Jeux Olympiques (4e épisode) : Karine Philippot / Olivier Schoenfelder
Je continue la série des articles commencés en 2012 sur les Jeux Olympiques. Dans les épisodes précédents, nous avons découvert des athlètes et cadres techniques terrifortains ayant participé aux Jeux d’été sur la période de 1908 à 1936.
Pour mémoire les 3 épisodes précédents :
De Coubertin à Georges Thurnherr (1908 & 1920) : Cliquer ici
Paul Fritsch (1920), Arthur Hermann (1920 & 1924) & Emile Parrot (1920 & 1924) : Cliquer ici
Alfred Krauss (1936), Pierre Bonnet & Armand Walter (1936) : Cliquer ici
Avant de poursuivre cette série sur les athlètes présents aux Jeux d’Eté, il était de bon ton de poursuivre avec ceux des Jeux d’Hiver au regard de l’olympiade actuelle se déroulant à Sotchi (Russie).
J’étais toujours à la recherche de terrifortains ayant participé aux Jeux d’Hiver quand j’eu deux pistes par Madame Larger en ce lundi 10 aux archives municipales de Belfort, au moins deux enfants du Territoire de Belfort ont bien été présents à l’une de ces olympiades hivernales, Karine Philippot et Olivier Schoenfelder. Je cherchais bien loin ce qui était bien proche ! Certainement obnubilé par ma recherche vaine sur la première partie du 20ème siècle…
Le ski de fond aux Jeux Olympiques
Le ski de fond fit son apparition dès l’origine des Jeux Olympiques d’Hiver à Chamonix en 1924 (1). Deux épreuves masculines furent au programme, les 18 et 50 kilomètres. En 1936, une épreuve de relais fut ajoutée à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, le 4 x 10 kilomètres.
Il fallut attendre les Jeux d’Oslo de 1952 pour que les féminines puissent concourir elles aussi aux médailles olympiques sur une épreuve de 10 kilomètres.
4 pin’s sur le thème du ski de fond
Le nombre d’épreuves à évolué au fil des olympiades, de 2 épreuves en 1924 à 12 épreuves pour les Jeux actuels de Sotchi en 2014, avec la parité parfaite sur le nombre d’épreuves entre les deux sexes, mais sur des distances différentes.
Karine Philippot, de 1998 à 2010
Bien que née à Mulhouse le 29 octobre 1974 à Mulhouse, elle vient habiter avec ses parents à Rougemont-le-Château (Territoire de Belfort) dès l977.
Avant de se lancer sur la neige, Karine a débuté par l’athlétisme au club de l’AC Anjoutey et la gymnastique au club de Masevaux.
Pour certain, c’est l’appel de la forêt, pour d’autres comme Karine, ce fut l’appel de la neige après peut-être la pelle de neige ! Elle a démarré le ski de fond à l’âge de treize ans via le club de la SSTM (Société de Ski et de Tourisme en Montagne) de Belfort. Ses premières compétitions se déroulèrent dans le cadre des épreuves organisées par l’UNSS (Union National des Sports Scolaires).
Pour se perfectionner dans cette discipline, elle s’inscrit dès 1991 au Ski Club Markstein Ranspach; le club, créé en 1906, possédait une excellente réputation de formation avec plusieurs skieurs sélectionnés en équipe de France. Le village de Ranspach se situe au pied du Markstein.
Carte postale du Markstein et logo du club
Elle débute ses premières véritables compétitions en 1993. Un an plus tard, elle fut sélectionnée en équipe de France. Dès 1995, elle participe à des manches de la Coupe du Monde dont elle obtint une honorable 56ème place à Gaellivare en Suède.
Jeux de Nagano du 7 au 22 février 1998
Elle obtint, en outre, son sésame pour participer aux Jeux Olympiques de Nagano au Japon en 1998 suite aux bons résultats acquis courant décembre à Val Di Fienne en Italie.
Karine fit sa préparation avec l’équipe de France féminine de fond à Brides-les-Bains.
