Fêtes de la Mi-carême 1923 à Belfort, la Cavalcade
Après avoir élu pas une mais deux Reines, l'une au titre du Commerce et une seconde au titre de l'Industrie, après le bal masqué intermédiaire qui fut une belle réussite, le Comité des Fêtes et les Commissions attendaient beaucoup de son animation phare, la Cavalcade des Fêtes de la Mi-carême 1923 à Belfort !
Extrait d'article du journal La Frontière (doc. AD90)
Initialement la Cavalcade devait se dérouler le 11 mars mais elle fut reportée au lundi de Pâques, le 2 avril.
L'édition précédente, en 1922, avait laissé un excellent souvenir; le défi à relever était énorme, d'où une attente un peu crispée des membres du Comité.
Quatrième partie
Cette quatrième partie est donc consacrée à la Cavalcade, le point d'orgue de ces Fêtes de la Mi-carême de 1923.
NA : En fin de texte, un lien permet d’accéder au Sommaire listant les autres parties de l'article.
Préambule
Suite aux difficultés rencontrées aux mois de février-mars pour convaincre les commerçants à participer à la Cavalcade, le Comité des Fêtes, présidé par Paul Marx, avait dû se résoudre à reporter son déroulement prévu au 11 mars au lundi de Pâques, le 2 avril. Ce jour-là, les commerces étant ouverts !
Après cette période de flottement où régnait une morosité ambiante, la Commission de la Cavalcade avait réussi à fédérer les forces vives de la Cité du Lion à cette cause festive.
Elle fut récompensée par la présence d'un beau soleil printanier et d'un flot très important de spectateurs venus assister à l'évènement belfortain. Le président du Comité, Paul Marx, pouvait être soulagé ! En 1922, elle s'était déroulée sous plusieurs averses.
Carte photo Belfort La Cavalcade 1922 sous la pluie et neige (coll. BF)
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à la Cavalcade de la Mi-carême 1922.
La composition du cortège
Le cortège proposé aux spectateurs ne comprenait pas moins d'une bonne vingtaine de chars, 15 automobiles, 50 chevaux de selle et d'attelage, plus de 200 participants…
Pour cette édition 1923, la Cavalcade de la Mi-carême, malgré les craintes, faisait tout de même belle figure !
Ordre des chars
Entre parenthèses, les auteurs de la réalisation du char.
1er groupe
Voiture du Comité servant de pilote
Musique La Lorraine à cheval, 25 trompettes
Char de la Reine de Commerce (Lazarre-René Boudvillain et Auguste Lienemann)
Char de la Belfortaine (Edouard Lévy-Grunwald, Marlin, Charles Altersitz, Émile Parrot et Luis Belliard)
Char de la Lyre Belfortaine
Chars (Qté : 3) de la rue Thiers (MM. Stuber, Jean Bruy et la municipalité de la rue)
Char des Dactylos (Maison Muhr)
Char XXX à roulettes
Musique L'Estudiantina formant un Groupe Comique des Chanteurs des rues (Eugène Stuber et Joseph Jung)
Char de l'Hôtel Américain "3000 Ans après !" (Jules Courteaux)
Char de l'Enfance (M. Lachiche fils)
Char de la Vie Belfortaine (Edmond Gagneux et Léon Delarbre)
Carte photo Belfort Musique Char de la Reine (coll. JC)
2e groupe
Char de la SACM
Char de la Reine de l'Industrie (MM. Louis Dreyfus, Léonce Membrey, René Levoin et Henri Charriot)
Char de l'Armée "Adieux du 42e RI (Lt Galissard)
Char du Comité "Le Dr Voronoff (M. P. M. et Henri Charriot)
Char de l'USB (Robert Blum et Henri Grandclaude)
Char de l'École Ménagère Agricole (Amédée Arnal)
Char des Forges "La Reine de l'Arsot" (Les Forges)
Les Conscrits d'Antan Comiques (Les Forges, Auguste Bussière)
Chars des rues de Mulhouse et de Strasbourg (XXX Bringard, René Devalland, Louis Barberet et la municipalité du secteur)
Char du Triomphe de la Race Montbéliarde (Francis Boillod)
Char du Bar du Luxhof (Yvon Buhren et le Luxhof)
Char "Le Canal usinier" (Le Fourneau)
Char des Loubelems
Char de l'Ecole des Chauffards (Garage Graff)
Char de la Publicité
Groupe comique de l'UCR 20 cyclistes (Albert Schneitter et Georges Fierobe)
Itinéraire du cortège
À la demande des habitants, pour ce défilé, le Comité avait décidé de faire passer le cortège via un parcours partiellement atypique en empruntant de nouvelles rues.
