogue

Avec cette première partie, on peut constater la volonté du Comité des Fêtes d'organiser ces Fêtes de Mi-carême malgré une ambiance morose mais combattue avec énergie par des bénévoles et aidés par la contribution des Sociétés et groupes de la Cité du Lion.

La suite de l'article (partie 2) est consacrée à l'élection des Reines du Commerce et de l'Industrie.

JM

Liens pour accéder aux articles cités

Sommaire de l'article sur les Fêtes de la Mi-carême 1923 : Cliquer ici

L'élection des Reines des Fêtes de la Mi-carême 1923 : Cliquer ici

La Cavalcade de la Mi-carême 1923 : Cliquer ici

L'élection de la Reine des Fêtes de la Mi-carême 1922 : Cliquer ici

L'érection du Monument aux morts : Cliquer ici

Références : Journaux La Frontière et L'Alsace (collection Archives municipales de Belfort, AMB et Archives Départementales du Territoire de Belfort, AD90)

Infos pratiques  

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