Affiche des JO de Nagano
La première semaine fut consacrée à avaler des kilomètres et vérifier les gammes techniques. La deuxième semaine fut réservée au travail spécifique pour les différentes épreuves.
Son objectif, pour ses premiers jeux était d’obtenir une place dans les 15-20 premières, dans la poursuite et aux 30 kilomètres et, prendre une très bonne place en relais avec l’équipe de France.
Timbres émis en 1997 par le Japon pour les Jeux de Nagano
Pour une première, elle participa à quatre épreuves sur cinq du ski de fond. Après un démarrage difficile en classique sur 5 kilomètres, où elle prit la 52ème place le mardi 10 février. Deux jours après, elle décrocha une bonne 22ème place aux 30 kilomètres. La performance vint le 16 février où en relais du 4x5 kilomètres, elle participa à l’obtention de la 11ème place de l’équipe de France, même si le résultat est en deçà de l’attendu. Lors de la poursuite le 20 février, elle fléchit un peu avec sa 33ème place.
Sa participation à ces Jeux fit grandir la terrifortaine car elle devint championne de France en 2000 en poursuite et aux 15 kilomètres en classique, puis en 2001, elle prit le titre du 10 kilomètres libre… Avec ces trois premiers titres, Karine construit les premières marches de son palmarès qui comportera 12 titres de Championne de France en individuel à fin 2010.
Télécarte émise en 1998 par le Japon pour les Jeux de Nagano
Ses belles performances nationales, elle les confirma dans ses foulées lors des rencontres internationales. Lors des Coupes du Monde de 2000, 2001 et 2002, elle fut présente parmi les meilleures sur les différentes épreuves où elle était engagée. En 2001, aux Championnats du Monde de Lahti en Finlande, elle finit 12ème en poursuite et 25ème en sprint libre. Elle fut aussi médaillée de bronze aux Championnats du Monde Militaire de Jéricho aux USA.
Jeux de Salt Lake City du 8 au 24 février 2002
Aux Championnats de France de février 2002, elle remporta l’or sur les épreuves des 5 kilomètres à Villard-de-Boëge (Haute-Savoie) et le relais 4x5 kilomètres.
Logique, fut sa deuxième qualification dans l’équipe de France pour participer aux Jeux de Salt Lake City aux USA de 2002.
Carte postale de Salt Lake City
Les progrès constatés dans les compétitions internationales furent le tremplin pour entrer dans le tableau des finalistes aux 15 kilomètres en prenant la 8ème place après déclassement de la russe Larisa Lazutina (contrôle positif). Elle termina à seulement 44 secondes de l'italienne Stephania Belmondo vainqueur de l'épreuve.
Karine Philippot sur le 15 km (Photo Le Pays)
Pour l'épreuve suivante sur la poursuite, la spécialité de Karine, elle pensait pouvoir réussir un coup au regard du résultat de la première course. Mais lors du 5 kilomètres classique, elle ne pointa qu'à la 37ème place malgré une première partie devant les championnes ! Mais la lionne ne s'avoua pas vaincue et lors du 5 kilomètres libre, elle refit en partie son retard pour remonter à la 21ème place. Elle remontera même à la 19ème par la suite dans le classement final enregistré sur les tablettes olympiques.
En résumé de belles performances pour cette deuxième olympiade. Elle fut pour Karine un bon baromètre pour mesurer son niveau international et lui apporter de la grinta pour les prochains championnats.
2002 fut une grande année car elle remporta en Slovénie le titre du Championnat Mondial Militaire en individuel et le titre du 10 kilomètres en équipe avec Annick Pierrel et Sabine Hudry.
Buvard publicitaire sur le ski
Après la naissance de sa fille, Margot, elle a repris l’entraînement en décembre 2003 et participa à la Coupe du Monde dès février 2004. L’année suivante, elle se plaça régulièrement dans les 15 premières dans les épreuves de Coupe du Monde dont son 1er podium à Lahti (Finlande) où elle prit la 3ème place lors de l’épreuve de sprint 10 km style libre.