Carte postale Fanfare dans un cortège (coll. privée)
Mais il était inenvisageable de le faire passer dans l'ensemble des rues de la Cité du Lion compte-tenu de l'encombrement des chars, de la longueur du trajet (6,5 km) et de la durée impartie, sans oublier la fatigue des participants.
Le rassemblement s'effectua place de Cravanche à 13h30 pour un départ prévu à 14 heures. Au cortège prévu, étaient venus se greffer d'autres chars et de nombreux carnavaleux.
Carte photo Belfort Groupe rue de Cravanche (coll. JM)
NA : Suite aux recherches effectuées pour cet article, cette carte photo est enfin identifiée; un lien en fin de texte revient sur sa localisation et sa datation.
Départ de la rue de Cravanche, le cortège descendit le faubourg des Vosges et tourna dans la rue de Strasbourg pour rejoindre la rue Voltaire, puis la rue de Mulhouse en direction du faubourg des Ancêtres, place Corbis et entra dans le faubourg de France, l'avenue Wilson, tourna dans la rue Thiers, puis emprunta le faubourg de Montbéliard en direction de la rue de la Banque, de nouveau l'avenue Wilson, la rue Georges Koechlin, continua via la rue Négrier, la rue Legrand, la rue Denfert-Rochereau, l'avenue de l'Arsenal, l'avenue de Bâle, le quai Vauban, l'avenue Carnot, la place de la République, la rue des Nouvelles, la place d'Armes avec un arrêt prévu devant l'Hôtel de ville où étaient attendues les Reines et les Demoiselles d'honneur.
Parcours du cortège de la Cavalcade (réal. BF)
Le cortège poursuivit par la rue de la Porte de France, la place de la République, la rue du Docteur Fréry, le quai Vauban et le Champ de Foire où se déroula la dislocation.
Lundi de Pâques 2 avril, jour de la Cavalcade
La foule des grands jours avait envahi les rues et faubourgs de la Cité du Lion. Il est vrai que les trains et le tramway départemental avaient déversé un grand nombre de personnes attirées par le spectacle proposé.
Hormis la présence d'un soleil radieux, un deuxième présage vint éclairer la journée, au dire du journaliste de L'alsace, une cigogne survola la place de la rue de Cravanche !
Carte postale Une cigogne & la Miotte (réal. JM & BF)
Le départ prévu à 14 heures fut légèrement décalé car des dames de la cour de la Reine du Commerce arrivèrent en retard, certainement un problème vestimentaire de dernière minute…
La voiture pilote du Comité donna le top de départ qui se fit non pas sur les trompettes de la Renommée, mais par les trompettes des musiciens de la Société La Lorraine, vêtus de fringants costumes de mousquetaires.
Carte photo Belfort Musique La Lorraine (coll. JC)
Suivait le très beau Char de la Reine du Commerce, joliment décoré de fleurs par l'horticulteur Louis Plumeré. Au centre trônait sa majesté Germaine Chaboissier accompagnée de ses deux demoiselles d'honneur, Mlles Eugénie Lemire et Marie-Marguerite Peltier.
Carte photo Belfort Char de La Reine du Commerce (coll. JC)
Elles recueillaient les hommages admiratifs des spectateurs, sous des tombereaux d'applaudissements; la reine saluant ces "vassaux" d'un jour !
Extrait de la carte photo : La Reine du Commerce et ses Dauphines
Le Char de La Belfortaine, Société de gymnastique, était lui aussi dédié à la gente féminine car il accueillait aussi de charmantes demoiselles pourvues de corbeilles avec des bouquets de fleurs qu'elles échangeaient contre des pièces sonnantes et trébuchantes…
Carte photo Belfort Le Char de la Belfortaine (coll. JC)
Suivait le Char de la Lyre Belfortaine, une des plus anciennes Société de la Cité du Lion, dédiée à la muse Euterpe.
Vinrent les chars de la rue Thiers, le premier, le Char de la République suivi du Char des Impôts et du Char des Toilettes sur roulettes qui firent beaucoup rire.
Carte photo Belfort Char des Impôts, rue de Cravanche (coll. CG)
Suivait le Char des Dactylos, de la Maison Muhr, avec des élèves qui avaient revêtu de prestigieux costumes.
Carte photo Belfort Char de l'École Muhr (coll. JC)
Suivaient les musiciens de L'Estudiantina avec leurs mandolines.
Carte photo Belfort La musique de l'Estudiantina (coll. BF)
Le propriétaire de L'Hôtel Américain, Jules Courteaux, avait baptisé son Char "3000 ans après" car il faisait référence à la Vallée des Rois en Égypte où fut découvert le tombeau de Toutankhamon; une très belle réalisation !