Jeu de Turin du 10 au 26 février 2006
Pour sa troisième participation consécutive aux Jeux Olympiques, ceux de Torino en 2006, elle fut engagée sur trois épreuves dans le Piémont à Pragela.
Karine, forte de dix années d'expérience sur toutes les pistes du Monde, s'était préparée pour décrocher une médaille à Turin; elle espérait l'obtenir sur le 30 kilomètre. Elle pouvait compter sur son fan-club et le village de Rougement pour la supporter dans cet objectif.
Affiche des JO de Turin
Son premier classement, fut une 20ème place dans le skiathlon (2x7,5 kilomètres en poursuite combinant ski classique et ski libre) le 12 février.
Avec ses compatriotes de l’équipe de France relais 4x5 kilomètres, le 18 février, elles améliorent de deux places (9ème au lieu de 11ème) leur classement de Salt Lake City.
Pour sa distance favorite, le 30 kilomètre, Karine fut encouragée par une cinquantaine de supporters mais cette motivation ne suffit pas à lui donner la force pour décrocher une médaille tant convoitée ! Plus la course avançait, plus elle perdait du temps sur ces principales concurentes. Avec sa volonté, elle prit tout de même une très bonne 11ème place.
Karine Philippot devant son fan club
La chef de file du ski de fond français pouvait être fière de son 3ème parcours olympique après Nagano et Salt Lake City.
Après les Jeux, Karine s’est marié avec Massimo Laurent, ancien entraîneur de l’équipe féminine d’Italie puis a repris le chemin des différentes compétitions du circuit mondial du ski de fond en réalisant de très bonnes performances comme en 2007 avec une 2ème place au 10 kilomètres de Changchun (Chine) , le titre de Championne du Monde Militaire 10 kilomètres à Haanja (Estonie)… en 2009, elle gagna la Transjurassienne.
Bloc feuillet émis par l’Italie pour les Jeux de Turin
Jeux de Vancouver du 12 au 28 février 2010
Les résultats parlant pour elle, Karine Philippot est sélectionnée pour les Jeux de Vancouver. Elle va vivre sa quatrième olympiade consécutive, un bel exploit ! Celle-ci lui apporta sa meilleure place aux Jeux Olympiques. Devenue la doyenne féminine de l’équipe de France, le doyen étant Jean-Henri Ducroz (39 ans, curling), elle fut engagée sur cinq des six épreuves.
Carte postale de la ville portuaire de la côte ouest du Canada
Elle débuta timidement sa compétition le 15 février par le 10 kilomètres en prenant une 26ème place; les jambes eurent du mal de trouver le rythme pour se battre avec les leaders de la course.
Le 19, sur l’épreuve de poursuite des 15 kilomètres, elle prendra la 19ème place.
Photo Javier Soriano AFP
En binôme avec Laure Barthélémy pour le sprint par équipe (6x1,4 km), les deux françaises participèrent à la finale et décrochèrent la 9ème place en ce 22 février.
Trois jours plus tard, à la tête de l’équipe de France du relais 4x5 kilomètres constitué avec Aurore Cuinet, Célia Bourgeois et Cécile Storti, les fondeuses améliorent de nouveau leur classement olympique pour finir à la 6ème place.
Carte postale des fondeuses au départ d'une épreuve à vancouver
Galvanisée par cette belle performance aux Jeux, elle obtint une excellente 10ème place sur le 30 kilomètres classique le 27 février, une première sur cette distance. Elle avait du lâcher les meilleures à partir du 20ème kilomètre mais avait conservé suffisamment de jus pour pousser sur les bâtons et obtenir cette superbe place dans le final.
Karine ne put que se féliciter des résultats obtenus pour ses 4ème Jeux de rang et certainement ses derniers..
Comme après les Jeux de Salt Lake City, Karine fit une pause… prénatale pour la naissance de son deuxième enfant, son fils Matisse. Elle reprit le chemin de l’entraînement pour préparer la saison 2011-2012, mais un genou l’a fait souffrir. Le 13 février 2012, malgré une 12ème place à la Transjurassienne la veille, elle décida de raccrocher les bâtons de compétition après avoir défendu les couleurs de la France sur de nombreuses pistes du monde tout en acquérant un palmarès plus qu’honorable, à faire fondre la neige…
Carte postale de la mascotte Sumi
En septembre 2013, engagée sur le Lion 2013, Karine a gagné l’épreuve de roller ski entre Châtenois et Belfort.
Voir l’article sur le Lion 2013 : Cliquer ici
Le patinage artistique aux Jeux Olympiques
Si dès 1908, le patinage artistique (figures imposées) fit son apparition à Londres aux Jeux Olympiques… d’été en 1908 avec les épreuves hommes, femmes, couple et en 1908 seulement une épreuve de figures spéciales. En 1908, les épreuves furent effectuées avec des figures imposées sauf les figures spéciales en libre. Dès 1920, les épreuves combinèrent figures imposées et libres. La danse sur glace n’apparut qu’aux Jeux d’Innsbruck en 1976; elle combine figure imposée, originale et libre. Elle fut en démonstration aux Jeux de Grenoble en 1968.
Carte postale sur le thème du patinage
La qualification du nombre d’athlètes par nation est fonction des résultats des Jeux précédents ou à partir qu’une compétition internationale si absence de participant aux Jeux précédents.
Olivier Schoenfelder
Né le 30 novembre 1977 à Belfort, Olivier Schoenfelder chausse très vite les patins à glace fasciné par ce sport découvert lors d’une exhibition des Duschenay. Les premières glissades à 5 ans sur la patinoire de Belfort, lui confirmèrent son appétence pour ce sport et il persista malgré les difficultés de cette discipline. Son entraîneur détectant en Olivier sa capacité à la danse en duo, lui trouva une partenaire, Emeline Girod. Ils patinèrent pendant trois ans ensemble.
Carte postale du complexe sportif avec la Patinoire de Belfort (toit blanc)
On ne peut pas parler d’Olivier sans citer sa partenaire Isabelle Delobel, née à Clermont-Ferrand le 17 juin 1978 avec qui il va partager 20 années de patinage en couple sur glace. Elle débuta à l’âge de 6 ans et patina avec son grand frère.
Fèves sur le thème du patinage artistique
Le futur couple de patinage artistique s’est rencontré lors d’un stage à Lyon en 1990. Au regard des prestations, les entraîneurs proposèrent aux adolescents de venir poursuivre leur formation à l’école de Lydie Bontemps. Les familles des deux adolescents acceptèrent la proposition offerte malgré les contraintes associées.
Carte postale de la Patinoire Olympique de Lyon
Les entraînements sous sa conduite au sein de l’école apportèrent leurs fruits et dès 1994, ils prennent la 4ème place au Championnat de France Junior, en 1995, la 3ème et la 1ère place en 1996. La confirmation du talent se concrétisa avec la 2ème place du Championnat du Monde Junior à Brisbane en 1996. Passé chez les seniors, ils finissent 4ème au Championnat de France en 1997 à Amiens. Mais ces résultats ne leur permirent pas d’être sélectionnés pour les Jeux de Nagano en 1998 !
Pin’s sur le thème du patinage artistique
En mars 1998, pour leurs premiers Championnats du Monde à Indianapolis (USA), ils prennent une encourageante 18ème place. A l’été 1999, ils partent en stage aux Etats-Unis pour améliorer leur programme auprès de Tatiana Tarassova, l’entraineur russe qui a formé de nombreux champions.
Télécarte avec Mickey et Winnie en patinage artistique
De retour en France, ils retournèrent à Lyon mais changèrent d’école pour passer à celle de Muriel Boucher-Zaraoui. Les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nouveau stage aux Etats-Unis qui permit au couple de patineurs se s’aguerrir et d’améliorer leurs classements pour obtenir en décembre 2000, la 2ème place au Championnat de France à Briançon, 10ème au Championnat d’Europe à Bratislava (Slovaquie) en janvier 2001 et une 13ème place au Championnat du Monde à Vancouver en mars.