Le suivant, le Char de l'Enfance de M. Lachiche représentant un canot avec un bec de cygne accueillait un essaim d'enfants transformés en Pierrot. Il apportait un bain de fraîcheur. L'aurore du printemps
Avec le Char de la Vie Belfortaine, on était dans une satire de la vie politique et intellectuelle belfortaine où une tête hyper grosse trônait, tandis que la partie basse était complétée de caricatures de Léon Delarbre sur les rédacteurs de la presse locale.
Carte photo Belfort Char de la Vie Belfortaine (coll. JC)
Qui était représenté par cette tête ?
Extrait de la carte photo : Les caricatures de Léon Delarbre
Entre les chars, des participants sous forme, unitaire, binôme ou petits groupes présentèrent sous leurs costumes plutôt chatoyants ou comiques, leurs petites scénettes malicieuses, drolatiques ou sportives.
Comme ce couple de jeunes enfants qui représentait une nounou et un zouave, en étant enchanté d'être avec les grands et applaudis ! Mais, pas très loin, les parents veillaient au grain.
Extrait carte photo Le petit couple, la nounou et le zouave (coll.BF)
Un autre participant, un peu gonflé, se prenait pour un pneu sans afficher de marque particulière… apparemment aucune marque, ni personne n'avait voulu le sponsoriser !
Débuta le second cortège, avec L'Harmonie de la SACM.
Carte postale Belfort L'Harmonie de la SACM (coll. JM)
La Société de musique précédait le Char de la Reine de l'Industrie du moins la berline où la Souveraine, Marcelle Didier, était accompagnée de ses Demoiselles d'honneur, Virginie Linder et Marie Fellentzer, et d'autres Dames de la Cour… Par contre, ce carrosse automobile, par définition, manquait un peu d'envergure; la crise avait même des répercussions sur la noblesse !
Carte photo Belfort Berline de la Reine de l'Industrie (coll. JC)
Extrait de la carte photo : La Reine de l'Industrie et ses Dauphines
L'armée était aussi présente avec son Char "Les Adieux du 42e RI" qui représentait le Panthéon du Souvenir où un poilu étreignait un mobile de 1870 ! L'histoire du régiment dans le temps était imagée par les soldats vêtus des habits portés à travers les époques traversées, racontant ainsi sa glorieuse épopée depuis son appellation en 1791; il fut issu du Régiment du Limousin créé en 1635.
Carte postale Le drapeau du 42e Régiment d'infanterie (coll. JM)
Le char suivant était médicalement affolant, il s'agissait du Char du Dr Voronoff spécialiste de la greffe animale sur l'homme, qui effectuait ses opérations chirurgicales ! Une de ses spécialités était aussi la greffe de testicules.
Carte photo Belfort Le Char du Dr Voronoff (coll. JC)
Dans la Voiture de l'USB (Union Sportive Belfortaine), avait pris place un combat de boxe. Cette scène était-elle pour rendre hommage au champion olympique Paul Fritsch ?
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder à l'article sur le champion belfortain.
Mais le journaliste de La Frontière, "punchait" plus pour Georges Carpentier qui fut défait par le franco-sénégalais Battling Siki, le 24 septembre 1922, lui faisant perdre ses titres de Champion de France, d'Europe et du Monde de mi-lourd, au stade Buffalo à Montrouge.
Carte du combat Carpentier-Siki en 1922 (coll. privée)
Le Char de l'École Ménagère Agricole eut un beau succès, il est vrai que la distribution de gaufrettes au public fut très appréciée, l'inverse aurait été surprenant !
Par ailleurs, une très grande majorité des participants et participantes s'étaient "sucrés la gaufre" pour parader !
Le Quartier de l'Arsot était venu aussi avec sa Reine peu féminine, mais celle-ci dans un registre différent fit rire à gorge déployée les spectateurs; leurs zygomatiques furent soumis à une gymnastique salutaire…
Carte photo Belfort Le Char de l'Arsot, rue Voltaire (coll. BF)
Le Fourneau présenta le Char du Canal usinier qui était très souvent un cloaque au grand regret des habitants du quartier !
Carte photo Belfort Le Char du Fourneau (coll. JC)
Les Conscrits d'Antan rappelèrent le temps, pas si lointain, où un numéro était bon ou mauvais, celui de conscription. Ils défilèrent au son de la ballade populaire des Galants de Chèvremont…
Ço li galants de Tchièvremont,
Ço li galants de Tchièvremont
Qué s’en revont dedans la guerre,
Sans dire adieu à leu maîtresse.
Quand y fut loin de son pays,
Le plus djeune s’en repentit ;
I’s’en revint dret chez sa tante,
Là où sa belle il y fréquente.
- Na ! din bondjou ma tante Ali,
Ma mie n’a-t-elle point-z-ici ?
- Alle est là-hâ, dedans sa tchambre,
Où qu’alle pleure et qu’alle s’y lamente.