Jeux de Salt Lake City du 8 au 24 février 2002
Lors des Championnats de France de décembre 2001, Isabelle se blessa au dos… Le couple dut déclarer forfait pour le Championnat d’Europe de Lausanne se déroulant début janvier 2002.
Tout de même qualifiés pour les Jeux de Salt Lake City, Olivier et Isabelle ne purent réellement défendre leur chance…
Affiche des Jeux de Salt Lake City
Isabelle sortant de blessure et Olivier souffrant d’une rhino-pharyngite, le couple ne prirent que la 14ème place en imposé et la 16ème place en danse originale, ce qui donna une 16ème place au classement général.
Lors de cette dernière épreuve lors d’un porté, Olivier tomba et entraina Isabelle dans sa chute, lui se blessant à la main.
Si le résultat pour cette première olympiade fut un peu en retrait de leur objectif, il était un passage obligé pour apprendre… et continuer à progresser.
Olivier et Isabelle aux Jeux de Salt Lake City
De plus lors de ces Jeux, ils purent côtoyer un autre couple français qui lui décrocha la médaille d’or, Marina Anissina et Gwendal Peizerat.
Le couple français Champion Olympique 2002
Le mois suivant à Nagano pour le Championnat du Monde, ils prennent la 12ème place, améliorant ainsi progressivement leur position dans le gotha mondial.
Le 15 décembre 2002, ils deviennent pour la première fois Champions de France à Asnières; ce titre fut conservé jusqu’en 2008 (Briançon 2003, Rennes 2004, Besançon 2005, Orléans 2006 et Megève 2007).
Lors du Championnat d’Europe à Malmö (Suède) en janvier 2003, le couple prit la 7ème place. Ce résultat fut confirmé lors du Championnat du Monde, en mars à Washington avec une 9ème place.
Timbres sur le patinage artistique : URSS (1984), Finlande (1984) et Djibouti (1977)
Les années suivantes, ils améliorent encore leurs résultats et furent aux pieds des podiums en prenant la 4ème place à Budapest (Hongrie) au Championnat d’Europe en 2004 et à Moscou au Championnat du Monde en 2005 après avoir été 6ème à Dortmund l’année précédente.
Le premier podium sur la piste internationale arriva lors du Championnat d’Europe de janvier 2005 à Turin avec la médaille de bronze. Mais l’année suivante sur leur glace à Lyon, ils n’obtiennent qu’une 4ème place au Championnat d’Europe suite à la chute d’Olivier dans une figure imposée, une petite contre-performance à quelques semaines des Jeux !
Jeux de Turin du 10 au 26 février 2006
Champions de France en titre, ils furent naturellement sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Turin en 2006.
Logo des Jeux olympiques de Turin et les mascottes Neve et Gliz
Pour ces Jeux, Olivier et Isabelle étaient hyper motivés et voulaient accéder au podium. Mais le couple pour les figures imposées de ce vendredi 17 février ne prit qu’une 7ème place jugée très sévère à l’époque par les techniciens spécialisés en comparaison avec la démonstration du couple italien prenant la tête du concours.
Deux jours plus tard pour la danse originale, ils présentèrent leur programme qui plut au jury et prennent la 2ème place.
Le couple lors de la danse originale (Photo AFP)
Après ces deux épreuves, ils remontèrent à la 4ème place.
Le lendemain, lors de la danse libre avec leur ‘’Carnaval de Venise’’, malgré une très belle prestation, ils restèrent scotchés au pied du podium avec cette 4ème place.
Le couple lors de la danse libre (Photo AFP)
Pour leur deuxième olympiade, le couple, malgré l'amertume liée à cette place proche du podium mais sans médaille, pouvait tout de même avoir une satisfaction légitime sur les programmes présentés. Ils avaient acquis auprès du public et des techniciens de ce sport, la médaille du coeur.
Au mois de mars, au Championnat du Monde à Calgary (Canada), ils n’obtiennent que la 5ème place donc en retrait par rapport aux Jeux !
L’année 2007 fut mi-figue, mi-raisin ; après une très belle victoire en janvier au Championnat d’Europe de Varsovie, ils furent à nouveau que 4ème au Championnat du Monde de Tokyo en mars. La victoire au Championnat de France de Megève en décembre, la sixième de rang ne corrigèrent pas les regrets provoqués par le résultat du Championnat du Monde !
Carte postale du suisse Stephane Lambiel à Turin
Par contre, l’année 2008 fut un bon cru avec les victoires aux Trophées Bompard à Paris et NHK à Sandaï au Japon. Pour le Championnat d’Europe à Zagreb en Croatie en janvier, ce fut la 2ème place et enfin la victoire, le 21 mars, au Championnat du Monde à Göteborg en Suède. Cette première place, en appels d’autres… à nouveau le Trophée Bompard à Paris, le Grand Prix à Goyang City (CDS) et le Skate America à Everett (USA) !
Suite à la blessure d’Isabelle le 14 décembre 2008 à Goyang (Corée du Sud) lors du gala final, le couple français ne put ni défendre son titre de Champion de France à Colmar la semaine suivante, ni leur titre de Champion du Monde à Los Angeles en mars 2009.
Jeux de Vancouver du 12 au 28 février 2010
L’année précédente des Jeux fut sans compétition pour le couple de patineur avec le mariage d’Isabelle et la naissance de son fils Loïs. Seul la fin de l’année et le début de 2010 furent consacré à l’entraînement et à finaliser le nouveau programme libre.
Tout de même, le couple français représenta la France pour les Jeux Olympiques de Vancouver avec la volonté de monter enfin sur le podium, revanchards de la 4ème place des Jeux de Turin.
Affiche des Jeux de Vancouver
Mais les Jeux se suivent et se ressemblent… lors de la danse imposée avec ‘’Tango romantica’’, ils ne prirent que la 6ème place donc de nouveau un handicap pour la suite de la compétition.
Tango romantica (Photo France olympique)
Deux jours plus tard, le dimanche 21 février pour la danse originale, le couple pensait pouvoir décrocher une très bonne place...
avec leur ‘’French cancan’’ mais là aussi, les juges ne furent pas totalement convaincus et une 7ème place les éloignait inexorablement du podium !
Le ‘’French cancan’’ (Photo AFP)
Il ne restait plus que la danse libre à Olivier et Isabelle pour décrocher une des médailles tant désirée. Il fallait obtenir une des premières places et une excellente note. Pour ce programme, ils avaient fait appel à Jacques Brel en dansant sur une des chansons ‘’La quête’’; un vrai appel que les jurés n’entendirent pas en les classant à la 6ème place !
Le ‘’Quète’’ (Photo AFP)
Ce pari était un peu fou au regard de cette longue interruption et le manque de compétition… le résultat à cette olympiade avec une 6ème place fut tout de même apprécié par les deux athlètes et consacrait 20 ans de patinage au plus haut niveau international.
C’est sur cette 3ème olympiade que le couple prit congé aux différents championnats de patinage artistique…
NA : Malheureusement nos terrifortains, Karine Philippot et Olivier Schoenfelder, n'ont pas décroché de médaille aux Jeux Olympiques mais ils ont avec pugnacité porté haut les couleurs de la France et ont représenté, un peu, le Territoire de Belfort.
Références : Wikipedia, Journal Le Pays, Journal L'Est Républicain, Site du CIO, Site Esprit bleu (Site Olympique français), Site Eurosport, Site Mouvement Olympique, Sites des athlètes, Site Sports-References, Divers Sites ou blogs…
JM
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Appendice
(1) Jeux Olympiques d’Hiver à Chamonix (1924) : Si les Jeux Olympiques d’Hiver de 1924 sont considérés comme les premiers, et encore, rétroactivement suite à la décision du CIO en 1926. Car cette manifestation s’intitulait à l’origine Semaine Internationale des sports d’hiver, mais elle avait été sponsorisée du sceau du CIO en 1921.
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