NA : En fin de texte, un lien permet d'accéder au texte complet avec la traduction.
Pour la première fois, un nouveau quartier s'était greffé aux animations de la Cité du Lion, les habitants du quartier rues de Mulhouse et Strasbourg. Plusieurs chars étaient à leur crédit, dédiés à la dérision et au rire; "Enfin, j'suis logé", "On l'a eu, l'Vautour", "Séance du Conseil municipal" et le Char de la Fanfare.
La campagne était représentée par un groupe de Diaichottes et de paysans du Pays de Montbéliard qui menaient de beaux spécimens de la race montbéliardaise tirant le Char Boillod, les cultivateurs et éleveurs aux Perches, avec d'autres animaux de la ferme.
Carte postale Monsieur Boillod avec une de ses génisses (coll. JM)
Si le Char du Luxhof était lilliputien, il était suivi par un grand char peuplé de danseuses !
Dans les dernières animations, le public fut très amusé par l'École des Chauffards dans le véhicule du garagiste Albert Graff, et par les Louchébiens*
*Louchébiens : Terme désignant les bouchers par extension, car le "Louchebem" est leur argot créé à la fin du 19e siècle.
Puis vint le Char du charbon de la Ruhr. Dans une cage en acier, un amas de charbon qu'une gueule noire avec casque à pointe extrayait.
Certains spectateurs, dont le deuxième degré devait leurs être étranger, lançaient des quolibets pas agréables à entendre pour le bénévole travaillant au noir pour cette journée point dominicale mais presque.
Le cortège se terminait avec les Cyclistes de l'UCB (Union Cyclopédique Belfortaine) qui s'étaient vêtus avec l'uniforme de Pierrot.
Carte photo Belfort Les Pierrots de l'UCB (coll. JC)
Derrière le cortège, suivaient quatre belles voitures de livraison de la Maison Bumsel où avaient pris place de nombreuses et dévouées jeunes employées qui vendaient des produits de l'établissement au profit de la caisse du Comité.
L'arrêt à l'Hôtel de Ville
Le cortège s'arrêta devant l'Hôtel de Ville car il était prévu que les Reines soient reçues par le maire, Noël Lapostolest, entouré de quelques conseillers dans son cabinet.
Carte postale Belfort L'Hôtel de Ville (coll. JM)
En 1922, la réception se déroula dans le grand salon d'honneur… cette restriction fit des grincheux ! Dans son compte-rendu, le journaliste de La Frontière eut cette phrase pleine de sous-entendu "Monsieur le Maire craint-il de trop honorer les Majestés éphémères, les abeilles de la ruche belfortaine ?".
Carte postale Belfort L'Hôtel de Ville Salle d'honneur (coll. JM)
Une table était dressée où pâtisseries et champagne attendaient les invitées royales du jour; Buckingham Palace s'était décentralisée en ce jour de Mi-carême 1923. Il félicita les Reines et les Demoiselles d'honneur et leur remis des cadeaux au nom du conseil municipal.
Cartes photos
Cet article n'aurait pu être aussi documenté de visuels de cette Cavalcade sans les cartes photos prêtées par notre sociétaire Jean C. qui nous a quitté, il y a presqu'un an. Je lui dédie cet article.
Épilogue
Les membres du Comité des Fêtes, de la Commission de la Cavalcade et les bénévoles pouvaient être fiers de cette animation qui avait attiré au moins 30000 spectateurs, grâce à leur dévouement et au plein d'énergie pour surmonter les difficultés et une ambiance frileuse initiale.
Cette réussite fut aussi la récompense de tous ceux et celles qui avaient participé à ce projet en apportant fonds ou contributions directes sans oublier tous ceux et celles qui avaient animé cette après-midi, ce long, très long cortège coloré avec ses chars tant allégoriques que satiriques….
Une nouvelle fois, la Cité du Lion avait relevé le défi d'apporter une belle animation à la ville. Les commerçants avaient pu constater les retombées bénéfiques pour eux…
Les Fêtes de la Mi-carême n'étaient pas terminées… car pour la soirée était prévu un Bal masqué et paré ! À découvrir dans la 5e partie.
JM
Liens pour accéder aux articles cités
Sommaire de l'article sur les Fêtes de la Mi-carême 1923 : Cliquer ici
Quid de la carte photo du groupe de carnavaleux ? : Cliquer ici
La Cavalcade des Fêtes de la Mi-carême 1922 : Cliquer ici
Paul Fritsch,le champion belfortain : Cliquer ici
Chanson "Les Galants de Chèvremont" : Cliquer ici
Références : Journaux La Frontière et L'Alsace (collection Archives municipales de Belfort, AMB et Archives départementales du 90, AD90)
Infos pratiques
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